Source : Alwatwan.net/05 janvier 2009
La coopération décentralisée, la diaspora comorienne et le co-développement sont, entre autres, les principaux points débattus au cours de cette rencontre.[/b]
Dans son intervention, le président de l’association des maires, Mohamed Said Abdallah Mchangama, a situé l’objet de cette visite basée, selon lui sur ‘‘la coopération décentralisée et les institutions communales’’. Une occasion pour le président de l’Amn de faire l’historique des actions engagées par la diaspora au profit des communes comoriennes qui ont contribué ou soutenu la réalisation de beaucoup d’infrastructures.
Mohamed Said Abdallah Mchangama a informé l’assistance des nouvelles dispositions devant aboutir à la ‘‘codification institutionnelle des communes et leur mise en place définitive[/i]’’ prévue à partir de la première session parlementaire de 2009. ‘‘[i]L’Amn a le souci de former de jeunes comoriens aux métiers d’agents communaux et souhaite que la formation de base de ces agents se fasse dans le cadre du soutien que la coopération décentralisée pourrait apporter[/i]’’, a-t-il précisé. Le président a suggéré aux ‘‘[i]amis partenaires[/i]’’ d’envoyer sur place à Moroni, Fomboni et Mutsamudu, des formateurs français au titre de la coopération décentralisée, surtout dans le cadre des relations entre les collectivités territoriales, l’Amn et le Hcfc. Mchangama a émis le souhait que le Hcfc, l’ambassade de France à Moroni et les autres partenaires facilitent la prochaine mission du second contingent des maires des deux autres îles de Mohéli et d’Anjouan, pour plus de succès et d’efficacité’’. ‘[i]’C’est à partir de cette 2nde phase que l’ensemble des élus locaux prendront conscience de cette lourde tâche et permettront la tenue d’un débat national des élus locaux pour asseoir une véritable institution digne et responsable.’’
Deuxième intervenant de la rencontre du Quai d’Orsay, le président du Hcfc, Salim Hassan Ahmed, s’est étendu sur les ‘‘préoccupations de la diaspora franco-comorienne[/i]’’. Il a rappelé à l’assistance le ‘‘[i]grand rendez-vous’’ des Comoriens le samedi 28 mars ou le 4 avril 2009, à l’occasion de la ‘‘Journée nationale franco-comorienne’’ qui doit se tenir à l’assemblée nationale.
“Accompagner la volonté de la France”
Une intervenante, Mbaé Wassillati, a soutenu que le Haut Conseil devait ‘‘étendre son action sur tout le territoire français en impulsant une dynamique d’actions concertées entre toutes les associations franco-comoriennes, opérant dans les différentes villes à forte présence de familles franco-comoriennes.[/i]’’ Elle ambitionne de donner au Hcfc, un rôle ‘‘[i]non encore rempli par la délégation consulaire comorienne[/i]’’ à Paris à savoir celui de lister les grandes préoccupations de la diaspora comorienne de France et d’en élaborer un cahier de consignations qui ‘‘[i]permettra de rendre compte de manière précise[/i]’’ des difficultés que rencontrent les membres de la diaspora. Elle appelé les partenaires présents à donner les moyens logistiques et financiers qui permettent de rendre les tâches du ‘‘[i]Comité des experts[/i]’’ du Haut Conseil ‘‘[i]plus efficaces et plus crédibles’’.
Pour ce qui est du co-développement, il a été dressé un ‘‘tableau-bilan’’ des premières activités du projet co-développement mis en place depuis fin 2006. Les nouvelles initiatives déjà entreprises pour la seconde étape ont été mises en exergue.
Invitation a été faite à la diaspora à travers le Haut Conseil à ‘‘accompagner la volonté de la France en matière de co-développement en direction de l’entreprenariat, des initiatives collectives et individuelles[/i]’’, ce qui permettra de ‘‘[i]faire bénéficier aux Comores de beaucoup d’expériences, tout en soutenant les transferts des cadres supérieurs franco-comoriens, qui souhaiteraient y contribuer au nom de la coopération décentralisée.’’
Pour sa part, le préfet Antoine Joly, délégué à l’action extérieure des collectivités locales, a salué la ‘‘dynamique de l’association des maires comoriens[/i]’’, qui va dans le sens de la responsabilité en voulant mobiliser les énergies au profit des populations. Il a insisté sur l’idée d’approfondir les relations entre la diaspora et les communes françaises auprès desquelles, les nouvelles communes pourraient aussi bénéficier des connaissances de terrain. ‘‘[i]La formation des agents communaux ne doit pas poser trop de difficultés, si les rapprochement entre les collectivités se multiplient’’, a-t-il annoncé.
L’ambassadeur, Denis Vene, Chargé de mission auprès du directeur de l’association des Français à l’étranger et des étrangers en France, est revenu sur la question du Haut conseil sur les difficultés permanentes que rencontrent les Comoriens en matière de transcription (acte de naissance, de mariage, …) et a ‘‘rassuré’’ les ‘‘amis comoriens’’ quant à sa disponibilité chaque fois que son concours serait jugé indispensable pour contribuer à la modernisation de l’Etat et la gouvernance locale.
Par ailleurs, le chargé de mission au bureau de la direction des Politiques de développement, de la modernisation de l’Etat et de la gouvernance locale, Pierre Maurice Laye, a souligné la nécessité impérieuse pour le système institutionnel comorien de se doter d’un bon fonctionnement de l’administration locale au travers des communes. Cela devrait permettre à l’association des maires de ‘‘saisir l’occasion pour créer des contacts avec les collectivités territoriales de France et échanger les expériences entre les communes comoriennes et françaises’’.
P. Laye à fait par de sa disponibilité auprès de l’associations des maires d’aider les localités comoriennes à se doter des outils nécessaires en matière d’expérience, de documentation et d’expertise sur tout ce qui touche à la gouvernance de l’administration locale.