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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 15:22
rue-de-la-mairie.jpgSuite au message suivant que que nous avons reçu [ je veux te demander : Que signifie le mot " WANI" ou "OUANI", le nom de votre ville.]
Par exemple: IKONI = IKO qui désigne lieu de rassemblement pour les pêcheurs, et NI ( bwani)= Niveau bas, ou IKODJOU = Lieu pour les pêcheurs en hauteur (hadjou).
ou bien MUSTAMUDU , MWAMTSA = jeune et MUDU = peau noir, FUMBUNI , FUMBU = l'eau salé , NI = niveau bas. OUZIWANI , OUZI= "fils conducteur " ou qui est " qui est en rapport ( lien) avec WANI = .... "
  Ci-dessous notre réponse :
 
En fait, Wani signifie en shindzuwani "feuille" d'un arbre. Par exemple wani wa trindri (feuille de bananier). C'est d'ailleurs le sens qu'on trouve dans le lexique comorien (shindzuani)- français de Mohamed Ahamed Chamanga publié chez l'Harmattan en 1992. On peut dire aussi que Wani veut dire "eux". Par exemple "wani wa si tsaha  zilo" =" eux, ils veulent du riz"
 
Mais selon les traditionnalistes, Wani (Ouani) est donné comme nom de la ville dans le sens "des combattants" c'est à dire "wasi wa wani" ce qui signifie "Nous sommes des combattants".
 
Ci-dessous par exemple ce qu'on lit dans le mémoire de fin d'études - ENES de M'Vouni année 1983 (section Lettres - Histoire - Géographie) "la condition de la femme comorienne" de Mesdames Sittou Raghadat Mohamed et Thanay Bint Abdou Sidi page 43 et 44 :
"La tradition rapporte que jusqu'à la fin du XIXème siècle, cette ville s'appelait Basra, mais à la suite d'une guerre entre le sultanat de Domoni et le sultanat de Mutsamudu, le sultan de Mutsamudu demanda l'aide des habitants de Basra. Le jour du départ pour Domoni la population réfusa de suivre les Mutsamudiens. Le Sultan, très en colère les a presque "maudits", en leur attribuant le qualificatif de "tsi wawani". Ce qui veut dire : "Vous ne vous défendez pas jamais." Mais la population de Basra répondit : "Wassi wawani" nous sommes et serons des des combattants, d'où le nom Wani"

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 16:48

Lu pour vous : Source : http://alldark.over-blog.com/

Anjouan en fête

MEDINA FESTIVAL 2010  (Voir le compte rendu du medina festival édition 2009 en cliquant ICI)

Une initiative citoyenne prometteuse

Traditionnellement,  à Ndzouani, la période juillet-Août  correspond à celle des  festivités inhérentes aux mariages ; ce mois de juillet 2010 ne fit pas exception, à ceci près qu’il  vit  en même temps le Medina festival, 3 eme édition du genre.Djoe-fils.jpg

Ce festival, concocté par Mr Mohamed Mansoib (Alias Pompidou) avec la participation cette année d’artistes de renom, enflamma pendant  48 heures Mutsamudu  puis Ouani respectivement le 23 et 24 juillet. Plus de 4000 spectateurs répondirent « présents ». Incontestablement, le spectacle en valait le détour. Venus de la Réunion, de Madagascar, de Mayotte, de Mohéli et d’Anjouan, la brochette d’artistes triés sur le volet,  enchantèrent nos oreilles.

Jerry-Marcoss.jpgEn effet ce festival, né d’une initiative personnelle (la paternité revenant à Mansoib Mohamed), et qui se voulait n’être qu’une sympathique manifestation d’animation pour vacanciers, semble parti pour prendre une dimension extra-locale  (dépassant la sphère ouanienne). Preuves, s’il était besoin et comme me le confiait le père du Médina Festival, les appels d’acteurs du monde culturel de Ndzouani qui ne comprenaient pas le choix des seules deux  villes (Ouani et Mutsamudu), y voyant parfois même un financement public  privilégié et orienté. Il n’en est rien de tout cela. Et l’intérêt manifeste que portent les Grand-comoriens, les réunionnais et les mahorais sur l’événement lui donne une dimension extra-anjouanaise. Il est fort à parier ; voire même de l’intérêt des autorités publiques compétentes ; que d’une échelle locale, la fête prendra très vite une ampleur nationale voire régionale. La seule réserve, pour ce qui de son extension nationale, réside sur son financement, dans un pays où le soutien des pouvoirs publics en matière d’éducation et de santé se révèle déjà plus que défaillant. Cette initiative « individuelle et citoyenne » a le fort mérite de pointer une réalité : le rayonnement de la ville voire du pays revient d’abord l’affaire de tout un chacun, car  l’aide n’est pas la solution ; elle est le problème. De même qu’elle est source de paresse et terreau de corruption chez les dirigeants du pays, elle installe les associations et les initiatives citoyenne dans une posture d’attente.

Un public en liesse

Tant à Mutsamudu qu’à Ouani, les aventuriers du son et de la scène combineront toute sorte de rythme musical d’océan indien abolissant les distances géographiques.Medina-festival-2010-copie-1.jpg Et c’est un public conquis, tapant dans les mains, et ne formant plus qu’un avec la scène.  De 20 heures à 4 heures  du matin, tour à tour Lathéral, Balandra, … Djoe Fils et bien sûr Jerry Marcoss tiendront un public excité parfois plongé dans un état d’hystérie que seule la magie de la musique connait le secret ; cela sans aucun débordement. Il est vrai que l’insécurité a été réduite à son niveau le plus bas par la présence des agents de la sécurité publique.

La promesse-post-show de présence à la prochaine édition lancée par Lathéral laisse présager un grand succès pour l’édition 2011 dont vous êtes priés de noter la date : 22 juillet 2011. En revanche, et les organisateurs en sont conscients, il convient dès à présent de se préoccuper du problème qui risque de se poser aux prochaines éditions (de par le succès grandissant de ce type de festival), et qui est celui de la sécurité  liée  à l’exiguïté des lieux.

                                                                                              Darkaoui

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 09:23

Vous trouverez en cliquant  sur l'image ci-dessous le numéro 18 de Pangahar (fichier en PDF), le bulletin d'information d'AOFFRAC (Association Ouanienne de Floirac France Comores). Ce numéro est en grande partie consacrée à la très belle journée de l'AOFFRAC organisée le 3 avril 2010 à Floirac en Gironde.

 

PANGAHAR-numero-18-version-finale_Page_01.jpg

 

Bonne lecture.

 

Halidi allaoui

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 22:18

Lu pour vous : Source : Alwatwan n° 1561 du 26 mai 2010

 

La perle d’Anjouan, un roman autobiographique

 

 

Coralie Frei, alias Courachia Ahmed Idarousse (Courachia Badjini pour ceux qui connaissent Badjini) est née à Wani (Anjouan), en 1951. Elle a quitté les Comores pour la France en 1973, après son bac, obtenu au lycée de Moroni. Après des études de Lettres, sanctionnées par une licence, elle a changé d’orientation et devient infirmière, sans jamais avoir oublié sa vocation première. Aujourd’hui, elle vit en Suisse avec son mari et ses enfants.

 

Dans La perle d’Anjouan, elle narre d’une manière romancée son enfance, celle de la petite Catidja, première bachelière de la ville de Wani.

Tout commence par le père, et non par la mère, absente, étoile filante de sa vie qui ne réalisera pas le rêve de sa fille en l’amenant au-delà des mers. Sa mère, Catidja ne la retrouvera que vers la fin du récit, alors qu’elle est déjà au collège et lorsqu’elle décide de la marier. Et encore, elle est là, mais jamais vraiment présente aux moments cruciaux pour la jeune fille. Mais, elle semble être présente comme une mise en garde pour la petite fille, car elle a été mariée par le père de Catidja, alors

qu’elle n’était même pas encore pubère et n’a pas pu aller à l’école.

 

C’est un roman autobiographique. Quand il commence, la petite narratrice n’a que quelques années et doit faire face aux colères et aux coups de son père, Badjini, dont le nom signifie, selon l’auteur, “le Diable“. Elle découvre peu à peu combien la vie d’une fille est difficile dans l’île d’Anjouan dans les années 1950.

Car en plus des colères du père qui la bat régulièrement, malgré son jeune âge, elle doit faire face à tous les autres mâles de son environnement qui veulent attenter à son innocence.

 

Pour la jeune narratrice, la société qui l’entoure est rétrograde, la femme, et encore plus la jeune femme, n’est qu’un objet. L’auteur fait d’ailleurs appel à la jeunesse

d’aujourd’hui comme si les pratiques de son temps n’avaient pas évolué.

 

L’échelle pour les rêves

 

Catidja rêve de l’ailleurs, de l’au-delà des mers : aller en métropole, voir la France et c’est le vœu qu’elle adresse, indirectement, au général de Gaulle de passage dans l’île en lui apprenant qu’elle voudrait poursuivre son parcours scolaire jusqu’à

Mutsamudu. Elle s’intéresse donc à la parcelle de son rêve qu’elle perçoit dans son île, l’enfant idéalise même la société des colons. Elle voudrait presque devenir blanche. Et faute de cela, elle a prévu d’épouser un Blanc. Déçue par sa religion de naissance, la petite fille veut embrasser la religion chrétienne, sans vraiment la connaître, sinon à travers les bribes de bavardages avec une camarade

de classe, chrétienne. Mais, elle a compris aussi que pour parvenir à ce rêve, et partir en Europe, elle doit réussir dans l’école des Blancs et se faire accepter par

eux. Paradoxalement, dans cette ambition, elle reçoit le soutien de ce père si dur et si “macho“. Il veut qu’elle devienne une intellectuelle, et peut-être se réaliser à travers elle, puisque Dieu ne lui a pas donné de garçon.Couverture-Coralie-Frei.gif

 

La narratrice abandonne parfois le récit et s’improvise parfois géographe, historienne, ou sociologue. Ce n’est pas dans ces domaines qu’elle excelle, d’autant que le roman devient alors encyclopédique, avec des faits bruts dont on ne sait pourquoi ils sont là et d’où ils arrivent. Le vocabulaire est expliqué dans des notes de bas de page et un « lexique » à la fin de l’ouvrage, comme dans les mémoires universitaires. Ce sont ces pages que le lecteur comorien peut facilement sauter, la lecture n’en est pas moins agréable, au contraire. Elles sont destinées aux étrangers, à qui Coralie Frei veut présenter son île, mais, à eux aussi, elles ne leur sont que de peu d’utilité, en étant une entrave à l’imagination. Ces pages sont, malgré leurs défauts, parfois cocasses et permettent au lecteur de se détendre, comme lorsque la petite narratrice fait une digression sur Mutsamudu et rapporte les paroles de sa tante sur les secrets mal cachés de la beauté des mutsamudiennes. A lire et à rire.

 

Un roman d’initiation

 

Au-delà de ces considérations, des complaintes sur la société comorienne, inégalitaire et défavorable aux filles et aux femmes, le livre de Coralie Frei devient au fil des pages un roman d’initiation, qui ressemble assez aux contes de notre enfance.

La petite Catidja doit affronter la cruauté du monde et devenir femme parmi les hommes. Mais, pour l’auteur, le combat est difficile dans le contexte anjouanais des années 1960. Elle le dit dès le début : “Quelle poisse d’être une fille à Anjouan!“,

comme elle aurait pu dire simplement “d’être fille aux Comores“.

Pourtant, dans la ville de Wani, où l’auteur-narratrice est née, les femmes savent depuis longtemps que sans lutte, elles n’obtiennent rien. Wani a donné au pays la première femme élue députée, la première femme devenue ministre aussi (c’est la même, à qui Coralie Frei fait un clin d’œil dans le roman).

La ville a aussi donné récemment à l’île la première femme maire d’une grande ville. Elle donne aujourd’hui, aux Comores, sa première romancière.

C’est peut-être donc que dans cette ville il n’y a pas que des Badjini qui ne font que crier, ou alors que les ogres ont aussi un cœur, qui permet aux petites filles de faire passer leurs rêves.

 

Mahmoud Ibrahime

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 13:49

Source: Alwatwan.net / 19 mai 2010

linguiste-Chamangua
Le colloque sur “Plurilinguisme, politique linguistique et éducation“ à Mayotte a débuté lundi matin à Mamudzu en présence du président du conseil général, Ahamed Attoumani Douchina, du vice-recteur, Jean-Claude Cirioni, du Maire de Mamudzu et d’un représentant du préfet de Mayotte. Ce colloque, organisé par l’Université de Rouen et le conseil général de Mayotte avec l’appui financier du vice-rectorat, fait suite à des travaux commencés en 2004 sur le plurilinguisme à Mayotte. Pendant trois jours (du 17 au 19 mai 2010) des chercheurs, venus de France et d’ailleurs, vont livrer leurs réflexions sur le plurilinguisme et la place du shimaore dans l’île comorienne demeurée sous administration française. Certains d’entre eux apporteront des éclairages en évoquant des actions qui ont été menées en Algérie, à Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Surinam, Mali, Grande-Bretagne, Tunisie, Ethiopie.

“La langue comorienne : unité et diversité”

Après les interventions des officiels, c’est le linguiste comorien, Mohamed Ahmed-Chamanga qui a eu l’honneur de présenter, dans la salle du cinéma Alpajo, la première communication devant une centaine de personnes, essentiellement des mzungu et quelques cadres maorais. Mohamed Ahmed-Chamanga propose ainsi une lecture du plurilinguisme en rupture avec les discours d’introduction prononcés essentiellement par des acteurs politiques et institutionnels de l’île. Il a défini le shikomori comme la langue parlée dans les quatre îles de l’archipel des Comores. Il a ensuite fait un aperçu historique des langues parlées aux Comores, outre le shikomori : l’arabe, la langue de la religion, le swahili comme langue régionale, le français, langue du pouvoir et de l’administration. Le linguiste comorien a également fait une mise au point sur les erreurs souvent entendues : le shikomori n’est ni une langue arabe, ni un dérivé du swahili, mais une langue sœur ayant pour origine la langue sabaki. Il a affirmé que la langue comorienne réunit toutes les caractéristiques des langues bantu. Pour lui, dans le shikomori on peut distinguer des parlers du groupe occidental (comprenant shingazidja et shimwali) et du groupe oriental (comprenant shindzuwani et shimaore). Dans tous les cas, il a montré que les différences sont surtout des différences de prononciations minimales, comme il en existe dans tous les pays. Ainsi, dans le groupe oriental on dit “ngarionao“ et le groupe oriental ont dit “risiona“. Ces différences sont perceptibles, y compris à l’intérieur de chacune des îles. Il n’y a donc pas de raison de parler de vrai shingazidja, vrai shimaore, etc.

Le shimaore face au français

Après les propos du linguiste, le président du conseil général, Ahamed Attoumani Douchina, qui est de langue maternelle shibushi (malgache), mais qui maîtrise parfaitement le shimaore et le français a exprimé sa satisfaction et a demandé à Ahmed-Chamanga une assistance pour l’élaboration d’une écriture du shimaore. Mais, il a aussi émis des doutes sur l’unicité du shikomori en disant que si les Maorais comprennent facilement le shindzuwani, il existe des gens à Mayotte, notamment dans sa région de Kani-Keli ou d’Acoua, qui ne comprennent pas de prime abord le shingazidja. Deux autres chercheurs des autres îles comoriennes, les docteurs Aboubakari Boina et Saïd Soilihi ont intervenu mardi après-midi, respectivement sur “Instaurer le dialogue par l’éducation et la culture à Mayotte“ et “La langue française dans l’archipel des Comores : statut, usages et pratiques de langue“. Ce colloque international, qui réunit près de soixante dix intervenants, arrive à un moment où l’Education nationale française cherche à évacuer la langue maternelle des enfants maorais des collèges et lycées de l’île, sous prétexte de donner la prééminence au français qui devrait permettre aux élèves de s’ouvrir au monde et de trouver plus facilement du travail. L’idée a d’ailleurs été reprise par le vice-recteur et le représentant de la préfecture de Mayotte dans son intervention qui a parlé du français comme une langue seconde “pour le moment“. L’ampleur du colloque devrait permettre, si les relais d’opinion dans l’île jouent leur rôle, de redonner un peu plus d’importance au shimaore.

Mahmoud Ibrahime

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 21:06

 

Vous trouverez ci-dessous un article très intéréssant d'Abdou Djohar (Photo ci-dessous), étudiant en Science du langage en France sur Coralie Frei, première romancière d'origine comorienne et auteure du roman "la perle des Comores"

 

Abdou-djohar.JPG

 

Coralie Frei, femme pas comme les autres

 

 

Coralie Frei se réveille à temps et s’en sort fort bien. Elle cajole un rêve. Son regard sur le monde, son parcours incontestable caressent considérablement son espoir. L’aube de son enfance engluée dans un quotidien dolent, ses rapports compliqués avec son Anjouan natal, sa force morale et ses lectures assidues lui convainquent jour après jour de tremper sa plume dans l’encrier pour accoucher un roman autobiographique lui permettant de vivre quelques années encore dans un monde où « yafa hafu », l’histoire n’existe pas. À travers son écriture fluide empreinte de tristesse dont le ton touche tout un chacun, le lecteur décèle un tempérament animé d’une aventure à la fois incendiaire et adoucissante demeurant la source majeure de sa plume naissante. Entre elle et la femme comorienne, pas de différence ? Coralie Frei est née aux Comores où, à son époque, le destin de la femme était réduit à la solitude et à la servitude. Coralie Frei a su échapper à cette vie qui fait de la femme comorienne une incapable !  

 

Par ailleurs Coralie éprouve de l’amour pour ses parents, pour son pays dont la douceur de la nature s’emballe dans sa mémoire. Mais elle ne résiste pas à l’envie de se soumettre à une attitude erronée dont les conséquences embrassent les malices qui rongent son cher pays. Elle refuse de croire que l’école n’est pas un vrai remède contre la délinquance juvénile et l’ignorance qui conduit à la ruine. Elle se bat, apprend, s’interroge et écrit pour se distinguer des autres femmes condamnées par la croyance aveugle, pour une solution à cette crise socioculturelle qui déchire l’avenir de sa terre natale. La perle des Comores, son premier roman d’expression française reste et restera le fruit de ce combat décisif et mûrement réfléchi.

 

Le voyage tel qu’elle le conçoit

 

Tout comme Jean-Jacques Rousseau, Coralie Frei songe à l’importance accordée au voyage. Elle a effacé la peur et le doute qui avortent la réussite. Après son Bac, obtenu aux Comores, elle parcourt la terre, le ciel, les mers. Elle s’envole pour l’Europe d’abord en vue des études supérieures parfaitement équilibrées et une culture bien réussie, mais aussi pour donner un sens à son rêve qui ne date pas d’aujourd’hui. Ce nouveau monde qu’elle a fini par embrasser au détriment de l’ancien qu’elle juge infernal est pour elle un lieu de refuge et de consolation. Cet exil volontaire est vent debout contre les clichés et les préjugés qui séduisent les siens. Pour elle voyager constitue un pas vers la capacité de réflexion, apaise et instruit l’âme. D’où la naissance de ses œuvres littéraires (CD  « Coralie » composé d’une quinzaine de poèmes en musique, Das Tagebuch der Maya , un conte en allemand, Weit wie der Océan, roman en allemand…). Elle parle plusieurs langues pour une belle intégration dans un univers où la maîtrise d’une seule ne suffit pas pour être lu, connu et critiqué par un public large. Elle embrasse le métissage culturel pour un peuple mélangé, uni sans contrainte aucune. Le moins que l’on puisse dire est que ses voyages d’un pays à l’autre lui font tout de même décrocher deux diplômes ; une Licence de linguistique appliquée à l’université de Toulouse (France) et un Diplôme d’Etat infirmier préparé à l’école d’infirmières à l’île de la Réunion et en France, un parcours qui forge un lendemain qui enchante ! Une chose est évidente : cette jeune femme est fière, il faut le dire, de son pays, des mille fleurs qui embaument les îles de la lune où le soleil caresse, la pluie donne l’espoir.

 

Coralie Frei telle que je l’ai trouvée

 

 

J’ai reçu de mon ami Halidi Allaoui, juriste et poète, un message m’invitant à assister à la remise du prix du premier roman pour lequel La perle des Comores concourrait. Sans hésitation aucune je me suis absenté de mon travail pour répondre présent à l’événement. Parce qu’une telle invitation me réjouit autant qu’une grande assiette de riz basmati au lait de coco, saucé d’une viande bien cuite (plat à la comorienne).

En entrant à la galerie Passage du Retz où avait lieu la cérémonie, mon épouse et moi-même avons vu une jeune femme tenir un bouquet aux mille couleurs dont le reflet célèbre l’ambiance de cet événement à la fois historique et littéraire. Cet endroit paisible où nous avons croisé une nuée de journalistes était gai et animé. « Merci d’être venus » nous a-t-elle rassurés. Souriante, Coralie nous a bien accueillis, embrassés. Ensemble on a pris quelques photos souvenirs, on aurait dit que nous étions des amis de longue date ! On l’a trouvée gentille, sympathique, sociable et accueillante. Faute de temps, j’ai seulement parcouru La perle des Comores, roman dans lequel la romancière et poétesse n’est ni avare en bons mots, ni en panne d’inspiration pour peindre son émouvante histoire dont le réalisme et la rigueur des sentiments font de ce livre une réelle réussite.

 

La perle des Comores, roman adapté à sa cible de lecteurs

 

 

Effectivement Coralie Frei écrit sur ce qui pose problème dans un pays où être fille ne se résume pas au bonheur. L’incipit de ce roman semble le prouver. « Quelle poisse d’être une fille à Anjouan ! ». Cet incipit, certes, répond aux critères tant recherchés dans un roman comme le sien. En effet il informe, intéresse et noue le contrat de lecture ! Encore une chose m’a plu : on ne s’ennuie point en tournant les pages de ce roman à la saveur autobiographique. Dès le début le lecteur ressent le style et le goût des mots qui crient, qui dansent et qui donnent encore une fois une démarche à envier sans se soucier du destin. Coralie Frei adapte son livre aux besoins des lecteurs du troisième millénaire pour qui les mots énigmatiques, les digressions interminables ne procurent point une appétence. Coralie Frei nous offre un roman dont le vocabulaire incite bel et bien le lecteur à plonger dans ce livre au goût singulier sans être dans un état de somnolence. Ainsi, parce qu’on n’ouvre pas un dictionnaire toutes les deux pages. À la lecture, le lecteur se réjouit d’une écriture tempérée et concise. Une description qui va à l’essentiel. Un récit clair et vivant pour que le lecteur s’identifie aux personnages. Le récit de Coralie Frei ne tourne donc pas au tour du pot durant les nombreuses pages qui conditionnent d’ailleurs le succès de ce roman vif comme l’éclair, marquant indubitablement une étape décisive dans la littérature féministe comorienne. Ceux qui auront la chance de l’acheter à Paris chez Halidi Allaoui, auteur de Cris d’ici et d’ailleurs, ou le commander dans n'importe quellel ibrairie ou sur  www.manuscrit.com ne vont pas, je crois, regretter.

 

Par Abdou Djohar

 

Sur la photo ci-dessous : Coralie Frei, première romancière des Comores.

Coralie Frei Comorimpact

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 23:03

Moroni, la capitale des Comores, est la capitale islamique de la culture représentant la région Afrique pour l’année 2010. Pour célébrer, comme cela se doit, ce titre plusieurs festivités (danses traditionnelles, visites du patrimoine islamique, conférences, expositions, concours, festival…) sont programmées à partir du jeudi 8 avril 2010 et dureront jusqu’à la fin de l’année. Vous trouverez ledit  programme en cliquant ICI (le fichier est en pdf). Celui-ci n’est pas exhaustif.

Une bonne occasion de découvrir pleinement la richesse de la culture islamique de Moroni et d’autres villes de Ngazidja, une des îles Comores.

Le titre de capitale de la culture islamique est décerné pour un an par l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), depuis 2006, à plusieurs villes qui représentent trois régions du monde islamique : la région arabe, la région africaine et la région asiatique.

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 22:16
Source : Journal Comorimpact n° 21 du mois de mars 2010

Coralie-Frei-Comorimpact.jpgEntre son pays et l’écriture, son cœur balance. C’est peut être la raison qui lui pousse à nous faire partager sa passion pour ces deux univers. Elle, c’est Coralie Frei (photo), un nom qui ne vous dit peut être pas grande chose en Shicomori mais qui ne tarit pas d’éloge tant la Patrie fait partie de son bouclier.
Coralie Frei, est l’auteure d’un ouvrage « La perle des Comores », qui a reçu les honneurs d’être nominée dans la liste des finalistes du 7em Edition du prix de premier Roman en ligne, dans la catégorie Roman d’ici et d’ailleurs. La remise des prix aura lieu le 22 mars à Paris. Elle est Suisse mais d’origine comorienne. Une origine qu’elle revendique à travers les milles couleurs qu’elle peint. Son ouvrage fera certainement date, tant il va marquer d’une pierre blanche le parcours de la Femme comorienne.

La Perles des Comores

Les travaux publiés dans ce livre portent sur les Comores. L’histoire se déroule à Anjouan, particulièrement à Ouani son village natal. A travers son vécu, elle présente au lecteur, son enfance et son adolescence peuplée de pleine tristesse, mais aussi son île et son pays avec ses coutumes et ses traditions qui font la saga de ce bout de terre de l’océan indien. L’écriture de Coralie est d’une conscience prudente qui effleure les mots, épouse les nuances et pose sur le monde ce regard élevé de son pays. Son objectif est de tatouer sur le récif du monde, la mémoire et l’identité d’une nation, d’un pays qui a longtemps souffert et qui continue à souffrir de l’oubli. Dans ses confidences, elle avoue son ambition de transgresser et de désobéir les stigmates, les clichés et les effigies qui ont si longtemps cadenassé et écorné l’image des îles. Son désarroi, elle le ne cache pas. « Je refuse que mon pays, Les Comores, soit « les îles oubliées », comme on peut le lire sur une grande affiche à l’aéroport de Dar-es-Salaam ».
Ceux qui liront la perle des Comores, croiseront sans doute le chemin du témoignage d’une jeune femme qui se réconcilie avec son destin. Mais, aussi l’itinéraire d’une enfant des îles sensiblement attachée aux valeurs de son peuple et profondément ancrée dans sa tradition et ses cultures, même si elle les trouve parfois excessives.

La langue de l’autre

Coralie est parmi celles et ceux qui incarnent le mieux l’image de parcelle et de jointure entre nous et les autres. Elle transcrit et peint à sa manière ce petit point nommé Les Comores sur la carte du monde. Elle a cette façon à elle de peindre, de colorer, de portraiturer le quotidien de son pays en le mettant à la portée de l’autre, celui qui ne sait pas, qui ne connaît pas et qui n’a jamais entendu parler des îles. Son magnétisme, sa puissance, c’est surtout de s’inviter à une langue étrangère, l’allemande, en s’appropriant et en faisant la sienne. L’Allemand, elle l’apprivoise car c’est un instrument bon à domestiquer, mais aussi un moyen intelligent d’une pensée entièrement dédiée aux étrangers. Elle est l’invitée de cette langue en même temps qu’elle nous convie. Le français n’est pas non plus sa langue natale, elle porte dessus le regard d’une étrangère de passage, pourtant elle entre de plain pied dans cette langue de l’hôte comme si c’était un héritage. Elle se plaira à le dire plus tard, « Sur mon ardoise j’écrivais à l’aide d’un pic d’oursin, quelquefois avec les chutes de craie blanche que je récupérais à l’école quand j’étais de corvée, des petits poèmes, des petits textes romantiques que j’effaçais aussitôt après pour les soustraire à l’indiscrétion de mon père …». Dans ce reste de sa vie, le livre lui a imprimé ce sentiment curieux d’aller vers l’autre, de le découvrir avec sa culture pour enfin pouvoir se découvrir soi-même. C’est peut être sa manière à elle de nous apprendre que la meilleure façon de comprendre le monde des choses, c’est de commencer par comprendre le monde des mots.

Son parcours, un pont entre plusieurs rives

La vie de Coralie est un récit. Une histoire où l’aventure tient lieu d’intrigue et le personnage principal, le sien, le rôle d’une héroïne au grand périple. Coralie est une aventurière qui, au travers d’une carrière si dure et mouvementée, se paie le luxe de se raconter exactement comme elle est. Telle est d’ailleurs cette mosaïque de « l’inconnue de l’Océan ». Dans sa quête du bonheur absolu, elle a rencontré le pire comme son enfance volée, avec la fuite de sa mère et le comportement bizarroïde de son père qu’elle qualifie de despote. Mais, elle a aussi rencontré le meilleur avec cette vie paisible qu’elle mène à Oberegg en Suisse, sans jamais chercher à se fourvoyer. Celle qui a grandi sans livre et qui écrivait dans une page arrachée de son cahier de récitation et de chant, deviendra cette romancière et cette poétesse de l’altérité intellectuelle, capable de résoudre les mystères du monde réel avec l’unique arme qui prévaut, « les mots ».
Le parcours de Coralie n’a rien d’extraordinaire. Après le Bac qu’elle considérait comme son passeport, elle est partie en France pour poursuivre les études. Elle sortira avec un diplôme de Littérature et langues appliquées à l’Université de Toulouse et d’un Diplôme d’Etat Infirmier à l’école d’Infirmières à l’île de La Réunion et en France.

Ses œuvres et ses projets

L’agenda de Coralie est rempli de pleines ambitions. Avant même la sortie de la perle des Comores, qui au départ était l’inconnue de l’Océan, elle a déjà sortie en 2001, en allemand le CD « Coralie », qui est composé d’une quinzaine de poèmes et des musiques originales. En 2003, elle a réalisé « Das Tagebuch der Maya », un conte en allemand qu’elle nous traduira dans une version française comme « le Journal de Maya », la biographie du chat raconté par le chat. En 2008, elle a aussi sorti un roman en allemand, « Weit wie der Océan ». Mais le plus impressionnant, c’est surtout ses projets à venir. D’abord, la suite de la perle des Comores, son livre autobiographique, où elle va nous raconter la suite de l’histoire de Catidja, la fille des îles, qui a pu échapper à la marée basse et au tourbillon imposés par la coutume et ses aïeux pour se retrouver face à face avec son destin. Cette suite promet d’être ahurissante avec autant de mystères, d’intrigues et d’interrogations qui s’agglutinent. Qu’advient-il d’elle ? Trouvera-t-elle enfin la paix qu’elle a tant rêvée ?

Le deuxième projet est un roman sur Le Anda, le grand mariage dans l’île de la Grande Comore. Elle s’interroge si dans le songe de la vie, il y aura une chance pour que Le Anda rime avec l’Amour ?

Elle envisage aussi de rédiger un manuel sur l’apprentissage de la langue comorienne.
Il faut dire qu’à travers la plume de cette ambassadrice sans accréditation, le pays a de beaux jours devant lui.

Par Youssouf Mdahoma
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 22:45
Le Manuscrit Magazine – édition spéciale


2ème sélection des auteurs : 24 février

Les éditions Le Manuscrit / Manuscrit.com, fidèles à leur vocation de découvreurs de talents, lancent la 7e édition du Prix du Premier Roman en Ligne, et la 1e édition du Prix du Roman en Ligne. Il est décerné par un jury composé de personnalités de la culture et des médias, et sera remis le 22 mars 2010.  

7e édition du Prix du Premier Roman en Ligne
Parrainé par Marc Lévy


1e édition du Prix du Roman en Ligne
Parrainé par Guillaume Gallienne


Membres du jury

 Monique Atlan, journaliste, productrice de Dans quelle éta-gère, France 2
Laurent Calixte, journaliste, Challenges
David Esvan, libraire, Librairie du Marché, Deauville
Guillaume Gallienne, sociétaire de la Comédie française, metteur en scène, chroniqueur France Inter et Canal+
Elizabeth Gouslan, journaliste, Madame Figaro
Martine Lemalet, directrice générale des éditions Le Manuscrit, présidente du jury
Olivier Marcheteau, directeur général Windows Live/MSN
Eric Mettout, rédacteur en chef, L’Express.fr et Lire.fr
Véronique Morali, présidente Fimalac, Terrafemina, Force Femme
Didier Pourquery, rédacteur en chef, Monde Magazine
Martin Rogard, directeur France Dailymotion

 


Découvrez nos finalistes

7e édition du PRIX DU PREMIER ROMAN EN LIGNE


Roman des sentiments
Isabelle Grell, Presque amour
Nolwena Monnier, Un long chant d'amour
Laurence Olsson, Séville, ici ou ailleurs


Romans psychologiques
Bertille Cardon, Les anges noirs
Marion Guérin, En mal d'enfants
Paul Héger, C’était lui
Jean-Paul Rigaud, Sans oublier la nuit
Ange Ripouteau, Les sept pêchés capitaux
Frédéric Roussel, Rien n'est perdu
Isabelle Sébire, Te souviens-tu ?
José da Silveira, Quatorze


Romans histoire et société
Isabelle Richet, Logan Rock
Helena Shillony, Le pont des rêves


Romans d'ici et d'ailleurs
Renaud Berton, Naori
Sirafily Diango, Voyageur écrivant
Rebecca Di Giusto, La vie sous d'autres cieux
Coralie Frei, La perle des Comores


Romans autobiographiques 
Bernard Abry, Parle-moi mon cœur
Rosa Lévy, La TSF ou comment danser avec le Kaiser
Fabienne Litvine, Le roman de Kostia
Jeta Sztybel, Histoire d'une enfance cachée


Polars
Gregory Batisse, Haddingfield toys
Linda Ducret, Taxi sous influence
Michel Hoffman, La dernière bataille des Caciques
Guillaume Labrude, Contenu explicit


Romans de l'extraordinaire

G4rf, RMA
Serge Guiraud, La Montre
Ophélie Pemmarty, Ismène La Glorieuse


Romans jeunesse
Chloé Caffarel, Les guidouilles

 


1e édition du Prix du Roman en Ligne


Romans des sentiments

Dominique Chryssoulis, Fantaisies d'été
Jacqueline Quérard-Frot, La fille des bois
Eric Linard, Requiem for love
Benjamin Rosenberg, Nocturne céleste


Romans histoire et société
Roger-Vincent Aiello, Un pied-noir comme les autres
Marc Bratz, La bibliothèque de Don Quichotte
Edmond Michon, La visite
Dominique Le Meur, Par-delà les murs
Monique Moullé-Zetterström, Dans l'œil de la chouette


Romans d’ici et d’ailleurs
Blandine Chevalier, Au fil des jours


Romans psychologiques
Tristan Claudève, Impuissante puissance
Valérie Guilmé, La Maison du souvenir
Pascal Lesur, Héritage mortel
Guy Nolorgues, Maintenant j'attends
Joan Ott, La Longueur du temps
Nicolas Rostkowski, Les Traders vont-ils au paradis?
Claire Sagnières, D'une morte @ l'autre


Romans autobiographiques
Simon Grunwald, Sans droit à la vie


Polars

Bernard-Roger Mathieu, Le secret du Manet révélé

Christian Merle, Une araignée sur le plancher
Stéphane Puille, Des asticots dans le buffet
Solene Vosse, Le tee-shirt blanc
Madeleine Zonza, La Maison de Mattéo l'Américain


Romans de l'extraordinaire

Paul May, La stratégie de l'appât
François Mossmann, Nous nous reverrons n'est-ce pas ?
Marie Riffaterre, La Primitive

Hoang co thuy Vu, L'Utopie des hommes qui s'aiment


Romans jeunesse

Alexis Pichard, Mattew Whiter et la dague de Midas

Prochaine sélection le 2 mars

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 15:34

Source : www.aoffrac.com

LE  "NKOMA "

 

 

I - DEFINITION ET ORIGINE
 

« Le Nkoma » est une fête agraire célébrée tous les 3 ans à OUANI .

Ce mot vient d’un autre mot comorien « KOMA » qui signifie : noix de coco dont l’amande n’est pas encore formée.  

En effet, dans cette fête, on utilise ces « komas » en guise de balles pour jouer. D’où le nom NKOMA.

 

Selon la tradition orale, il s’agirait d’un "contrat" signé entre d’une part les djinns, les  premiers habitants de Ouani ( à l’époque, la ville s’appelait BASRA) et d’autre part Mwé BEJA TRANDRI et Mwé COMBO SELE, représentant les humains, pour permettre une bonne cohabitation des deux « communautés ».

 

En effet, depuis l’arrivée de ces deux hommes et leurs familles à BASRA leurs femmes mettaient au monde des objets,  morts nés, handicapés…. Après avoir  consulté le moilim (le sorcier), ils apprirent, en fait qu’ils venaient de s’installer dans un domaine appartenant aux djinns sans leur autorisation.

 

Ainsi, un "contrat" fut signé : les djinns acceptèrent l’installation de ces familles à BASRA. En contrepartie, ceux-ci s’engagèrent à organiser tous les trois ans cette fête afin de permettre les « deux communautés » de danser et manger ensemble dans la joie.

 

Il importe de souligner que tous les comoriens peuvent participer à cette fête organisée et dirigée aujourd’hui par les familles BEJANI et COMBONI. Toutefois, elle ne peut s’organiser que dans la ville de OUANI.

 
 

 

II - ORGANISATION DU NKOMA


1)         LES PREPARATIFS

 

A quelques semaines de la fête

 

 les responsables de son organisation, après avoir réuni le matériel et les ingrédients indispensables ( bœufs, riz, bétel, balles…) consultent les chefs des Djinns pour arrêter ensemble la date.

 

Le jour « J ».

 

Très tôt, tout le monde (femmes, hommes, vieux, enfants…) se dirige vers HADAWO, un endroit très éloigné du centre ville au bord de la mer, où tout se passe, pour nettoyer et tout mettre en place.

Dès que tout est prêt, on débute par le « shidjabu ».

 

2)           LE SHIDJABU


Tous les enfants présents sont regroupés assis sur des nattes. Un voile est étendu aux dessus de leur tête par les adultes lesquels lisent des versets du coran tout en lançant des grains de riz.

     Cette prière consiste à protéger tous les enfants.

     Une fois, le « shidjabu » achevé on passe au « shimambi »

 

  

3)            LE SHIMAMBI

 

Il consiste, en fait, à apporter certains morceaux de la viande, les os, des cailloux, balles… pour les jeter à la mer à un endroit bien défini. C’est une sorte d’offrande qui a lieu avant la danse, le jeu de « komas »et le festin lesquels se déroulent d’une manière alternative.

 
 

4)            LE MDADRA

 

Tous les hommes, femmes, et enfants se mettent à danser en se tenant la main et en tapant les pieds au sol. Ils effectuent des tours en chantant pendant toute une partie de la journée.

 
 

     5)   LE JEU DE « KOMAS » ET LE FESTIN

 

Le jeu de « KOMAS » occupe une place considérable dans le déroulement du NKOMA.

Il consiste à lancer un « koma » en guise de balle . Tout le monde se met en compétition pour  l’attraper. C’est l’occasion pour chaque participant de faire preuve de sa force.

Mais, c’est aussi le moment le plus dangereux de la journée où beaucoup de gens se blessent.

 

Le jeu ressemble un peu au rugby. Toutefois, il n’y a pas d’équipes. Chacun joue pour soi. Il s’achève dès la disparition du « koma ». On considère en effet que les djinns l’ont pris pour mettre fin au NKOMA.

 

Par ailleurs, à l’occasion de cette fête, tout le monde mange en petits groupes le riz et la viande bouillie non salée y compris les djinns invisibles par nature et les personnes en transes.

 

Ce qu’il faut, enfin, noter est que des choses incroyables se produisent. On peut citer par exemple les vieilles dames en transes grimpant aux arbres et courant avec les jeunes. Pourtant en temps normal, elles sont incapables de faire même un pas.

Pour voir la vidéo, en shikomori, sur le Nkoma, cliquez ICI

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES

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