Source : Alwatwan.net / 09 janvier 2009
/http%3A%2F%2Falwatwan.net%2Fimages%2Fphotosactu%2FSambi-devant-la-presse.gif)
Pour la deuxième fois depuis son accession au pouvoir, le président de la République a convié la presse pour se prêter aux questions des journalistes sur les grandes questions qui intéressent aujourd’hui la Nation et sur les grands projets du gouvernement de l’Union des Comores.
Dans une brève introduction préliminaire, le chef de l’Etat a réitéré ses vœux de bonne et heureuse année à toute la population comorienne et a précisé sa volonté de saisir cette occasion d’apporter des réponses aux questions que les Comoriens se posent sur l’avenir du pays.
En ce qui concerne le référendum sur la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte que la France projette d’organiser le 29 mars prochain, le président Sambi a répondu que malgré cette consultation ‘‘Mayotte est et restera comorienne[/i]’’. Il a indiqué que le pays ne dispose pas des moyens de libérer Mayotte comme a été libéré Anjouan, mais qu’il va continuer à revendiquer Mayotte comorienne en demandant l’appui de tous les pays frères et amis pour dénoncer cette consultation annoncée par le président Sarkozy. ‘‘[i]Nous avons le droit avec nous’’, dit-il.
A la question de savoir les mesures envisagées par le gouvernement comorien pour empêcher ce référendum, le président Sambi se veut réaliste : ‘‘nous n’avons pas les moyens d’empêcher la tenue de ce référendum que nous dénonçons de toutes nos forces. Nous allons demander aux pays amis et aux organisations internationales de s’aligner avec nous dans cette dénonciation[/i]’’. Il a annoncé que le pays ne signera d’accord de coopération globale avec la France si la ‘‘[i]libre circulation des personnes qui éviterait les morts n’est pas assurée’’.
Harmoniser les mandats électifs
Le président Sambi a indiqué que l’objet de la réforme constitutionnelle annoncée n’est pas de prolonger son mandat, comme disent certains de ses détracteurs, mais plutôt de ‘‘mettre un terme à un système qui s’est avéré inopérant et budgétivore[/i]’’. Pour lui, le pays n’a pas les moyens d’organiser des élections tous les ans comme le veut la Constitution actuelle. Pour lui la loi fondamentale lui donne le pouvoir de proposer les réformes qu’il estime nécessaires, et il va user de ce pouvoir en mars ou avril prochain ‘‘[i]en demandant au peuple souverain de se prononcer sur la révision de la constitution’’. Harmoniser les mandats électifs pour une durée de cinq ans figure parmi les modifications souhaitées. Il a précisé que le projet qui sera soumis au référendum sera disponible dans les jours qui viennent en indiquant qu’un conseil des ministres consacré à la question allait se tenir immédiatement après la conférence de presse.
Pour lui, ce qui importe c’est de ‘‘laisser à ceux qui viendront après lui un pays gouvernable[/i]’’. Il dit savoir que le conflit des compétences ‘‘[i]n’est pas une question d’hommes, mais d’une lourdeur du système’’ en prenant l’image d’une seule voiture avec quatre conducteurs.
Pour le projet habitat, il a annoncé la tenue prochaine d’un forum qui verra la participation d’ingénieurs et architectes étrangers pour l’élaboration d’un ‘‘projet viable à même de répondre aux attentes de la population[/i]’’. Ces assises vont être financées grâce à un fonds spécial obtenu d’un partenaire extérieur. Il fait état d’un ‘‘[i]projet de construction de 500 logements grâce à un financement iranien’’. Téhéran va bientôt dépêcher une délégation à Moroni pour l’étude de la question.
Pour le chef de l’Etat, un changement de stratégie s’impose pour pouvoir réussir ce projet habitat qui le tient à cœur et qui demeure l’une de ses priorités.
Le président Sambi a évoqué le projet relatif à la téléphonie portable pour lequel une licence a été donnée à un opérateur qui doit aussi réaliser le projet de ports secondaires pour faciliter les liaisons inter-îles.
500 logements à l’étude
‘‘Une société chinoise est déjà en place pour les études de faisabilité[/i]’’, a indiqué le chef de l’Etat qui a précisé que ‘‘[i]les projets ayant trait aux hôtels, aux infrastructures portuaires et aéroportuaires feront l’objet d’une grande réunion au mois de mai au Koweït[/i]’’. Il est déjà question de ‘‘[i]choisir une grande société de renommée internationale pour piloter tous ces projets de grande envergure’’ comme les routes, les ports et les aéroports, dans la perspective surtout d’amoindrir les coûts de financement.
Le président annonce également la table ronde économique qui sera abritée par le Qatar et qui réunira les pays du golf, la Libye et l’Algérie.
Mais pour le chef de l’Etat, la préservation de la paix et de la concorde nationale conditionne la réussite de tous ces projets qui doivent arrimer le pays sur la voie du développement pour le bien-être de la population.
Pétan Mognihazi