LU POUR VOUS
Source : Temoignage.re
La question de la dette
Le Conseil d’Administration du FMI vient d’approuver un accord formel avec les Comores. A terme le pays pourra bénéficier d’un effacement conséquent de sa dette extérieure. Dans l’immédiat il vient de bénéficier d’un don de 21,5 millions de dollars.
Depuis plus d’une décennie les Comores sont à la recherche d’une solution pour à la crise économique et financière devenue structurelle. C’est en 1994 qu’on
commencé les Programmes d’Ajustement Structurel proposés par le Fonds Monétaire Internationale (FMI) et la Banque mondiale pour relever les économies des pays du Sud. Les missions entre
Washington et Moroni dans les deux sens sont restées ininterrompues avec leurs lots de programmes, d’évaluations et de recommandations.
Les changements trop fréquentes des gouvernements et dans les services techniques n’ont jamais permis de conduire les reformes à terme. Les crises politiques et institutionnelles n’ont rien
arrangées par ailleurs. Depuis le début de l’année 2009, Mohamed Ali Soilihi le Ministre des Finances sortant avait lancé une offensive de charme pour renouer le dialogue avec la finance
internationale. Un premier succès a été enregistré en mars 2009 avec l’effacement de la Dette due à la Banque Africaine de Développement, qui a lui-même permis la signature d’un programme de
surveillance avec le FMI.
Le 23 septembre dernier, c’est ce sont les indicateurs de ce programme de surveillance qui ont été évalué par le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire Internationale à Washington. Les
principaux argentiers du monde ont estimé que malgré la difficile conjoncture interne et externe, les performances économiques des Comores ont été satisfaisantes.
Gouvernance financière sous surveillance
Les récentes reformes pour favoriser les entreprises susceptibles de générer les emplois, les efforts pour maîtriser les écarts budgétaires et contrôler la hausse de la masse salariale ont pesé
dans la balance. Il reste toutefois beaucoup à faire car l’audit des entreprises publiques effectuées à la demande du FMI justement a noté de forte dysfonctionnement. Une forte pression est
exercée en ce moment sur le gouvernement pour ouvrir le capital de Comores Télécom, Comores Hydrocarbures et la Société de distribution de l’eau et de l’électricité.
A moyen terme le programme qui vient d’être signé vise une croissance macroéconomique par la stimulation des activités du secteur privé, le développment du secteur agricole, le renforcement de
la gouvernance et le système judiciaire ainsi que le capital humain.
Les principaux indicateurs seront l’accroissement du PIB de 3 à 4 pour cent en 2012, la maîtrise de l’inflation, déjà en baisse puisqu’elle est passée de 7,4% en 2008 à 2,3% en 2009.
Dans l’immédiat le gouvernement vient de recevoir une bouffée d’oxygène avec le don de 21,5 millions de dollars ( Don ou prêt ? voir la réaction ci-dessous d'un internaute
comorien) par ces temps de crise. Selon le Vice président Ikililou Dhoinine en charge actuellement du ministère des Finances, 6,70 millions de dollars sont
disponibles tout de suite et serviront très certainement à payer les salaires des fonctionnaires qui accusent plusieurs mois de retard. En fait ce montant correspond à la part du FMI,
le reste devant provenir de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne, de la France et de pays arabes.
Maintenant que les Comores sont devenues éligible au programme FRPC (Facilité pour la Réduction de la pauvreté et la Croissance) la dette extérieure ne sera pas épongée automatiquement selon
Saandi Mouignidaho. Le secrétaire général de Cellule des reformes économiques et financière (CREF) explique que le pays continuera à alimenter le service de la dette mais les fonds seront
bloqués sur un compte « séquestre » à la banque centrale. C’est après une évaluation qui devra montrer que le pays respecte ses engagements dans la gestion des finances
publiques que le FMI autorisera l’injection de l’argent "séquestré" dans les secteurs sociaux pour booster la croissance.
De notre Correspondant A. Mohamed
Réaction de Zaid du
25/09/09 (source : forum comorien HABARI)
On lit partout et surtout dans la
presse nationale que les COMORES ont reçu un don de 21.7 Millions de dollars au titre du FRPC;
Or les fonds prévus dans le cadre de ces programmes ne sont jamais des dons, mais seulement des prêts!
En réalité, les COMORES bénéficient d'un prêt de 21.7 millions, déblocable en tranches sur 3 ans, à un taux d'interêt de 0.5%, qu'elles commenceront à rembourser dans 66 mois, et ce pendant 10
ans;
A quoi sert ce mensonges d'état??? à moins que nos experts et financiers soient tellement nuls qu'ils soient incapables de lire un contrat? à moins que l'état ayant décidé d'ignorer toute
transparence sur le budget de l'état ( au fait, y aura t-il une loi budgétaire pour 2010, en l'absence d'assemblée) décide de cacher à son peuple les tenants et aboutissants des finances
publiques, dont nos savons tous qu'elles sont moins bien gérées que celles d'une ménagère ordinaire...
autre questioN/
d'où viennent les 600 millions qui ont été offerts à l'EDA,,,??? S'agit il d'une recapitalisation d'une société d'état? s'agit il d'un don personnel du président? comment a été budgété cette
énorme dépense ? bien entendu, aucune loi des finances n'a prévu cette dépense!
C'est quand même triste de voir qu'on est capable de sortir de son chapeau des millions comme cela, ( même s'ils seront les bienvenus chez le bénéficiaire) et qu'on ne soit pas capable de
prévoir le salaire de fonctionnaires, les retraites de nos anciens et les simples frais de fonctionnement de notre institution judiciaire!!
J'ignore si nous avons de réelles richesses dans notre sol, mais ce que je sais, c'est que nous avons dans nos immeubles publics des hordes de menteurs, à commencer par nos journalistes qui se
refusent à faire leur travail de vérification et qui publient sans vergogne les fables de nos dirigeants, qu'il s'agisse de Mayotte ou des ressources de l'état
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texte officiel en anglais dans "commentaire"