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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 23:21
ANJOUAN : ELECTIONS DES CHEFS DES EXECUTIFS DES ILES :
 
CERTAINS CANDIDATS SE SERAIENT RETIRES DE LA COURSE.
 
 MOHAMED DJANFAR EST LE GRAND FAVORI
 
Selon des sources concordantes, Ibrahim Mohamed Allaoui et Abdou Said auraient décidé de retirer leur candidature et d’apporter leur soutien à Moussa Toybou. Ce dernier serait le candidat préféré du Président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi. A quel prix ? (Affaire à suivre)
 
Suite au retrait surprise d'Ibrahim Mohamed Allaoui et à l’invalidation de la candidature de Abdallah Mohamed par la cour Constitutionnelle, certains analystes de la politique des Comores pensent que Mohamed Djanfar, candidat malheureux aux dernières présidentielles de l’Union reste le grand favori de ces élections qui se tiendront les 10 et 24 juin prochain.
 
Mais, l’on attend impatiemment la position d’Abdallah Mohamed qui, en dépit de l’invalidation de sa candidature par la Cour Constitutionnelle, reste très populaire à Anjouan. Celui qui obtiendra son soutien sera certainement parmi les deux favoris.
 
Abdallah Mohamed qui, justement, rentre enfin à Anjouan ce matin après avoir défendu vainement son dossier de candidature à Moroni pourrait faire part de ses intentions dans ces élections dés aujourd’hui. D’autant plus que tous ses militants et sympathisants venus de tous les coins de l’île s’apprêtent à se rendre à l’aéroport d’Ouani pour l’accueillir en grande pompe. Les diverses délégations ont commencé à arriver à Ouani dés hier soir.
 
Par ailleurs, le premier contingent des militaires de l’Union Africaine qui assurera le bon déroulement des élections arrive aussi aujourd’hui sur l’île d’Anjouan.
 
Halidi Allaoui
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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 12:59

Elections aux Comores: l'UA envoie une mission électorale et sécuritaire ADDIS ABEBA (AFP) -

L'Union africaine (UA) a décidé l'envoi d'une mission "d'assistance électorale et sécuritaire" aux Comores pour sécuriser les élections des présidents des îles de cet archipel de l'Océan Indien, théâtre d'affrontements la semaine dernière. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA a décidé mercredi de l'envoi de cette mission lors d'une réunion au niveau ministériel mercredi à Durban (Afrique du Sud), selon un communiqué transmis jeudi à l'AFP au siège de l'UA à Addis Abeba.

Le CPS "invite le président de la Commission (...) à finaliser les modalités de la Mission d'assistance électorale et sécuritaire de l'UA aux Comores (MAES), déjà envisagée, et à procéder à son déploiement dès que possible", selon ce communiqué.


Cette mission sera déployée pour une période initiale du 13 mai au 31 juillet.

Cette force devra "assister les forces comoriennes de sécurité en vue de créer un environnement sécurisé et stable permettant la tenue d'élections libres, justes et transparentes pour les président des îles".

Elle devra "surveiller et vérifier que les forces de sécurité comoriennes jouent un rôle efficace en assurant que les élections se déroulent sans problème, conformément aux normes internationales".

La mission devra aussi "faciliter la restauration effective de l'autorité du gouvernement central (de l'Union) dans l'île d'Anjouan".

Les Comores organisent les 10 et 24 juin les élections des présidents des trois îles de l'archipel (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli).

La semaine dernière, des affrontements avaient opposé à Anjouan l'armée comorienne aux gendarmes d'Anjouan, loyaux envers l'ex-président de l'île Mohamed Bacar. Deux personnes avaient été tuées et 12 soldats de l'armée arrêtés par les gendarmes.


Dans son communiqué, l'UA s'est dite "préoccupée par la situation aux Comores" et "condamne fermement les attaques perpétrées par la gendarmerie anjouanaise contre l'armée nationale comorienne".

L'Union des Comores est secouée depuis des années par un conflit de compétences entre les trois îles autonomes qui la composent et l'Etat fédéral.

Lors de l'élection présidentielle aux Comores d'avril et mai 2006, l'UA avait aussi déployé une mission pour la sécurisation des élections (Amisec).

Publié le: 10/05/2007 à 13:31:05 GMT Source : AFP

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9 mai 2007 3 09 /05 /mai /2007 12:36
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles :
La campagne peine à décoller à cause d’Anjouan
    
Moroni, mercredi 9 mai 2007 (HZK-Presse) Officiellement ouverte depuis le 30 avril dernier, la campagne en vue des présidentielles des îles autonomes s’enlise dans la morosité et l’incertitude à cause de la nouvelle crise anjouanaise. Si tous les candidats à l’exécutif de Ngazidja ont ouvert leurs quartiers généraux dans les quatre coins de la capitale, les grands rassemblements publics n’ont toujours pas commencé.
 
Les 18 prétendants au fauteuil de Mrodjou [siège de la présidence de l’île] semblent observer une période d’attentisme, dans l’espoir que l’envoyé spécial de l’Union africaine, Francisco Madeira, finira bien par arracher au colonel Mohamed Bacar un accord de sortie de crise, et permettre au processus électoral de se dérouler jusqu’au bout sur l’ensemble des trois îles.
 
Jusqu’à hier mardi en fin d’après-midi, le diplomate de l’organisation panafricaine qui est à sa troisième mission de médiation dans le pays en quatre mois, n’avait pas encore réussi à convaincre le chef de l’exécutif d’Anjouan de céder l’intérim à l’autorité désignée le 28 avril dernier par le président de l’Union, en la personne de Houmadi Kambi, actuel président de l’assemblée de l’île. Ce dernier est toujours contraint à la clandestinité ainsi que les 9 membres de son « gouvernement de transition ». 
 
Le colonel Mohamed Bacar, lui-même candidat à sa propre succession pour le scrutin des 10 et 24 juin prochain, aurait accepté de se conformer à l’arrêt de la Cour constitutionnelle constatant l’expiration depuis le 14 avril 2007 de son mandat de président de l’île, apprend HZK-Presse de source diplomatique, mais l’home fort de l’île pose encore le « préalable » d’une annulation du décret de désignation de Houmadi Kambi, à la fonction de président par intérim.
 
En revanche, le volet sécuritaire de la crise a évolué au cours de dernières vingt quatre heures, avec la libération négociée des 12 militaires de l’armée nationale de développement (ADN), qui avaient été faits prisonniers par la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) depuis une semaine.
 
Ces éléments loyalistes de l’armée nationale ont essuyé des tirs à l’arme automatique mercredi dernier, de la part de la FGA, après avoir tenté de prendre le contrôle de certains édifices publics dans le chef lieu de l’île, Mutsamudu. Une violence militaire qui a fait un mort et de nombreux dégâts matériels [lire dépêches des 3 et 4 mai 2007].          
 
Les 12 militaires de l’AND ont regagné Moroni hier après-midi, à bord du vol qui a transporté l’envoyé spécial de l’Union africaine. Parmi eux, le lieutenant-colonel Combo Ayouba, récemment nommé Commandant régional du détachement de l’armée nationale à Anjouan.
 
C’est le premier résultat concret des négociations engagées par la communauté internationale entre le chef de l’exécutif d’Anjouan et les autorités du pouvoir central, à l’actif de l’Union africaine dont un contingent d’observateurs civils et militaires est attendu à Moroni dans le cadre de l’appui sollicité par les parties comoriennes d’une sécurisation des prochaines élections.
 
L’ambassadeur Madeira devrait retourner de nouveau à Anjouan, ce mercredi 9 mai, pour poursuivre le volet politique de sa mission, apprend HZK-Presse, dans le but d’aboutir à « un ultime compromis » entre les positions défendues par le régime du colonel Mohamed Bacar en place depuis août 2001, et le gouvernement du président de l’Union Ahmed Abdallah Sambi, élu en mai 2006.
 
Dans l’entourage du président anjouanais l’option d’un retrait du colonel Mohamed Bacar n’est pas écartée, mais c’est le choix de l’organe de transition et son mode de désignation qui constituent la principale pomme de discorde.
 
El-Had Said Omar
090507/eso/hzkpresse/7h00
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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 09:16
Présidentielles des îles : Le président de la CENI appelle à la sagesse et celui de l’Union à la maturité
 
A en croire le président le scrutin des 10 et 24 juin prochain sera l’occasion pour les anjouanais en particulier de « réaffirmer leur volonté de changement ». Une phase décisive du processus de Moroni,mercredi 2 mai 2007 (HZK-Presse) – La campagne électorale des présidentielles des îles autonomes a démarré le 30 avril à minuit pour prendre fin le 8 juin à la même heure, a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Ali Saïd Mdahoma, devant plusieurs journalistes réunis au siège de l’organe chargé de l’organisation de ces élections.
 
Le président de la CENI qui s’est dit convaincu que l’avenir du pays dépend du bon déroulement des prochaines élections, a eu l’appui, dans ce sens, du président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah M. Sambi qui, s’adressant à la nation la veille du lancement de la campagne, a appelé tous les Comoriens à faire preuve de sagesse et de maturité.
 
Le président de la CENI a appelé les candidats à faire preuve de « civisme et de patriotisme »,  estimant que ce sont là deux éléments majeurs qui inciteront les Comoriens à « se rendre aux urnes », demandant un combat « d’idée et des projets pour l’avenir » de la nation et non une « campagne d’attaques personnelles et de dénigrement » des uns et des autres.
 
Le président Ali Saïd qui s’est voulu rassurant, a dit : « la CENI, cette fois-ci, ne ménagera aucun effort pour que la campagne électorale se déroule conformément aux dispositions de la loi électorale ».
 
Se référant à des dispositions de la loi électorale, le président de la CENI, citant celle-ci, a rappelé : « chaque candidat bénéficie d’un temps de parole et de parution égal au niveau de tout organe de presse » traitant des élections, précisant que l’ordre de passage des candidats est décidé par la CENI en accord avec les directions desdits établissements par tirage au sort.
 
« Il est strictement interdit aux candidats … de promettre ou faire promettre, distribuer ou faire distribuer aux électeurs, de l’argent, des vivres ou des biens matériels de quelque nature que ce soit », a rappelé M. Saïd, insistant sur les sanctions encourues en cas de violation des articles 72 et 73 du code électoral.
 
Ali Saïd a insisté aussi sur une autre interdiction relative aux contraintes, menaces ou la tenue de propos diffamatoires ou provocateurs par les candidats ou leurs représentants tout au long de la campagne, demandant l’implication des électeurs qu’il souhaite voir vigilants.
 
Et le président Sambi, le soir, d’enchaîner sur la même lancée pour que le monde, a-t-il dit, « voie en nous des hommes de paix de démocratie et un peuple mûr ».
 
Situant l’enjeu des prochaines élections dans le dénouement de la situation tendue qui prévaut dans l’île d’Anjouan, suite à la constatation par la Cour constitutionnelle d’une « vacance de la fonction » après expiration le 14 avril 2007 du mandat de Mohamed Bacar, chef de l’exécutif sortant et candidat à sa propre succession, le président de l’Union entend « mettre un terme à la situation d’Anjouan où prévaut la seule force des armes ».
 
Il promet la tenue d’élections transparentes et démocratiques « sous la conduite du nouveau gouvernement de transition » de l’île, que doit former Houmadi Kambi, désigné le 28 avril dernier pour assurer l’intérim du colonel Mohamed Bacar.     
 
A en croire le président Sambi, le scrutin des 10 et 24 juin prochain sera l’occasion pour les anjouanais en particulier de « réaffirmer leur volonté de changement ». Une phase décisive du processus de réconciliation nationale, dit-il, qui devrait « prouver à l’extérieur la crédibilité retrouvée des Comores ».
 
Source : Hassani Ahmed - 020507/ha/hzkpresse/7h
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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 13:54
ELECTIONS PRESIDENTIELLES INSULAIRES : CONFIRMATION DE L’INVALIDATION DES CANDIDATURES ET CONFERENCE DE PRESSE D’ABDALLAH MOHAMED
 
La Cour Constitutionnelle a confirmé hier, l’invalidation des candidatures de Messieurs Abdallah Mohamed, Said Abeid et Said Hachim Achiraf.
 
A noter que ces derniers avaient fait appel de la décision de la Cour Constitutionnelle du 27 avril 2007 qui a invalidé leurs candidatures (voir nos précédents articles)
 
Suite à cette décision, Monsieur Abdallah Mohamed, et son célèbre avocat Comorien du Barreau de Mutsamudu,  Maître Ahmed Maandhui alias LEZAMED tiendront une conférence de presse demain (mercredi 02 mai 2007) à 10 heures 00 (heure des Comores) à Moroni (à 100 mètres de l'Hôtel "Le Moroni").
 
Pour tous renseignements complémentaires : n° de Tél. : indicatif +  32 63 77.
 
Halidi Allaoui
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 13:15
Elections présidentielles des îles : La tension est montée d’un cran à Anjouan
 
Beaucoup de parents ont préféré ne pas envoyer leurs enfants à l’école, pour des raisons de sécurité. L’on craint que cette situation ne dégénère en affrontement entre partisans du colonel Mohamed Bacar candidat à sa propre succession, et une opposition qui s’organise autour de six des huit candidats à la prochaine élection présidentielle des 10 et 24 juin prochain


Moroni, lundi 30 avril 2007 (HZK-Presse)

Quarante huit heures après la décision de la Cour constitutionnelle constatant

« l’expiration du mandat de Mohamed Bacar, président de l’île autonome d’Anjouan,

depuis le 14 avril 2007 à minuit », le chef de l’Etat a pris dans la soirée du samedi 28

avril, un décret désignant Houmadi Kaambi [actuel président de l’assemblée de l’île] en

qualité de chef de l’exécutif d’Anjouan par intérim.

 
Ahmed Abdallah Sambi a tenu à « prendre acte » de l’arrêt de la haute juridiction qu’il avait lui-même saisi sur le cas d’une « vacance de la fonction due à une fin de mandat », pour en tirer les conséquences en estimant que Mohamed Bacar « ne saurait continuer à exercer ses fonctions ».   
 
Le nouveau chef de l’exécutif de l’île par intérim devra, selon le même décret du président Sambi, assurer la gestion des « affaires courantes » et mettre en place un nouveau gouvernement consensuel, représentatif des forces politiques de l’île.
 
La mouvance du colonel Bacar refuse de reconnaître la légalité d’un tel gouvernement par la voix de Djaffar Salim, ministre de l’intérieur et numéro deux de l’exécutif insulaire déchu.       
 
Les autorités politiques au pouvoir à Anjouan ont immédiatement réagi en fermant le port et l’aéroport, et en déployant des patrouilles militaires dans Mutsamudu et sa banlieue. Joint au téléphone par HZK-Presse, un habitant a confirmé la tension qui règne dans l’île au cours des dernières 24 heures.
 
La même source affirme que dans la nuit de dimanche « un accrochage a été évité de justesse » non loin du quartier où se trouve la résidence privée du président de l’Union, Ahmed Abdallah Sambi, entre des éléments de l’armée nationale de développement (And) et un groupe armée de la force de gendarmerie d’Anjouan (Fga).
 
HZK-Presse apprend par ailleurs de sources concordantes que des officiers réservistes ont rejoint ce matin le quartier général de l’And, à la demande des autorités centrales pour renforcer la sécurité de ses représentants dans l’île, dont certains auraient été « victimes d’actes d’intimidation », notamment Antoy Abdou, Secrétaire général du gouvernement.
 
Le président de l’île par intérim, Houmadi Kambi, qui pourrait annoncer dans les heures qui viennent, la formation de son gouvernement de transition, serait placé sous haute protection.
 
Ce matin les observateurs constataient « un calme précaire », et le climat politique restait encore très tendu. La population commence à manifester des signes d’inquiétude, affirme le correspondant de HZK-Presse dans l’île.
 
Un conteneur a été placé au milieu de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Ouani, pour empêcher tout mouvement d’avion. L’ambassadeur d’Afrique du Sud à Moroni devrait se rendre ce matin en mission à Anjouan.
 
Beaucoup de parents ont préféré ne pas envoyer leurs enfants à l’école, pour des raisons de sécurité. L’on craint que cette situation ne dégénère en affrontement entre partisans du colonel Mohamed Bacar candidat à sa propre succession, et une opposition qui s’organise autour de six des huit candidats à la prochaine élection présidentielle des 10 et 24 juin prochain.
 
Juste avant la publication du décret à l’origine de ce regain de tension sur l’île d’Anjouan, les représentants de la communauté internationale en poste à Moroni étaient reçus en audience par le président Sambi.
 
Ce dernier les a interpellé devant « la grave tournure que pourrait prendre l’évolution du processus électoral dans cette partie du territoire national », selon une déclaration du ministre des relations extérieures Ahmed Ben Said Jaffar.    
 
Source :El-Had Said Omar - 300407/eso/hzkpresse/8h00
 
 
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 12:51
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles :
Abeid estime que le rejet de sa candidature résulte de pressions politiques…
  
Moroni, samedi 28 avril 2007 (HZK-Presse) « Le rejet de ma candidature par la Cour constitutionnelle résulte de pressions politiques dirigées contre ma personne de la part aussi bien des autorités d’Anjouan que du pouvoir de l’Union ». C’est en substance ce qu’a déclaré l’ancien dirigeant de l’autorité autoproclamée d’Anjouan [entre juin 1999 et août 2001], au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi après-midi à Moroni.
 
Les juges constitutionnels ont invalidé, hier vendredi 27 avril, le dossier de candidature de Said Abeid, pour l’élection présidentielle des îles de juin prochain, au motif qu’il n’a pas rempli certaines conditions d’éligibilité, fixées par la loi électorale.
 
Il s’agit notamment de la durée de 6 mois de résidence dans le pays, l’inscription sur une liste électorale et la possession d’une carte d’électeur valide. Conditions que ne remplissent pas certains candidats recalés tels que Said Hachim Achirafi à Ngazidja et Said Abeid à Ndzouani.
 
Aux yeux de Me Mahamoud Ahamada, qui a introduit ce matin un recours à la Cour constitutionnelle contre la disqualification de Said Abeid,« la décision de déclarer inéligible son client n’est pas juridiquement motivée ».
 
Et l’avocat de présenter à la presse la copie de deux cartes d’électeur délivrée à l’intéressé en 2001 et 2006, ainsi que la preuve de son inscription sur la liste électorale du bureau de vote « Mirontsy 2 » à Ndzouani.
 
Déclaré « persona non grata » à Ndzouani, île dont il est originaire et où il entend se lancer dans la bataille des futures présidentielles, Said Abeid ferait l’objet d’un mandat d’arrêt des autorités judiciaires de l’île, un acte qualifié de « purement politique » par son avocat.
 
Le même Said Abeid [ancien officier de l’armée française à la retraite] serait également poursuivi en France, pour des faits commis alors qu’il était au pouvoir à Ndzouani. Un juge d’instruction du tribunal de Toulouse, sa ville de résidence familiale, l’aurait mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter l’hexagone.
 
Mais certaines dispositions de l’ordonnance du juge français seraient tout récemment annulées, permettant la restitution immédiate de son passeport dès le 8 février dernier. Said Abeid débarque à Moroni 48 heures plus tard, pour préparer discrètement sa candidature à la présidentielle.     
 
La première apparition publique de Said Abeid Abdérémane ce samedi [après 5 ans d’exile en France] a été surtout l’occasion pour lui de livrer sa propre « version des faits » de cette période trouble qu’a traversée le pays suite à l’éclatement en juillet 1997 de la crise séparatiste anjouanaise.
 
Quand il a été sollicité pour prendre la direction de l’autorité politico-administrative d’Anjouan, l’île était « au bord de la guerre civile, avec des armes circulant partout », pendant que Mohamed Bacar était à la tête des forces armées, rappelle-t-il.
 
En tant que « médiateur et coordinateur », sa mission était« de réconcilier les anjouanais entre eux d’abord, et de réconcilier Anjouan et les autres îles ensuite » explique Said Abeid.
 
Mission qui serait « accomplie », ajoute le lieutenant-colonel Said Abeid à travers le processus politique engagé à Fomboni avec le colonel Azali Assoumani [arrivé au pouvoir à Moroni en avril 1999 à la suite d’un putsch militaire], et qui a abouti à l’accord de réconciliation nationale du 17 février 2001.
 
Pour l’ancien dirigeant séparatiste, « le dialogue comoro-comorien » qu’il dit avoir initiéaurait prouvé « l’échec de l’Oua [actuelle Union Africaine, ndlr] », selon lui « incapable de régler la crise comorienne ».
 
Said Abeid accuse surtout son tombeur, l’actuel chef de l’exécutif d’Anjouan, de se conduire en « rebelle » contre les instituions et d’avoir « pris la population de l’île en otage », après avoir concocté une constitution de l’île « taillée sur mesure » pour garder le pouvoir.  » contre les instituions et d’avoir «  », après avoir concocté une constitution de l’île «  » pour garder le pouvoir.
 
« Je suis devenu l’ennemi public numéro un » du régime du colonel Mohamed Bacar, déclare le conférencier. En acceptant de prendre la fuite vers la France en passant par Mayotte, c’est pour « épargner les anjouanais d’un bain de sang », dit-il. 
 
Interrogé sur son passé sécessionniste, Said Abeid dit avoir « la conscience tranquille », et se défend : «  je ne suis pas séparatiste, je suis initiateur de ce nouveau cadre institutionnel de l’Union des Comores, j’ai rassemblé mais divisé les comoriens ».
 
Quant à sa vision sur le devenir des nouvelles institutions, l’ex-chef de l’autorité anjouanaise estime que « l’Union c’est l’ensemble des trois îles » et que Ndzouani ne saurait « évoluer séparément, en empêchant l’autorité de l’Union de s’y exercer ».
 
Visiblement choqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de Ndzouani, Said Abeid avoue s’être volontairement « abstenu de toute déclaration publique intempestive » pour éviter toute spéculation sur ses intentions.
 
Il dénonce en revanche la décision du président Mohamed Bacar de se maintenir au pouvoir après que la Cour constitutionnelle ait constaté la fin de son mandat à compter du 14 avril dernier. Said Abeid refuse de donner toute consigne de vote, « j’attendrai le second tour pour me prononcer sur le candidat de mon choix », conclut-il.   
 
El-Had Said Omar
280407/eso/hzkpresse/18h00
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28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 14:42
Elections présidentielles des îles :Trente et un candidats retenus pour trois fauteuils
 
Moroni, vendredi 27 avril 2007 (HZK-Presse) – A Anjouan, Abdallah Mohamed et Saïd Abeid Abdérémane ne sont pas autorisés à solliciter le suffrage des électeurs comme il en est de même pour Saïd Hachim Achiraffi et Saïd Habib Bacar alias Philo àNgazidja. 
C’est la Cour constitutionnelle qui a décidé ainsi dans un arrêt rendu ce 27 avril à Moroni, à trois jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale.
A Mwali, en revanche, les cinq prétendants ont eu l’aval de la Cour qui permet ainsi à Mohamed Saïd Fazul [candidat à sa propre succession], Mohamed Ali Saïd, Fouad Mohadji, Abdou Djabir et Abdallah Saïd Sarouma de se présenter aux scrutins du 10 juin prochain avant le second fixé au 24 juin si l’un des cinq ne l’emporte le 10 juin.
 
A Ngazidja, ils sont dix-huit, les prétendants à la magistrature de l’île dont le président sortant Mzé Abdou Soulé El-Bak, les trois avocats, Mes Larifou Saïd, Ibrahim Ali Mzimba et Fahmi Saïd Ibrahim.
 
Toujours à Ngazidja, Kamar Ezamane, Saïd Soilihi Youssouf et Houmed Msaïdié récidivent après avoir été les compétiteurs, en 2002, de l’occupant actuel du palais de Mrodjou.
 
Autres prétendants et non des moins connus, Saïd Ali et Kemal et le Dr Mtara Maécha qui avaient été, candidats à la présidence de l’Union des Comores contre le colonel Azali en 2002, vont tenter leur chance au niveau de l’île de Ngazidja.
 
D’autres figures plus ou moins bien connues sur la scène politique de l’île sont descendus dans l’arène : il s’agit de Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, l’ex-gendre de feu président Djohar, Dahalane Saïd Abasse, Idriss Mohamed Chanfi, l’un des éléphants du Front Démocratique (sans l’aval du parti), Mohamed Abdouloihabi (ex-directeur de cabinet du président Sambi) et d’illustres inconnus à la plupart des électeurs grand-comoriens à savoir Maoulida Mabrouk (secrétaire général adjoint du gouvernement de l’Union), Assany Mfoungoulié, Ahmed Mohamed Elhad, Abdou Raouf Ahamada et Mohamed Elkabir Abdoulazizi.
 
Dans l’île d’Anjouan, le président sortant s’opposera à sept candidats dont le seul dénominateur commun est de bouter hors de Dar-Nadjah le colonel Mohamed Bacar qu’ils abhorrent de toute leur force.
 
Il s’agit de l’ancien ministre Ibrahim Mohamed Allaoui, du juriste Bastoine Soulaimana [ancien président de la commission d’homologation des élections présidentielles de 2002], Moussa Toybou, Bacari Abdou, Abdou Saïd Mohamed Djanfari et Sondi Abdoulatuf.
 
A Mwali, la volonté étant plus ou moins la même qu’à Anjouan et à Ngazidja mais sans cette haine que Mohamed Bacar a réussi, avec l’aide de son ministre de l’Intérieur, à attirer sur lui, on ne sait pas trop l’issue du premier tour et personne, parmi les observateurs les plus avertis, n’ose le moindre pronostic avant que la campagne démarre.
 
Le démarrage de la campagne étant fixé au 30 avril, les candidats déboutés ont 48 heures pour formuler leur appel auprès de la Cour ; on sait, néanmoins, que l’un d’eux ne le fera pas, le motif du rejet de son dossier étant un défaut de caution.
 
Source : Hassani Ahmed - 270407/ha/hzkpresse/16h00
 
 
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28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 14:40
La cour constituionnelle déclare illégal le maintien du président Mohamed Bacar
Moroni, vendredi 27 avril 2007 (HZK-Presse) – Le colonel Mohamed Bacar ne peut être candidat à sa propre succession à la présence de l’exécutif d’Anjouan tout en assurant lui-même l’intérim à compter du 14 avril dernier à minuit. C’est ce qui ressort de la décision rendue ce vendredi 27 avril, à 11 h 30 par la Cour constitutionnelle, qui était saisie de trois recours émanant d’un groupement des forces d’opposition d’Anjouan, du gouvernement central et des autorités anjouanaises.
 
L’audience a été ouverte hier après-midi sous la présidence de Mouzaoir Abdallah, le nouveau président de la haute juridiction, nommé le 22 mars dernier par ses pairs, en remplacement de Abdallah Ahmed Sourette, démis de ses fonctions pour « manquement à ses obligations de réserve » [suite à un avis personnel que ce dernier avait donné sur une « question litigieuse » opposant l’Union à l’île autonome d’Anjouan relative au baccalauréat session 2006 organisé dans l’île et non validé par les autorités centrales, ndlr].
 
Les cinq juges constitutionnels ont également rejeté le recours du président Mohamed Bacar destiné à faire invalider les candidatures de ses neuf adversaires à la prochaine élection présidentielle de l’île, pour défaut de parrainage.
 
Briguant un second mandat de cinq ans, l’actuel chef de l’exécutif de l’île serait pratiquement le seul à pouvoir prétendre recueillir les fameuses « quarante signatures d’élus », en vertu d’une disposition prévue à l’article 18 de la loi fondamentale d’Anjouan, jugée aujourd’hui « inopérante » par la Cour constitutionnelle.
 
La haute juridiction estime que seule la loi électorale de l’Union adoptée le 16 octobre 2005 est applicable sur l’ensemble des trois îles autonomes.
 
Les adversaires politiques du colonel Bacar au pouvoir depuis août 2001, lui reprochent d’exercer une forte pression sur la majorité des quelques 450 élus [conseillers municipaux et députés à l’assemblée de l’île].
 
A noter que la condition du parrainage des candidatures n’existe pas dans les lois fondamentales de Ngazidja et Mwali.
 
Si le président Ahmed Abdallah Sambi a eu gain de cause, dans cette affaire de « vacance de pouvoir » sur l’île d’Anjouan, « rien ne permet encore de prévoir comment la gestion des affaires courantes de l’île pourra être assurée pendant cette période électorale », s’interroge l’avocat du gouvernement de l’Union, Me Harimiya Ahmed.
 
A partir du moment où la Cour constitutionnelle a constaté juridiquement « la vacance du pouvoir » consécutive à l’expiration du mandant du colonel Mohamed Bacar, intervenue depuis le 14 avril dernier à minuit, le numéro un de l’île se voit désormais obligé de céder les rênes du pouvoir insulaire à une « autorité intérimaire », pour pouvoir concourir aux suffrages des électeurs anjouanais le 10 juin prochain.
 
Dans le cas contraire « il court le risque de se disqualifier de la course des présidentielles, en voulant se maintenir dans ses fonctions de chef de l’exécutif de l’île au-delà des délais constitutionnels », soutient Me Harimiya.   
 
Le problème n’est pas pour autant résolu car aucun texte n’a clairement défini l’autorité qui pourrait légalement assurer l’intérim de la présidence de l’île, ce qui ouvre la voie à toutes les spéculations, notamment l’hypothèse soutenue par 6 des 10 candidats en présence, d’un « gouvernement de transition » dont la composition et la mission relèvent du seul consensus politique.
 
Deux cas sont prévus par les textes, la vacance du pouvoir suite à la démission du président, ou à son empêchement définitif avant la fin du mandat. Pour l’intérim après l’expiration du mandat il y aurait « vide juridique », pour lequel la Cour d’appel d’Anjouan n’est pas compétente pour statuer.
 
Face à cet imbroglio politico-juridique, il est envisagé d’accorder aux autorités de l’Union de préparer les conditions de mise en place d’une « gestion de la transition des affaires de l’île », jusqu’à l’investiture du nouveau président d’Anjouan.
 
Une décision qui ne manquera pas d’alimenter les débats et ce, à quelques heures de la publication, ce vendredi après-midi, par la même Cour constitutionnelle de la liste définitive des candidats autorisés à se présenter aux élections présidentielles des 10 et 24 juin prochain.        
 
Source : El-Had Said Omar - 270407/eso/hzkpresse/12h00
 
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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 22:13
ELECTIONS PRESIDENTIELLES INSULAIRES :
 
LA COUR CONSTITUTIONNELLE A PUBLIE LA LISTE DES CANDIDATURES RETENUES :
 
La Cour Constitutionnelle a publié ce soir la liste des candidatures retenues pour les élections présidentielles insulaires de juin prochain.
 
A MWALI, les 5 candidatures sont retenues
 
A NGAZIDJA, Les candidatures de Said Hachim Achiraf de de Said Habib dit Philo sont invalidées
 
A NDZUANI, Les candidatures de Abdallah Mohamed, Ancien Ministre et Président du MPA, de surcroit, un des grands favoris de ces élections et du Colonel Abéid sont invalidées
 
Pour Said Hachim Achiraf et le Colonel Abéid, ils n’auraient pas rempli la condition de résidence exigée. De plus il aurait reproché au Colonel Abéid de n’avoir pas respecté la procédure du dépôt des candidatures en déposant son dossier à NGAZIDJA.
 
Quant à Abdallah Mohamed, il y aurait un problème avec son casier judiciaire.
 
Messieurs Abdallah Mohamed et Said Hachim Achiraf ont décidé de faire appel.
 
Nous vous tiendrons au courant de la suite des événements dans les prochains jours.
 
Halidi Allaoui
 
 
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