Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
Comores /
Les Comores ont célébré, samedi dernier, la 38ème fête d’indépendance :
Des réactions plutôt consensuelles…
Moroni, lundi 08 Juillet 2013 (HZK-Presse) – Après la célébration de la fête de l’indépendance, La Gazette des Comores est allée recueillir les réactions à chaud de la classe politique et de la société civile. Leurs réactions sont unanimes. Ils admettent tous que la fête s’est bien passée hormis quelques défaillances qui peuvent être réglées à la prochaine célébration.
Idriss Mohamed, comité Maoré :
« Il faut être ensemble pour reconstruire le pays »
C’est notre jour et certes tout le monde est satisfait. Aujourd’hui, c’est un moment de communion. Certains disent que l’ambiance n’était pas au rendez-vous parce qu’il n’y avait pas de remise de décorations et autres accessoires ; moi je dirais tout simplement que ce sont des détails. La journée s’est bien passée. L’essentiel est d’entendre le discours du chef de l’Etat dans l’après-midi.
Msaidié Houmedi, secrétaire général du parti CRC
« La fête passée, il faudra penser à la vie qui est extrêmement chère »
Participer à la fête de l’indépendance est toujours un plaisir et j’espère que l’année qui vient sera plus belle que les précédentes. Je profite de cette occasion pour prier afin que les problèmes que traverse le pays soient résolus, notamment le chômage des jeunes et le coût de la vie. Par rapport à la participation, je dirais qu’il y a eu beaucoup de monde comme d’habitude. Il y a toujours ce sentiment de patriotisme qui se manifeste chaque année lors de la fête nationale
Mohamed Abdouloihabi, ancien chef de l’exécutif de l’île autonome de Ngazidja
« L’ambiance n’était pas au rendez-vous »
La fête s’est bien passée comme d’habitude, toutefois on n’a pas vraiment senti une ambiance conviviale. D’ailleurs depuis avant-hier et hier (jeudi et vendredi ndlr) on n’a pas vu les activités qui marquent et annoncent cette fête
Djaé Ahamada, vice-président de l’assemblée nationale
« Une autorité ne parle pas avant le discours du chef de l’Etat »
La fête s’est bien passée. Dieu soit loué. Vous avez vu que tout le monde, petits et grands, y étaient. Voilà c’est l’essentiel. C’est un jour de joie ; mais pas pour faire un bilan. Nous le ferons après le discours de Beït Salam dans l’après-midi. Je suis une des autorités de ce pays et un responsable ne parle pas avant le discours du chef de l’Etat.
Mzé Ali Oizir, notable de Mitsoudjé
« Que chaque année la fête soit belle comme aujourd’hui »
La fête s’est bien passée. Le programme était très riche. Il y avait beaucoup de monde et beaucoup de personnalités de marque. J’ai constaté que la population se réjouit vraiment de cette journée. Cette année il y avait une très grande différence avec les années précédentes ; c’est pourquoi nous prions que chaque année la fête soit belle comme aujourd’hui.
Fahmi Said Ibrahim, ex-ministre des relations extérieures
« La décoration n’est pas obligatoire aujourd’hui »
Ecouter c’est toujours un réel plaisir et un honneur pour moi de participe à la fête nationale. Il n’y a rien de particulier, tout s’est bien passé par la grâce de Dieu. Quand certains critiquent parce qu’il n’y avait pas de remise de décorations, je dirais que ce n’est pas une obligation. Je pense qu’il y en aura l’année prochaine ou en d’autres occasions. Ce n’est pas la fin du monde.
Me Saïd Larifou, chef du parti Ridja
« L’aspect militaire c’est bien, mais il faut penser à l’aspect économique pour les prochaines éditions »
C’est une fierté et à la fois un honneur d’être là. C’est un événement toujours marquant pour la nation comorienne. Moi je suis heureux de la démonstration qui a été faite aujourd’hui. Il y avait beaucoup de jeunes dans cette fête. J’aurais aimé qu’il y en ait plus de jeûnes qui s’approprient cette fête pour que cela soit plus populaire. Sur l’aspect militaire c’était bien. Mais, je pense aussi que pour les prochaines éditions, il faudrait peut-être penser à mettre en exergue l’aspect économique. Il faudrait que l’on pense aussi aux agriculteurs, aux pêcheurs dans le défilé pour montrer que, eux aussi c’est l’avenir de ce pays. Et toutes les perspectives de ce pays, ce sont l’agriculture, la pêche, les jeunes et beaucoup de ferveur populaire.
Saïd Mohamed Ali, maîtrise de mathématiques, sans emploi. Il a suivi ses études au Sénégal et vient de rentrer :
Je n’ai surtout pas validé le discours du maire de Moroni. Laissi Ben Ali a choisi le français plutôt que notre langue. Je ne comprends pas. On dit que les Comores sont indépendantes aujourd’hui et il fait un discours en français. Cela veut dire que l’on est toujours sous domination de la France.
Propos recueillis par Ibnou Mohamed Abdou
080713/ima/hzkpresse/23h00