ÉDUCATION À NGAZIDJA AUX COMORES : LE GOUVERNEUR APPUIE L’INSPECTION PÉDAGOGIQUE
Réflexion sur la problématique du Rendement scolaire aux Comores
Opinion libre de Dr. Mohamed Ali Mohamed, Ph.D.
Professeur-Chercheur en éducation
Toronto, le 14 janvier 2012
À Dr. Ikililou Dhoinine, Président de l’Union des Comores,
Courriel : presidence@comorestelecom.km
À Monsieur Mouigni Baraka Said Soilihi, Gouverneur de l’île de Ngazidja,
À Monsieur Salami Mohamed, Commissaire à l’Éducation, à la Formation Professionnelle et Technique, à la Culture, à l’Artisanat, chargé des affaires Islamiques S/c
de Monsieur Mbaé Ahamada, Inspecteur pédagogique au Commissariat à l’Éducation de Ngazidja,
Au Syndicat National des Instituteurs des Comores (SNIC),
Aux Instituteurs de Ntsudjini S/c d’Ali Hamadi Saandi,
À Monsieur Ahmed Ali Amir, Journaliste d’Al-watwan,
À Monsieur Ali Moindjié, Journaliste d’Al-balad,
Monsieur le Gouverneur, c’est aujourd’hui que j’ai eu connaissance de votre équipe. J’ai constaté que vous êtes entourés par des Commissaires compétents. Des cadres
qui ont fait leurs preuves au pays. Certains vont dire que ce docteur est déconnecté de la réalité du pays. Et que je reste à l’étranger avec mon doctorat et de vous envoyer des articles et
propositions. Pourquoi, ne rentre-t-il pas au pays pour travailler ? Mais sachez aussi que la matière grise des Comores peut être utile en étant à l’étranger. Ça ne fait même pas un an depuis que
vous êtes au pouvoir. Donc il est très tôt pour faire un bilan. Mais je vous rappelle aussi que cinq (5) ans passent vite pour gouverner.
Le 14 janvier 2012, le hasard a fait que je vienne de tomber sur le site Internet «http://gouvernorat-ngazidja.com» du gouvernorat de l’île de Ngazidja. Je vous
félicite de cette initiative. J’ai eu un grand temps de plaisir à lire et à relire toutes les parties et sections composant ce Site.
En tant qu’enseignant de carrière dans l’enseignement primaire Comorien pendant de nombreuses années et spécialiste en Administration et politique scolaires, j’ai
beaucoup appris par l’entremise de ce site. Je me suis rendu compte en lisant la Feuille de route pour les Actions en cours et perspectives (2011-2016) du gouvernorat que l’Éducation de la
maternelle au primaire et au secondaire relève uniquement des compétences du gouvernorat de Ngazidja. Dans la Feuille de route du Gouvernorat de Ngazidja, on trouve les points suivants
:
«4.2.6 : Commissariat à l’Education
• Réhabilitation des établissements scolaires du primaire (UE-FADC).
• Aménagement des centres de lectures, des CIPR (10) et des inspections pédagogiques.
• Renforcement des capacités des encadreurs, des enseignants et du personnel administratif.
• Elaboration de manuels scolaires pour le primaire(APC).
• Dotation de manuels scolaires aux enseignants et aux élèves (Dubai-CARE).
• Construction et équipement des salles de classes ECR intégré dans le primaire (6).
• Elaboration des programmes et des manuels des ECR.
• Formation des directeurs et des enseignants.
• Elaboration d’un règlement intérieur des établissements.
• Centre de lecture ouvert dans le primaire, collège et lycées (UE-PASSEC).
• Prise en charge des enfants déscolarisés et non scolarisés par des cours de soutien.
• Implication des autorités communales comme partenaires à part entière dans le système éducatif.
• Construction des latrines et points d’eau (Croissant rouge-UNICEF-Fawecom)» (Feuille de route, p. 21)
Si j’ai bien compris, le niveau de l’enseignement supérieur et des enseignants chercheurs œuvrant à l’université relèvent du Ministère de l’éducation nationale. Je
me demande alors, pourquoi cette appellation d’un Ministère de l’éducation nationale? Pourquoi ne pas avoir tout simplement, un Ministère de l’enseignement supérieur et de la
recherche?
Dans le même site Internet, je viens de lire que «Le Gouverneur de l’île autonome de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi a remis un véhicule 4X4 neuf et une
partie de sa dotation de carburant aux services des inspections pédagogiques de l’île. Objectif : mieux contrôler le travail des enseignants tout au long de l’année scolaire. Deux autres 4X4
pourraient être disponibles dans les semaines à venir pour que le contrôle puisse se faire au niveau de toutes les régions. Selon le gouverneur, cet appui va permettre aux services chargés du
contrôle pédagogique d’être présents sur le terrain pour suivre régulièrement le travail des enseignants. «On ne peut pas accepter les résultats actuels de l’enseignement public», martèle-t-on au
gouvernorat indiquant que l’année dernière, le taux réel de réussite à l’entrée en 6e était de 18%, 15% au BEPC et 7% au Baccalauréat. Pour le Gouvernorat, ces véhicules ne seront pas affectés
directement aux inspecteurs, mais vont être gérés par le commissariat à l’Education. Et ils seront parqués chaque jour à Mrodjou. «C’est sur ordre du commissariat que ces véhicules seront
utilisés par les inspecteurs», insiste-t-on à Ngazi-Ngomé» (Mardi, 22 Novembre 2011 07:06)
Je retiens dans ce passage qu’en dépit des efforts déployés par l’État comorien par le biais du Gouvernorat de Ngazidja, et par les différents acteurs et
partenaires éducatifs en vue de combattre les échecs scolaires, les taux de redoublement demeurent élevés et les taux de réussite des élèves, peu satisfaisants. Combattre l’échec scolaire reste
l’un des défis que le système éducatif comorien doit relever dans ce nouveau millénaire ou du mandat du gouverneur Mouigni Baraka.
Ces données établies par le gouvernorat de Ngazidja relèvent pour l’année dernière des taux réels de réussite de 18% à l’entrée en sixième, de 15% au BEPC et de 7%
au Baccalauréat. Selon ces données du gouvernorat, on nous parle de la remise d’un véhicule 4X4 neuf et une partie de sa dotation de carburant aux services des inspections pédagogiques de l’île.
Deux autres 4X4 pourraient être disponibles dans les semaines à venir.
Le Commissariat à l’Éducation de Ngazidja nous a établi une liste de 13 points essentiels aux Actions en cours et perspectives (2011-2016) sur sa Feuille de route.
Nous savons tous que le système éducatif est comparable à une industrie qui consomme un budget considérable, sans pour autant atteindre toujours les buts visés. Cependant, même si des 4X4 ou même
si les budgets alloués sont importants, des problèmes persistent toujours dans le système et se manifestent sous forme de déperdition. Cette déperdition est considérée comme un point noir du
système de l’enseignement aux Comores, fait qui rend les dépenses considérées inopérantes.
Malgré beaucoup d’efforts pour réformer l’enseignement, on dénonce l’échec des politiques éducatives élaborées après l’indépendance, l’incapacité du système à
insérer le citoyen dans le monde économique et social et l’absence de promotion collective. On décrie les politiques scolaires pour leur inadaptation à la réalité économique et
démographique.
À cet égard, quelles sont les politiques du Commissariat à l’éducation de Ngazidja pour expliquer l’échec du système par l’inadéquation des ses objectifs sans, dans
bien des cas, examiner les causes qui peuvent venir de l’environnement social ou des caractéristiques individuelles de l’élève ou de l’école elle-même? Tout se passe comme si on considérait
l’institution scolaire sans prendre en considération le contexte social où elle se trouve et les caractéristiques individuelles de sa clientèle.
Quelle est la part de responsabilité des enseignants dans l’explication de la réussite ou de l’échec scolaire au primaire aux Comores? Quel effet les enseignants
des écoles primaires des Comores exercent-ils, par le biais de leurs caractéristiques sociales et professionnelles et leurs pratiques pédagogiques, sur le rendement scolaire des élèves?
Qu’advient-il de l’effet de ces caractéristiques et pratiques lorsqu’on prend en compte d’autres facteurs contextuels (taille de la classe, possession de craie, qualité de tableau noir,
proportion de mères et pères analphabètes et proportion d’élèves s’abstenant de prendre le petit déjeuner, etc.)? Telles sont des questions que le Commissariat à l’éducation à Ngazidja doit se
poser et non la donation des véhicule des 4X4 et de carburant.
Ainsi, le Commissariat à l’éducation doit chercher à étudier de manière générale le phénomène des déperditions scolaires à Ngazidja (ou aux Comores) et s’interroge
en particulier sur les relations entre l’échec scolaire et certains facteurs d’ordre individuel, social et scolaire.
Le Commissariat à l’éducation doit faire impérativement une étude de l’échec scolaire qui s’avère nécessaire dans le contexte de Ngazidja (ou Comorien) au moment où
le phénomène de la déperdition se pose comme un obstacle majeur aux réformateurs qui cherchent à mettre sur pied un système scolaire capable d’absorber des effectifs de plus en plus croissants et
au moment où le niveau de scolarisation détermine en grande partie l’occupation future. Dans ce contexte, le phénomène de l’abandon ou, plus généralement, de la déperdition scolaire constitue un
problème non seulement pour l’individu mais aussi pour la société comorienne toute entière.
Les facteurs qui constituent à la création et au maintient des déperditions scolaires sont multiples et hétérogène de sorte que pour les expliquer, il faut faire
appel aux composantes individuelles, socio-économiques, socioculturelles et scolaires. Ainsi, prendre en considération l’un ou l’autre de ces aspects nous amènerait, certes, à voir le problème
sous un angle bien spécifique, mais ne permettait en aucun cas de le voir dans sa totalité.
ANALYSE DU BILAN ET PROPOSITIONS
Les États Généraux de l’Éducation aux Comores
L’école comorienne a fait l’objet de plusieurs séminaires et toujours dans la perspective de réformer le système éducatif. Ces séminaires ont été suivis par
d’autres forums nationaux importants et ont abouti à l’organisation des États Généraux sur l’Éducation tenus à Moroni en 1994. C’était la préoccupation à l’égard de la qualité de
l’éducation.
Dans le Rapport des États généraux, on a précisé que : «l’amélioration des processus d’apprentissage devrait également promouvoir le rendement des systèmes
scolaires : les taux de redoublement devaient baisser et le niveau d’abandon scolaire devait être retardé jusqu’à l’acquisition des habilités de bases» (Rapport des États généraux, 1994, p.
28).
Ces États généraux étaient une occasion pour la première fois dans l’histoire des Comores indépendantes de permettre à toutes les couches sociales du pays de
débattre des questions touchant plusieurs aspects du système scolaire comorien. Un an plus tard, la commission chargée du suivi des États généraux a produit un rapport comprenant plusieurs
recommandations et identifiant plusieurs chantiers prioritaires pour améliorer le système scolaire des Comores. Les problèmes qui ont été soulevés au niveau de l’enseignement primaire et
secondaire concernent essentiellement la qualité de la formation, la gestion des ressources et le processus d’évaluation.
Pourquoi parler de ces États généraux aujourd’hui? C’est pour signaler au Commissariat à l’éducation de Ngazidja et à ses décideurs politiques que les
recommandations de ces États généraux sont encore valables à nos jours. Le gouvernorat de Ngazidja n’a pas besoin de refaire d’autres États généraux de l’éducation. Dans ce cas le gouvernorat va
épargner beaucoup d’argent et investir dans d’autres domaines. Il suffit que le Commissariat à l’éducation se penche sur les recommandations des États généraux et faire travailler tous les
inspecteurs et conseillers pédagogiques pour un suivi, bien sur avec des améliorations à faire. Plusieurs critiques sont soulevées à l’égard du faible taux de réussite aux examens nationaux du
MEN.
Ces États généraux parlent de la réussite scolaire comme d’une condition nécessaire pour permettre aux Comores de s’inscrire dans le monde en évolution. C’est
l’efficacité du rendement interne et externe qui est visé. Ils préconisent une réforme majeure qui vise la diplômation des élèves tout en maintenant la qualité de l’éducation. Il est question de
lutte contre l’échec scolaire, de diminuer le nombre de ceux qui quittent l’école sans diplôme.
Dans la foulée des États généraux sur l’éducation, le Ministère de l’éducation propose un plan d’action sur la réussite éducative. Les conditions pour réaliser cet
objectifs : «a) la motivation des jeunes; b) la valorisation du statut du personnel enseignant; c) l’implication des parents dans la vie de l’école» (Rapport des États généraux, 1994, p.
100).
Messieurs le Gouverneur de l’île de Ngazidja et le Commissaire à l’éducation, étant un enfant de Ngazidja et expert international en Administration et politique
scolaire, dans les lignes qui suivent, je vous fais certaines recommandations. Vous pouvez les étudier avec les spécialistes du domaine de l’éducation dans notre pays. C’est une petite
contribution et gratuite que je vous faite. Je ne vais pas vous facturer comme je le fais d’habitude. Cette contribution, c’est juste pour vous dire de faire travailler nos inspecteurs et
conseillers pédagogiques. Vous devrez leur dire qu’il y a matière à réflexion pour rehausser le rendement académique de nos élèves.
UNE TABLE RONDE
Une table ronde (au lieu des États généraux) est nécessaire et s’impose car le système éducatif de Ngazidja est dans une léthargie depuis plusieurs années. Des
pourparlers pour les organisateurs et les participants vont déboucher sur plusieurs recommandations pour le système éducatif de Ngazidja (et pourquoi pas des Comores) dans son ensemble. Lorsque
je dis «le système éducatif dans son ensemble», il faut comprendre et voir les composantes suivantes : maternelle, primaire et secondaire (pour le Commissariat à l’éducation de Ngazidja),
supérieur et unités de recherches. Je vais vous apporter dans mes modestes idées des propositions des solutions sur ces secteurs et composants.
Secteur 1 : maternelle et primaire
C’est un secteur clé car il conditionne le plus souvent le comportement de l’enfant (apprenant) tout au long de sa scolarité. Le terme maternelle ou pré-primaire
n’as pas de sens aux Comores car la plus part des crèches, des maternelles ou pré-primaires sont soient quasi-inexistantes soient des structures privés. En dehors de grandes villes (Moroni,
Mitsamihuli, Mutsamudu, Ouani, Domoni voir Fomboni), dans quelle autre ville des Comores est-il possible de trouver des infrastructures capables d’accueillir les enfants d’âge inférieur à 5 ans.
Avant de prendre des mesures propres à la petite enfance, l’urgence est à la mise en place des structures publiques d’accueils dans toutes les localités des Comores. Lorsque les infrastructures
existent, les nounous et les professeurs d’école transmettent avec efficacité l’éducation et le savoir. Dans le même temps, nos petits enfants intégrons de manière définitive les savoirs suivants
: vivre en société avec des personnes d’horizons diverses, utilisations des dispositifs sanitaires, le goût du travail (lecture et écriture), le respect des ainés et de leurs
camarades.
De la maternelle au primaire, la principale recommandation visera un ratio de 30 élèves par classe. Dans le primaire, il est important d’atteindre un ratio de 30
élèves par classe à court terme. A long terme, ce chiffre devra être revu à la baisse (maximum 25 élève par classe) car c’est avec ce nombre d’élève que nos enseignants seront plus efficaces. Si
le travail en amont (maternelle et pré-primaire) est bien fait, les enfants ne rencontreront pas beaucoup de difficultés dans leurs études primaires.
Les autres points iront de la mise en place de programmes et d’activités pédagogiques de qualité pouvant conduire progressivement à l’apprentissage de la langue
nationale. Enfin, une priorité sera accordée à la création des établissements spécialisés pour favoriser l’accès des élèves handicapés, l’amélioration des dispositions sanitaires et sociaux et
une aide aux élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage.
Secteur 2 : secondaire (enseignement général et professionnel)
Cette seconde étape des études d’un enfant est celle qui va faire de lui un homme ou une femme capable d’acquérir un savoir, de l’utiliser afin de choisir son
orientation professionnelle. Pour que cette étape soit source de réussite pour nous et pour les Comores, dans le secondaire, je vous recommande notamment de supprimer dans un avenir proche le
concours d’entrée en 6ème, de réformer le baccalauréat (le fait qu’on ne peut pas le supprimer comme dans les systèmes Anglo-saxons ou Nord Américains), d’arriver à un taux de 30 élèves par
classe, d’accentuer la professionnalisation des formations initiales, d’ajuster les capacités en infrastructure et en ressources humaines, d’adopter les plateaux techniques, de créer des
laboratoires en les dotant un équipement de pointe, de mettre en place un centre d’insertion, de renforcer la formation continue et l’instauration d’un cadre d’échanges permanents publics-privés.
Ces mesures doivent concerner l’enseignement général, l’enseignement technique et l’enseignement professionnel. Espérons qu’elles ne resteront pas lettre morte comme c’est le cas de nombreux
projets dans notre pays.
Par contre l’attention doit être apportée au secteur informatique et au secteur linguistique. En effet lorsque les lycéens ou étudiants Comoriens quittent leur pays
et arrivent dans les pays occidentaux pour parfaire leur formation; leur manque de culture informatique (bureautique, langage informatique exemple C++ ou fortran) est un handicap sérieux pour
leur réussite. Nos foyers n’étant pas identiques aux foyers occidentaux ou un enfant de 3 ans côtoient un ordinateur, il revient à l’état de mettre en place dans tous les établissements des
ordinateurs pour que les élèves soient initiés à l’informatique. Il en va de même pour l’apprentissage des langues et une innovation dans ce secteur est primordiale. Des laboratoires de langue
(salles équipés d’ordinateurs ou de télévisions) dans lesquels les élèves peuvent écouter des extraits de discours en arabe ou en anglais seront la bienvenue.
La dernière grande bataille concerne la mise au point d’une législation stricte des différents établissements scolaires qui pullulent Moroni et l’intérieur du pays.
En effet il existe une multitude d’écoles primaires, secondaires et techniques qui se font de l’argent sur le dos des parents nécessiteux d’inscrire leur progéniture dans un établissement pour y
étudier. La tâche pour laquelle ces établissements ont été crée c’est-à-dire la transmission du savoir, ne fait plus parti de leurs prérogatives mais passe au plan secondaire par rapport au
profit financier. Le permis accordé à certaines personnes ou structures afin d’ouvrir des établissements scolaires privés aux Comores ne doit pas être attribué par complaisance. Si tel fut le
cas, l’hémorragie doit être endiguée car ces structures ne font que rabaissées le niveau des élèves et étudiants Comoriens.
Secteur 3 : enseignement supérieur
Au niveau de l’enseignement supérieur les principales mesures iront de la création d’une structure de la vie étudiante dans tous les sites de l’Université des
Comores, l’accélération du basculement au LMD, le développement d’une formation technologique courte dans le secteur industriel, la mise en œuvre dans l’espace universitaire d’un plan ambitieux
de développement des technologies de l’information et de la communication.
Au niveau universitaire, les directives que préconiseront les organisateurs de la table ronde de l’enseignement iront dans le sens qu’il faut mettre plus d’accent
sur les moyens financiers : équipés les laboratoires et les salles de cours. Donner aux étudiants les instruments capables de les rendre compétitifs. La recherche, la véritable doit être
encouragée. Il faut mettre en place un organe de surveillance afin de vérifier et d’évaluer les laboratoires et les instituts de recherches.
Les enseignants chercheurs
Pour les enseignants chercheurs et les chercheurs œuvrant dans l’Université, les instituts cette université, les centres de recherches qui seront créés en plus du
Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique des Comores (CNDRS) et les laboratoires, la mesure phare sera la mise en place d’un fond (financement) durable capable de soutenir et
d’impulser une nouvelle dynamique à la recherche Comorienne.
Dans ces secteurs ou points, un condensé des principales mesures qui seront adoptés a été fait. Il est toujours important de souligner et de reconnaître les efforts
de chaque personne ou entité en l’occurrence dans le cas qui nous concerne, le Gouvernement du Dr. Ikililou Dhoinine par l’intermédiaire de son Ministre de l’Éducation Nationale, de la Recherche,
de la Culture des Arts, chargé de la Jeunesse et des Sports, Monsieur Mohamed ISSIMAILA. Ceci étant dit, convenez avec moi qu’aux Comores, il n’existe plus un système éducatif fiable depuis les
années 90 (si je ne me trompe pas). Dans un tel pays, la réorganisation ou table ronde (ou états généraux) de l’éducation, peu importe le nom, ne doit pas être un four tout (idées non réalistes),
ni du coq à l’âne, ni un mélange hétérogène (pré-primaire, primaire, secondaire, université et recherche). Un mélange hétérogène n’a en soi rien de destructif mais pour qu’il soit constructif; il
ne peut être mené en quelques heures ni quelques jours vue les problèmes qui minent les différents secteurs de notre système éducatif.
Pour moi cette table ronde que je vous propose devrait se faire de manière homogène pour chaque secteur éducatif. Lorsqu’on construit une maison on ne s’attaque pas
au soubassement, à la fondation, aux murs et à la toiture de manière simultanée. Il est nécessaire d’aller secteur par secteur en prenant soin d’éviter la précipitation si l’on veut qu’action
rythme avec réussite. Par soucis de cohérence avec la critique ci-dessus, un couplage entre une critique constructive et des propositions concrètes sera fait pour chaque secteur.
Un pays pauvre comme les Comores, son salut passe par la formation de sa population. Comme l’as souvent si bien dit un de mes professeur de l’Université Laval le
Dr. Miala Diambomba, Ph.D. «si l’éducation coûte chère essayer l’ignorance». En méditant sérieusement sur cette parole de mon professeur d’économie de l’éducation, nos gouvernants comprendront où
est la priorité des priorités