LE BLOG DE MADAME HALIDI ALLAOUI
MARIAMA
passionnée des Comores
Une comorofrançaise de OUANI
Ma passion, c'est mon pays natal, les Comores et ma ville, Ouani, ma raison d'être
"S'accepter est le sommet de la lacheté, n'existe que celui
qui se refuse"
SONI LABOU TANSI : La Vie et demie (Paris - Seuil 1979)
"Un homme responsable est celui qui assume ses actes et
défend haut et fort ses convictions. Il
reste maître de sa pensée et refuse de devenir un mouton"
Halidi Allaoui
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Mariama HALIDI
QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?
Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga
NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal et
partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)
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CI-DESSOUS LES NEWS RECENTES DES COMORES
Une mangrove ou "un nègre
fondamental" au panthéon ! ?
Cela deviendra une réalité à compter de ce jour.Tant pis pour ceux qui vont verser leur venin de racisme. Car même au Panthéon, le nègre va les emmerder
!
Eh oui Le Grand Aimé CESAIRE (Photo), Un GRAND POÈTE universel qui est décédé en 2008 fera aujourd'hui son entrée au panthéon à Paris.
la cérémonie sera retransmise en direct sur France 2 à partir de 16h35. France Ô a programmé une émission spéciale.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
Nassuf Djailani ou poète d’un archipel oublieux
Par le poète comorien Adjmael Halidi
Une œuvre d’art est bonne si elle est née de la
nécessité. C’est dans la nature de son origine que réside sa valeur : il n’en est pas d’autre.
Lettres à un jeune poète. Rilke
“”
(Photo Archives / Nassuf Djailani)
« Qu’est-ce qu’écrire sinon habiter le silence ? Fouiller dans ce qui n’est pas dit encore, dans ce qui retournera de toute façon dans ce même silence. » Sûrement chez beaucoup de gens cette question triture : Commencer ce portrait par des phrases extraites de l’Arbre Anthropophage de Raharimanana était –il pour son auteur une obligation ? La réponse est oui. Oui puisque ces phrases résument toute l’œuvre du jeune écrivain-poète comorien d’origine mahoraise qu’on a à présenter.
En effet, Nassuf Djailani est issu, comme il l’affirme lui-même dans le florilège Roucoulement d’un « peuple de silence » dont l’ « histoire est inconnue ». Inconnue par lui. Lui, le peuple. Le peuple comorien. Ce même peuple que selon l’histoire a par le passé toujours été ballotté et divisé. Divisé d’abord par des guerres fratricides menées par des « sultans batailleurs » peu scrupuleux, souvent esclavagistes. Divisé aussi par des colons à l’instar de Humblot à la Grande-comore et de Lambert à Mohéli qui avaient rejoint cet archipel du bout du monde, juste pour une seule et unique raison, faire fortune. Et pour concrétiser leurs rêves, ils avaient dû suivre à la lettre le fameux conseil de l’homme politique français, Jules Ferry (1832-1893) prodigué naguère au Parlement français : « Diviser pour mieux régner. »
En 1975, pendant qu’Ahmed Abdallah, premier président de l’Etat comorien, a proclamé unilatéralement l’indépendance des Comores, l’île de Mayotte a préféré rester sous tutelle française. « Trumba/ Arrachement de la pagaie de la pirogue au creux de la vague sevrage précipité lait continuel qui coule mamelle à l’air mère qui rejette sur le sable mouvant enfoncement vertigineux sous le soleil des indépendances » explique à juste titre Nassuf dans le poème Dans le vertige du trumba. A juste titre, puisque les Comores sont devenues une chaise bancale, un « quartier de lune éteinte » depuis que Mayotte a pris le large. « Ô ma terre ! / Séparée à jamais de ses sœurs comoriennes » .
Aux Comores indépendantes, même après trente années d’indépendance, le pays est « acculé à l’ombre des nations », sombre dans la pauvreté et les coups d’Etat et survit tant bien que mal d’assistanat, d’aides venants de l’extérieur. Il est devenu selon Nassuf « Comme mort/ corps tremblant au fond d’un sarcophage ». Et de l’autre côté de l’archipel, les Mahorais, au prix d’une vie décente, d’une survie « par procuration », d’assistanat, plus précisément, et d’un passeport [français] qui leur permet de voyager partout où ils veulent sans ambiguïtés, renient leur identité comorienne. Disent éhontés qu’ils ne sont pas de « l’homo comoruis ».
« car ils ont achevé de me convaincre que le bonheur est ailleurs » ; et d’ailleurs pendant que les Comoriens de nationalités comoriennes rament ciel et terre pour rejoindre Mayotte par une « mer broyeuse d’hommes » , dans une traversée dont nombreux sont ceux qui périssent, à Mayotte personne ne dit mot : et les voix qui osent s’élever sont juste pour insulter et dire : « Kari vendze ! WaNdzuwani nawalawe ( Dehors les Anjouanais » !) . Et pour Nassuf se taire devant une telle hécatombe juste histoire de ne pas voir son pain beurré et ses ailes de poulet partir vers d’autres cieux tient de l’anthropophagie, « de la mort à la vie, manger du mort c’est être vivant » . Entre autre, comme a dit Wole Soyinka, « un mort est une tragédie, un million de morts une simple statistique. »
Il y a le mot qui fait éclore le cri
Il y a le mot qui gémit de douleur
Il y a le mot cri-de-douleur
Il y a le mot îles
Il y a le mot dérive
Il y a le mot îles-à-la-dérive
Il y a le mot mémoire
Il y a le mot recoller
Il y a le mot mémoire-à-recoller
Il y a le mot Archipel
Il y a le mot construire
Il y a le mot Archipel-à-reconstruire
Le travail d’écriture de Nassuf est celui d’un enfant né en novembre 1981 à Chiconi dans ce pays dominé à savoir Mayotte, où pour les dirigeants et les dirigés « la léthargie, l’engourdissement devaient continuer, [puisque] des négrillons dociles yeux baissés qui ne posent pas de questions c’est nettement plus confortable » . Et ce travail d’écriture est loin d’être celui d’un rebelle qui se rebelle contre les aînés « abandonniques ». Mais c’est celui d’un être qui pense pour exister. « Je pense, donc je suis » comme disait Descartes. Ce qui veut dire que Nassuf Djailani cherche à interroger l’histoire, à recoudre la mémoire. Un jeune mahorais qui veut empêcher que d’autres faits sociaux passent sous silence : un jeune mahorais qui accepte sa comorianité pendant que beaucoup sont dans son île, dans son archipel, qui la dénient. Pendant que beaucoup dans son archipel sont « coincé(s) entre le vouloir être/et la haine du »je » /Coincé(s) entre le désir /urgent/de tendresse/et la haine du syndrome /du »je » /Coincé(s) entre le nombrilisme /égoïste/et l’étau/qui se resserre/étouffant »
Désir
d’abandonnique
Frustré
d’avoir été
trop vite
sevré
de ton délicieux lait frais
A mon tour aujourd’hui
de te désirer
de toutes mes fibres
Désir
frustré
d’abandonnique
trop rapidement
sevré
de ton beau sein
trop tôt privé
On peut dire que Nassuf Djailani est sous l’emprise d’un trumba. Un trumba de la vérité. Et c’est cet esprit d’origine malgache « qui [le] prend au collet / et qui [l'] ordonne d’être [lui-même] ». Et pour lui être soi-même c’est avant tout « voir l’intérieur de cette terre oubliée. Terre errante au gré des vagues indianocéanes. Bribes de choses vues, vécues dans le plus profond de la chair. (…) Voir. Se voir, pour mieux se remettre en question afin d’avoir « la force de regarder demain ».
C’est douloureux que d’écrire
Poétique de l’ensemencement
De la terre mienne
pluie de mots
ruissellent sur la feuille songe
Imprévisible
Nassuf veut simplement sommer les mots afin qu’ils retirent du silence la vérité de son archipel, de son peuple comorien pour que ce dernier puisse « se réconcilier avec la mémoire reconquise ». Et pour se faire, il « se [ceint] les reins pour défendre [cette] part de dignité [...] déchirer [les] tissus de mensonges séculaires ». Donc il fait le sacrifice de « pourchasser les comoriâneries ». De dénoncer. De faire entendre ses pleurs. Sa rage. La rage de voir ses frères comoriens de nationalité comorienne broyer par la mer ou voir ses frères comoriens de nationalité comorienne et de nationalité française se faire la guerre. La rage d’être condamné à accepter qu’on soit inculqué des idées fausses, une histoire fausse, un imaginaire inadapté à ses origines « Terre muette dont l’histoire est niée, timidement racontée en des paroles évaporées au premier souffle du vent. Quel choc cela fut pour les jeunes écoliers que nous fûmes d’avoir à être habité par l’autre, le laisser construire notre imaginaire, nous dicter notre propre version des choses, devenir notre mémoire » . La rage d’être dominé. Il se ceint les reins certes, puisque ce n’est pas facile de dénoncer quand on est entouré de frères, de sœurs, d’aînés « abandonniques ». Qui mine de rien peuvent dire qu’on est un « serrer-la-main » , en un mot, un traitre : à une époque où ces petites histoires de « serrer-la-main et « sorodats » sont révolues. Et c’est la raison pour laquelle la voix de Nassuf Djailani ne s’élève que timidement. « Mourir d’envie de dire mais prostré à l’idée de heurter, Mourir d’envie d’écrire mais rester interdit par la peur et l’angoisse de choquer » . Mais en tout cas, timide qu’elle soit cette voix, elle a une longue portée.
Puisqu’en 2006, Nassuf Djailani a été le lauréat du grand prix littéraire de l’océan Indien à l’occasion de sa huitième édition organisé par le département de la Réunion grâce au recueil Roucoulement. Et son premier recueil Spirale paru chez les éditions Les belles pages à Marseille en 2004 et qui exhorte ses frères et ses sœurs du monde entier à se soulever contre la domination et à se libérer de la coquille anarchico-féodale de la tradition ainsi que son recueil de nouvelles Une saison aux Comores paru chez Komédit à Moroni en 2005 sont aujourd’hui considérés comme des chefs d’œuvre. Et est aussi lauréat du prix Bayard de jeune journaliste grâce à l’article Portrait de fille de /fils de paru dans le quotidien La Croix en 2006.
Nassuf Djailani qui a commencé à écrire au collège à Mayotte dans les journaux Tam-tam et Lisez-moi et au Lycée à Marseille dans la revue IRO (Insurrection de la Rhétorique Outrancière) est aujourd’hui, après être diplômé de l’Institut de Journalisme de Bordeaux-Aquitaine, journaliste pigiste pour la télévision, la radio et la presse écrite notamment RFO Paris, France 3, France Inter et les revues littéraires Riveneuve Continents et UBU, scènes d’Europe. Dramaturge, sa pièce de théâtre, encore inédite, La vertu des ombres, a été jouée et aux Comores indépendantes et à la Comore française par la troupe Djumbé.
Ma terre, mon amour
Tu entends, je dame mes pieds sur ton sol
Et je dis !
Kiasi ivo (assez !)
Enfin, l’appel à l’amour de Nassuf Djailani des îliens de l’archipel des Comores, il ne l’adresse pas qu’à ses frères et sœurs de Mayotte, il l’adresse à l’endroit de tous les habitants de l’archipel comorien. Il les exhorte tant à « bâtir la charpente de (son) archipel à l’image de notre volonté seule » qu’à protéger la nature puisque « la nature a sa loi(…) il ne faut pas [la] violer (…) impunément. Car sinon elle se venge tôt ou tard » , à garder leurs traditions et à être fiers de leur histoire. Oui fiers au lieu d’assumer, parce qu’on assume que ce qui est mal.
Déterrer mon archipel acculé à l’ombre des nations,
narrer mes îles amoureuses,
rattraper mon île pressée de s’en aller,
japper mon archipel tiraillé,
roucouler mes îles chamailleuses,
désaliéner mon île aliénée,
enchanter mes îles désemparées,
choyer mon archipel meurtri,
raisonner mes îles querelleuses,
épeler mon île hippocampe,
dérider mon archipel attristé,
caresser mes îles douce-râpeuses,
affronter mon île rebelle,
hisser mon archipel englouti dans les ténèbres,
recoudre le tissu de mes îles défaites,
plonger puis replonger mon archipel
dans une partouze éternelle.
Adjmael Halidi
Source :
http://nomansland.mondoblog.org/2010/10/11/nassuf-djailani-ou-poete-dun-archipel-oublieux/
C’est avec un réel plaisir que nous avons appris la parution du premier recueil de poésies « Douleur et Nostalgie »
aux Editions Jets d’Encre (www. Jetsdencre.fr) de notre ami Abdou Djohar.
Selon le communiqué de presse de l’éditeur, « dans ce recueil de poésies variées et intimistes, Abdou Djohar revient sur les thèmes qui lui sont chers : sa patrie, les Comores, dont il est fier d’être originaire, mais aussi l’amour, l’islam, la liberté, la justice, la famille…Autant de sujets qui amènent l’auteur à se pencher avec nostalgie sur les bonheurs enfouis, à regretter le manque de sincérité d’un monde en constante perte de valeurs, et à nous livrer avec humanité et compréhension une vision du monde à la fois juste et distanciée. »
En attendant de lire ce recueil de 78 pages qui coûte 13 euros, nous commençons à découvrir la nostalgie de notre ami en nous régalant déjà avec ces quelques vers que l’on retrouve sur la couverture :
Je songe à toi ô ma terre natale
Je pense aux caresses de ton climat tempéré
De loin m’abreuvant de tes eaux si douces
Je ferme les yeux et vois germer dans la fertilité
Les milliers de fleurs qui embaument
L’arc-en-ciel de chez nous
Une belle nostalgie que nous retrouvons généralement chez les poètes comoriens ! Elle nous rappelle d’ailleurs nos cris nostalgiques.
Abdou Djohar est né aux Comores et plus précisément à
Simboussa, dans l’est de Badjini sur l’île de Ngazidja.
Doctorant en Sciences du langage à l’université Paris XIII, il est enseignant de français à Cours Legendre et à Profadim à Paris.
Bienvenue dans ce beau monde cher ami !!!
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
(Photo Archives 2010 : de g à d : la romancière Coralie Frei,le poète Abdou Djohar et son épouse)
Moroni, mercredi 09 Février 2011 (HZK-Presse)– D’abord le Mrengué peut se configurer dans la culture. C’est une discipline très ancienne et tout le monde aimait se régaler dans ce sport de combat typiquement insulaire, afin de mesurer ses techniques proches des arts martiaux.
Avant les années 90 le Mrengué se jouait avec des instruments traditionnels (Ngoma), et on tapait aussi dans un bidon vide et les chanteurs réchauffaient l’ambiance. C’était surtout en période du mois sacré de ramadan après la prière de la nuit. Cela se passait dans une place publique où tout le monde se regroupait, boxeurs, spectateurs et musiciens. Les matchs ou les rounds vont de catégorie en catégorie, sous la surveillance d’un ou de deux arbitres, jeunes contre jeunes, adultes contre adultes, mais souvent avec les films karaté on ne pouvait pas identifier qui était plus jeune que l’autre et chacun désignait lui-même son adversaire. Le spectacle est généralement gratuit à Domoni, durant tout le mois de ramadan.
Au début des années 90, tout a changé, le Mregué a changé de décor et d’instrument. On a rénové le jeu à Domoni est ensuite dans tout l’archipel. Cette fois-ci ce sont des orchestres qui jouent comme dans un concert de musique avec des instruments électriques, spectateurs et spectatrices autour des boxeurs, avec une grande place réservée aux boxeurs contrairement à l’ancienne époque, où tout était très serré. Les chansons que proposent les orchestres parlent de la boxe comme par exemple « Ntsoma tsi bwé » ou encore « ahou rema, mremé ».
L’idée est venue d’un ancien artisan qui a joué un grand rôle d’arbitrage dans les Mrengué. Said Ali Mahamoud nous a quitté en 2007, son frère Badagnassi est toujours resté fidèle au jeu, très connu par son talent d’animateur de soirées Mrengué, on peut le féliciter car il a fait presque le tour de l’archipel en accompagnant les orchestres de Domoni assurant la promotion du Mrengué rénové.
L’orchestre Mahabou fut le premier à intégrer le Mrengué avec les instruments électriques, et a réussi à se faire connaitre dans l’archipel. L’on se rappelle de leur répertoire qui a fait un tabac dans les années 90, comme « Djarada ya Hassandzé » ou encore « fleur d’amour ». Il a su imposer son style, autant que le groupe Assmin Band sachant que ce dernier était plutôt typiquement Toirab et Wadaha.
Ainsi le Mrengué continue à prendre du goût et devenir un produit qui fait voyager les orchestres même à Mayotte. Des musiciens anjouanais comme le cas de Boul-Boul, ancien claviste dans Mahabou a profité pour s’installer quelques temps à Mayotte. De son passage là bas, il a pu apporter son talent, dont on lui rend hommage, car c’est en imitant son style que beaucoup de groupes de Mayotte ont avancé en matière de Mrengué, tels « Tama Music » groupe leader de Mayotte, et Mbiwou. Tama Music actuellement très connu dans l’archipel mais aussi en métropole, c’est grâce à des Domoniens comme Boul-Boul, Wirdane Soula et d’autres artistes. Jusqu’alors Tama music reprend les mêmes chansons des orchestres de Domoni afin de garder le style. Rappelons que le Mrengué musical c’est du Wadaha accéléré.
En revenant au Mrengué traditionnel, il semble menacé de disparition, mais pas tellement. En 2005, en période de ramadan, des anciens boxeurs qui se souviennent des meilleurs moments passés, ont décidé de reprendre le jeu à l’ancienne. Tout à été programmé, les gens étaient là pour venir voir le traditionnel Mrengué. L’annonce a été faite dans les medias, pour l’organiser sur une route nationale, fermée pour l’occasion. Un conducteur non averti foncera droit vers les spectateurs faisant quelques blessés. En 2009, toujours en période de ramadan, une nouvelle édition est organisée mais cette fois sur la place de Pangahari (place publique), plus sécurisant et c’est en plein centre ville.
Naouir-Eddine Papamwegne
090211/nep/hzkpresse/21h00
Vous pouvez cliquer ICI (fichier en PDF) pour lire le numéro 20 de Pangahari, le bulletin d'information de l'AOFFRAC (Association Ouanienne de Floirac France Comores qui vient de paraitre.
Bonne lecture.
Halidi Allaoui
Une très bonne nouvelle pour les adeptes de la culture comorienne.
Le volume II de "L'introduction à la grammaire structurale du comorien" du grand linguiste comorien AHMED-CHAMANGA Mohamed vient de paraître aux éditions Komédit (http://www.komedit.net/). Il porte sur le shiNdzuani.
Le shiNdzuani (Parler de Ndzuani ou Anjouan) est, par le nombre de ses locuteurs, le deuxième parler de la langue comorienne (shiKomori). C’est aussi celui qui présente la morphologie la plus simple. Il est également très proche du shiMaore (parler de Mayotte).
Dans la perspective de l’introduction prochaine de la langue comorienne dans le système éducatif, cet ouvrage qui coûte 16 euros donne les éléments essentiels de la morphosyntaxe de ce parler, pour servir de base à des manuels scolaires et de vulgarisation.
Pour rappel, le volume I concernant le ShiNgazidja (Parler de
Ngazidja ou la Grande Comore) a vu le jour il ya quelques mois.
Selon, AHMED-CHAMANGA Mohamed, la sortie du volume III qui portera sur le shiMwali (parler comorien de Mwali ou Mohéli) est prévue pour mars-avril 2011.
Né en 1952 à Ouani
(Wani) sur l’île de Ndzuani, Mohamed Ahmed-Chamanga, est incontestablement le grand linguiste comorien et un spécialiste reconnu du Shikomori. Il a publié de nombreux
œuvres et articles sur cette langue qu’il enseigne depuis plusieurs années à l’INALCO (Institut National des langues et Civilisations Orientales)de Paris (France). Il est aussi chercheur
associé au CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) de Moroni (Comores). Il dispense aussi régulièrement des cours à l’université des Comores (UDC).
Halidi Allaoui
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Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)