Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
LE BLOG DE MADAME HALIDI ALLAOUI
MARIAMA
passionnée des Comores
Une comorofrançaise de OUANI
Ma passion, c'est mon pays natal, les Comores et ma ville, Ouani, ma raison d'être
"S'accepter est le sommet de la lacheté, n'existe que celui
qui se refuse"
SONI LABOU TANSI : La Vie et demie (Paris - Seuil 1979)
"Un homme responsable est celui qui assume ses actes et
défend haut et fort ses convictions. Il
reste maître de sa pensée et refuse de devenir un mouton"
Halidi Allaoui
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MESSAGE POUR MES FIDELES VISITEURS :
NOUS VOUS INFORMONS QUE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, VOTRE BLOG CREE PAR ALLAOUI HALIDI, IL Y A QUELQUES ANNEES, EST GERE PAR MADAME MARIAMA HALIDI
MERCI DE VOTRE FIDELITE
Mariama HALIDI
QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?
Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga
NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal et
partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)
MESSAGE IMPORTANT :
DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.
MERCI DE VOTRE FIDELITE
CI-DESSOUS LES NEWS RECENTES DES COMORES
2ème sélection des auteurs : 24 février
Les éditions Le Manuscrit / Manuscrit.com, fidèles à leur vocation de découvreurs de talents, lancent la 7e édition du Prix du Premier Roman en Ligne, et la 1e édition du Prix du Roman en Ligne. Il est décerné par un jury composé de personnalités de la culture et des médias, et sera remis le 22 mars 2010.
7e édition du Prix du Premier Roman en Ligne
Parrainé par Marc
Lévy
1e édition du Prix du Roman en Ligne
Parrainé par Guillaume Gallienne
Membres du jury
Monique Atlan, journaliste, productrice de Dans quelle éta-gère,
France 2
Laurent Calixte, journaliste, Challenges
David Esvan, libraire, Librairie du Marché, Deauville
Guillaume Gallienne, sociétaire de la Comédie française, metteur en scène, chroniqueur France Inter et Canal+
Elizabeth Gouslan, journaliste, Madame Figaro
Martine Lemalet, directrice générale des éditions Le Manuscrit, présidente du jury
Olivier Marcheteau, directeur général Windows Live/MSN
Eric Mettout, rédacteur en chef, L’Express.fr et Lire.fr
Véronique Morali, présidente Fimalac, Terrafemina, Force Femme
Didier Pourquery, rédacteur en chef, Monde Magazine
Martin Rogard, directeur France Dailymotion
Découvrez nos finalistes
7e édition du PRIX DU PREMIER ROMAN EN LIGNE
Roman des sentiments
Isabelle Grell, Presque amour
Nolwena Monnier, Un long chant d'amour
Laurence Olsson, Séville, ici ou ailleurs
Romans psychologiques
Bertille Cardon, Les anges noirs
Marion Guérin, En mal d'enfants
Paul Héger, C’était lui
Jean-Paul Rigaud, Sans oublier la nuit
Ange Ripouteau, Les sept pêchés capitaux
Frédéric Roussel, Rien n'est perdu
Isabelle Sébire, Te souviens-tu ?
José da Silveira, Quatorze
Romans histoire et société
Isabelle Richet, Logan Rock
Helena Shillony, Le pont des rêves
Romans d'ici et d'ailleurs
Renaud Berton, Naori
Sirafily Diango, Voyageur écrivant
Rebecca Di Giusto, La vie sous d'autres cieux
Coralie Frei, La perle des Comores
Romans autobiographiques
Bernard Abry, Parle-moi mon cœur
Rosa Lévy, La TSF ou comment danser avec le Kaiser
Fabienne Litvine, Le roman de Kostia
Jeta Sztybel, Histoire d'une enfance cachée
Polars
Gregory Batisse, Haddingfield toys
Linda Ducret, Taxi sous influence
Michel Hoffman, La dernière bataille des Caciques
Guillaume Labrude, Contenu explicit
Romans de l'extraordinaire
G4rf, RMA
Serge Guiraud, La Montre
Ophélie Pemmarty, Ismène La Glorieuse
Romans jeunesse
Chloé Caffarel, Les
guidouilles
1e édition du Prix du Roman en Ligne
Romans des sentiments
Dominique Chryssoulis, Fantaisies
d'été
Jacqueline Quérard-Frot, La fille des bois
Eric Linard, Requiem for love
Benjamin Rosenberg, Nocturne céleste
Romans histoire et société
Roger-Vincent Aiello, Un pied-noir comme les autres
Marc Bratz, La bibliothèque de Don Quichotte
Edmond Michon, La visite
Dominique Le Meur, Par-delà les murs
Monique Moullé-Zetterström, Dans l'œil de la chouette
Romans d’ici et d’ailleurs
Blandine Chevalier, Au fil des jours
Romans psychologiques
Tristan Claudève, Impuissante puissance
Valérie Guilmé, La Maison du souvenir
Pascal Lesur, Héritage mortel
Guy Nolorgues, Maintenant j'attends
Joan Ott, La Longueur du temps
Nicolas Rostkowski, Les Traders vont-ils au paradis?
Claire Sagnières, D'une morte @ l'autre
Romans autobiographiques
Simon Grunwald, Sans droit à la vie
Polars
Bernard-Roger Mathieu, Le secret du Manet révélé
Christian Merle, Une araignée sur le plancher
Stéphane Puille, Des asticots dans le buffet
Solene Vosse, Le tee-shirt blanc
Madeleine Zonza, La Maison de Mattéo l'Américain
Romans de l'extraordinaire
Paul May, La stratégie de l'appât
François Mossmann, Nous nous reverrons n'est-ce pas ?
Marie Riffaterre, La Primitive
Hoang co thuy Vu, L'Utopie des hommes qui s'aiment
Romans jeunesse
Alexis Pichard, Mattew Whiter et la dague de
Midas
Prochaine sélection le 2 mars
Source : Alwatan n° 1509 du mardi 23 février 2010
Dans le cadre de l’introduction de la langue comorienne dans l’enseignement, le ministère de l’Education nationale a procédé hier à la remise des manuels relatifs
à l’introduction du shikomori dans le système éducatif et devant servir de base dans les différentes circonscriptions d’inspection pédagogiques régionale (Cipr) de Ngazidja.
Trois manuels élaborés par Mohamed Ahmed Chamanga, ont été remis aux inspecteurs et encadreurs pédagogiques des Cipr. Il s’agit de “Orthographe officielle du comorien : les principes généraux”, les manuels de la grammaire le “shiNgazidja” et le “shiNdzuani”. D’autres les manuels sur le shiMwali et le shiMaore sont
en élaboration.
Selon le directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche et chargé du projet “Introduction du Shikomori dans le système éducatif”, le projet ne pourra pas être vulgarisé dans l’immédiat dans toutes les écoles primaires du fait que les formations préalables n’ont pas pu être dispensées à tous les instituteurs du primaire. Cet argument pédagogique ajouté à un déficit de moyens financiers
a obligé à se focaliser en premier lieu dans les écoles coraniques rénovées. “Nous espérons accumuler suffisamment d’expériences à ce niveau des enfants de 3 à 5 ans et lorsque nous disposerons des moyens qu’il faut nous passerons aux écoles primaires”, a précisé le directeur de l’enseignement, Hamdani Bakar.
Selon toujours ce responsable, le ministère de l’Education nationale étudierait une nouvelle vision et stratégie du projet au bénéfice de tout le monde et un rapport succincte doit sortir bientôt. Il a assuré que sur cette base “il sera procédé à la
formation des conseillers et inspecteurs pédagogiques qui reste”.
Le projet d’introduction du shikomori dans le système éducatif est mis en place par le ministère de l’Education nationale en partenariat avec le Pasec il y a plus de deux ans et est accueilli et renforcé par l’Unicef.
Abouhariat Saïd Abdallah
INA LILAH WA INA ILAIHI RADJIOUN »
C'est avec tristesse que nous venons d’apprendre la mort prématurée
de la jeune et dynamique présidente de l'Association des victimes du Crash de l'A310 de Yéménia (AIDE) survenue dans la nuit de samedi 20 au dimanche 21 février 2010 à Marseille.
Selon le communiqué de l’association des familles des victimes du vol A310, Mariata Youssoufa, âgée de 35 ans, est décédée « lors d’un accouchement à l’hôpital de la Conception à Marseille.
C’était une personne engagée depuis cette terrible nuit du crash du 29 Juin 2009 dans l’unique but de découvrir la vérité, rien que la vérité afin que toutes les familles puissent faire leur
deuil dans le respect et la dignité. »
Même si nous ne connaissions pas personnellement la défunte, son dynamisme et son combat qu’elle menait avec acharnement depuis l’accident de Yemenia du 30 juin 2009 dans lesquels ses deux frères
et sa sœur sont morts, ne nous avaient pas laissé indifférent. Nous nous souviendrons toujours de cette jeune femme qui exprimait en permanence sa colère avec consternation mais sans énervement.
« Des abandonnés du crash, c’est ce que nous sommes ». Martelait-elle régulièrement dans les médias.
Comme le précise le communiqué précité « aujourd’hui c’est nous tous qui devons faire le deuil de notre sœur de notre amie que nous ne reverrons plus mais dont nous souviendrons toujours
pour son courage son noble combat et l’amour qu’elle avait pour nous tous qui avons eu la chance de la côtoyer. »
Nous présentons nos sincères condoléances à ses proches et à l’association dont elle était jusqu’avant-hier la présidente.
La levée du corps se fera ce Mardi 23 Février 15h00
heure locale à la morgue de La Timone à Marseille ; une prière selon le rite musulman y aura lieu avant que le convoi funèbre transporte le corps au Cimetière carré musulman de La Valentine ou
sera enterré le corps à 16H00 heure locale."
Adresses :
Cimetiere de la Valentine 93 Route des Trois Lucs à la Valentine 13012 Marseille
Hopital Timone 264 r Saint Pierre 13005 MARSEILLE
Un car est mis à disposition des personnes ne pouvant pas se rendre aux funérailles de leurs propres moyens.
Départ de la Porte d'Aix entre 14h00 et 14h30
Que son âme repose en paix ! Amen.
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2012 dont la phase finale sera organisée conjointement par la Guinée équatoriale et le Gabon a eu lieu samedi 22 février 2010 au Congo.
Vous trouverez ci-dessous la composition des groupes :
Groupe 1 : Mali, Cap Vert, Zimbabwe, Liberia
Groupe 2 : Nigeria, Guinée, Ethiopie, Madagascar
Groupe 3 : Zambie, Mozambique, Libye, Comores
Groupe 4 : Algérie, Maroc, Tanzanie, Centrafrique
Groupe 5 : Cameroun, Sénégal, RD Congo, Maurice
Groupe 6 : Burkina Faso, Gambie, Namibie, Mauritanie
Groupe 7 : Egypte[1], Afrique du Sud, Sierra Leone, Niger
Groupe 8 : Côte d'Ivoire, Bénin, Rwanda, Burundi
Groupe 9 : Ghana, Congo, Soudan, Swaziland
Groupe 10 : Angola, Ouganda, Kenya, Guinée-Bissau
Groupe 11 : Tunisie, Malawi, Tchad, Botswana
Le Togo, étant exclu des deux prochaines éditions, ne participera pas à ces éliminatoires
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
Vous trouverez, chers visiteurs du blog, un point de vue intéréssant de Maître Fahmi Said Ibrahim sur la question de l'harmonisation des mandats aux
Comores. Contrairement à d'autres personnes, il a le mérite de faire recours à un raisonnement juridique dans son opinion. Chose agréable !
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
Source :
Al-watwan N° 1506 du 17 février 2010
COMORES : DE L’HARMONISATION DES MANDATS
Opinion
Le débat sur l’harmonisation des mandats des gouverneurs des Îles et celui du président de l’Union fait autant couler beaucoup d’encre qu’il laisse prospérer l’imposture. A la veille de la convocation du Congrès, auquel la loi référendaire du 17 mai 2009 donne compétence pour trancher la question, une certaine opposition mène campagne tambour battant, entre cymbales et sous-fifres – autant dire beaucoup de bruit pour étouffer les casseroles qu’elle traîne - , pour exploiter la crédulité des dupes.
De quoi cette campagne est-elle le nom? De la tentative de faire accroire que la réconciliation nationale est en train de voler en éclats parce que la tournante est bafouée ! Que la démocratie elle-même est en danger parce que le président Ahmed Abdallah Sambi a l’intention de s’éterniser au pouvoir !
Après avoir transformé blogs et autres sites de désinformation en déversoir d’insultes calomnieuses d’une violence inouïe
– il y a chez certains comme un bonheur à être dépouillé de la pénible tâche de penser -, ces porte-parole autoproclamés de la cause du peuple ont battu pêle-mêle le rappel des grands
principes : à leurs yeux, le Congrès n’est pas habilité à voter la loi constitutionnelle d’harmonisation des élections parce que d’une part, si d’aventure celle-ci impliquait une prorogation
ne serait-ce que de quelques jours du mandat du président de l’Union, il reviendrait à porter atteinte au principe de non rétroactivité des lois ; et que, d’autre part, de toutes les façons
les accords de réconciliation nationale dits de Fomboni du 17 février 2001 lui interdisent d’y toucher parce que, si tel était le cas, ce serait porter atteinte à la
tournante !
A propos d’atteinte au principe de non rétroactivité
Vous avez dit atteinte au principe de non rétroactivité des lois? Relevons simplement que ce principe n’est invoqué qu’en ce qui concerne le mandat du président de l’Union, mais que ces scrupules
à géométrie variable, faut-il le souligner, sont noyés dans un silence de plomb lorsqu’on évoque les mandats des gouverneurs !
Mais minute papillon, voyons ça de plus près. Ecartons d’emblée insultes et calomnies, pour ma part je ne peux m’abaisser à les répondre, c’est déjà une première différence, et tentons de dissiper le brouillard de l’indistinct. Le principe de non rétroactivité constitue certes un principe fondamental de droit commun, réglant la question du conflit de lois dans le temps et assurant la sécurité juridique ; il souffre cependant d’exceptions : en matière pénale par exemple, l’exception est la règle lorsqu’une loi plus douce vient à entrer en vigueur ; c’est la rétroactivité in mitius.
Plus généralement, la doctrine s’accorde à dire que le législateur peut adopter des lois rétroactives à condition que l’intérêt général le justifie. Il en est ainsi en matière de lois de
validation ou de lois interprétatives. Reste que la controverse a trait non pas à une loi ordinaire mais à une loi constitutionnelle dont l’objet se trouve être l’harmonisation des mandats des
principaux organes exécutifs, de telle sorte que le pays se relève du bourbier actuel que représentent ces perpétuelles et coûteuses élections !
Mais d’où vient que ces belles âmes en arrivent jusqu’à contester la légitimité du peuple souverain dans sa volonté exprimée d’améliorer le fonctionnement régulier de nos
institutions?
Nous touchons là à la question fondamentale de la souveraineté. Outre que l’article 3 de la Constitution dispose : La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce, dans chaque île et dans l’ensemble de l’Union, par ses représentants élus ou par la voie du référendum. Aucun groupement ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
Une question fondamentale : la souveraineté
Cette règle sans équivoque affirme de manière explicite que la souveraineté nationale appartient au peuple. Aussi dans l’exercice de cette prérogative, le peuple souverain a chargé expressément
ses élus réunis en congrès de traiter le problème de la disparité des mandats lors du référendum du 17mai 2009 ! N’en déplaise à ceux qui veulent s’en attribuer abusivement et malicieusement
l’exercice. Il se présente, certes, une difficulté évidente dans le choix du calendrier à arrêter : à quelle date faudra-t-il en effet regrouper ces élections générales?
La solution viendra sans doute de la mise en pratique de la théorie de l’interprétation réaliste du droit. Elle considère en effet que face à des contraintes juridiques qui se présentent
concomitamment, exemple d’un principe général du droit dont la mise en pratique risque de compromettre un autre principe d’égale importance - songez que dans notre cas les mandats des gouverneurs
eux-mêmes ne prennent pas fin la même année -, le choix d’une décision mette en balance plusieurs éléments, l’intérêt général ou le coût financier par exemple, de sorte que l’on puisse
raisonnablement anticiper sur le bilan et en prenant garde que les conséquences ne soient pas disproportionnées à l’objectif poursuivi. En réalité, cette réflexion là n’intéresse pas messires les
censeurs. Ils feignent même d’oublier que le principe de l’effet utile qui en découle a été récemment appliqué à certains actes maintenus à juste titre malgré qu’ils aient été pris sur le
fondement d’une ordonnance par la suite partiellement censurée par la Cour constitutionnelle !
Apporter des clarifications dans ce qui était alors la jungle
Mais comment le serait-il autrement quand on sait qu’ils ont déserté le terrain des propositions lors du débat sur la réforme constitutionnelle, réforme qui, faut-il le rappeler, a eu au moins le
mérite d’apporter des clarifications dans ce qui était alors la jungle des compétences partagées, et que ces soi-disant non démagogues, après n’avoir pas eu non plus le courage de solliciter le
suffrage du peuple lors des dernières législatives, donc acquérir une légitimité certaine, labourent aujourd’hui le champ qu’ils maîtrisent le mieux, c’est-à-dire la démagogie ? On ne s’en
laissera d’autant moins conter que nous autres, autre différence, sommes très à l’aise sur ces sujets : souvenez-vous en, nous avons été un certain nombre, vous les compterez sur les doigts
d’une seule main, à avoir combattu le projet de Constitution soumis à référendum le 23 décembre 2001. Il nous avait semblé à l’époque que tel quel, non seulement ce projet était d’une risible ou
pathétique complexité – c’est selon -, mais qu’il portait déjà en lui les germes des discordes futures ; et, plus grave, en diluant par trop l’unité nationale dans une espèce de machin
à satisfaire les ambitions médiocres des uns et des autres sous couvert d’autonomie des îles, le remède proposé s’avérerait pire que le mal. Que disait à l’époque une certaine opposition? Que peu
importait le texte proposé par Assoumani Azali, l’essentiel n’était pas là et que nous autres n’y entendions strictement rien ! L’essentiel était donc ailleurs. L’essentiel était de faire
déguerpir au premier tocsin le colonel putschiste Azali grâce à la nouvelle et implacable mécanique que ce texte allait instituer, et qu’on verrait la suite après ! La suite, on la connaît.
Les intérêts supérieurs de la nation ont été sacrifiés sur l’autel des petits calculs partisans.
A propos d’accord de Fomboni
Aujourd’hui, c’est la même personnalisation du débat et la même combinazzione qui sont à l’œuvre, sauf que dans ces nouvelles noces entre carpe et lapin, ambitions claudicantes cherchant à
s’appuyer sur le bras (déjà armé?) du coup d’Etat permanent, ce sont les accords de Fomboni qu’on utilise comme d’un faux nez, leur donnant une place dans notre hiérarchie des normes - le sommet
de la pyramide disent-ils - qu’ils n’ont pas, et occultant le fait que même s’ils ont eu la vertu d’initier une dynamique de réconciliation, c’est bien la détermination du président Ahmed
Abdallah Sambi et l’intervention militaire qui rendirent effective la présence de l’Etat à Anjouan.
Mais à propos de l’accord de Fomboni, quelle place occupe t-il au juste
dans la hiérarchie des normes ? Est-il inférieur ou supérieur à la constitution ? Il eut peut être fallu le qualifier de traité de Fomboni si à leurs yeux l’accord de Fomboni prime sur la
constitution de l’Union adoptée par le peuple.
La tournante serait-elle donc en danger ? Soyons sérieux ! Qui peut réellement croire que le Congrès a un quelconque intérêt à toucher au cycle des primaires ouvert par les élections
présidentielles de 2002 avant que l’île de Mohéli ne le ferme ? La mission assignée par le peuple au Congrès est claire : concilier cette tournante avec la nécessaire harmonisation des
mandats des uns et des autres.
Le paradoxe de cette histoire est que ce soit l’île à laquelle échoient les prochaines primaires et dont la mandature bénéficiera à la fois de la dernière loi référendaire et de l’apaisement des
rapports entre les différents exécutifs, qui fasse l’objet de toute cette mystification politicienne.
L’autre paradoxe est que ceux qui par le passé ont eu à faire les frais de cette même politique du pire n’ont pas tiré les leçons ; mais peut-être qu’entre carpe et lapin festoyant, l’un
veut faire de son nouveau compère le lièvre ! Doit-on pour autant dire que tout est bien dans le meilleur des mondes ? Assurément non et la critique objective de l’opposition sur la gestion
du pouvoir par la majorité participe du jeu démocratique. Mais là où elle est moins légitime, c’est lorsque d’aucuns privilégient la pose politicienne et la personnalisation des enjeux au
détriment des intérêts supérieurs de la nation.
Le Parti de l’Entente Comorienne, alliant une éthique de conviction avec, aujourd’hui dans la majorité présidentielle, une éthique de responsabilité, entend prendre toute sa part dans la volonté
de redressement national conduite par le président Ahmed Abdallah Sambi. Mais libre et fidèle à ses principes, il y participera avec d’autant plus de loyauté qu’il exigera que la gouvernance de
l’Etat soit la plus exemplaire.
Fahmi SAÏD IBRAHIM,
Avocat et Député à l’Assemblée de l’Union
Moroni, lundi 15 février 2010 (HZK-Presse) –
Selon le député Abdallah Saïd Sarouma dit Chabhane qui prenait part hier à une réunion des originaires de Mwali dans un hôtel de la capitale, « il n'y aura aucune concession de la part des
Mohéliens au sujet de la tournante ». Ce sujet cristallise le débat à l'approche de la convocation du congrès censé trancher sur la question de l'harmonisation des mandats des chefs des exécutifs
des îles et de l'Union.
« L'harmonisation qui va se faire par le congrès n'a aucun lien avec un mandat qui arrivera à terme dans 60 jours », a avancé le parlementaire. A entendre cet élu, les Mohéliens exigent la
convocation du collège électoral pour la tenue des primaires dans l'île dès le 26 février prochain. « Vous devez vous adresser aux membres du gouvernement originaires de Mwali pour qu'ils
expriment leurs positions avant le 26 février prochain », a lancé Abdallah Saïd Sarouma à l'assistance composée majoritairement de femmes.
« Nous les tiendrons responsables de tout ce qui arrivera dans ce pays à partir du 26 février », a poursuivi ce parlementaire faisant allusion aux trois membres du gouvernement originaires de
Mwali. Il a appelé au « respect des Accords de Fomboni ». C'était lors d'une réunion de restitution du « comité de suivi » chargé de mener toute les démarches visant à défendre « ce droit
constitutionnel des Mohéliens dont certains veulent s'accaparer », selon un participant.
« Le comité restitue les actions réalisées jusqu'ici et ainsi recueillir l'avis et les propositions des uns et des autres », explique Nassur Roubanta, un membre de la commission. Celle-ci,
succède à un grand rassemblement de femmes mohéliennes tenu samedi dernier au foyer des femmes de Moroni. Comme on le constate, les opposants à toute idée de prolongation du mandat du président
Sambi tentent de maintenir la pression jusqu'à la tenue du congrès.
S.A.
150210/sa/hzkpresse/9h00