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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

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DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

MERCI DE VOTRE FIDELITE

 

 

CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 23:17

Vous trouverez ci-dessous le discours du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ikililou Dhoinine prononcé le 11 octobre 2013  lors d'une rencontre avec les magistrats comoriens  au Palais de Béit-Salam.


Mes dames et Messieurs,

Aujourd’hui, j’ai tenu à vous rencontrer en tant que Premier magistrat du pays, garant de l’indépendance de la Justice et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, pour qu’ensemble, nous nous interrogions sur le fonctionnement de notre Justice.

Comme vous le savez, j’ai toujours affirmé dans mes différents discours l’importance que j’attache à la justice et mon engagement à la doter des moyens juridiques et matériels nécessaires et de nature à asseoir son indépendance, son efficacité et sa crédibilité.


Il est évident que, sans justice, il ne peut pas y avoir d’Etat de Droit, car c’est à elle que revient la charge de veiller au respect du droit.

La justice est en effet, garante de la stabilité des rapports entre les personnes et les institutions. Elle se trouve ainsi investie d’une mission de sécurisation juridique des relations, instrument nécessaire pour notamment attirer et mettre en confiance les bailleurs des fonds ainsi que les investisseurs.

Or, notre système judiciaire n’est pas toujours perçu par l’opinion publique, comme remplissant parfaitement ses missions. On lui reproche d’être lente, inefficace et très éloignée des justiciables.


Au-delà de ces problèmes, des critiques publiques généralisées et de plus en plus acerbes sont formulées contre les magistrats, non seulement par une large frange de la population, mais aussi par les personnalités officielles, des élus, des leaders politiques et d’opinion, la presse et même par des bailleurs des fonds ainsi que des consultants et experts étrangers.

Je reçois moi-même des rapports, des lettres anonymes, des dénonciations, et des doléances contre des magistrats, en raison des actes ou conduites répréhensibles qu’ils auraient commis.


Certes, après examen, certains s’avèrent dépourvus du moindre fondement. Mais, devant certains détails et certaines coïncidences relevées sur d’autres, on ne manque pas d’être intrigué et de se poser la question de savoir s’il ne faut pas leur accorder un certain crédit.

Quelque soit l’interprétation que les uns et les autres donnent à ces faits, vous conviendrez avec moi qu’il s’avère nécessaire de restaurer l’image ternie de l’institution judiciaire comorienne.


Mesdames et Messieurs,

Avec la mondialisation de nombreux secteurs de la vie politique, économique et sociale, il est vital d’avoir une justice digne de ce nom.

En effet, seule une justice crédible sur le plan national comme sur le plan international, c’est-à-dire servie par des magistrats ayant une compétence technique incontestée et un comportement moral irréprochable, et capable d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de protéger les libertés et de favoriser le développement économique pour l’obtention de la confiance des bailleurs de fonds et des investisseurs.

C’est au regard de ce qui précède que je vous invite à réfléchir ensemble sur les voies et moyens de rendre notre institution beaucoup plus fiable notamment à travers le respect des règles juridiques et d’éthique qui gouvernent la profession et le comportement professionnel ou extraprofessionnel des magistrats.


Vous avez un mois pour réfléchir à fin que lors de notre seconde rencontre vous me fassiez part de vos propositions pour que notre institution judiciaire retrouve sa crédibilité.

Je vous remercie

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 22:49

UNION DES COMORES

Unité - Solidarité - Développement

PRESIDENCE DE L'UNION

Le Président

 

DISCOURS de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE,

Président de l'Union des Comores,

à la 68ème Session Ordinaire de l'Assemblée Générale des Nations Unies

 

New York, le 25 septembre 2013

 

Excellence Monsieur le Président,

Distingués Chefs d'Etat et de Gouvernements,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général,

Honorable Assistance,

Mesdames et Messieurs,

 

Permettez-moi, tout d'abord, d'adresser aux Autorités américaines tous nos remerciements pour l'accueil toujours chaleureux et fraternel, qu'elles nous réservent, lors de ce grand rendez-vous annuel à New York, aux Nations Unies.

 

Ensuite, mes très sincères félicitations vont à l'endroit de la Présidence à laquelle je formule des voeux de réussite, pour un excellent déroulement des travaux de la 68èrne Session

Ordinaire des Nations Unies, consacrés au « programme de développement pour l'après2015 ».

 

Enfin, au nom de ma délégation et au mien propre, je voudrais m'associer aux autres

Chefs de délégations ici présents, pour exprimer toute ma gratitude, au Secrétaire Général de

notre Organisation, Son Excellence Ban Ki-Moon, pour sa disponibilité à servir notre monde

avec l'engagement et l'abnégation que nous lui connaissons.

 

Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

Au moment où le monde est confronté à des crises gravissimes,

Des actes terroristes, aveugles et barbares, que nous condamnons avec la plus grande

fermeté, viennent d'être perpétrés au Kenya faisant des dizaines de victimes innocentes, parmi

lesquelles, des femmes et des enfants.

Au moment où les conflits armés mettent à l'épreuve notre capacité commune, à bâtir

un monde où régnera la paix,

La crise qui secoue la Syrie, depuis deux ans et demi, avec ses lots de détresse et de

drames humains, doit nous interpeller, afin de parvenir rapidement à un règlement de ce

conflit et mettre fin, ainsi, aux souffrances endurées par le peuple syrien.

 

Nous condamnons, fermement, l'usage, en Syrie, d'armes chimiques contre des populations innocentes, tout comme nous condamnons avec la même énergie, les acteurs de

cet acte horrible.

Je voudrais, dans le même sens, attirer solennellement notre attention à tous, sur les autres crises, les autres maux qui pourraient nous sembler mineurs ou insignifiants, alors

qu'ils sont, eux aussi, tout aussi graves.

Ils le sont, d'autant plus qu'ils engendrent, des lourdes pertes humaines et le plus souvent, ils nourrissent, pour ceux qui les vivent quotidiennement, un sentiment de frustration, de mépris et d'abandon!

Et pourtant, ces autres maux, en réalité, n'ont aucune raison d'être, car c'est ensemble, dans ce haut lieu des Nations Unies, à l'unanimité, que nos prédécesseurs, animés de l'esprit

d'égalité des Peuples, de Justice Universelle mais encore d'Equité et d'Humanisme, ont

décidé, le coeur ouvert et l'esprit libre, de rendre l'Humanité tout simplement harmonieuse,

pour le bien-être de l'Homme.

En effet, c'est notre Organisation qui décida de la décolonisation de tous les territoires,

sous le joug colonial.

Elle en a fixé les règles! Elle a tracé le cheminement ainsi que l'accompagnement,

pour les Peuples qui se seraient libérés!

 

Je voudrais, d'ailleurs, en passant, rendre un hommage appuyé, aux Membres Permanents du Conseil de Sécurité, ainsi qu'à tous les Etats-membres des Nations Unies, de l'attitude responsable dont ils ont fait montre, depuis la création de l'Organisation des Nations Unies à nos jours, en soutenant les Mouvements et Organisations de Libération Nationale, surtout dans notre continent, l'Afrique.

 

Cependant, il est regrettable que soixante-huit ans après sa création et après

l'adoption de sa Charte, que cette même Assemblée constate malheureusement encore,

aujourd'hui, qu'il reste un territoire d'un Petit Etat Insulaire, en l'occurrence le mien,

l'archipel des Comores, sous domination d'un autre Etat, celui-là, une grande puissance,

Membre Permanent du Conseil de Sécurité, j'ai nommé l'Etat français.

 

Et pourtant, notre Organisation s'est prononcée, sans équivoque, en faveur de l'indépendance de l'archipel des Comores.

 

Ce fut conformément aux résolutions 1514 du 14 décembre 1960, portant «Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux» et 2621 du 12 octobre 1970 contenant le programme d'action pour l'application intégrale de la Déclaration.

 

Aussi, aux résolutions 3161 du 14 décembre 1973 et 3291 du 13 décembre 1974, qui réaffirment l'Unité et l'Intégrité Territoriales de l'Archipel des Comores et le droit inaliénable

de son Peuple à l'Autodétermination et à l'Indépendance.

C'est ainsi que, par sa résolution N° 376 du 17 octobre 1975, votée à l'unanimité, le

Conseil de Sécurité a demandé instamment « à l'Assemblée Générale d'admettre les

Comores, à l'Organisation des Nations Unies».

 

Les Comores sont donc devenues membres de l'ONU en vertu de la résolution 3385

du 12 novembre 1975, qui réaffirme « la nécessité de respecter l'Unité et l'Intégrité

Territoriales de l'Archipel des Comores, composées des îles d'Anjouan, de la GrandeComore,

de Mayotte et de Mohéli ».

Je dois rappeler que tous les pays membres, y compris les pays européens, ont voté pour cette résolution. La France ne s'y est pas opposée.

 

Honorable Assistance,

 

Chacun de Vous, Chef d'Etat et de Gouvernement, garant de l'Indépendance et de l'Intégrité de son territoire, peut-il s'imaginer la frustration et la torture morale qu'un Chef d'Etat vit, au quotidien, face à une situation aussi dramatique?

 

En m'adressant à Vous, ainsi, je laisse parler mon cœur et rassurez-vous, tous mes concitoyens le font autant, quotidiennement !

 

Qu'avons-nous fait, Nous Peuple Comorien, de si grave, pour que l'Histoire ne nous traite pas comme tous les autres Peuples du monde?

 

Pourquoi devons-nous, à chaque fois, expliquer ou justifier l'Unicité de notre Peuple, de son Histoire, de sa Géographie ou de sa Culture?

 

En plus, lorsqu'on veut nous faire comprendre que c'est parce qu'une partie de notre population aurait exprimé un souhait, de vouloir rester colonisée, alors, nous nous interrogeons très sincèrement, si l'on veut refaire la Conférence de Berlin, de 1885 !

Et si tel était le cas, devrions-nous comprendre qu'on voudrait, aujourd'hui, poser la

question à tous les Peuples s'ils voudraient rester eux-mêmes ou changer de destinée?

Et puisque la vocation de tout Peuple est d'aspirer à être libre, qu'adviendrait-t-il,

lorsqu'un jour la population comorienne de Mayotte réclamait sa liberté vis-à-vis de la

France?

Quelle incohérence de l'histoire et quelles seraient les normes de droit international,

qui permettraient à notre Organisation de trancher?

 

Honorable Assistance,

 

Depuis le 6 juillet 1975, date à laquelle mon pays, l'Archipel des Comores, a accédé à

la souveraineté, les comoriens n'ont cessé de réclamer, juste l'application du droit

international, mais en vain.

 

Pourtant, dans d'autres cas similaires, certaines grandes puissances exigent le respect

de ce même droit international et obtiennent gain de cause.

C'est ainsi, que la circulation des personnes entre les îles de l'Archipel des Comores,

un droit inaliénable, est entravée par une décision incompréhensible et inadmissible, des

autorités françaises, qui ont imposé, en 1994, un visa entre Mayotte et les trois autres îles

comoriennes.

 

Ce visa, Honorable Assistance, qui a, à ce jour, entrainé la mort de près de 10.000 de

mes compatriotes, fait du bras de mer, séparant Mayotte des autres îles, le plus grand

cimetière marin du monde.

Notre conscience commune nous oblige à agir vite!

 

Monsieur le Président,

 

Dans tous les foras internationaux, y compris onusiens, la Communauté Internationale,

tout en reconnaissant le droit des Comoriens à recouvrer l'intégrité de leur territoire, a maintes

fois, demandé que les deux parties concernées, les Comores et la France, entrent en négociations, en vue de trouver une issue durable et équitable à ce différend territorial

malheureux, conformément à la législation internationale.

Mes prédécesseurs, chacun en ce qui le concerne, ont entamé des négociations avec

l'Etat français, mais force est de constater, que nous sommes toujours, à la case départ.

Aussitôt élu Président de la République, j'ai beaucoup réfléchi et j'ai beaucoup consulté.

 

Les responsabilités qui sont désormais les miennes, m'obligent à faire bouger les lignes restées immuables, voici trente-huit ans.

Après une première rencontre avec mon Homologue français, François HOLLANDE,

à Kinshasa, en marge du Sommet de la Francophonie, j'ai compris que les nouvelles autorités

françaises, étaient disposées, à trouver, enfin, une issue à la problématique comorienne.

J'ai noté et je dois l'avouer ici, que la France d'aujourd'hui, est prête à endosser sonrôle historique, conforme à un Etat respectueux du droit international, quel que soit le sujet du

droit international, et ce que la France vient de faire au Mali, en est l'exemple, le plus

éloquent.

Je voudrais, d'ailleurs, m'associer aux Autorités et au Peuple maliens et au continent

africain en général, pour remercier les Autorités françaises, qui ont pris la décision

responsable, de faire en sorte que les Forces Armées de la République du Tchad, ainsi que

celles des pays de la région Ouest-africaine, s'associent aux Forces armées françaises, pour

que ce pays recouvre son Unité et son intégrité territoriale.

Aussi, je saisis cette occasion pour saluer la présence parmi nous, de Son Excellence

Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, et lui dire notre joie

de partager avec le peuple frère du Mali, cette fierté d'avoir recouvré l'intégrité de son

territoire.

 

C'est donc aussi pour le même idéal, et l'espoir de voir mon pays, recouvrer son intégrité territoriale, que j'ai accueilli avec une très grande satisfaction, l'invitation du Président François HOLLANDE, d'effectuer une visite de travail en France, afin d'entamer

des négociations sérieuses, pour donner une nouvelle impulsion à nos relations, notamment

sur la question de l'île comorienne de Mayotte.

A l'issue de cette visite, nous avons signé et publié une déclaration politique dite « DECLARATION DE PARIS ».

Mais avant de m'y rendre, Monsieur le Secrétaire Général, j'ai consulté la Présidence

de la Commission de l'Union Africaine, pour me rassurer de la conformité de notre nouvelle

démarche aux principes défendus par notre Organisation continentale et solliciter son

expertise.

Je saisis d'ailleurs cette occasion pour exprimer toute notre gratitude à Son Excellence

Madame ZUMA, Présidente de la Commission de l'Union Africaine, pour le soutien constant

qu'elle apporte à notre pays.

En m'exprimant, ainsi, j'ai voulu prendre toute la Communauté Internationale à

témoin et solliciter auprès du Secrétariat Général de notre Organisation son expertise, son

appui ainsi que son soutien, tout au long de ces négociations, pour cette nouvelle dynamique

bilatérale à laquelle Nous et la Partie française, sommes résolument engagés.

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

Je voudrais, informer l'Assemblée Générale des Nations Unies que, désormais, la

question de Mayotte figurera, chaque année, à notre ordre du jour et nous, Autorités

Comoriennes, prenons l'engagement, ici, de rendre compte, chaque année, de l'évolution

desdites négociations, jusqu'au règlement définitif, de la question de la souveraineté de mon

pays.

Durant ces négociations, mon pays demande aux Nations Unies comme aux autres

Organisations internationales, auxquelles nous sommes affiliés, notamment l'Union Africaine,

l'Organisation Internationale de la Francophonie, la Ligue des Etats Arabes, l'Organisation de

la Coopération Islamique, le Mouvement des Non-Alignés et la Commission de l'Océan

Indien, de nous apporter tout leur soutien.

Le Haut Conseil Paritaire, Organe de suivi de la Déclaration de Paris que j'ai citée,

sera mis en place dans les prochaines semaines.

Il débutera ses travaux dès cette année en se penchant sur le problème de la

circulation des biens et des personnes, pour stopper d'une manière irréversible les drames

humains qui endeuillent, quotidiennement, toutes les familles comoriennes.

 

Honorable Assistance,

 

Jamais, notre monde n'a été si proche de réaliser l'objectif pour lequel Nous, Dirigeants du monde, nous nous retrouvons dans ce temple des Nations Unies, au moins, une fois chaque année.

Cet objectif, comme le stipule notre Charte, est de « Maintenir la paix et la sécurité

internationales ».

Aussi, m'est-il opportun, avant de conclure mon propos, de saluer les efforts de la

Communauté internationale qui ont permis d'enregistrer des solides avancées, ouvrant ainsi la

voie, à la tenue prochaine, d'élections présidentielles, à Madagascar, ce grand pays frère.

 

Monsieur le Président,

Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

Pour que le « programme de développement pour l'après 2015, plantons le décor »,

thème de notre présente Session, ne soit pas une nouvelle illusion, nous devons agir et vite,

pour mettre nos populations à l'abri de la peur et du besoin.

 

Alors, osons combattre les injustices!

Osons bannir les conflits meurtriers !

Osons faire de la paix notre combat quotidien et notre seule raison d'être,

pour que vive l'Humanité dans la concorde!

 

Je vous remercie.

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 15:44

 

 

Vous trouverez ci-dessous un extrait audio (en shikomori) ainsi q'une traduction approximative (en français) de l'intervention de l'ancien Président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi à l'occasion de la conférence de presse organisée à son domicile privé de Mutsamudu sur l'île de Ndzuwani hier (dimanche 18 août 2013). Il ne ménage pas son successeur, Ikililou Dhoinine dont il a pleinement contribué à l'election ainsi que ses "nouveaux amis et consillers".

 

 

 

 

 

 

« Je décide de faire de la politique pour reconquerir le pouvoir car la continuité comme je l'avais conçue est en danger. »
« Ikililou est au pouvoir aujourd’hui grâce à moi. Il oublie qu’on ne peut pas redresser notre pays sans la continuité de notre politique et nos projets»

« Un bruit court qu’on voudrait m'assassiner. Je dis à mes partisans que s’il arrive qu’on m’assassine, je ne pardonnerai pas ceux qui croiseront les bras. Il faut que les coupables de ma mort fraiche, me suivent dans la tombe »
« La continuité est morte car Ikililou a choisi son camps, ses amis et ses nouveaux conseillers, ceux là même qui s'opposaient farouchement à notre politique notamment à l'intervention militaire de Ndzuawani et au reférendum que nous avons organisé. »

"Je le dis haut et fort pour que tous les comoriens l'entendent, on nous a appris par les actes et le comportement que nous sommes différents. ieux ce n'est pas nous. Et nous ne sommes pas eux. Moi Ahmed Abdallah Sambi, j'en prends acte et je l'accepte"

 

"Je ne suis pas encore vieux. Je n'ai que 55 ans. Je décide de créer un parti et de partir à la conquête du pouvoir. Dès que nous l'aurons, nous retablirons la continuité. Le pouvoir actuel n'est qu'une parenthèse"

 

"Que les mohéliens sachent que j'aime plus Mwali que certains mohéliens. Mwali tirera plus profit de la continuité que du pouvoir d'un tel"

 

ça promet. Comme je le dis souvent "paka modja ngue fo" et qui "vivra verra".

 

En attendant, les comoriens espèrent toujours une solution à leurs problèmes quotidiens !!!!!

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 21:21
UNION DES COMORES
Unité – Solidarité - Développement
_________
PRESIDENCE DE L’UNION DES COMORES
-------

Allocution de Son Excellence Docteur IKILILOU DHOININE
Président de l’Union des Comores
Célébration du 38ème Anniversaire de l’Indépendance des Comores

President-IKILILOU.jpgComoriennes et Comoriens,
Mes Chers Compatriotes,
Honorable Assistance,
Comme à l’accoutumée, nous nous retrouvons au Palais Présidentiel de Beït-Salam, ce Haut-lieu de la République, pour célébrer, dans la joie, l’affranchissement de notre pays du joug colonial.
Je voudrais saisir l’occasion que m’offre cette célébration, pour adresser mes meilleurs vœux à tous mes compatriotes et exprimer la solidarité de la Nation à tous ceux qui en ce jour, sont dans l’épreuve, pour que Le Tout-puissant leur accorde un soulagement.A tous nos concitoyens établis à l’étranger, j’adresse aussi mes vœux de bonne fête.
Mes vœux s’adressent enfin à nos partenaires au développement et à tous les amis étrangers qui vivent chez nous. Qu’ils reçoivent ici la reconnaissance et les amitiés sans cesse renouvelées du peuple comorien.
Le 6 juillet est ainsi une occasion annuelle pour la Nation toute entière, de rendre hommage et de prier pour ceux qui, parmi nos compatriotes, ont perdu la vie pour que cesse l’asservissement de notre peuple, pour qu’Allah, dans sa miséricorde, leur accorde ses bienfaits.
Mais aussi, dans la communion, nous renouvelons nos repentances à Allah le Tout-Puissant, pour les péchés que nous aurions commis ici-bas pour qu’il nous accorde son pardon ici et à l’au-delà.
Et puisque dans quelques jours, notre pays à l’instar du monde musulman, entrera dans le mois sacré du ramadan, je voudrais aussi m’associer à vous, pour solliciter la miséricorde d’Allah Le Tout-Puissant, pour que toutes nos prières soient exaucées.

Honorable Assistance,
Mes chers compatriotes,
Il y a exactement 38 ans depuis que notre Vaillant Peuple, débout comme un seul Homme, avec à sa tête, nos Héros Elus, nos Aînés Téméraires, Hommes et Femmes convaincus de l’inaliénable droit et idéal de liberté, de la valeur de cette aspiration, de l’inévitable désir instinctif humain d’être libre, proclamèrent l’indépendance de l’archipel des Comores.
C’est donc conformément à cet instinct humain naturel mais surtout aux principes sacro-saints de la Charte des Nations Unies et des normes internationales dont l’application est garantie d’abord par les cinq Membres Permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, que le 12 novembre 1975, notre pays, l’archipel des Comores, Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja, fut admis comme membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies.
Au début, comme partout en Afrique francophone, nous avons cru à l’objectivité de la marche de l’histoire.
Notre crédulité n’a pas été gratuite parce que la France, ancienne puissance colonisatrice, ce Grand Pays, avec à sa tête le Général De gaulle, a été à l’avant-garde de la décolonisation de tous les territoires jadis colonies françaises.
Aujourd’hui encore, il nous est très difficile de comprendre l’attitude des autorités françaises du moment de la décolonisation de cet archipel.

Il ne suffit pas d’expliquer ce qui venait de se passer par le seul fait que dans un même territoire que l’on a pourtant administré comme un tout, de l’expression populaire et démocratique, ressortent des différences pour les raisons que nous connaissons et dont l’importance et le fondement ne devraient pas nous échapper ou nous être indifférents.
L’indépendance par voie de consultation populaire en Afrique, ne devrait pas être considérée comme une sanction contre l’ancienne puissance coloniale ou encore comme une forme de rupture.
Au contraire, elle est une autre forme de partenariat et de coopération intelligente qui doit consolider les liens d’amitié entre deux Peuples épris de paix.
Pour rappel, aucun autre pays du continent n’a hérité d’une situation complexe postcoloniale comme la nôtre. Une indépendance inachevée, une liberté tronquée, une humiliation avérée pour un Peuple pourtant respectueux des valeurs universelles qui guident notre monde moderne.
Le peuple comorien n’exprimera jamais assez au monde entier, notamment à ses amis, sa douleur, sa très profonde affliction, son impénétrable désarroi face à ce qu’un ancien Chef de l’Etat français, François Mitterrand, qui disait entre autres, au Feu Président Saïd Mohamed DJOHAR et par la même occasion aux Comoriens que nous sommes, je le cite « … le problème de Mayotte, si mal engagé en 1974, si mal engagé à mes propres yeux, que je me souviens d’avoir refusé le sort qui était refusé à cette île ».

Oui, le Président Mitterrand avait raison et tout autre Homme d’Etat français qui correspondrait à l’idée que nous nous faisons de ce Grand Pays et de ses Illustres Intellectuels, un Pays, une Nation qui a traversé tant d’épreuves mais qui a toujours su mettre en avant les idéaux de liberté et de droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes, conviendrait avec lui.
Et lorsque François Hollande, actuel Chef de l’Etat français reconnaît, à Alger, solennellement les «souffrances que la colonisation française» - un «système profondément injuste et brutal» - a infligées au peuple algérien, cette volonté de rétablir des faits historiques, convenez avec moi qu’il y a lieu d’espérer pour les Comores.
Après ce discours unique en son genre, partout en Afrique, nous avons eu le sentiment qu'une véritable étape historique a été franchie non pas dans la repentance mais dans la reconnaissance.
Et pourtant, 38 ans durant, nonobstant des actions menées par les Autorités comoriennes, il est vrai parfois maladroites, mais toujours conformes à notre volonté de dépasser ce contentieux malheureux d’un autre temps,il est regrettable de constater que nous sommes toujours à la case départ.
Et d’ailleurs, les choses seraient restées en l’état, nous demanderions tout simplement à notre partenaire principal d’entamer un début d’approche nouvelle !
Hélas, pendant toute cette période, l’ancienne puissance coloniale n’a fléchi sur aucune de ses positions, éloignant encore plus la possibilité de retrouvailles pour un même Peuple dont les différences sont moins visibles que celles qui ont pourtant permis à cette Grande Nation française de bâtir son Unité autour des valeurs de Liberté, d’Egalité, et de Fraternité.

L’introduction du visa Balladur par exemple, a davantage compliqué une situation déjà suffisamment complexe.Cette décision étrange prise par un Etat qui a pourtant soutenu sans réserve la réunification d’un autre grand pays, l’Allemagne, a définitivement anéanti les espoirs des Comoriens des quatre îles de sceller un jour leur réconciliation.C’est pourquoi, nous ne cesserons jamais de demander aux Autorités françaises l’annulation de ce visa.
Je voudrais, en passant, rappeler à la Communauté Internationale cette interrogation révélatrice de l’ancien Président François Mitterrand, le 25 octobre 1989, au Parlement européen qui disait en justifiant justement la position française, sur la réunification de l’Allemagne, je cite : « Au nom de quoi », se demandait-t-il, « accuserait-on le peuple allemand de désirer se retrouver, dès lors qu’il s’agit strictement d’un appel qui monte vers nous tous, (…) et qui en appelle aux valeurs qui sont les nôtres ? ».
L’imitant, 23 ans après, je voudrais aussi m’interroger en tant que Garant de l’Unité Nationale des Comores : « Au nom de quoi et pour quels intérêts, la France continue-t-elle d’ignorer le droit international et la volonté d’un Peuple qui ne demande qu’à vivre comme tous les autres Peuples du monde ?».
Je me pose cette question parce qu’au moment où nous nous efforçons à trouver une solution juste à ce différend territorial, l’ancienne puissance coloniale, conformément à son droit interne, modifie constamment et unilatéralement le statut de l’objet dudit différend en l’occurrence Mayotte.
Hier, Mayotte « Collectivité Départementale », aujourd’hui, « Département d’Outre-mer Français », et dans un proche avenir « Région Ultrapériphérique Européenne », l’ancrant davantage en son sein sous prétexte qu’elle organiserait des consultations à Mayotte, d’ailleurs non reconnues par les Nations Unies.Ce statut futur de Mayotte vient donc se rajouter à toute cette complexité !
Nous sommes en droit de nous demander comment l’Union Européenne, composée d’Etats membres des Nations Unies et qui ont eu à s’exprimer encore il y a longtemps sur la question de Mayotte, peut-t-elle cautionner une telle démarche ?
Nous nous posons cette question parce que conformément au droit européen, les Régions Ultrapériphériques (RUP) sont des territoires qui appartiennent à l'Union européenne tout en se trouvant en dehors du continent européen. Je dis bien « territoires qui appartiennent à l’Union Européenne ».
Il est clair que ce changement de statut pratiqué par l’Etat français sur l’île comorienne de Mayotte rajoute à la méfiance des comoriens, un autre problème lié à la sécurité des personnes.
En effet, aujourd’hui, Honorable Assistance, il y a pratiquement dans chaque famille comorienne quotidiennement, un membre qui périt en mer, parce que désirant se rendre à Mayotte pour échapper à la crise économique qui étrangle le reste de l’archipel depuis la déclaration de l’indépendance.
Les statistiques sont éloquentes pour constituer un sujet principal de préoccupations majeures pour nous tous !
Voilà, Mesdames, Messieurs, Mes Chers Compatriotes, le constat. Il est amer. Il est même désobligeant et provocateur ! Nous n’en sommes pas fiers, c’est certain !
Par conséquent, nous sommes contraints de réagir pour stopper l’escalade, pour apporter des réponses ne serait-ce qu’aux drames humains qui se produisent sous nos yeux, sinon nous n’aurons jamais la conscience tranquille ! En tous les cas, c’est mon intime conviction ! Face à cela, la question qui taraude mon esprit est : « QUE FAIRE » ?

La première valeur humaine qui nous oblige à agir, Moi en tant que Premier magistrat du pays et Nous tous en tant que Croyants, est l’humanisme, l’aptitude de dépasser nos egos, la très franche harmonie de notre conscience !
Non, nous ne pouvons plus continuer à assister indifférents face à ces nombreuses familles comoriennes des quatre îles qui, quotidiennement, font et refont le deuil pour la disparition d’un proche, homme, femme et enfant !
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle avant même mon entretien avec les autorités françaises j’ai donné des instructions fermes au département de la défense en collaboration avec les Gouverneurs des îles, pour que des mesures exceptionnelles pour la sécurité maritime et le secours en mer, soient immédiatement mises en place.
Aussi, je demande au département de la justice de travailler promptement sur la base de ce constat, un projet de loi modifiant notre code pénal afin de permettre dans un futur très proche, à ce que les auteurs, les criminels puissent être traduits en justice et sanctionnés sévèrement.
D’ailleurs, mon premier entretien avec le Président François HOLLANDE, fut à Kinshasa en marge du Sommet de la Francophonie. Je dois avouer ici que j’ai trouvé un homme meurtri par cette situation dramatique qui nous prive chaque jour de plusieurs de nos jeunes.
J’ai constaté de moi-même combien les Autorités françaises actuelles ont la volonté de créer les conditions d’un dialogue constructif qui nous permette de dépasser les clivages et les préjugés, tout en respectant la dignité des comoriens.

C’est donc une dynamique constructive qui intègre le passé à la recherche d’une voie comoro-française devant aboutir avec lucidité et objectivité à la résolution définitive de l’épineuse question de notre indépendance inachevée.
En effet, l’histoire ne nous pardonnera pas si chacun de nous, en ce qui le concerne, n’aura pas mis tout son poids pour qu’enfin ce différend territorial qui nous oppose n’eût été résolu dans l’équité.
Certes, le chemin sera long, complexe, mais surtout il ne sera pas aisé. De part et d’autre, il faudra donc écouter. Il faudra faire le tri. Il faudra surtout se mettre d’accord sur la Stratégie Globale qui ne saurait être autre chose que de tracer les grandes lignes pour des retrouvailles sincères et réaliser une réconciliation des cœurs des comoriens que nous sommes.
Je voudrais à cet effet m’adresser spécialement à nos parents, à nos frères et sœurs, aux élus Maorais, pour leur dire toute notre détermination à travailler ensemble afin de mettre fin à cette anomalie.
Je sais que nous devons aussi changer de langage et faire preuve de respect mutuel. Vous aussi, vous devez comprendre que nous avons un destin commun et à nous de l’embellir, de lui donner une forme qui convienne à nos aspirations légitimes qui respectent les principes auxquels toute l’humanité adhère.
Nul doute que le moment est enfin venu pour que nous nous retrouvions entre comoriens et qu’ensemble nous donnions des réponses à nos enfants, pour que nous rétablissions nos liens naturels de sang parce que nous partageons les mêmes valeurs.Cette unité géographique, culturelle et identitaire, fait de nous un même Peuple ! Ceci n’est nullement une aberration puisque le monde entier est ainsi fait!

Mes Chers Compatriotes,
Aussitôt élu et investi, j’ai été approché par la Partie française pour l’examen et la signature probable d’un projet de Traité d’amitié avec la France, 38 ans après qu’est apparu ce différend territorial.
Ce projet de Traité, avec mes collaborateurs, nous l’avons minutieusement examiné et j’ai conclu que l’idée serait géniale et conforme aux traditions des relations internationales.
J’ai beaucoup consulté ! Après plusieurs entretiens entre la partie française et nous, j’ai proposé d’abord, à ce que lors de ma visite en France, ensemble avec le Président HOLLANDE, nous nous engagions politiquement à refonder nos relations bilatérales qui renforceraient la confiance mutuelle.
Mes prédécesseurs à qui je rends hommage, ont déjà travaillé sur un accord relatif à la circulation des personnes et des biens dans tout le territoire de l’archipel des Comores.
Aussi, la montée de la criminalité dans le monde et donc dans notre espace Sud-Ouest de l’Océan Indien ainsi que le manque de procédures efficaces nous permettant ensemble de traquer les présumés criminels qui sévissent dans notre région pour les sanctionner, furent la raison pour laquelle, un projet d’accord d’entre-aide judiciaire, fut préparé.
Ces documents sont actuellement en étude et j’ose espérer que dans un avenir très proche, ils feront l’objet de discussions approfondies pour mettre fin à l’impunité et permettre à ce que des familles se rendent visite, des malades puissent bénéficier des soins, ou encore des étudiants , des cadres, des opérateurs économiques, se complètent dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes.
Je voudrais d’ores et déjà vous confirmer solennellement que la partie comorienne a remis à la partie française un contre-projet de Traité Global pour la résolution de la question de l’île comorienne de Mayotte et que le débat est déjà engagé.
C’est pourquoi lors de ma visite de travail que je viens d’effectuer en France, sur invitation de mon Homologue François HOLLANDE, nous avons signé et publié la « Déclaration de Paris sur l’amitié et la coopération entre les Comores et la France » dans laquelle nous déclarions la mise en place d’un Haut Conseil Paritaire qui constituera l’organe de suivi des entretiens que nous continuerons à avoir avec les Autorités françaises.
Cette déclaration politique constitue donc un prélude, l’acte numéro 1 d’un processus qui va désormais rythmer le cours du reste de mon mandat en politique étrangère. Une diplomatie intense où le concours de tous les comoriens sera sollicité.
La partie française est en train d’étudier le contre-projet de Traité en question en attendant la mise en place du « Haut Conseil Paritaire » qui prendra le relais.
A écouter les négociateurs de deux côtés, la volonté politique, la détermination à réaliser ce travail historique ainsi que l’optimisme, prédominent ce qui nous réjouit tous.
En tous les cas, pour la partie comorienne, lors des négociations en trois rounds, qui se sont tenus au Quai d’Orsay, l’essentiel dans un premier temps, fut de fixer clairement les raisons du différend territorial qui nous oppose à la France.
Ceci était nécessaire, pas seulement sur la forme, mais sur le fond de la problématique.
Il était nécessaire que nous nous mettions d’accord avant toute négociation que l’indépendance de notre pays ne serait pas cette espèce d’obsession nationaliste.
Elle ne serait non plus une je ne sais quelle volonté d’officialiser une quelconque rupture avec notre premier partenaire avec lequel nous comptons fermement faire notre chemin vers la prospérité.
Elle est une aspiration légitime de tout un Peuple épris de paix et de justice.
Cette volonté est d’ailleurs sanctionnée par la législation internationale relative à la décolonisation qui consacre l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation, la résolution 1514 de l'Assemblée Générale des Nations Unies du 14 décembre 1960.
Ce principe posé et reconnu par la partie française, nous encourage à travailler maintenant en confiance pour mettre un terme à ce différend désagréable entre deux pays amis.

Je dois vous avouer que ce travail préalable fut laborieux avec des rounds difficilement négociables. Au départ les positions furent si tranchées que sans la volonté des négociateurs, leur abnégation mais surtout leur esprit de dépassionner le débat, aujourd’hui encore je n’aurais jamais été en mesure de vous en parler.
Je voudrais d’ailleurs saisir cette occasion pour leur adresser toutes mes félicitations et les encourager à persévérer dans cet élan de créer toutes les conditions nécessaires pour la réussite de cette noble mission.
Je sais que certains parmi vous, à un moment, ont douté de notre capacité à préserver l’intérêt national dans ces négociations historiques et je ne leur en veux pas car je comprends et partage parfaitement leurs inquiétudes.
Toutefois, je dois rappeler à tout le monde qu’en prêtant serment sur le Coran, j’ai juré de respecter la constitution de mon pays et de sauvegarder l’intérêt national. En cela, je ne m’éloignerai point et je continuerai à remplir mes fonctions constitutionnelles pour l’intérêt supérieur des Comores.
Et de toutes les façons, la seule voie possible aujourd’hui est le dialogue et je compte sur votre soutien.
Et pour ne pas avoir à m’inquiéter, après avoir consulté les Vice-présidents, j’ai personnellement fait lire le projet de déclaration de Paris, une semaine avant sa signature, par un Envoyé Spécial dépêché en la circonstance à Addis-Abeba et à Dar Es Salam, respectivement à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine Docteur Dlamini ZOUMA et à mon Grand Frère, Son Excellence Mrisho Jakaya KIKWETRE, Président de la République-Unie de la Tanzanie.
La Présidente de l’Union Africaine a promis de nous assister dans cette nouvelle démarche dès lors que nous engageons notre pays dans une dynamique constructive qui respecte les principes qui régissent la Charte de l’Union Africaine.
Permettez-moi de profiter de cette opportunité pour remercier les dirigeants de notre Organisation panafricaine et des pays amis, de l’appui constant qu’ils ne cessent d’apporter à notre pays.
Toutes ces précautions ont été prises pour nous rassurer de la disponibilité de tous nos partenaires notamment, les pays amis, à nous accompagner dans cette nouvelle démarche qui en fait, est celle prônée par toutes les organisations auxquelles nous sommes affiliés.

Mes Chers Compatriotes,
Puisqu’il y a quelques semaines, je vous ai présenté le bilan biannuel de mon Gouvernement ainsi que les programmes d’actions des années à venir, je voudrais tout simplement vous rappeler que nous devons redoubler nos efforts pour consolider les acquis mais surtout améliorer notre gouvernance.
Des mesures supplémentaires seront proposées dans les mois à venir pour accompagner cet élan et ce souffle nouveaux dans la gouvernance.
La longue marche entamée par le Père fondateur de notre République, Feu Président Ahmed Abdallah Abdérémane et ses compagnons, vers la construction d’un Etat moderne, a eu ses périodes d’espoir et ses moments de découragement.
Toutefois, la Nation a toujours su rester debout et surmonter le défaitisme. Nous avons aujourd’hui la possibilité et la capacité de tirer les leçons du passé et rassembler nos énergies et toutes nos ressources pour surmonter les difficultés auxquelles nous sommes confrontés afin de franchir une nouvelle étape de cette marche vers la prospérité.
Je donnerai le meilleur de moi-même et je mettrai tout en œuvre pour les préserver car vous m’avez confié la lourde charge de conduire aux destinées de notre pays. Je reste donc plus que jamais déterminé à agir et obliger l’équipe qui m’entoure à s’y conformer pour que je puisse être en mesure de remplir fidèlement mon devoir de gardien de notre Constitution, de garant de la cohésion nationale et du fonctionnement régulier de nos Institutions républicaines.

Vive la République !
Vive les Comores !
Vive la solidarité internationale !
Je vous remercie.
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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 18:39

Vous trouverez ci-dessous le discours du Président de l’Union des Comores, Monsieur Ikililou Dhoinine  prononcé hier  au Quai d’Orsay dans le cadre  d’une visite de travail de cinq jours qu’il effectue depuis le 19 juin 2013 en France.

 

 

Coopération bilatérale : Comores / France : Discours du Président de l’Union des Comores au Quai d’Orsay le 20 juin 2013

 

« votre pays, la France, Membre Permanant du Conseil de Sécurité de l'ONU, n'a jamais accepté l'application intégrale de la Résolution N° 33-85 de l'Assemblée Générale de l'ONU, relative à l'admission de l'archipel des Comores composé de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comores, à l'indépendance. »

ikililou-et-Hollande-21-06-13.jpgMadame la Ministre et Représentante personnelle du Président de la République,

Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais d'abord vous remercier de l'accueil chaleureux qui nous a été réservé depuis que ma délégation et moi-même, avons foulé le sol de votre beau pays, la France.

Ensuite, je voudrais vous rassurer de ma disponibilité et ma détermination à faire de cette visite en terre française, l'acte numéro 1 de la refonte de nos relations bilatérales.

Les Comores, en dépit des crises de tout genre qu'elles ont traversées depuis leur accession à l'indépendance le 6 juillet 1975, sont déterminées à faire en sorte qu'avec la France, partenaire historique et privilégié, le bon sens, l'objectivité et le pragmatisme, leur permettent d'affronter ensemble les défis auxquels le monde mais encore la région Sud-ouest de l'océan indien, sont confrontés.

Entre deux pays amis qui partagent les mêmes valeurs universelles de droit, il est inconcevable qu'un différend territorial pourtant né au mépris du droit international et de toute autre considération humaine, puisse constituer une atrophie de leur relation.

Le moment est donc venu pour qu'ensemble, Comoriens et Français, trouvions une solution juste et équitable pour mettre fin à cette situation inconfortable pour nous deux pays.

Madame la Représentante du Président de la République Française,

En acceptant avec un très grand intérêt l'invitation qui m'a été faite par Son Excellence François HOLLANDE, Président de la République Française, j'ai pensé à ces dizaines de comoriens qui périssent quotidiennement en mer lors de la traversée dangereuse du bras de mer entre Anjouan et Mayotte.

Aussi, j'ai pris en compte tout le parcours que mon pays a fait depuis 38 ans d'indépendance inachevée, des années durant lesquelles le Peuple Comorien est sorti meurtri et traumatisé par des déstabilisations avec des fins tragiques, les assassinats des deux de nos Présidents.

A chaque fois, les Comoriens se sont retrouvés dans la nécessité d'imaginer un nouveau cadre institutionnel, complexe, pouvant répondre au mieux, à leurs légitimes aspirations.

Toutefois, au même moment, Madame la ministre, votre pays, la France, Membre Permanant du Conseil de Sécurité de l'ONU, n'a jamais accepté l'application intégrale de la Résolution N° 33-85 de l'Assemblée Générale de l'ONU, relative à l'admission de l'archipel des Comores composé de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comores, à l'indépendance.

Cela aussi, en acceptant cette invitation, je l'ai pris en compte.

Et enfin, j'ai pensé à notre communauté linguistique et culturelle, la Francophonie, ce formidable instrument qui nous unit tous autour d'une langue, d'une culture et autour des valeurs communes et universelles de paix, de concorde et de solidarité auxquelles le Peuple Comorien est attaché profondément.

C'est pour tous ces éléments que les Comores sont disposées, comme vous le savez, à travailler en bonne intelligence, avec votre pays, pour mettre fin aux anomalies historiques dès lors que nous nous mettons enfin d'accord sur l'essentiel : travailler pour le bien-être des habitants des quatre îles de l'archipel des Comores. Un objectif noble et conforme surtout à nos prescriptions religieuses, d'un Islam Sunnite que nous ont léguées nos parents.

Avec le Président François HOLLANDE, je suis presque certain, que nous partageons cette même vision humaniste, celle de considérer le monde, les hommes qui le peuplent, ainsi que les conditions dans lesquelles ils vivent comme notre seule source d'inspiration.

C'est ainsi qu'ensemble nous allons porter Haut l'idée que nous nous faisons de la vie des hommes ici-bas et pour laquelle nous avons été choisis par nos Peuples.

Une coopération bénéfique donc pour nos deux pays. Celle-ci passe par l'éducation de nos enfants, la santé de la population, les conditions minimales pour une vie decente...

Cette coopération ne se fera pas sans l'implication effective de nos populations respectives et notamment, d'origine comorienne mais vivant en France et vice-versa.

En vérité, c'est lorsque nous restaurions toute la confiance requise entre deux pays amis qui se respectent, que nous mettrions fin aux souffrances et aux douleurs qui sont souvent les sources des réactions parfois déplacées que nous constatons chaque instant.

J'ose espérer, et personnellement je ne ménagerai aucun effort, qu'à la fin de cette visite de travail en France, les pendules seront réglées définitivement à la même heure de départ.

Je le dis d'autant que votre pays à l'instar de toute la Communauté internationale, se bat chaque jour dans tous les forums internationaux pour que soient respectés les libertés et les droits humains.

En décidant de porter secours aux Autorités légales maliennes pour la sauvegarde de l'intégrité territoriale de ce pays frère, la France a su, encore une fois, démontré qu'elle reste toujours ce Grand Pays des Grands Hommes où les droits des Peuples sont sacrés.

Aujourd'hui, l'Union des Comores, Membre de la Ligue des Etats Arabes, exprime à votre pays, toute sa reconnaissance du soutien et de l'appui que vus apportez au Monde Arabe afin que prennent fin les souffrances des populations des pays en crise comme en Palestine, en Irak, en Syrie, au Liban...

Je voudrais enfin, avant de terminer mon propos, louer les efforts inlassables fournis par nos deux délégations, leurs responsables de deux côtés, pour cette refonte de notre relation bilatérale et les encourager à poursuivre ce travail inlassable nécessaire pour que vive l'amitié et la coopération entre les Comores et la France.

Je vous remercie et vous souhaite tous bon appétit.


Dr Ikililou Dhoinine

Président de l’Union des Comores

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 18:52

Allocution de Dr IKILILOU DHOININE, Président de l’Union des Comores à l’occasion de la Cérémonie de Commémoration du Quatrième Anniversaire de la libération de l’Ile Autonome d’Anjouan

 

Mutsamudu Anjouan, le dimanche 25 mars 2012


Pdt-Ikililou-25-mars-2012.jpg

 

• Mes très Chers compatriotes ; 

• Honorables assistance ;

• Mesdames et Messieurs ;


Il y a quatre ans, le 25 mars 2008, l’Armée Nationale de Développement et des troupes africaines ont mené l’opération « Démocratie aux Comores » qui a mis fin au pouvoir des autorités séparatistes de l’île d’Anjouan.

Par leur action héroïque, dont le peuple comorien est très fier, ils ont sauvé des hommes, des femmes et des enfants, de la souffrance, de la torture, de l’humiliation et, pour certains d’entre eux, de la mort.

Grâce à leur détermination et à leur bravoure, l’Etat a pu restaurer sa souveraineté sur Anjouan, rétablir la légalité constitutionnelle et remettre en marche son administration sur l’Ile.

Ainsi, en ce jour, où nous commémorons cette date historique, je voudrais rendre hommage aux Officiers, Sous-officiers et Militaires du rang de l’Armée Nationale de Développement et saluer tous ces hommes et ces femmes qui, par leur sacrifice et leur courage ont permis au pays de se débarrasser des séparatistes et de leur Chef, à l’issue du débarquement du 25 mars 2008, mené avec efficacité et, il faut le rappeler, sans effusion de sang.

 

Je voudrais, ensuite, au nom de l’Union des Comores, renouveler la gratitude de la nation comorienne envers l’Union Africaine et notamment la Tanzanie et le Soudan qui nous ont aidés à rétablir l’autorité de l’Union à Anjouan et à mettre un terme à la crise née du refus des autorités illégales d’Anjouan d’alors, de respecter les lois de la République et la Constitution de l’Etat.

 

Je voudrais, également, rendre hommage à mon prédécesseur, l’ancien Président AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, qui, par sa détermination et sa persévérance, a su convaincre ceux qui hésitaient, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, de la nécessité du débarquement et a su leur communiquer sa foi en la réussite de cette opération salutaire.

Grâce à lui, le pays a retrouvé sa stabilité, son intégrité territoriale et son unité nationale et l’Etat a pu restaurer la démocratie et son autorité sur l’ile d’Anjouan.

 

Je voudrais, en outre, remercier toutes les composantes de la nation comorienne et plus particulièrement, les Oulémas, la classe politique et la société civile qui se sont joints à cette opération de libération de notre île.

Je voudrais, enfin, rendre hommage à la population anjouanaise qui nous a accordé un accueil particulièrement chaleureux au lendemain de cette libération et remercier tous ceux qui ont pris d’urgence des dispositions pour réorganiser l’administration intérimaire de l’île.

Je n’oublie pas non plus les organisations internationales et les pays amis qui nous ont apporté leur appui multiforme pour faire fonctionner cette administration intérimaire.

 

Mes Chers Compatriotes,


Nous commémorons la libération de l’île d’Anjouan, pour le témoignage, la mémoire, le souvenir et le refus de l’oubli et de la banalisation, de ce qu’a été le séparatisme et ses méfaits.

Ainsi, nous commémorons la libération de l’île d’Anjouan, non pas pour raviver la haine, mais pour rappeler que cette haine et l’ambition démesurée de certains de nos compatriotes, nous ont mené à la guerre et ont privé de leur vie ou ont mutilé des frères et des sœurs.

C’est pourquoi, nous devons pardonner et dépasser la haine ou la rancune.

Le Prophète Muhammad, Paix et Salut soient sur Lui, nous a dit : « le plus haut degré de la vertu consiste à fortifier vos relations avec celui qui les rompt avec vous, à être généreux envers celui qui est avare à votre égard et à pardonner à celui qui vous a offensé et Allah honore davantage celui qui pardonne tout mal dont il est victime et qui ne méprise pas celui qui l’a offensé ».

Nous célébrons, enfin, la libération d’Anjouan pour dire que le séparatisme ne doit plus jamais se reproduire dans notre pays et que tous les compatriotes des quatre îles, doivent s’unir, dans la fraternité et la solidarité en vue de promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance et réussir ensemble, le développement et le bien-être de l’ensemble du peuple comorien.


Mes Chers Compatriotes ; Honorable assistance,


N’oublions pas que le séparatisme a fait perdre beaucoup de temps à notre pays. Aujourd’hui avec l’unité, la paix et la stabilité retrouvées, beaucoup d’opportunités se présentent à nous.

Notre pays a retrouvé sa crédibilité au sein des institutions financières internationales. Les investisseurs internationaux font à nouveau confiance à nos îles et des nombreux projets de développement sont en cours de réalisation.

Ainsi, je vous exhorte tous à redoubler d’efforts pour qu’ensemble nous puissions continuer à consolider cette unité retrouvée afin de permettre à notre pays d’aller de l’avant, dans son développement socio-économique.


Vive les Comores dans l’unité et la stabilité. Vive la coopération internationale. 

Je vous remercie. 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 13:49

Madame le Maire de Montreuil,

Monsieur l’Ambassadeur des Comores auprès de la République française,

Monsieur le Président de l’UCAD,

Mesdames, Messieurs les membres des associations,

Honorable assistance,

 

Je suis heureux de me retrouver avec vous dans cette somptueuse salle d’honneur de la mairie de Montreuil que Madame le Maire a bien voulu mettre a la disposition de la diaspora comorienne.

Je remercie Madame le Maire et l’ensemble de son équipe pour ce geste généreux.

 

Je remercie également la diaspora comorienne dans toutes ses composantes de la Grande Comores, de Moheli et d’Anjouan.

 

Je remercie enfin l’UCAD et notre Ambassade à Paris pour leur disponibilité et leur mobilisation.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Depuis le référendum constitutionnel du 17 mai 2009, plusieurs actes ont été posés, lesquels ont modifié la configuration politique du pays, son organisation administrative et sa stratégie de développement.

En effet, le pays s’est résolument engagé dans une politique de décentralisation qui a érigé les iles et les communes en acteurs de son développement, au même titre que l’Etat.

Mais, la décentralisation n’engendre pas uniquement des droits pour les collectivités décentralisées. Elle entraine aussi de devoirs, notamment, celui de contribuer, effectivement, au développement du pays. D’où la nécessite pour l’ile autonome d’Anjouan, de mobiliser toutes ses potentialités, non seulement pour son propre développement mais aussi pour le développement du pays. Tel est le défi qui se pose à l’ile aujourd’hui.

Délégation du Gouverneur Anissi CHAMSIDINE lors de la rencontre du 10 mars 2012 avec la communauté anjouanaise.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Depuis mon accession à la magistrature suprême de l’ile d’Anjouan, j’ai engagé, dans la limite de mes compétences, un certain nombre d’actions énumérées dans mon discours du 31 décembre 2011. Le texte de ce discours figure dans la liste des documents qui seront remis à l’UCAD. Ces actions poursuivent un double objectif:

 

1. Mettre en place un dispositif communal capable de résister et de survivre aux changements politiques et plus particulièrement à l’avènement d’un régime dont la décentralisation ne serait pas une priorité;

 

2.fixer les orientations au plan de développement de l’ile.

Cependant, au dela de la rigueur dans la gestion des affaires de l’ile, la mobilisation de tous les anjouanais, où qu’ils se trouvent, serait un atout déterminant qui permettrait l’ile de ne pas rater le rendez-vous de la décentralisation.

 

Mesdames et Messieurs,

Si je suis ici, c’est pour vous parler d’Anjouan, de ses difficultés actuelles et des solutions possibles.

 

La réalité est que l’ile connait des difficultés dans tous les secteurs. A ne prendre que quelques exemples, elle est enclavée en matière de communication.

La radio et la télévision nationales ne sont captées que dans quelques localités. Il en est de même pour la radio et la télévision régionale de Ndzuwani qui manquent également de techniciens et de matériels.

Les hôpitaux connaissent des problèmes liés à l’insuffisance d’un personnel qualifié, au manque de produits pharmaceutiques et de matériels médicaux divers.

 

Quant aux communes, elles ne peuvent jouer à l’heure actuelle qu’un rôle de figuration (manque de locaux, de personnel  non qualifié…). Il est nécessaire par conséquent de les renforcer pour les amener à assumer leurs nouvelles responsabilités.

Le Gouverneur de l'Exécutif d'ANJOUAN M.ANISSI CHAMSIDINE

 

Mesdames et Messieurs,

 

Vous et moi, avons un devoir envers notre terre natale. Un devoir moral dépourvu de toute contrainte. Évidemment, chacun est libre d’aimer son pays à sa façon.

Comme les précédents intervenants, je vous tends une main fraternelle et vous invite à vous joindre à nous, afin que nous puissions ensemble accomplir le devoir qui est le notre envers notre cher pays.

Une partie de l'assistance lors de la rencontre avec la diaspora anjouanaise en France.

 

Nous avons préparé le cadre pour l’action de la diaspora, en créant une structure chargée de la  mobilisation et de la coordination de l’action de la diaspora. Il s’agit notamment de la direction de la coopération décentralisée et de la promotion des communes.

une autre partie de l'assistance lors de la rencontre organisée par l'UCAD.

 

Je souhaiterais pouvoir annoncer à la population anjouanaise, à mon retour, que la diaspora a accepté d’accompagner nos efforts pour le développement de l’ile. A cette fin, j’envisage de retrouver les représentants des différentes associations anjouanaises de France, sans exclusive, dans un cadre restreint plus propice à de véritables échanges. Cette rencontre qui se tiendra dans l’apres  midi du 18 mars prochain, pourrait donner lieu à l’élaboration d’une feuille de route qui va relater les actions à entreprendre, leurs échéances et les responsabilités de chaque partie. Cela permettra ainsi l’évaluation des résultats enregistrés, l’an prochain.

 

Je demande par conséquent à l’UCAD de préparer et d’organiser la dite rencontre en collaboration avec ma délégation.

Je vous remercie de votre aimable attention.

 

M.ANISSI CHAMSIDINE

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 10:32

Discours de SON EXCELLENCE Dr IKILILOU DHOININE Président de l’Union des Comores à l’occasion de la 66ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU


 
New York, le 23 septembre 2011
 
 
 
 
 
As sallam Aleikum !

C'est un grand honneur et un privilège pour moi, de m'adresser, pour la première fois, à cette Auguste Assemblée, depuis mon investiture comme Président de l'Union des Comores, le 26 mai dernier.
Permettez-moi, tout d'abord, d'adresser mes chaleureuses félicitations à Son Excellence Monsieur Nassir Abdulaziz Al-Nasser, Président de l'Assemblée, pour sa brillante élection à la présidence de cette Soixante Sixième session ordinaire. Mes félicitations s'adressent également à S.E.M. Joseph DEISS et à toute son équipe pour le travail remarquable qu'ils ont accompli durant leur mandat.
Je voudrais, enfin, rendre un hommage mérité au Secrétaire Général des Nations Unies, Son Excellence Monsieur Ban KI-MOON, pour les efforts louables qu'il ne cesse de déployer pour que notre organisation réponde, au mieux, aux objectifs qu'elle s'est fixés, dans un monde de plus en plus marqué par des crises de toutes sortes : crise politique, économique, sociale et environnementale.
Monsieur le Président ; Excellences Mesdames et Messieurs ;

Cette 66ème Session de notre Assemblée se tient à un moment où l'humanité entière traverse une de ses périodes les plus difficiles.
En effet, la paix, ce bien commun le plus précieux au monde, n'a jamais été aussi menacée. Elle est menacée dans tous nos continents, dans nos régions, dans nos sous-régions et dans chacun de nos pays.
Elle est menacée par les crises politiques, les maladies et les catastrophes naturelles. Elle est également menacée par le mal vivre, le chômage, la précarité et par le sous-développement.
Les foyers de tensions ouverts dans différentes régions du globe et les révolutions récentes en Afrique du Nord et au Moyen Orient font et continuent à faire de nombreuses victimes.
Nos pays subissent encore le poids des maladies émergentes mais aussi et surtout des maladies non-transmissibles. En effet, les cancers, les diabètes et les maladies cardio-vasculaires, notamment, font beaucoup de victimes dans nos pays et menacent leur développement.
Le problème de l'éducation, le manque d'infrastructures de base, d'énergie et d'eau potable menacent eux aussi, la paix et la sécurité dans beaucoup de pays en développement.
Par ailleurs, aucun pays n'est aujourd'hui à l'abri des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques. Cette situation est encore plus tragique dans les petits États insulaires en développement.
San parler des effets néfastes de la crise financière qui continue encore à affecter nos pays et qui constitue un sérieux handicap pour l'avenir de l'économie mondiale.
Aussi, voudrais-je lancer un appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle renforce son rôle dans la recherche d'une solution rapide à toutes ces crises.
Monsieur le Président ; Excellences Mesdames et Messieurs ;

En effet, c'est en luttant ensemble et efficacement contre les maladies que nous parviendrons à préserver nos populations et à assurer une meilleure rentabilité de nos ressources humaines.
Nous pouvons également, en unissant nos forces, enrayer le chômage, à travers l'éducation et la création d'emplois et réussir à relancer le développement socio-économique de nos pays.
De même, en éradiquant la corruption, de plus en plus répandue dans nos pays, nous parviendrons à relancer notre développement, facteur essentiel de paix et de stabilité.
Par ailleurs, en consolidant la culture de la démocratie et l'État de droit, nos pays évolueront vers plus de paix et de stabilité, conditions essentielles pour le développement durable.
Nous devons, Mesdames et Messieurs, développer davantage la solidarité au sein des pays membres du Concert des Nations. C'est la condition à remplir pour sortir le monde, qui est le notre, de l'état de vulnérabilité.
Les efforts que déploient les pays en développement, dans une conjoncture toujours plus difficile, ne pourront porter leurs fruits sans une solidarité agissante.
La mobilisation quasi-collective qu'on observe aujourd'hui en Europe et en occident en général, pour juguler la crise financière est fortement louable, toutefois, elle doit s'étendre à d'autres domaines et à d'autres continents.
Aussi, il convient, en effet, d'agir ensemble et d'agir vite, en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui suscitent tant d'espoir dans nos pays.
Dans ce monde en crise, l'Union des Comores a vécu, pour la deuxième fois cette année, une alternance pacifique exemplaire au sommet de l'État.
Toutefois, son ancrage dans la démocratie et la bonne gouvernance ne sera réellement irréversible et pérenne si la pauvreté, la misère et la précarité perdurent.
C'est ainsi que nous avons pris des mesures pour la lutte contre la corruption, pour une meilleure utilisation des ressources nationales mais aussi pour la préservation et la protection de la biodiversité.
En effet, comme petit État insulaire en développement, directement concerné, nous accordons une attention toute particulière à la question des changements climatiques et de environnement.
Nous nous employons au quotidien pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens, mais nous avons également besoin de l'appui de la communauté internationale.
Par ailleurs et en dépit de sa situation difficile, mon pays ne saurait se dérober à ses responsabilités d'acteur au sein de la communauté internationale.
Nous entendons apporter notre modeste contribution à la marche de l'humanité en quête d'un monde meilleur.
C'est ainsi que nous prenons une part active dans la consolidation de la paix et de la sécurité en participant à la Brigade en Attente des pays de l'Afrique de l'Est, conformément aux sollicitations de la communauté internationale.
Nous avons conscience de la modestie de nos moyens, mais nous comptons jouer notre rôle au sein de la Mission des Nations Unies et de l'Union Africaine au Darfour (Minuad) car la promotion de la paix partout dans le monde et plus particulièrement en Afrique, reste pour nous, un impératif majeur.
Le terrorisme, la piraterie et les autres crimes organisés transfrontaliers, y compris les trafics de stupéfiants et d'armes légères sont aujourd'hui autant de menaces directes contre la sécurité humaine et la sécurité nationale de nombreux pays.
Mon pays fait de son mieux pour combattre ces fléaux, mais la communauté internationale doit aussi apporter plus d'assistance dans la prévention, dans ses dimensions structurelles et opérationnelles.
L'alerte rapide, l'échange de renseignements et d'expérience, l'assistance réciproque en matière de formation, d'organisation et de développement des capacités, permettront aux États et aux organisations régionales, notamment l'Union Africaine, de renforcer leurs capacités.
Monsieur le Président ;

Les questions non résolues, parfois depuis des décennies, restent également des sources de conflits, susceptibles de remettre en cause la paix et la sécurité.
Il en est ainsi de la question de Madagascar. La crise politique que traverse le peuple frère de Madagascar mérite toute l'attention de la communauté internationale.
Les efforts actuellement engagés par le gouvernement de transition, sous l'égide de la SADEC, appellent le soutien multiforme de la communauté internationale pour que cette grande île retrouve, enfin, la paix et la sécurité pour le bien-être de son peuple.
Il en est également ainsi de la question de la Palestine : les Comores ont toujours soutenu la lutte du peuple frère palestinien. Elles soutiennent la demande des autorités palestiniennes adressée à la communauté internationale pour la reconnaissance d'un État palestinien dans ses frontières de juin 1967, avec comme Capitale Jérusalem Est.
En effet, depuis plus de trois décennies l'occupation par Israël des terres palestiniennes reste une question non résolue.
Mon pays, en ce qui le concerne, va dans le sens de cette reconnaissance et en appelle à tout les pays épris de paix, de liberté et de justice, d'en faire autant.
L'Union des Comores ne saurait avoir d'autre position sur cette question, quand elle est elle même directement concerné par une autre question tout aussi sensible car relative, non seulement à son unité nationale et à l'intégrité de son territoire, à son histoire et au droit international mais aussi à la paix dans la région de l'Océan Indien : je veux parler de la question de l'île comorienne de Mayotte.
Permettez-moi de souligner que l'inscription de cette question de l'île comorienne de Mayotte à l'ordre du jour des différentes Assemblées Générales des Nations Unies, les résolutions pertinentes de cette même Auguste Assemblée, celles de l'Union Africaine, de la Ligue des États Arabes et de l'Organisation de la Coopération Islamique, n'ont toujours pas réussi à apporter une solution à cette épineuse question qui nous oppose à la France depuis des décennies.
Comme vous le savez, la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte, décidée unilatéralement par la France, est pour nous, comme pour la communauté internationale, nulle et non avenue, et ne pourrait, en aucun cas, être considérée comme un fait accompli.
En outre, le visa imposé par les autorités françaises aux Comoriens des trois autres îles a, à ce jour, brisé de nombreuses familles en faisant du bras de mer qui sépare Mayotte de l'île sœur d'Anjouan un immense cimetière dans lequel reposent les restes de milliers de mes compatriotes qui voulaient tout simplement se rendre dans une partie de leur territoire.
Cependant, nous ne pouvons rester, ni sur des condamnations sans suites, ni sur des positions figées qui ne contribuent nullement au règlement du contentieux, alors que mon pays continue à enregistrer de nombreuses pertes, au quotidien, du fait de ce visa imposé par la France.
C'est ainsi que je tiens à réitérer, du haut de cette tribune, notre légitime détermination à continuer à revendiquer la réintégration de l'île comorienne de Mayotte dans son ensemble naturel.
Toutefois, nous espérons pouvoir mener ce combat par la voie de la négociation nécessaire avec la France, un partenaire économique des Comores, mais aussi et surtout, en y associant nos frères et sœurs mahorais, car il ne peut y avoir de solution réaliste et durable à ce contentieux sans leur implication.
C'est la nouvelle approche que j'ai proposée dès mon investiture pour régler ce conflit territorial qui oppose mon pays à la France, depuis un peu plus de trois décennies, maintenant.
J'estime, en effet, que toute recherche d'une solution à cette épineuse question doit inclure nos frères et sœurs mahorais avec lesquels nous avons des liens communs, tissés par l'histoire, le sang, la langue, la religion et la culture.
Nous pensons que la forte diaspora comorienne présente en France, y compris dans l'île de la Réunion, peut se retrouver avec ses frères et sœurs de Mayotte et des trois autres îles comoriennes, pour échanger, afin de renouer leurs liens naturels, réaliser des projets et vivre en harmonie leur destin commun.
C'est dans cette optique et dans un souci de voir cette question qui dure depuis trop longtemps trouver, enfin, une issue favorable et pacifique, que nous souhaitons favoriser les négociations que nous estimons nécessaires, avec la France et avec nos frères et sœurs mahorais.
En parlant d'intégrité territoriale, permettez-moi de faire une mention spéciale à des pays qui occupent une place de choix dans le cœur des Comoriens.
Ainsi, au Royaume du Maroc, pays frère, dont mon pays a toujours partagé ses positions légitimes sur le Sahara occidental, je souhaite que le dialogue qui se tient sous l'égide des Nations Unies puisse aboutir rapidement à une résolution pacifique de cette question.
A la République Populaire de Chine, ce grand pays ami des Comores, nous lui renouvelons ici notre soutien indéfectible dans son combat légitime pour une seule Chine évoluant dans la paix et la prospérité.
Monsieur le Président ;
Je ne peux parler de justice et d'équité sans évoquer la nécessité des réformes au sein de notre Organisation, notamment au niveau de son Conseil de Sécurité.
Nous estimons que seule une meilleure représentativité de tous les continents au sein du Conseil de sécurité avec la nécessaire présence de l'Afrique au poste de membre permanent, pourra garantir une meilleure cohésion au sein de la communauté internationale et éliminer, ainsi, les frustrations et les antagonismes.
Pour conclure mon intervention, je voudrais remercier tous les pays amis mais aussi les organisations régionales et internationales qui ne cessent de nous apporter leur appui multiforme dans la relance du développement socio-économique de notre pays.
Je remercie plus particulièrement le Qatar qui a bien voulu abriter la Conférence des Bailleurs sur l'investissement et le développent aux Comores, dont les annonces faites ont commencé à se matérialiser, grâce aux efforts inlassables des Hautes Autorités qataris.
Je remercie, enfin, l'administration américaine pour les bonnes dispositions prises pour rendre agréable notre séjour dans ce grand et beau pays.
Je vous remercie.
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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 23:46

Discours de Mme Sittou Raghadat, présidente du Fawecom à l’occasion de la remise des primes aux élèves du Centre d’excellence Fawe de Hantsambou admis à l’entrée en 6eme session 2011

 

Dimanche 11 septembre 2011

 

Discours remise des primes au admis du centre d'exellence hExcellence Monsieur le directeur de cabinet, représentant du ministre de l’Education Nationale

Messieurs les représentants du commissariat à l’éducation

Monsieur le préfet de la région de Hamanvou

Monsieur le maire de Hantsambou

Mesdames les représentantes des organisations féminines

Monsieur le Directeur de la Meck de Moroni

Honorables invités, mesdames messieurs,

Chers enfants.

Permettez-moi tout d’abord  au nom de  tous les membres du Fawecom et à mon nom personnel de vous exprimer toute notre reconnaissance pour avoir répondu à notre invitation malgré vos contraintes en ce jour de dimanche et avoir ainsi rehaussé  par votre présence cette cérémonie de remises de primes à nos élèves admis à l’entrée en 6eme  de cette année.

Je saisis cette occasion pour exprimer nos remerciements et notre gratitude au ministère de l’Education Nationale ainsi qu’aux commissariats des îles, sans oublier l a population de Hantsambou pour leur appui  et leur soutien dans nos différentes actions

Nos remerciements vont particulièrement à l’endroit de nos partenaires sans qui  nos activités n’auraient pas pu se réaliser dans les trois iles. Je citerai le FAWE Régional, le, l’UNICEF, le PNUD, le PCD/UE, le PASEC, les ambassades  de la Libye, du japon et de la République populaire de chine.

 

Mesdames, messieurs,

 honorables invités

Chers enfants

 

La population de Hantsambou, le conseil d’école, les enseignants, main dans la main avec FAWECOM ont pris l’engagement de relever le défi  de la scolarisation de cette localité en ne ménageant aucun effort jusqu’à ce que les problèmes liés à l’accès à la rétention  et à la  performance des élèves et des filles en particulier  soient résolus.

 

 Pour le meilleur et parfois hélas pour le pire, nos destins ont été liés durant ces dernières années. Ils le sont  et le seront  toujours jusqu’à satisfaction totale.

  Le pire  fut nos crises de desespoir, le découragement et parfois l’incompréhension.   Le pire c’est  surtout le manque de moyens financiers pour l’achèvement des travaux engagés notamment, l’augmentation des salles de classe et l’aménagement de la cour, espace de jeux pour les élèves.  

Le meilleur fut l’entraide mutuelle pendant tous le processus, l’apport financier et physique de la population de Hantsambou.

 

    Le centre d’Excellence de Hantsambou symbolise  notre fierté, notre conviction que si toutes les parties prenantes de l’éducation en l’occurrence Les enseignants, les élèves le conseil d’école ,la communauté locale, le ministère de l’éducation,  arrivaient à partager une même vision et s’accordaient le besoin d’un enseignement de qualité  et adapté, l’espoir pourrait être permis et l échec permanent de notre système éducatif se transformerait  en succès.

On dit souvent que c’est devant l’obstacle que l’homme se mesure mais Le fawecom  dit  que c’est  devant l’école de Hantsambou que notre organisation  se mesure. En 2004, Nous avons choisi cette école  et nous  y avons apporté un paquet d’importantes interventions. Le rôle de Hantsambou  dans ce combat pour l’Education Pour Tous, pour l’égalité et l’équité du genre dans le système éducatif est majeur. Parce que L’école de Hantsambou plus que toute autre école semblait être un cas désespéré

J’ose espérer qu’en continuant ainsi elle peut  devenir un phare pour le système éducatif aux Comores. Alors imaginons ensemble, agissons ensemble, réussissons ensemble le défi de l’Education pour Tous et de  Tous pour l’Education.

Comme on le dit souvent en Afrique: « soyons solidaires comme les grains de l’épi de maïs, forts comme le baobab, courageux comme le lion ».

Nous espérons que cette solidarité tissée  entre Fawecom et Hantsambou survivra  et que l’école de  Hantsambou avancera sans faillir dans la voie où nous sommes engagées.

Mesdames, messieurs,

L’école de Hantsambou  fait partie des 12 écoles amies de FAWECOM.12 écoles choisies en fonction de leur faible taux de scolarisation des filles  depuis 2004

L’Ecole de Hantsambou accusait beaucoup plus de problèmes  que les autres écoles amies .Des problèmes sérieux liés à l’accès et la rétention  des enfants en général, et des filles en particulier .Le taux de réussite dans les examens nationaux était de 0% jusqu’en2008

Avec beaucoup courage, tous les hommes  de cette localité, les femmes et les jeunes, main dans la main avec Fawecom ont dépassé cette fatalité pour prendre en main l’éducation de leurs enfants, et donner à leurs filles et garçons des raisons d'espérer et de réussir afin de vivre  demain,dignement de leur travail  et contribuer au développement de leur pays

 

Depuis la tenue d’un atelier de vision de notre centre d’excellence  dont le but   était de  permettre à toutes les parties prenantes notamment les enseignants, la directrice, le conseiller pédagogique, la communauté, les ONG, les étudiants, le ministère de l’Education, le commissariat  et nous même  ,de voir ensemble quel modèle d’école  nous voulions .Nous avions retenu certaines règles fondamentales que nous allions devoir appliquer jusqu’à ce que  cette école se transforme en centre d’excellence Fawe

Parmi ces règles, une école  « centre d’excellence Fawe » doit disposer :

1)    d’un environnement physique sain

ce qui sous entend, des infrastructures adéquates, des équipements suffisants, des systèmes de gestion scolaires efficaces , un bon fonctionnement du code de conduite des enseignants et j’en passe

2)    d’un environnement social sain

C'est-à-dire : la participation communautaire aux activités scolaires,

 un conseil d’administration scolaire et une association des parents, enseignants, fonctionnels

3)    Un environnement académique sain

           C'est-à-dire : Un enseignement de qualité intégrant la dimension genre dans sa pédagogie, des enseignants en nombre suffisant, compétents et motivés  ,des conditions de travail adéquates pour les enseignants.

Il convient de rappeler  que le Fawecom n’est qu’une ONG  avec ses limites et qu’il revient aux ministères de l’éducation nationale et insulaires et à la communauté d’offrir à l’école les normes minimales requis en terme de bâtiments, de fourniture de matériel d’apprentissage et pédagogiques, les conditions de vie et de travail pour l’enseignant et de supporter les frais scolaires essentiels.

Mesdames messiers

Les résultats sont encourageants. Aujourd’hui l’école de Hantsambou accuse un taux de réussite de plus de 90% à l’examen d’entrée en 6eme session 2011.Sur 42 candidats,33 dont 18 filles sont admis avec succès à l’entrée en 6eme

En cette occasion solennelle de la confiance retrouvée, je forme les vœux de bonheur et de prospérité pour le Centre d’Excellence Fawe de Hantsambou.

 

   Depuis sa création en 2001 FAWECOM a privilégié le plaidoyer politique et communautaire en axant ses efforts dans la sensibilisation sur le bien fondé d’éduquer les filles à travers des réunions de proximité dans les villages, avec les communautés,  les maîtres coraniques, les parents des élèves et les élèves. Des interventions radio diffusées aux conférences débats menés dans les écoles et collèges, FAWECOM mène ses activités à travers ses sous antennes à raison d’une par île, dans ses écoles  cibles  et dans certains collèges grâce aux clubs des filles qu’il a mis en place.

Grâce à l’appui financier de nos partenaires, nous avons toujours appuyé nos écoles amies, en fournitures scolaires, encouragé nos lauréates aux examens à travers des primes d’excellence, et renforcé les capacités de nos enseignants. . FAWECOM, derrière les ministères de l’éducation et l’UNICEF  continuera à jouer son rôle

 

Honorables invités,

 

Le fawecom se positionne en tant qu’atout majeur du secteur éducatif aux Comores. Un travail remarquable pour la promotion de l’éducation des filles est accompli pendant ces  dix années d’existence.

Le fawecom n’est pas la seule organisation à être engagée dans la promotion de l’éducation des filles aux Comores. Il est toutefois unique de par ses membres, son accès aux décideurs  politiques et son aptitude à essayer de nouvelles idées sur le terrain.je citerai quelques unes (Centre d’excellence fawe, Clubs des filles fawecom, Programme Tusem, Primes d’excellence.….)

Bien qu’il y’ait eu beaucoup de réalisations en matière de sensibilisation sur l’éducation des filles, beaucoup reste à faire pour s’assurer que l’on accorde une attention systématique et minutieuse à l’aspect Genre dans les politiques et les plans d’action du gouvernement

 

Mesdames, messieurs, chers collègues

 

Cette cérémonie de remise de primes aux lauréats à l’entrée en 6eme par la communauté de Hantsambou en partenariat avec  notre organisation revêt d’une importance capitale en ce sens que  ce sont des résultats immédiats liés à l’ouverture d’un centre d’excellence Fawe dans cette localité

Je ne peux terminer mon propos sans  féliciter notre jeune et dynamique trésorière M’sa Abida Kamaria qui vient de se marier et qui ,malgré qu’elle soit  en congé de maladie ,s’est forcée à être avec nous.   Merci madame la trésorière pour ton engagement et le travail remarquable que tu as toujours accompli.

 

Mes remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui de loin ou de près nous soutiennent moralement, physiquement et financièrement.

Je remercie sincèrement tous nos partenaires, en particulier l’Unicef pour son soutien permanant, pour sa disponibilité et son précieux appui.

Enfin je ne peux ne pas remercier toute la famille Fawecom et le village de Hantsambou  dans son ensemble pour son  engagement, intérêt  et disponibilité  en vue de  leur contribution à relever le défi de L’Education pour Tous (EPT)

 

Merci pour votre attention

 

.

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 10:35

Vous trouverez ci-dessous le discours du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ikililou Dhoinine, en date d'hier suite au naufrage du bateau Majriha.

 

Bonne lecture,

 

Halidi Allaoui

 

Comoriennes, Comoriens, mes chers compatriotes, 

C’est avec une grande affliction et une vive émotion que j’ai pris connaissance, du naufrage du bateau Majriha, parti de Moroni à destination d’Anjouan, dans la nuit du 8 au 9 août, et qui a coulé vers 3 heures du matin dans les environs du village de Dzahadjou dans le Mbadjini, au sud de Ngazidja.

 

Selon les informations à ma disposition, des dizaines de rescapés ont été sauvés grâce à la rapidité et à l’efficacité de l’intervention du Centre des Opération de Secours (Cosep), à la mobilisation des autorités nationales et insulaires et de toute la population de la région.

Toutefois, à l’heure où je m’adresse à vous, nous déplorons de nombreuses victimes, dont certaines sont portées disparues tandis que des corps ont été repêchés.

 

Dès que j’ai été informé de l’accident, j’ai immédiatement décidé la suspension des travaux en cours, du Séminaire gouvernemental et qui devaient prendre fin cet après-midi, pour permettre aux membres du gouvernement et du Cabinet présidentiel, de se mobiliser et d’être présents sur le terrain afin de coordonner les opérations de secours.

J’ai également décrété un deuil national de trois jours au cours desquels, nous allons nous recueillir, dans nos mosquées, nos villes et villages, pour prier pour nos morts.

En ce moment d’épreuve, de douleur et de deuil, mes pensées vont aux victimes, à leurs familles et à leurs proches.

 

Je tiens à leur assurer, en ces heures difficiles, de ma totale solidarité, et à adresser aux familles éprouvées, mes sincères condoléances et ma plus profonde sympathie.

Qu’ils sachent que la Nation comorienne et les autorités de l’Etat, restent mobilisées pour les aider, dans leur malheur, à surmonter cette épreuve.

L’élan de solidarité dont savent faire preuve les Comoriens, en tout temps et en pareille circonstance, s’est déjà manifesté et je tiens dors-et-déjà à remercier le COSEP, l’AND, la Police Nationale, le Croissant Rouge, les médecins, la société civile, les ONG et la population qui, chacun à son niveau, ont apporté leur contribution aux opérations de secours.


Mes chers compatriotes, 

Il est encore trop tôt pour tirer tous les enseignements de ce naufrage.

Toutefois, je tiens à dire ici, qu’en tant que Chef de l’Etat et Président d’un pays insulaire, où la mer et le transport maritime font partie de la vie quotidienne, je ne saurai accepter que des citoyens comoriens continuent à mourir dans des naufrages et à payer de si lourds tributs chaque année.

 

Certes, personne ne peut aller à l’encontre des décrets divins. Toutefois, je ne permettrai pas que les défaillances et les négligences qui entrainent mort d’hommes, restent impunies. Si des responsabilités humaines sont en causes, elles seront portées par leurs auteurs qui en répondront devant la justice. Je m’en porte garant.

 

Pour terminer j’envoie aux familles et aux proches des victimes, un grand message de fraternité et de solidarité.

 

J’implore Allah pour qu’Il donne la santé et la vigueur aux rescapés de ce naufrage et entoure ceux qui en sont morts, des ses bienfaits et de sa miséricorde.


Qu’Allah protège notre pays.


Je vous remercie.

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