Madame le Maire de Montreuil,
Monsieur l’Ambassadeur des Comores auprès de la République française,
Monsieur le Président de l’UCAD,
Mesdames, Messieurs les membres des associations,
Honorable assistance,
Je suis heureux de me retrouver avec vous dans cette somptueuse salle d’honneur de la mairie de Montreuil que Madame le Maire a bien voulu mettre a la disposition de la diaspora comorienne.
Je remercie Madame le Maire et l’ensemble de son équipe pour ce geste généreux.
Je remercie également la diaspora comorienne dans toutes ses composantes de la Grande Comores, de Moheli et d’Anjouan.
Je remercie enfin l’UCAD et notre Ambassade à Paris pour leur disponibilité et leur mobilisation.
Mesdames et Messieurs,
Depuis le référendum constitutionnel du 17 mai 2009, plusieurs actes ont été posés, lesquels ont modifié la configuration politique du pays, son organisation administrative et sa stratégie de développement.
En effet, le pays s’est résolument engagé dans une politique de décentralisation qui a érigé les iles et les communes en acteurs de son développement, au même titre que l’Etat.
Mais, la décentralisation n’engendre pas uniquement des droits pour les collectivités décentralisées. Elle entraine aussi de devoirs, notamment, celui de contribuer, effectivement, au développement du pays. D’où la nécessite pour l’ile autonome d’Anjouan, de mobiliser toutes ses potentialités, non seulement pour son propre développement mais aussi pour le développement du pays. Tel est le défi qui se pose à l’ile aujourd’hui.

Délégation du Gouverneur Anissi CHAMSIDINE lors de la rencontre du 10 mars 2012 avec la communauté anjouanaise.
Mesdames et Messieurs,
Depuis mon accession à la magistrature suprême de l’ile d’Anjouan, j’ai engagé, dans la limite de mes compétences, un certain nombre d’actions énumérées dans mon discours du 31 décembre 2011. Le texte de ce discours figure dans la liste des documents qui seront remis à l’UCAD. Ces actions poursuivent un double objectif:
1. Mettre en place un dispositif communal capable de résister et de survivre aux changements politiques et plus particulièrement à l’avènement d’un régime dont la décentralisation ne serait pas une priorité;
2.fixer les orientations au plan de développement de l’ile.
Cependant, au dela de la rigueur dans la gestion des affaires de l’ile, la mobilisation de tous les anjouanais, où qu’ils se trouvent, serait un atout déterminant qui permettrait l’ile de ne pas rater le rendez-vous de la décentralisation.
Mesdames et Messieurs,
Si je suis ici, c’est pour vous parler d’Anjouan, de ses difficultés actuelles et des solutions possibles.
La réalité est que l’ile connait des difficultés dans tous les secteurs. A ne prendre que quelques exemples, elle est enclavée en matière de communication.
La radio et la télévision nationales ne sont captées que dans quelques localités. Il en est de même pour la radio et la télévision régionale de Ndzuwani qui manquent également de techniciens et de matériels.
Les hôpitaux connaissent des problèmes liés à l’insuffisance d’un personnel qualifié, au manque de produits pharmaceutiques et de matériels médicaux divers.
Quant aux communes, elles ne peuvent jouer à l’heure actuelle qu’un rôle de figuration (manque de locaux, de personnel non qualifié…). Il est nécessaire par conséquent de les renforcer pour les amener à assumer leurs nouvelles responsabilités.
Mesdames et Messieurs,
Vous et moi, avons un devoir envers notre terre natale. Un devoir moral dépourvu de toute contrainte. Évidemment, chacun est libre d’aimer son pays à sa façon.
Comme les précédents intervenants, je vous tends une main fraternelle et vous invite à vous joindre à nous, afin que nous puissions ensemble accomplir le devoir qui est le notre envers notre cher pays.
Nous avons préparé le cadre pour l’action de la diaspora, en créant une structure chargée de la mobilisation et de la coordination de l’action de la diaspora. Il s’agit notamment de la direction de la coopération décentralisée et de la promotion des communes.
Je souhaiterais pouvoir annoncer à la population anjouanaise, à mon retour, que la diaspora a accepté d’accompagner nos efforts pour le développement de l’ile. A cette fin, j’envisage de retrouver les représentants des différentes associations anjouanaises de France, sans exclusive, dans un cadre restreint plus propice à de véritables échanges. Cette rencontre qui se tiendra dans l’apres midi du 18 mars prochain, pourrait donner lieu à l’élaboration d’une feuille de route qui va relater les actions à entreprendre, leurs échéances et les responsabilités de chaque partie. Cela permettra ainsi l’évaluation des résultats enregistrés, l’an prochain.
Je demande par conséquent à l’UCAD de préparer et d’organiser la dite rencontre en collaboration avec ma délégation.
Je vous remercie de votre aimable attention.
M.ANISSI CHAMSIDINE