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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

MERCI DE VOTRE FIDELITE

 

 

CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 19:22

Bonne fête à mon adorable Maman et Amie
Bonne fête à mon adorable Maman Beja, Sitou et Imane
Bonne fête à toutes mes mamans
Bonne fête à toutes les mamans
Bonne fête aux futures mamans
Tous mes respects.

Dédicace à toi mon adorable Maman et Amie. Cette belle chanson de ton cousin Halidi Daniel que j'ai découverte au début des années 90 continue à être ton hymne.

HALIDI ALLAOUI

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26 avril 2015 7 26 /04 /avril /2015 00:15
Lu pour vous : INTERVIEW DE KARIDA JAFFAR / PAR SALWA MAG

Source : SALWA MAG AVRIL 2015

Karida Jaffar, esthéticienne


"Se sentir beau ou belle, est une thérapie..."

Karida Jaffar est une amoureuse de la beauté. Cette mère de 4 enfants gère actuellement son Centre de Beauté Comorienne et Orientale (Beaucor). Inspirée de la "beauté de sa grand-mère", elle est partie en Egypte pour se former dans le domaine de l'esthétique. Mais avant de devenir esthéticienne, cette trentenaire née à Ouani à Anjouan a suivi des études de tourisme au Caire. Elle parle d'ailleurs l'anglais, l'arabe et bien sûr le français couramment. Son aventure dans le domaine du transport aérien ne l'a pas convaincue. C'est pourquoi, cette femme teint noir ébène a décidé de retrouver son amour: la beauté. Depuis sa formation et son installation aux Comores, son centre est devenu incontournable dans la capitale pour les amoureux de la beauté.

Interview.

Quelle est votre spécialité?


Je me suis spécialisée sur les produits naturels adaptés à nos types de peau, et je les compose moi-même. Après avoir obtenu mon diplôme de coiffeuse esthéticienne, j’ai effectué des stages de perfectionnement en Egypte et en France avant de rentrer définitivement aux Comores et ouvrir le centre de Beauté Comorienne et Orientale (Beaucor).

D'où vient la passion de la beauté?


J’ai toujours aimé la beauté mais au naturel. Je m’inspire sur ma grand-mère qui était très belle et naturelle. Elle utilisait pour fond de teint de l’argile pure. D’ailleurs, j'ai jamais vu de ride sur son beaux visage.
J’aime les hommes et les femmes qui prennent soin de leur corps, de la tête aux pieds. Je l’ai souvent dit et je le répète : Se sentir belle ou beau est en soi une thérapie morale et psychique.

Quelques années après être lancée dans le métier, que peux-tu dire aujourd'hui?


D'abord, un investissement ne peut être fructueux que si on dispose d’un fond de roulement conséquent car les intérêts demandés par les banques ne sont pas encourageants.
Ensuite, l’ouverture incontrôlée des salons dans tous les coins des villes ainsi que ces individus qui s’improvisent esthéticiennes ou coiffeuse sans aucune formation bloquent la bonne marche de notre travail.
Enfin, la crise économique qui frappe le pays demeure une contrainte et non la moindre à notre profession.

Comment gérer une vie de famille et vie professionnelle?


J’arrive à gérer mon temps sans difficulté. Je travaille sur rendez-vous, ce qui me permet de planifier mon temps et de m’occuper de mes chers enfants.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans ce métier ?


Le seul problème est que je n'arrive pas à conserver mes produits. Je travaille beaucoup avec l'huile de coco pour mes soins de visage, corps et cheveux et l'avocat pour les bains d'huile.

Propos recueillis par Salwa Mag

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 15:32
Sittou Raghadat (Archives)
Sittou Raghadat (Archives)

"Chères sœurs ,chères filles, soyez et restez des Femmes Debout, ne baissez jamais les bras, décomplexez vous et faites respecter vos droits"

"Je me bats inlassablement pour vous"

Fidèle à son combat et à ses convictions, Madame Sittou Raghadat Mohamed adresse un Message d'espoirs à toutes les femmes engagées dans la vie publique.

Un message qui nous rappelle celui de 2009 destiné aux candidates aux éléctions des Députés et des conseillers des îles (http://http://halidiallaoui.over-blog.com/article-message-de-mme-sittou-raghadat-mohamed-1ere-femme-ministre-et-elue-depute-des-comores-aux-candidates-aux-legislatives-de-2009-391761))

Toujours engagée et déterminée, la première femme Ministre et députée des Comores, Madame Sittou Raghadat qui brigue actuellement la Mairie de Ouani, se bat inlassablement pour la promotion du genre aux Comores. à l'occasion de la journée de la femme ce 8 mars 2015, l'ancienne ministre Madame Sittou envoie un message :

Ô Femmes ! Ne baissez jamais les bras,

Chères sœurs ,chères filles, soyez et restez des Femmes Debout, ne baissez jamais les bras, décomplexez vous et faites respecter vos droits. Il ya des hommes sensibles au Genre heureusement et qui militent honnêtement et sans hypocrisie pour nous, pour le respect des droits humains.


Des étapes ont été franchies mais il reste beaucoup à faire. Je me bats inlassablement pour vous. Je suis candidate aux élections municipales et j'ai pu décrocher 4 sièges. ceux qui me devancent(2) ont chacun 5 sièges. On est dans la course pour les alliances puisqu'aucun des candidats n'a ni majorité relative ni majorité absolue ( 13 sièges).

L'espoir est permis. Au pire des cas, je serai conseillère municipale et je jouerai mon rôle avec efficacité et détermination.

Bonne fête ;

Gros-Gros bisous

Sittou, candidate

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 14:00

 

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Que j'aime cette grande Dame de Ouani, Bweni Anziza Djamal (Maha Charmane), une des premières sages-femmes comoriennes de l'île de Ndzuwani (Anjouan). Beaucoup d'entre nous ont bénéficié de ses services pour venir dans ce monde. 

 

Madame Anziza Djamal est aussi très active dans le milieu associatif feminin à Ouani dépuis longtemps.Elle fait partie des fondatrices de l'association Mawatwaniya de Ouani. Créée dans les années 1980 à OUANI-ANJOUAN-COMORES, elle joue un rôle considérable dans la promotion de la culture, des danse et chants comoriens et contribue  aux différents projets communautaires.

 

Elle apporte aussi beaucoup au combat pour l'émancipation de la femme comorienne. Au début des années 80, elle faisait déjà partie de ces femmes ouaniennes  qui militaient pour la participation d'une des leurs aux éléctions législatives. En vain.

 

Elle a énormément contribué à l'éléction de la première femme député des Comores en 1992.  On la voyait partout. Une femme engagée et très determinée. En effet, elle était membre du staff politique et stratégique de la candidate Sittou Raghadat Mohamed, prenait la parole dans les meetings et participait aux différents  débâts publics (sur la place publique, à la télévison, à la radio...).

Madame Anziza Djamal était tout simplement une de ces braves femmes qui avaient provisoirement sacrifié et délaissé leurs époux et enfants durant toute la campagne électorale pour la députation, afin de mener ensemble avec madame Sittou Raghadat Mohamed un combat rude qu’elles avaient baptisé « le djihad de la femme comorienne ». Il fallait la voir après la proclamation des résultats ! C'était sa victoire.

 

Tous mes respect Bweni Mtukufu ! Eh oui, vous êtes vraiment une femme honorable.

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 11:33

A l'occasion de la célébration des 10 ans d'existence de fawecom (Forum des Educatrices aux Comores) ce jour à Moroni, nous vous proposons ci-dessous tous les éléments le concernant.

 

Bonne lecture.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

FORUM DES EDUCATRICES AUX COMORES  

 

Avenue de la République Populaire de Chine

Hamramba B.P 2540 Moroni

Tél: +269 763 20 61/3330652/3389082

E-mail : fawecom @ yahoo.fr

Site :www.fawe.org


 

 Modèle de sciences, mathématiques et technologie    (SMT)

 

   

 

 

Qu’est ce que le modèle SMT ?


Le modèle SMT du FAWE-FAWECOM a pour ambition d’intéresser davantage les filles aux sciences, aux mathématiques et à la technologie et d’améliorer leur participation et leur rendement à ces matières. Ce modèle est mis en œuvre dans les 11 pays suivants : le Burkina Faso, le Cameroun, le Kenya, le Malawi, le Mali, le Mozambique, l’Ouganda, la Tanzanie, le Zambie, le Zanzibar, et le Zimbabwe.

Il sera mis en œuvre aux Comores à 2011 -2012


 

Pour quoi le programme SMT?


Des disparités criardes basées sur le genre existent entre les garçons et les filles dans le cadre de la participation et du rendement scolaire dans les sciences, les mathématiques et la technologie. Au fur et mesure que l’on gravit les échelles de la formation académique, ces disparités s’aggravent. Une combinaison de facteurs, parmi eux les pratiques et attitudes culturelles ainsi que des matériaux pédagogiques et didactiques entachés de partialité, tendent à perpétuer cette situation. Le modèle SMT de FAWE comprend des activités telles que des clubs de sciences, des excursions de recherche, l’utilisation de portraits de femme ayant réussi dans des carrières scientifiques le recours aux modèles de référence et de prix aux filles ayant réussi dans les disciplines SMT.


Les interventions du modèle SMT.


Le programme SMT vise à :

·  FFormer les enseignants en pratiques pédagogiques sensibles au genre

·  FFormer les enseignants à élaborer des programmes SMT, à concevoir et à exploiter des matériels didactiques et pédagogiques intégrant le genre.

·  CCréer un plus grand accès aux disciplines SMT pour les filles

·  AAméliorer le rendement académique et confiance des filles vis-à-vis des disciplines SMT

·  SSensibiliser les parents et les parties prenantes sur l’importance de la participation des filles en SMT

 

Impact du modèle SMT


·     Meilleurs taux de participation des filles dans les disciplines SMT

·     Meilleurs résultats aux examens des filles participants au programme SMT

·    Améliorer de l’attitude des enseignants à l’égard de la participation et les compétences de filles dans les disciplines SMT


Modèle de pédagogie intégrant la dimension genre.

 

 

   

 

Qu’est ce que la pédagogie sensible au genre ?


Le modèle FAWE-FAWECOM de pédagogie intégrant le genre sensibilise les enseignants aux questions de genre et préconise des pratiques d’enseignement qui encouragent une participation équitable des filles et des garçons au sein de l’établissement scolaire entier. Ce modèle a été adopté et intégré dans les programmes des enseignants d’Ambo collège en Ethiopie, de la faculté des sciences de l’Université de Dar es Salama en Tanzanie et de l’université cheik Anta Diop au Sénégal.


Pourquoi la pédagogie sensible au genre ?


Partant du constat des pratiques courantes dans les salles de classe, il ressort que la plupart des enseignants, conditionnées par des valeurs faisant prévaloir la supériorité masculine au sein de leurs communautés, appliquent des méthodes pédagogiques qui ne donnent pas aux filles et aux garçons un traitement ou des chances de participation égale. Le FAWE a développé le modèle de formation des enseignants fondé sur la pédagogie sensible au genre pour doter les enseignants des compétences didactiques les mettant en mesure de répondre aux besoins spécifiques des garçons et des filles dans les salles de classe et au sein de la communauté scolaire.


FAWECOM à formé 28 enseignants 4 conseillers pédagogique et 4 membres du conseil d’école sur la pédagogie tenant compte du genre notamment dans les écoles primaires Mahalé (Anjouan) Fomboni(Mohéli), Bangoi kouni, et Hantsambou ( Gde Comores)


Compétences acquise, à travers le modèle de pédagogie sensible au genre :

 

Le modèle du FAWE de formation des enseignants prend en compte la dimension genre dans :

·  Lles instruments pédagogiques et didactiques

·  Lla préparation des leçons

·  L’l'utilisation du langage dans la salle de classe

·  L’l'interaction dans la salle de classe

·  Lla disposition de la salle de classe

·  Lla gestion de maturation sexuelle

·  Lles stratégies visant à éliminer le harcèlement sexuel

·  Lles systèmes d’administration scolaire

·  Lles activités de suivi et d’évaluation

·  Il'l'impact du modèle de pédagogie sensible au genre

·   l'l'amélioration des taux de rétention et de la performance académique des filles

·  Participation accrue des filles dans les salles de classe

·  Relations basées sur le genre améliorées dans les établissements.


 

 

 

Modèle de Centre d’excellence : une école intégrant la dimension genre

 

 

 

 

 

 

Qu’est ce qu’un centre d’excellence?

 

C’est un établissement scolaire prenant en compte la dimension genre sur les plans académique, social et physique.

Ce modèle, crée en 1999 a été reproduit dans 10 pays : le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et le Zambie et actuellement en cours aux Comores.


Il a également été intégré dans les systèmes éducatifs du Kenya et de la Tanzanie


Pourquoi le centre d’excellence


L’expérience FAWE montre que les filles brillent dans leurs études et sont mieux préparées à faire face aux défis qu’elles rencontrent dans la vie lorsque leurs enseignants sont formés pour répondre à leurs besoins, leurs manuels scolaires renvoient une image positive des filles et encouragent l’équité entre les sexes, leur environnement scolaire est accueillant et favorable à l’apprentissage et leur communauté les soutiennent dans leur parcours scolaires

Le centre d’excellence a pour but, d’améliorer l’accès, la rétention et les résultats des filles en leur fournissant une éducation de qualité dans un contexte favorable.


Les interventions du centre d’excellence


Un centre d’excellence typique de FAWE –FAWECOM se caractérise par les interventions suivantes :

*Un programme d’enseignement des sciences, de mathématiques et de la technologie spécialement conçue pour les filles.

*Un programme de bourses d’études pour les filles défavorisées

*L’habilitation des filles et des garçons à travers une formation ciblée

*Un programme de gestion de la maturation sexuelle centrée sur les filles

*Des infrastructures scolaires prenant en compte les sexospécificités.

*L’implication de la communauté dans la gestion des établissements scolaires


 

Impact du modèle de Centre d’Excellence


*Meilleure performance  scolaire et réussite de la part des filles

*Meilleurs taux de rétention du fait  de la faiblesse des taux de déperdition scolaire et de des mariages précoces

*Pus de filles dans les comités scolaires et assumant un rôle de leadership


MODELE TUSEME « EXPRIMONS-NOUS » 

 

 

 

Qu’est ce que TUSEME ?


TUSEME est un modèle d’habilitation qui permet aux filles de comprendre les problèmes qui les touchent directement, à en parler et agir pour trouver des solutions.

Le modèle a été piloté à l’Université de Dar es Salam, en Tanzanie en 1996 et puis perfectionné par le FAWE avec l’introduction des volets sur l’intégration de la dimension genre dans l’éducation et les compétences de vie pratique. Depuis sa création, le modèle Tuseme a été reproduit dans 300 établissements scolaires dans 12 pays au profit de 79500 élèves.

Aux Comores FAWECOM

l’a reproduit dans 4 écoles

au profit  de 350  élèves et 28 enseignants

4 conseillers pédagogiques et4 membres des conseils d’école

(Hantsambou, bangoi ,Mahalé et fomboni)


Pourquoi le TUSEME ?


La recherche confirme que pour parvenir à une transformation significative des relations basées sur le genre, les filles elles mêmes doivent jouer un rôle actif dans les initiatives visant à éliminer la discrimination et les inégalités aux quelles elles sont confrontées. Le concept TUSEME permet aux filles d’acquérir des connaissances qui encouragent leur participation effective à cette transformation au sein de leurs établissements scolaires et de leurs communautés.


Le modèle de fonctionnement de TUSEME  ?


L’élève est au centre de l’approche pédagogique de TUSEME qui fait usage de la technique du théâtre au service de développement pour identifier et répondre aux problèmes qui entravent le progrès social et académique des filles. Les filles créent des clubs TUSEME qui constitue des tribunes de libres expressions. A travers ces clubs, les filles élaborent des plans d’action visant à résoudre leur problème et à inciter les autorités à les rejoindre dans la mise en œuvre de ces solutions.


Impact de TUSEME


*Améliorer  l’attitude des filles, leur estime de soi, leur leadership ainsi que leurs compétences de vie pratique.

*Meilleure attitude des enseignants à l’égard des filles.

*Réduction significative du harcèlement sexuel.


Les présidentes successives du FAWECOM de 2001 à 2011 

 

Mesdames:

Moinaecha Cheik

Mariama Haidar

                                                                  Sittou Raghadat

Le bureau exécutif actuel issu de la 5ème Assemblée générale d’octobre 2010 pour un mandat de 3ans


Présidente : Mme Sittou Raghadat

Vice présidente : Mme Zaitoune Mounir

 

 

Secrétaire générale : Melle Nadia Ahmed

S.G adjointe : Mme Maissara Adam

Responsable administrative et financière (RAF) :  Melle M’sa Abida


Notre vision


Un pays où les disparités de genre en éducation sont éliminées et où toutes les filles ont accès à l’éducation, ont des bonnes performes académiques et terminent leurs études.


Notre Mission


Promouvoir l’équité et l’égalité de genre dans l’éducation aux Comores à travers, l’adoption de politiques, de     pratiques et d’attitudes favorables à l’éducation des filles.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 20:49
DSCI0249.JPG(Photo/Archives HALIDI-BLOG-COMORES : de g à d : Mesdames Moinaecha Mroudjaé et Sittou Raghadat en 2007)
Quelle agréable surprise nous avons eue hier en lisant le numéro de ce mois (n° 504 d'avril 2012) d'Amina Magazine !
 
Sittou-Raghadat-2011.jpg          (Photo / Archives HALIDI-BLOG-COMORES : Mme Sittou RAGHADAT Mohamed)
En effet, dans ce numéro d'Amina Magazine "spécial 40 ans - Anniversaire" , deux grandes dames comoriennes qui militent depuis longtemps pour la promotion du Genre dans leur pays, figurent parmi les "40 femmes rémarquables". Il s'agit de Mesdames Sittou Raghadat Mohamed, première femme ministre et député et Présidente de Fawecom et Moinaécha Mroudjaé, première femme maire des Comores.
 
DSCI0310.JPG
                    (Photo / Archives HALIDI-BLOG-COMORES: Mme Moinaécha Mroudjaé)
Parmi les 40 femmes rémarquables qui ont fait l'objet d'un article ou sont interviewées, il y a notamment la gambienne Fatou Bensouda (procureure de la Cour pénale internationale qui prendra officiellement ses fonctions le 16 juin 2012 pour neuf ans), les sénégalaises, Mariama Bâ, une grande ecrivaine décédée en 1981, Caroline Faye, première parlementaire et ministre décédée en 1992 et Annette M'Biaye d'Erneville, première poétesse de l'Afrique francophone, les maliennes Adame Ba Konaré, historienne et ex première dame et Oumou Sangaré, artiste et femme d'affaires, "Madame le Président" Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, l'ivoirienne Aicha Koné, chanteuse, la Tchadienne, Maître  Jacqueline Moudeina, Avocate des victimes d'Hissène Habré, les camérounaises Françoise Foning, "femme d'affaires et politicienne de haut vol" et Françoise Mbango Etonè, athlète,  la kenyaenne, Wangari Maathai, la prix nobel de la paix 2004 et  "première en tout", les Sud Africaines Winnie Mandela, Icône de la lutte contre l'apartheid et la célèbre chanteuse et militante contre l'Aparthéid Miriam Makéba "la Mama africa", L'américaine Michèle Obama "la prémière", les françaises Rama Yade, "une femme de convictions" et Christiane Taubira, "Militante  de la première heure contre l'esclavage", la féministe haitienne Jocelyn Lassègue...........
Les deux interviews de Mesdames Sittou Raghadat Mohamed et Moinaecha Mroudjaé, deux militantes comoriennes qui se respectent et s'estiment beaucoup dépuis qu'elles se sont connues dans les années 80 et qui ont à peu près le même parcours, publiées dans Amina Magazine de ce mois méritent d'être lues. Nous vous les récommandons vivement afin de découvrir l'état d'esprit de ces deux Grandes dames Comoriennes qui continuent à se battre pour que la femme comorienne ne soit pas une femme au rabais.

 

Madame Sittou Raghadat Mohamed : " J’embrasse un idéal depuis mon enfance : Etre au service de mon peuple et combattre les inégalités. Mon vœu le plus cher était de faire de longues études pour devenir l’avocate des opprimés, et des plus démunis. Mes parents m’ont contrainte à abandonner les études. Ce que j’ai considéré comme une injustice, une discrimination sexuelle. J’ai vite compris que je ne pouvais pas atteindre mes objectifs qu’à travers la politique.

 

En 1983 j’ai terminé mes études supérieures avec un mémoire sur La condition de la femme comorienne.

 

Au début des années 90, l’avènement de la démocratie dans notre pays m'a incité à m’engager dans le combat politique. Certes, j’étais novice mais c’était la suite logique d’une de mes convictions : la prise de la parole est une arme puissante pour véhiculer ses idées. Le combat politique est rude mais passionnant. Il faut y croire. Il ne faut jamais perdre de vue que le monde politique est une jungle. On reçoit régulièrement des coups. Il faut aussi être capable d’en donner"

 

Madame Moinaécha Mroudjaé " Quand j'étais en classe de CE1 à Madagascar, j'avais une instutitrice comoro-malgache que j'appréciais et admirais beaucoup. Quand je suis arrivée en 6ème, cette femme a été élue députée et elle a beaucoup évolué jusqu'à devenir ministre et actuellement sénatrice. Elle a été mon modèle. J'ai décidé de réussir comme elle"

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 22:34
Source : Comores-Mag du vendredi 22 Mai 2009
Une situation toujours complexe pour les femmes comoriennes

Société


Cette année encore, les diverses associations de femmes comoriennes célébreront avec un certain intérêt la Journée de la Femme, le 8 mars. Pourtant, malgré le vote par l’Assemblée de l’Union en 2005 du Code de la famille, le sort des femmes comoriennes ne semble pas s’être amélioré considérablement depuis une dizaine d’années.



Toujours des discriminations

Photo MIB
Photo MIB
A entendre certains chercheurs, hommes, la situation des femmes comoriennes est parmi les plus enviables dans le monde. Ceux-ci évoquent souvent la litanie de ce qu’ils considèrent comme les signes extérieurs des privilèges : un système de transmission de la terre (manyahuli) qui les favorise et fait qu’elles ne peuvent jamais se retrouver à la rue, surtout après un divorce, l’absence de véritables contraintes vestimentaires, l’attention dont elles sont l’objet pendant le grand-mariage, etc.
D’où vient alors que depuis près de vingt ans, elles se plaignent de leur condition, et que les associations féminines revendicatives se développent ? D’où vient que dans la littérature comorienne d’aujourd’hui la figure de la femme soumise et subissant la loi des hommes est si présente ? Les femmes ont-elles gagné l’égal accès à l’enseignement, à l’emploi, et notamment à l’emploi, dans l’administration ? Peuvent-elles gérer les affaires publiques ? Ont-elles la possibilité de prendre la parole dans le bangwe du village ou de la ville pour donner leur avis ?

Quand on parle de la condition féminine aux Comores, le pluriel s’impose tant les situations sont diverses entre la paysanne qui travaille dans son champ toute la journée, la citadine qui vit dans une grande ville avec plusieurs domestiques, la pauvre mpambe corvéable à merci, la femme instruite qui, après avoir donné des cours au lycée ou à l’université, plonge dans ses livres…

Toujours des discriminations

Le rapport sur le Développement Humain, validé le 28 décembre dernier par le PNUD et l’Etat comorien, mais non encore publié, a pour titre « Genre et développement humain aux Comores ». Le concept de « genre » permet de prendre en compte la place de la femme dans le processus de prise de décision. Dans l’atelier de validation de ce rapport, la Représentante du PNUD, Giuseppina Mazza, qui a quitté le pays le mois dernier a été claire : « malgré les actions engagées depuis le milieu des années quatre-vingts pour promouvoir le statut de la femme, les études récentes montrent que les résultats sont mitigés et que les rôles joués par la femme dans la société comorienne la relèguent parfois au second rang et qu’elle jouit d’un statut socio-économique et politique inférieur ».

Elle fait ce constat en se basant sur deux indices introduits dans ce rapport : l’indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH), qui doit refléter les inégalités entre hommes et femmes et l’indicateur de la participation de la femme (IPF) qui mesure les possibilités offertes aux femmes dans les domaines économique et politique. L’IPF calculé aux Comores est de 0,30 (sur 1). Le rapport note également la discrimination face à l’emploi : les femmes sont toujours peu nombreuses dans la fonction publique (30%), très peu parmi les catégories supérieures et subissent plus que les hommes le chômage (18,5% contre 11,9 %). En matière d’éducation, il y a eu des progrès, mais les hommes ont toujours une avance considérable : la scolarisation des filles est à 42 %, alors que celle des garçons atteint 51 %. Par contre, en matière d’alphabétisation, l’écart se creuse avec 63,5 % d’hommes et seulement 48,1%.
Le rapport établit également que l’inégalité en matière de santé est un danger pour les femmes, qui, cependant, ont profité de certains progrès ces derniers temps. En matière juridique, la coexistence entre les lois traditionnelles, les lois musulmanes et le Code civil français est plutôt préjudiciable à la femme.
Autrement dit, le rapport sur le développement humain apparaît comme une photographie de la situation actuelle des femmes comoriennes, mais une photographie qui ne montre pas une véritable amélioration du sort des femmes.

Mais quel que soit le milieu, chaque femme comorienne a des raisons de vouloir que le principe d’égalité hommes-femmes énoncé dans toutes les constitutions depuis l’indépendance du pays en 1975 devienne une réalité dans la vie de tous les jours.
En réalité, la société traditionnelle comorienne et l’islam tel qu’il est pratiqué dans l’archipel relèguent la femme au second rang. Certaines sultanes du pays se sont, il est vrai, imposées à des hommes dans certaines régions. Mais le système de classe d’âge en vigueur dans les quatre îles exclut les femmes qui ne peuvent donc pas participer publiquement aux prises de décisions.

La colonisation a renforcé la relégation des femmes dans les cuisines, et accessoirement dans les champs. Très peu de femmes sont entrées à l’école. Aucune femme dans les instances politiques ou même économiques. Très peu de femmes ont le droit de vote de 1945 jusqu’aux années 1960. L’autonomie interne est d’abord une affaire de notables, et c’est d’ailleurs en utilisant les femmes contre cette notabilité que certains hommes de Mayotte qui en étaient exclus ont pu s’imposer. Certains auteurs ont alors trouvé que les femmes étaient différentes à Mayotte. Mais au final, après la lutte menée par « les chatouilleuses » maoraises, aucune d’elles n’a occupé une place de choix sur l’échiquier politique maorais ou même dans l’administration. C’est le cas jusqu’à aujourd’hui. Depuis 1975 et jusqu’à aujourd’hui, aucune femme maoraise n’a été élue à un poste important dans l’île : députés, sénateurs, conseillers généraux, dirigeants des partis ont été des hommes. Comme dans les autres îles, les hommes continuent à se partager les responsabilités sans tenir compte de celles qui luttent à leurs côtés. De plus, dans l’administration maoraise, il y a la barrière du concours qui fait que les postes sont occupés d’abord par ceux qui maîtrisent le mieux la langue française, les métropolitains, et le peu qui reste, les postes les moins recherchés par les cadres maorais. Les femmes attendent toujours. Pourtant, contrairement aux rumeurs, de plus en plus de Maorais, sont diplômés et tout particulièrement les femmes.
C’est en faisant le constat de la marginalisation des femmes et des jeunes qu’Ali Soilihi a décidé de combattre les traditions les plus néfastes en donnant plus d’importance à ces deux catégories. Et l’on imagine mal aujourd’hui, les énormes changements qui ont eu lieu entre 1975 et 1978, dans ce domaine. Le régime révolutionnaire a donné aux femmes comoriennes la liberté individuelle, mais aussi les mêmes droits que les hommes. Elles ont eu enfin accès à des lieux et à des emplois auxquels elles ne pouvaient prétendre autrefois.

Le retour d’Ahmed Abdallah, au pouvoir, a renvoyé les femmes dans leurs foyers, et le système d’alphabétisation qui avait permis à une grande partie d’entre elles, qui n’avaient jamais connu l’école, d’apprendre à lire en lettres latines a été supprimé. Mais toute une génération avait ouvert les yeux, et n’était plus prête à tout accepter.
Ainsi, beaucoup de femmes qui avaient entre 15 et 20 ans en 1975 se sont investies dans les associations féminines, villageoises, puis après 1990, dans les associations féminines nationales.

Sous la présidence Djohar, le multipartisme et la rupture du président avec les notables-politiques a permis aussi le retour, bien modeste certes, des femmes dans les affaires publiques. Bien sûr, Sittou Raghadat Mohamed est la plus visible, car elle est ministre, elle se présente à deux reprises aux élections législatives, avant de devenir députée. Mais dans les ministères et à la tête des directions nationales, on trouve également des femmes.
Ce n’est donc pas un hasard si en 1994, les Comores adhèrent à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. La rédaction du code de la famille commence également pendant cette période.

Sittou Raghadat, Zahara Toyb, Moinaecha Cheikh et d’autres fondent le Réseau national Femmes et Développement en 1995, une association fondamentale dans la lutte pour l’intégration économique, sociale et politique. Il y a comme un principe de base de cette association : la femme doit se libérer par son travail, acquérir son indépendance en exerçant une activité professionnelle. Le Réseau a aidé bien des femmes à se prendre en main, notamment par l’initiative économique. Pourtant, elle a aussi encouragé l’entrée en politique de femmes. Ce fut encore le cas pendant les dernières élections législatives. La Présidente du Réseau à Ngazidja, Zahara Toyb a débuté en 2003 une campagne dans les régions visant à encourager les femmes à être candidate, puis en 2004, elle a soutenu toutes celles qui avaient osé franchir le pas. Les objectifs secondaires étaient de faire adopter le Code de la Famille par le Parlement.
Malheureusement, le retard est si grand qu’aucune n’a pu être élue. Il a fallu la démission du Ministre Houmed Msaïdié pour qu’une femme, Djouéria Youssouf Salim, sa suppléante se retrouve à l’Assemblée de l’Union. C’est la première femme qui siège avec les hommes, alors que Sittout Raghadat Mohamed avait choisi le poste de Ministre. Sage-femme de formation, elle proclame sa volonté de poursuivre au sein de l’Assemblée le combat pour la promotion de la femme.

L’année suivante, le 3 juin 2005, les députés de l’Assemblée de l’Union adoptent à l’unanimité le Code de la famille. Il était dans les cartons depuis le début des années 1990. Après le travail mené par des experts et les discussions qui ont eu lieu dans les régions pendant des années avec le soutien du FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population), une trentaine de Comoriens de diverses catégories socioprofessionnelles se sont retrouvés à Moroni pour débattre de l’avant projet. Les responsables religieux ont eux aussi donné leur point de vue.
Les femmes comoriennes espéraient à travers ce Code de la Famille réglementer le mariage et le divorce en déterminant aussi bien les droits que les besoins des membres du couple et des enfants qui en sont issus. Les discussions ont été longues (près de 15 ans) et le résultat est contrasté. La révolution annoncée ne s’est pas vraiment produite. Quant au mariage, les dispositions en vigueur sont conformes aux préceptes de l’islam et surtout au fameux code de loi musulman, le Minhadj-at-talibn qui reste le tete de référence des juristes comoriens.

Il n’y a pas eu de révolution par le texte ou la politique comme le rêvaient les femmes qui prônaient l’égalité dans les années 1990. Les indicateurs non plus n’ont pas évolué d’une manière significative. Les femmes espèrent toujours que les hommes, dans un élan de générosité, leur fassent une place dans les instances de prise de décisions. Cependant, les exemples des femmes qui ont lutté à l’extérieur, comme à l’intérieur du pays, montrent qu’elles ne seront jamais mieux servies que par elles-mêmes. Les jeunes filles des années 2000 n’ont peut-être besoin que d’un nouveau modèle qui portera leurs revendications, notamment en matière de libertés individuelles.


Rédigé par Comores-Mag le Vendredi 22 Mai 2009
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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 00:06

8 Mars, un jour de constat : et le compte est loin d’être bon

 

 

comores-683.JPGCette journée de la femme est avant tout, l’occasion de rappeler que certains combats restent encore à mener. En faisant un tour d’horizon de notre société (femmes et politique, femmes et institutions etc.…), on s’apercevra très vite, que malgré des progrès sensibles, les droits fondamentaux des femmes dans notre pays sont encore très loin d’être respectés. Alors chers amis retroussons les manches car nous avons du pin sur la planche. Je reste convaincu que chacun de nous peut apporter sa contribution pour mener à bon port ce noble combat. Je m’adresse en particuliers à mes amis hommes, le combat pour les droits des femmes n’est pas l’apanage  des femmes, cela doit être le combat de tous car il s’agit surtout, selon moi, d’un impératif de développement pour notre pays. Il est inadmissible, d’écarter la majorité de notre population dans la participation des prises de décision que ça soit dans le sphère politique ou familial.

 

comores-687.JPGEnfin, je ne saurais  terminer mon propos sans rendre un grand hommage à une grande dame qui, selon moi reste à travers ses multiples actions, l’incarnation même de ce combat pour l’égalité du genre dans notre pays : il s’agit de Madame Sittou Raghadat Mohammed (première femme députée des Comores, première femme Ministre, Membre fondatrice de plusieurs associations militant pour les droits des femmes aux Comores : FAWECOM, Réseau femmes et développement, etc). Une femme de combat, de conviction qui refuse d’admettre que « l’égalité reste une belle utopie ».

Cet engagement est une constance chez elle, et ce peu importe qu’elle soit membre d’un gouvernement ou dans le milieu associatif. Sa biographie est une source d’inspiration pour tous ceux ou celles qui souhaitent la joindre dans ce combat.

 

Merci et bon courage pour tous ceux qui militent pour la promotion des droits des femmes dans le monde, et en particulier aux Comores.

 

NB : l’Association FAWECOM milite pour la scolarisation des filles aux Comores pour éradiquer le déséquilibre entre fille et garçon en milieu scolaire, car elle est convaincue que la fille scolarisée d’aujourd’hui, sera la femme autonome de demain. Et pour aider cette association à aider les autres, n’hésitez pas à lui apporter votre aide. Grâce à vous, l’Education Pour Tous ne restera pas un rêve distant pour un bon nombre des enfants, et particulièrement des filles Comoriennes. Je sais que cela peut étonner plus d’un parmi nous, mais je le confirme : Oui aux Comores tous les enfants en âge d’être scolarisés ne le sont pas. Et pourtant, l’éducation reste l’arme la plus efficace pour lutter contre la pauvreté.

 

Mille Merci pour tous les hommes et femmes engagés pour cette noble cause.

 

ABDALLAH KAISSI    

 

PJ : Photos de Mme Sittou Raghadat Mohammed (Séminaire de Fawecom)

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 19:52
A l'occasion de la journée internationale de la femme qui est célébrée ce jour un peu partout dans le monde, je souhaite bonne fête à toutes les femmes en général et aux femmes comoriennes en particulier.
 
J'ai une pensée spéciale pour toutes ces femmes comoriennes qui sont victimes quotidiennement de différentes violences (physique, psychologique....).
 
Je salue aussi  la bravoure de ces Grandes Dames comoriennes  qui mènent un combat difficile depuis plusieurs années afin d'améliorer les choses.
 
Que nos Grandes dames pour qui j'ai beaucoup d'estime continuent à être combattives et à s'imposer ! 
Halidi Allaoui
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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 20:52

Source : Alwatwan du 23 novembre 2011

 

Le ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du genre, en partenariat avec la plateforme nationale des femmes en politiques, organisé, hier mardi, une réunion des femmes politiques à l’école de santé de Moroni. Cette réunion qui entre dans le cadre des activités
du projet conjoint genre et qui vise à contribuer au renforcement du leadership des femmes politiques et à promouvoir la participation politique des femmes, a été marquée par l’absence
des personnalités féminines du gouvernement de l’Union exceptée la ministre de la santé chargé du genre qui a quitté les lieux aussitôt après son discours, par ce que “appelée
à d’autres obligations“, selon ses propres termes.

 

Grandes dames
 

 

Cet échange a été rehaussé, cependant, par la présence des grandes dames qui ont marqué par leur lutte pour l’émancipation de la femme comorienne telles que Sittou Raghdat, Moinaecha Mdroudjae, Djoueria Abdallah, Djalim Moinafatima et d’autres. 

 

La réunion a été basée essentiellement sur les échanges et discussions suite à des présentations sur le rappel du concept genre, les principaux instruments de promotion de l’égalité du genre, la plateforme nationale, et les résultats de l’enquête sur la
représentation des femmes aux postes de responsabilités. Cette dernière enquête réalisée par le réseau national des avocats du genre (Renag) indique qu’au niveau des postes qui
émanent de la superstructure de l’Union, les femmes étaient représentées à 6% pour les postes politiques et 0% pour les postes techniques.
 

 

Pour les postes politiques elles étaient représentées à 3% avec une Cour constitutionnelle composée à 100% d hommes et 10% pour les postes techniques. Au total les femmes
étaient représentées 16% au niveau des ministères, 7 femmes sur 44 hommes, à 16% pour les postes techniques à raison de 13 femmes sur 80 hommes et 25% pour les sociétés
d’Etat à raison de 29 femmes sur 117 hommes.
 

 

A l’heure actuelle, on compte deux femmes ministres, une déléguée, une directrice de cabinet, une conseillère du president de l’Union, deux commissaires, une conseillère du ministre.
 

 

Par ailleurs, la ministre de la santé chargée du genre, Moinafouraha, a rappelé que “pour la première fois“, plus d’une cinquantaine de femmes ont été candidates aux élections
législatives et des conseils des îles en 2009 et que “malheureusement“ aucune femme n’a été élue députée et une seule élue conseillère à Mwali. Cela démontre “l’ampleur du travail
à mener pour lever les obstacles qui s’opposent à la participation politiques des femmes“.
 

 

A la fin de la réunion, l’antenne insulaire de la plateforme nationale des
femmes en politique a été mise en place après celui de Mwalii et Ndzuwani.
 

 

Abouhariat Saïd

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