Vous trouverez ci-dessous la déclaration du Dr Abdou Ada Misbah publié hier (le 22 mars
2010) suite à la mort de son cousin germain, Salim Abdallah Mchindra survenue jeudi dernier à Bimbini - Anjouan - Comores dans des conditions inacceptables et barbares.
Nous présentons nos sincères condoléances à toute la famille du
defunt de Bimbini et surtout à deux de ses frêres, Halidi et Mchindra Abdallah Mchindra ainsi qu'à une de leurs nièces, Introiti Maanfou que nous connaissons personnellement. Qu'ils sachent
que nous partageons pleinement leurs douleur et deuil !
Que l'âme du defunt répose en paix !
Nous espérons vivement que tous les voyous (les éxécutants et les commanditaires) qui sont impliqués de près ou de loin dans cet acte nauséabond et barbare seront rapidement arrêtés, jugés et condamnés lourdement.
Car sans réelle justice aux Comores, la paix et la cohabitation sociale resteront menacées.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
Déclaration du Docteur Abdou Ada Misbah sur le décès de son cousin Salim Abdallah Mchindra à Bimbini-Anjouan dans des conditions barbares et inacceptables
Monsieur Salim Abdallah Mchindra (photo), ancien maître d’école primaire ayant enseigné respectivement à Mayotte à Anjouan et à la grande Comores avant d’assurer les fonctions de préfet à Sima en 1979, et opposant au régime, a été assassiné le 18 mars 2010 par des miliciens entretenus par le directeur de la société d’hydrocarbures d’Anjouan Monsieur Chahalane Houmadi ami de sambi et protégé de son épouse Hadjira. Parmi les assassins, on note monsieur Ahmed Saïd Omar, frère du docteur Assadi Saïd Omar, Chirurgien à Moroni et époux de la candidate malheureuse du pouvoir battue par Antoy abdou, cousin du défunt Salim Abdallah. Tous les assassins qui ont capturé la victime dans son domicile avant de l’embarquer dans une embarcation type Kawassa kwassa pour le conduire sur le lieu de son exécution, (Chissiwani-bambao) se proclament de la mouvance présidentielle et bénéficient du soutien et de la complaisance des autorités locales d’Anjouan notamment du gouverneur Moussa Toyibou.
En effet, immédiatement après les dernières élections, la tension est montée d’un cran à Sima et à Bimbini car la mouvance présidentielle n’a pas digéré son échec dans la circonscription Sima-Bimbini. Le saccage de Sima par les militaires de Sambi sans suites judiciaires a encouragé l’agressivité des sympathisants du pouvoir. Il faut noter également que les personnes recherchées ou arrêtée actuellement ont figuré dans les délégations qui étaient reçues régulièrement par Madame Hadjira Djoudi épouse du chef de l’état. Sans aucun doute la première dame ignorait les vraies intensions des assassins et de leurs complices.
C’est pourquoi la famille de Salim Abdallah exige une condamnation nette et claire de cet assassinat par le couple présidentiel. La famille de monsieur Salim Abdallah exige également des explications de la part du gouvernement d’Anjouan concernant sa complaisance avec les assassins et surtout ses liens avec leur chef madame Maanrifa Boura Omar Oili, candidate malheureuse aux dernières élections, ayant bénéficié du soutien total des autorités de l’île.
Afin de mobiliser ses troupes le directeur des Hydrocarbures d’Anjouan à l’instar de Kiki de la république s’est montré généreux à l’endroit des miliciens en les soutenant dans tous leurs projets y compris la réhabilitation d’un terrain de foot-bal. Et, comme par hasard après la réhabilitation de ce terrain de foot-bal les sympathisants du pouvoir sous l’impulsion de la candidate malheureuse aux élections et du directeur des hydrocarbures ont engagé des provocations contre les opposants du pouvoir en s’introduisant dans leurs maisons respectives avec violence pour détruire leurs biens ; des maisons sont dégradées chaque jour avec de menaces et d’injures.
Les victimes des dégradations de biens ont porté plainte et saisi directement les autorités locales y
compris les commandants de la gendarmerie d’Anjouan, Monsieur Dossard Issoim et de l’AND à Anjouan, monsieur Mataba, sans aucune suite. Des proches du cabinet de la présidence ont été informés
des exactions perpétrées à Bimbini par des gens de la mouvance présidentielle soutenus par le directeur des hydrocarbures avec l’argent du contribuable comorien. Le 18 mars 2010 au matin
immédiatement après la prise en otage de Monsieur Salim Abdallah les autorités d’Anjouan y compris le commandant de la gendarmerie ont été saisi pour la libération de la victime, mais en vain,
sous prétexte qu’il n y a pas de carburant pour le déplacement.Il s’agit d’un crime prémédité car les constations médicales effectuées par le Docteur Abdou Ada Manssour en présence des autorités
judiciaires révèlent une fracture crânio-cervicale et un arrachement d’une oreille.
Il s’agit d’un assassinat politique sans précédent dont le mode opératoire doit interpeller tous Comoriens et l’absence d’une réaction officielle mérite d’être signalé. Cette banalisation d’un
assassinat politique risque de semer des doutes quant aux éventuels commanditaires.
Il apparaît clairement que la complaisance ou la complicité des autorités locales et de leur chef Sambi
qui ne peut pas ignorer le développement depuis plus d’1 mois d’une grave crise dans son île natale, demeure indiscutable.
L’introduction des milices aux Comores pour soutenir le pouvoir menace la démocratie et la sécurité des biens et des personnes. En conséquence il appartient à tout un chacun de titrer les leçons
des dérapages des milices de kiki à Moroni et de Chahlane Houmadi à Bimbini. En fait, toutes les dictatures du monde ont utilisé des miliciens pour épauler l’armée et le commandant Salimou ne
doit pas compter sur Mohamed Dossard pour les dissoudre car, ce dernier a servi dans le comité national de la jeunesse révolutionnaire du feu président Ali Soilihi et sait combien les comités
révolutionnaires villageoises étaient utiles pour le pouvoir.
A ce jour certains complices des assassins sont arrêtés mais leur embarcation reste introuvable. Il faut reconnaitre que depuis l’annonce de l’assassinat la gendarmerie d’Anjouan a engagé des recherches pour retrouver les tueurs. En conséquence la famille de Monsieur salim Abdallah remercie le comandant de la gendarmerie d’Anjouan, issoim Dossard, et ses collaborateurs pour tous les moyens qu’il a engagés afin de retrouver les assassins.
Il ne s’agit pas d’un problème foncier comme certains le disent pour noyer le poisson, et l’origine des personnes arrêtées ou recherchées montrent qu’il s’agit d’une situation qui dépasse les frontières de Bimbini. Les personnes arrêtées sont originaires de Bimbini, Ngnoumakélé, Koni Djodjo, Mutsamudu (Antoy Combo Bacar frère d’Abou Maanchouki)….Il appartient aux autorités compétentes d’autoriser l’ouverture d’une enquête pour savoir la responsabilité de chacun dans cet assassinat et ce à tous les niveaux.
Docteur Abdou Ada Musbahou
(cousin germain du défunt)