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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 22:53
Ci dessous le compte rendu du discours du Président SAMBI du 21 décembre 2007  fait par le journaliste Kamal Ali Yahoudha Kamal-Ali-yahoudhoi.jpg ( photo ci-contre)*


« J'ai donné l'ordre à l'armée de se préparer pour la libération d'Anjouan ».
Le Chef de l'état a passé l'Ide à Mohéli. Enfin d'après midi, il avait donné rendez-vous à la population Mohélienne dans la cours de l'état majore de l'AND à Fomboni, où il s'est adressé pour la même occasion ses vœux de l'ide El Kébir à toute la population comorienne.
 
Le président Sambi a fait un bref bilan à la nation afin de dissiper les commentaires qui le qualifie de faire du sur place, il a affiché l'optimisme quant à son action, en commençant par les efforts fournis par son gouvernement à éponger la lourde dette avec la BAD ; un des obstacles à lever pour relancer le développement économique du pays. Il a pour la énième fois rappelé qu'il tiendra ses promesses de campagne mais la crise politico-institutionnelle qui prévaut aux Comores ont certes ralenti son grand chantier pour améliorer la vie des comoriens. Mais il est convaincu que le pays est dans la bonne voie. Il a cité en exemple le projet habitat devenu ces derniers temps l'objet de tous les débats. Le chef de l'état, a fait remarquer que ce projet avance. Son séjour à Mohéli lui a permis d'apprécier la première production de la chaine de fabrication des briques de Mohéli. Environ mille briques en argile devraient sortir ce vendredi soir des fours nouvellement montés par des techniciens comoriens. Sambi a rejeté la responsabilité de ce retard par un manque crucial dans le pays des ressources humaines qualifiées. Et que pour faire venir des formateurs jusqu'à Moroni, il a fallu attendre 3 mois. Quant au suivi de ce projet, il a révélé que la Banque Fédérale qui devrait ouvrir ses portes en mars 2008, aurait accepté de faire à l'état un prêt pour l'habitat de 1Milliards de francs comoriens, si ce dernier avance la somme de 100. 000.000 Fc. Le chef de l'état a promis de donner 300.000.000 Fc à la Banque Fédérale pour avoir 3 Milliards et relancer un système de prêt pour l'habitat pour tous à un taux de remboursement symbolique.
Pour ce qui est de la justice, selon le chef de l'état, il y a du boulot. Il a reconnu que la balance a penché du mauvais coté et qu'il va falloir chercher du renfort à l'extérieur pour renforcer l'équipe judiciaire. Un projet de loi est déjà chez les parlementaires de l'Union.
Sambi-arriv--e-Moroni-2404-06-1.jpg Le Président Sambi (photo ci-dessous)

Innovation
Parlant des relations tendues avec les exécutifs des îles autonomes, le président Sambi dit vouloir apaiser l'environnement conflictuel qui l'oppose aux îles autonomes en les impliquant à outrance s'il le faut les présidents des îles dans la gestion des affaires de l'Union. Il est même allé plus loin en déclarant qu'il remettra une invitation officielle à chaque présidents des îles pour prendre part aux conseils des ministres hebdomadaires de chaque mercredi pour afficher une certaine transparence sur la gestion des affaires de l'état. Il a aussi émis le souhait de voir se concrétiser son rêve le plus cher que les présidents des îles acceptent, tout en restant président de leurs îles respectives, d'être aussi ministres de son gouvernement si cela peut apaiser à la guéguerre sans fin entre les Mdjidjingos et l'Union.
Par cette déclaration, Sambi vient de franchir un cap, une envie d'innovation ou même de réadaptation de la machine institutionnelle qui mériterait d'être explorer et saisir. N'est ce pas une proposition qui colmaterait les trous béants laissés par les éclats de l'éternel conflit de compétences à partager ? je roulerai pour cette expérience que le camp opposé juge déjà de fantaisiste si je prend au mot un sympathisant du gouvernement de Ngazidja. Attendons samedi pour recueillir les avis.

Anjouan sera libérée par l'armée comorienne même si le sang doit couler.
La question d'Anjouan tant attendu, a eu une place de choix, qui vient de changer la donne des quartiers généraux politiques de la place. L'option militaire est sérieusement engagée par le président Sambi.
Parlant d'un ton déterminé, Oustadh Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, au nom de sa fonction de chef de l'état et chef des armées a dit : « Pour la première fois, je vous le dis, vous les comoriens (...) et vous aussi les étrangers vivants aux Comores et partout, j'ai donné l'ordre à l'armée de se préparer pour la libération d'Anjouan. (...) s'il faut que le sang coule, il coulera mais Anjouan sera libérée ». Il faut le souligner que c'est effectivement la première fois que le chef de l'état l'a exprimé sans condition, ni apriori.
Quelle sera la réaction d'une certaine classe politique qui prônait encore le dialogue il y a quelques jours ? Quel est leur plan B pour anticiper l'action de Sambi, sachant que leurs marges s'amenuisent de jour en jour et que la rue, elle, ne rêve que d'en finir avec le morcellement de notre petit archipel quel qu'en soit l'option envisagée ?

L'embarras de l'Union africaine.
A se demander aussi quelle sera la réaction de l'Union africaine qui selon des confidences du milieu, elle serait trop embarrassée par cette décision de l'Union des Comores. L'Organisation panafricaine aurait eu vent depuis un moment. Un proche de Beit Salam m'a confié ce matin qu' « Adis Abeba a rappelle son chef d'Antenne de Moroni Mourad ce weekend, car selon ce dernier, des mesures devraient être prises par l'Union africaine afin d'accélérer le processus de rétablissement de l'ordre institutionnel à Anjouan ». D'autres sources voient en cette démarche de l'Union africaine, un moyen de calmer Sambi et retarder un débarquement à Anjouan. Une option qui discréditerait l'Union africaine qui traîne le pied sur ce dossier. D'autant plus que la prorogation des mesures de restriction imposaient par cette organisation aux autorités de fait de l'île d'Anjouan, non seulement n'ont pas affiché une lueur d'espoir que Mohamed Bacar fléchira un jour, mais elle a réconfortée le Colonel Bacar et son équipe. Même les moyens matériels et humains pourtant promis par l'Union africaine pour accompagner cette prorogation se font jusqu'alors désirer. Pour preuve, les frontières maritimes et aériennes de notre pays, sont fréquemment violées par ceux qui alimentent les autorités anjouanaises. Et pourtant l'Ambassadeur Madeira avait promis de les rendre inviolable. La cellule de communication qui devrait sensibilisée la population sur le bien fondé des mesures n'a jamais fonctionné et est resté un enjoliveur des rapports de Monsieur Alpha Omar Konaré.

La position ambigüe de la France.
La France dans sa position jamais claire roulerait pour les pro-dialogues même il est dit et reste à vérifier que la chancellerie prend de plus en plus ses distances avec Daru Nadjah. RFI devrait envoyer un relais pour arroser la région de Domoni, mais sur ordre de l'Ambassade, m'a confié la personne en charge de ce dossier. La raison invoquée, éviter que cela ne fasse l'objet d'une récupération politique. Mais quand une compagnie privée basée à Mayotte viole les sanctions pourtant appliquées par la France, pour venir déposer un voyageur de marque pour les autorités de fait d'Anjouan, la France officielle ferme les yeux.
Contrairement aux rumeurs faisant état d'une division au sein du gouvernement Sambi entre les adeptes du dialogue et ceux de la manière forte, un membre du gouvernement m'a dit jeudi soir que « cela fait partie de la stratégie du camp adverse. Faire semer le discorde pour assouvir sa soif. Il n'y a aucun membre du gouvernement qui s'est désolidarisé de la position du président Sambi. Nous parlons de la même voix.
Une autre révélation, selon toujours mes sources : « le gouvernement a compris qu'il ne peut pas compter beaucoup sur l'Union africaine. Nous avons compris que le règlement de la crise est l'affaire du gouvernement et du peuple comorien en premier. Nous nous préparons en conséquence. » A-t-il conclu.

Daru Nadjah maintien sa position et jure de le défendre jusqu'au bout
Reste à savoir quelle sera la réaction sur le terrain anjouanais. Jeudi à Daru Nadjah, à l'occasion de l' « Ide Séparée », le Colonel Mohamed Bacar est resté égal à sa personne, il a renouvelé son intransigeance à l'organisation d'élections à Anjouan, et qu'un débarquement à Anjouan prouverait l'irresponsabilité de Sambi et que le gagnant d'un combat n'est pas celui qui a le grand nombre de soldats, ni l'abondance en armement. Il a renouvelé sa confiance à ses forces de la Gendarmerie qui ont su « défendre leur patrie ». Il a aussi brandi d'avance l'épée de sa victoire.
si débarquement il y aura, avec les dommages collatéraux qu'une telle opération engendrera, est ce que le Colonel Mohamed Bacar avec tout ce qu'il a fait bien pour Anjouan, comment comptent-il éviter un bain de sang à Anjouan et sauver son œuvre ? Tenir tête à l'armée nationale justifierait une trahison à la nation. Une capitulation n'est pas une défaite en soit. Elle serait capitalisée dans le registre du courage à exprimer ses convictions [même si elles ne sont partagées que par une infime minorité, sinon ceux qui tirent profit de la manne financière du régime] et de la sagesse d'esprit d'un homme qui a fait valoir ses droits dans la non-violence. Et sûrement le peuple serait plus clément envers une telle personne. Ne le prenez pas mal. Ce n'est que mon point de vue.
 

* Kamal Ali Yahoudha est activement recherché par les milices de Mohamed Bacar ( voir l'article en cliquant ICI)
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commentaires

S
RILEMEWA YA SAMBI ! AU SECOUUUUUUUUUUUUUR !
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K
j'ai redigé 2 commentaires sans succesAllah-Allah-Allah nous sommes victimes des catastrophes naturelles et artificielles.Ou respirer ? Certe notre pays est  sous developpé  voir meme un parallement  psychique.Vous les autorités de l'union ,les autorités d'anjouan,les parties politiques; la communauté internationale, et toutes forces confondues vous etes responsable de cette  tragedie avec toutes les complications incurables et invalidentes qui en decouleront.Quelle est la proportionalité envisagée dans ce conflit?Qui et combien periront dans cette initiative?
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