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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 23:33

Ci-dessous un communiqué de Monsieur Abdou Djabir, Président du parti MSADA et de la COMUNA (photo) du 15 novembre 2008 sur la situation de crise qui prévaut à Mohéli


Le Président SAMBI dérape à Mohéli

La décision du gouvernement de l’Union de faire intervenir l’armée nationale  à Mohéli est une action très dangereuse au regard de l’unité nationale que nous recherchons tous, gouvernement et opposition.

Quand le Chef exécutif de l’île autonome, Mohamed Ali Said crie au coup d’état institutionnel, certains le jugent excessif. Mais en réalité, il se conforme à la constitution qui précise que les directeurs régionaux des sociétés d’Etat sont nommés par les chefs des exécutifs insulaires. Par conséquent, les nominations des directeurs des entreprises publiques à Mohéli par le Président Sambi, en remplacement des hommes nommés le Chef exécutif de l’île est anti constitutionnel. La manière violente qui a été employée, en faisant casser les serrures des portes des bureaux par la gendarmerie, est tout aussi contestable. Je ne peux pas ne pas réagir contre cette agression caractérisée, quand le Président Sambi écrase l’autonomie de Mohéli et viole la Constitution de notre pays.

Le Président Sambi évoque l’article 8 de la Constitution qui lui donnerait le droit d’intervenir pour mettre de l’ordre, quand les choses se passent mal dans une île. C’est tout simplement un abus de pouvoir car il n’y a pas eu menace à l’ordre public. S’agissant des mesures administratives et de gestion des finances publiques qui s’imposent, le Président Sambi est dépassé par la situation. Il a échoué dans le dialogue entre l’Union et les îles autonomes, et les entreprises publiques sont tombées en faillite à cause de sa gestion désastreuse. Elles fonctionnent sans conseil d’administration et perdent de l’argent du fait de la pression financière faite par le gouvernement central. Cette situation ne justifie pas le coup de force du Président Sambi pour une soit disant « opération propre ».

En vérité, le Président. Sambi met les Mohéliens et le Chef de l’exécutif local sous pression en leur imposant un rapport de force. Il veut prolonger son mandat au détriment de la tournante de Mohéli en 2010. Les exécutifs autonomes de la Grande Comore et de Mohéli lui résistent. La Constitution le lui interdit et cela est dangereux pour l’unité nationale et l’intégrité territoriale. Il ne faudrait pas qu’il cède à la facilité en ayant recours à la violence par l’intermédiaire de l’armée nationale qui devrait rester neutre dans les questions politico-économiques.

Les Mohéliens sont désemparés. Ils avaient adopté et accueilli en masse le Président Sambi quand M. Bacar l’empêchait  d’aller prier dans son île natale. Aujourd’hui, le Président Sambi n’a pas réussi à convaincre que la révision de la constitution vise autre chose que la prolongation de son mandat qui tire vers la fin.

Le 15 novembre 2008

Abdou DJABIR

Président du parti MSADA

Président de la COMUNA (Coordination Mohélienne pour l’Unité Nationale)



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commentaires

Y
BONJOUR<br /> nous y voila encore je voulais adresser mes eloges a monsieur ZAROUKI BOUSHRANE porte parole du mouvement RAPIA ET LUI DIRE QUE C'EST PAS CE GENRE DE DISCOURS QUI VA CHANGER LES MENTALITES ET NOUS SORTIR DE NOTRE LETHARGIE.AVEC TOUT LE RESPECT QUE JE LUI DOIT JE PENSE QUE C'EST CE GENRE DE PERSONNALITE QU'HIER ETAIT LA ENTRAIN DE RECLAMER LES INTERETS DES ANJOUANAIS ET POURTANT RIEN N' A ETE DONNE SAUF DANS DES MAINS SALES ET MAFIEUSES.QUAND ON PARLE DES INTERETS DES ANJOUANAIS ON ENTEND QUOI PAR LA ,HIER LA MEME CHOSE .ACCEPTONS L'EVIDENCE SANS CHANGER LES MENTALITES NOUS NE POUVONS RIEN CHANGER DANS CE PAYS.HIER NOUS DISIONS LES GDS COMORIENS ,LES DINOSAURES ,LES SEPARATISTES AUJOURD HUI LES CHI'ITES POUR FAIRE DIVERSION DU VRAI PROBLEME.LE VRAI PROBLEME CE SONT NOS POLITICIENS D'HERBE QUI SE LEVENT LE MATIN ET CREENT DES PARTIES POLITIQUES COMME SI C EST LE FREIN DU DECOLLAGE DES COMORES.SAMBI A CERTES SES DEFAUTS MAIS NE REALISEZ VOUS PAS QUE VOUS TOUS ETIEZ LA ,ET N' AVEZ VOUS PAS HONTE DE DIRE QUE CEST VRAI LA CONSTITUTION N'EST PAS BONNE MAIS IL FAUT CONTINUER POUR QUE CA TOURNE A MOHELI.C EST PAS DANS CETTE OPTION QUE LE BAT BLESSE.EN REALITE LA TOURNANTE DOIT ETRE MAINTENUE MAIS LES ILES AUTONOMES C'EST UNE PURE CATASTROPHHHHHE.<br /> UNE PETITE HISTOIRE POUR VOUS FAIRE RIGOLER ET VOUS GRINCER LES DENTS//SAMBI MONTE AU POUVOIR 'IL NOMME ABDOUELWAHAB DIRCAB CHARGE DE LA DEFENSE ET HERITE DU DOSSIER DES PARTAGE DES COMPETENCES.IL A TOUT FAIT POUR ETOUFFER MZE SOULE EL BAK ET LUI METTRE LES BATONS DANS LES ROUES MAIS DIEU EST GRAND LE ROUE TOURNE ET LE DIRCAB DEVIENT PRESIDENT A LA PLACE DE EL BAK ET AUJOURD HUI IL A LE CULOT DE DIRE QUE SAMBI NE LUI A PAS DONNER LES HOUTWAMES ET POURTANT AU DEBUT IL A AFFIRME QU'IL Y A PAS DE PROBLEMES DE COMPETENCES.CA FAIT RIDICULE OU NON .C'EST RIGOLANT OU BIEN L'EFFET BOOMERANG.<br /> <br /> DONC MESSIEURS LES POLITICIENS NOUS SOMMES FATIGUES DE VOS GESTICULATIONS THEATRALES ET DE VOS SCENES DE MAGIE POUR QUE LES ESPRITS PARLENT.<br /> ESSAYEZ DE NE PAS GASPILLER TROP VOTRE ARGENT A FAIRE DES CAMPAGNES ET PRENEZ CET ARGENT POUR INVESTIR DANS LE PAYS ET VOUS VEREZ UN CHANGEMENT<br /> VIVE LA TOURNANTE ET L'UNION DES COMORES ET QUE DIEU MAUDISSE LES ILES AUTONOMES ET QU'ELLES DISPARAISSENT A JAMAIS AMEN<br /> YOUSSOUF HOUSSEINE<br /> CAIRE EGYPTE
Répondre
A
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> SAMBI prépare un coup d’état institutionnel Alors que la vie de la grande majorité des Comoriens devient de plus en plus insupportable, et qu’elle ne cesse d’empirer , alors que l’espoir d’une amélioration économique et  sociale a désormais déserté le cœur de tous, y compris dans les rangs des partisans du régime actuel de Moroni, le président Sambi n’a d’autre préoccupation impérieuse et majeure que celle de son maintien au pouvoir, contre vents et marées.<br /> Pour cela, il se prépare à perpétrer ni plus ni moins qu’un véritable coup d’état institutionnel.<br /> Sambi veut se maintenir au pouvoir envers et contre tous.<br /> Ceci, malgré un bilan économique de trois ans, désastreux au plan économique et social, une gestion des affaires à vue et un amateurisme politique sans précédent qui ont mis le pays complètement à genoux.<br /> Ceci, malgré un mécontentement populaire grandissant et de plus en plus massif dans l’ensemble de l’archipel et une opposition politique quasi-unanime sur l’échec généralisé du pouvoir.<br /> Mais Sambi n’a cure des désillusions, des déceptions et du désamour qu’il essaime sur son parcours et il poursuit de plus belle sa politique du verbe.<br /> Plus que jamais, c’est la « République du verbe », plus la déception est grande, plus Sambi renchérit sur les promesses mirobolantes sur des lendemains qui chantent et « des lumières et des choses encore jamais vues »<br /> Et dans le désespoir où sont plongés les gens, on se reprend à espérer jusqu’à oublier les frasques d’un pouvoir fantasque, obtus et obscur et assurément rétrograde du maître de la parole et du vent « soufflez, soufflez, il en restera toujours quelque chose »<br /> En vérité, nul ne doit se laisser duper : la prolongation du mandat de Sambi n’a d’autre objectif que de continuer à faire du sambisme et non à chercher à faire quelque bien que ce soit dans ce pays.<br /> Ceux qui pensent qu’en changeant les institutions actuelles, Sambi ferait mieux vont aux devants d’amères désillusions : car ce ne sont pas les institutions actuelles qui sont la cause du désastre économique et social actuel, et en modifiant la constitution selon les vœux de Sambi, on ne contribuera qu’à lui assurer un pouvoir politique sans partage.<br /> Un Sambi omnipotent, qui peut modifier la constitution à sa guise, comme hélas dans certains pays de notre continent, n’est-ce pas donner tous les pouvoirs à un dictateur qui ne demande qu’à s’épanouir ?<br /> En vérité, nous devons nous opposer avec la plus grande fermeté, à ce coup d’état annoncé.<br /> L’article 37 de la Constitution de l’Union est clair : « L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de l'Union et au moins un tiers des membres de l'Assemblée de l'Union. Pour être adopté, le projet ou la proposition de révision doit être approuvé par les deux tiers du nombre total des membres de l'Assemblée de l'Union ainsi que par les deux tiers du nombre total des membres des Assemblées des Iles ou par référendum. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'unité du territoire et à l'intangibilité des frontières internationalement reconnues de l'Union ainsi qu'à l'autonomie des îles. La forme d'organisation de l'Union, telle qu'elle est prévue par la présente Constitution, ne peut faire l'objet d'une révision. »<br /> D’abord, toute initiative de révision doit être prise concurremment par le président de l’Union et un tiers de l’assemblée nationale ; or jusqu’ici, Sambi prépare son coup tout seul, comme à l’accoutumée.<br /> Pire, « la forme de l’organisation de l’Union, telle qu’elle est prévue par la présente constitution, ne peut faire l’objet d’une révision » et cela  a trait bien sûr à ses caractéristiques essentielles, à savoir, l’autonomie des îles comme la tournante de la présidence de l’Union.<br /> Toucher à ces fondements, revient tout bonnement à organiser un coup de force anticonstitutionnel.<br /> Nous en appelons à toutes les forces politiques du pays, notamment les 21 partis politiques de Ngazidja, au gouvernement de Ngazidja, au gouvernement de Mohéli et aux forces politiques de cette île, au gouvernement d’Anjouan et à toutes les forces saines de cette île pour se lever tous ensemble afin de faire barrage à ce coup d’état annoncé.<br /> Nous sommes prêts à faire front avec toutes les forces opposées à cette entreprise de déstabilisation du pays, pour étudier ensemble toutes les initiatives allant dans le sens de la dénonciation et de la mise en échec de ce coup d’état.<br /> -          Sambi, tu dois respecter la Constitution qui t’a porté au pouvoir !<br /> -          Non au coup d’état de Sambi !<br /> RAPIA (Rassemblement pour les Intérêts d’Anjouan)      <br /> Zarouki Bouchrane, porte-parole de RAPIA<br />  
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