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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 16:33

 

Les Coelacanthes, Les footballeurs comoriens ont joué jeudi leur premier match dans le cadre des jeux des îles de l'Océan Indien qui se déroulent en ce moment aux Seychelles. Ils ont fait match (0-0) face aux Seychellois.Un résultat à saluer.

 

Les autres équipes du groupe B ont aussi fait match nul.

 

A l'issue de cette première journée, Les Comores sont, donc, classées en troisème position du classement du groupe.

 

Espérons que nos footballeurs feront mieux aujourd'hui contre Maldives pour espérer la qualification.

 

Ci-dessous le classement, les résultats de la première journée et le calendrier d'aujourd'hui du groupe B :


Classement

1er Maurice 1 point

2e Maldives 1 point

3e Comores 1 point

4e Seychelles 1 point


Résultats

1ère journée : jeudi 4 aout 2011

Seychelles-Comores : 0-0

Maldives-Maurice : 1-1


Calendrier de la 2eme journée : sameidi 6 aout 2011

Comores – Maldives

Maldives – Seychelles

Maurice-Comores

Seychelles-Maurice

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:00

Agé de 21 ans et originaire des Comores,  Ali Ahamada, le gardien de but du TFC (TOULOUSE FOOT-BALL CLUB) formé à Martigues  fait ses premiers pas dans l'équipe de football de France Espoirs. En effet, il fait partie des joueurs retenus hier par Erick Mombaerts, le selectionneur national pour un stage à Clairefontaine du 8 au 10 août 2011.

 

Jusqu'en fin février dernier, personne ne parlait de ce jeune franco comorien puisqu'il était le 4eme gardien du TFC et n'était même pas pro. C'est suite à la blessure des autres gardiens titulaires qu'il a signé son premier contrat professionnel pour une durée de 3 ans. Il a débuté sa carrière  en 1ere division française  le 20 février dernier contre RENNES suite à la blessure de Marc Vidal (à la 86 eme minute).

 

Ali Ahamada aurait pu débuter sa carrière internationale avec les Coelacanthes, l'équipe nationale des Comores puisqu'il avait été sollicité   pour participer au match éliminatoire de la CAN 2012 contre la Libye en mars dernier. Mais, il avait refusé.

 

Nous souhaitons une bonne réussite à ce jeune talentieux franco comorien.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 19:20

Selon les responsables de la Grande Mosquée de Paris et du Conseil français du culte musulman (CFCM) réunis ce jour à la Grande Mosquée de Paris le ramadan débute demain (LUNDI 1er AOUT 2011) en France.

 

Vous pouvez avoir des informations sur le ramadan en cliquant ICI

 

Nous venons aussi d'apprendre que le ramadan débute demain aux Comores après l'apparition du croissant de la nouvelle lune à Sima sur l'île d'Anjouan.

 

Bon ramadan à  tous les musulmans du monde.
"Tsumu djema" wa komori.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 13:30

 

Source : http://urentre.over-blog.com/

 

Le ɓalolo ou Une tribune libre pour les femmes 

 

L’origine et la signification

Le ɓalolo est une danse, parmi tant d’autres, que l’on a l’habitude de voir à l’occasion de la célébration des mariages et, plus rarement des cérémonies de circoncision et, pour les filles, de coupe des cheveux. Quand on y assiste, on voit une assemblée de femmes assises en cercle sur des sièges – à l’origine de sortes de canapés – et dans plusieurs rangs. Au centre, trois femmes jouent, deux de tambours et la troisième d’un plateau de cuivre qu’elle fait retentir par de légers coups d’une cuillère à soupe. Cette assemblée tape des mains, chante et … bouge, au rythme de la musique.

Quoi de plus pour parler d’une danse ? Mais quand nous disons que l’assemblée « bouge » c’est que, en regardant bien, ces femmes ne dansent pas. Pour avoir une idée plus claire de ce spectacle, il faut imaginer des femmes assises, ayant chacune un enfant sur les cuisses, et exécutant des mouvements – c’est le mot – de va-et-vient régulier de l’avant à l’arrière : ni plus ni moins que des nurses en train de faire dormir leurs protégés.

Les chants du ɓalolo seraient en effet d’anciennes berceuses créées et chantées pendant les sultanats par les femmes esclaves de Domoni, qui avaient la charge de garder les enfants dans les familles nobles. Ces nurses ont produit, à leur guise et en toute liberté, chacune de son côté, tant et tant de strophes. Elles y ont mis tout ce qu’elles ont pu observer et écouter, à commencer par ce qui se faisait et se disait dans les palais. Elles ont ainsi tout rapporté dans leur création, sans hésitation, ni peur, ni pudeur. Toute la société y est passée, surtout la haute classe. Elles ont mis au clair les rapports entre gouvernants et gouvernés, entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre rivales, et j’en passe. Enfin, elles n’ont pas manqué d’apporter leur point de vue sur les choses de la société.

Ces chants sont restés au niveau des esclaves jusqu’au jour où la reine, emportée par la douceur de leurs airs et la force de leur contenu, a rassemblé, à l’occasion du mariage de sa fille aînée, toutes les nurses de la cité qui sont venues étaler des merveilles jusque là inconnues et sans valeur. Ainsi était né le ɓalolo.

C’est alors devenu la mode. Le grand mariage avait accouché d’un enfant de plus. A l’époque, seules les familles de la haute classe pouvaient organiser le ɓalolo. Les femmes nobles ne pouvaient plus supporter de suivre le ɓalolo en spectatrices. Elles s’en sont emparé et sont elles mêmes descendues dans l’arène. L’occasion leur était aussi donnée de dire leurs maux en public – public femme, il s’entend – et les rivales s’en sont donné à cœur joie, souvent sous des diatribes à peine voilées.

Le ɓalolo a toujours été le domaine privé des femmes de Domoni, ancienne capitale et cité historique de l’île de Ndzuani (Anjouan), ville qui demeure encore un foyer important des traditions culturelles. Quand une autre ville éprouve le besoin de vivre les délices du ɓalolo, alors elle doit déplacer les femmes, spécialistes, de Domoni.

Aujourd’hui, le ɓalolo est devenu une cérémonie d’initiation à la morale sociale et à la vie conjugale. Il est de coutume, à Domoni, pour les deux mariés, lors du grand mariage, de rester ensemble à la maison, sans sortir, pendant sept jours. C’est pendant cette période appelée le fukare (sept) que se joue le ɓalolo, le soir. Autrefois, c’était plusieurs soirées qui, aujourd’hui, sont réduites à une.

De leur chambre, les jeunes époux suivent le ɓalolo qui se joue à côté, dans le salon. Ils consacrent toute leur attention à toutes ces paroles qui leur sont adressées directement, pour en tirer les leçons, paroles pourtant qui datent de plusieurs décennies. En effet, depuis longtemps déjà, le ɓalolo a cessé d’enregistrer de nouvelles strophes. Au contraire, il en perd avec la disparition de ces magnétophones vivants qui les ont conservés et transmis. Dommage !

La forme et le style

Pour ce qui est de la forme et du style, le ɓalolo compte sept textes que nous présentons ici suivant l’ordre dans lequel ils sont chantés :

1.        Mlenge[1]   wa Fani lada (La passion de Fani est exquise)

2.       Haya lolo ɓalolo

3.       Alolo, alolo ɓalolo

4.       Ah Koko (Ah la Vieille)

5.       Mwandzani wangu (Mon ami) / Marwahaɓa ya Mwenye (Remerciements pour Monsieur)

6.       Yanga ya waƊomoni (La fenêtre des Domoniens)

7.       Hailele, hailela hoya

Deux de ces textes sont des shadi, c’est-à-dire des chants non accompagnés de musique et qui demandent une attention particulière aux auditeurs. Il s’agit de « Alolo, alolo ɓalolo » et de « Ah Koko ». A chacun des sept textes correspond un air différent sauf pour « Mwandzani wangu » et « Marwahaɓa ya Mwenye » qui constituent en fait un seul long texte pouvant se chanter dans deux airs différents.

Le ɓalolo commence toujours par les « Djunga », sorte d’introduction qui définit le contexte. Les paroles «Akakawe, alolo ɓisimila mwandro mwemwa, Mwiso mwemwa ! » (Au nom de Dieu c’est un bon début, ce sera une bonne fin !) situent, par exemple, le ɓalolo dans un contexte musulman, en plaçant le nom de Dieu avant toute action. Le ɓalolo évolue ensuite, comme le conte de fées, dans une liberté sans limite, que l’on ne peut se permettre dans aucune autre situation de la vie sociale. Comme quoi les femmes qui ont créé les chants du ɓalolo étaient bien des esclaves qui ne pouvaient se défouler qu’en cachette, en vrais pamphlétaires sur et contre la société dans laquelle elles vivaient. Le ɓalolo se déploie dans un mélange extraordinaire de critiques acerbes, de comparaisons et de métaphores, toutes autant belles que faussement innocentes.

La richesse thématique

Le ɓalolo, dans sa foison d’idées et de réflexions, passe d’abord pour être une satire de la société. Toutes les catégories y passent. Mais la vision générale est celle de la justice, de l’équité et du soutien au plus faible.

Sans conteste, la thématique de la vie conjugale est cependant privilégiée, d’où cette attention exigée aux jeunes mariés à ce moment particulier du fukare, le ɓalolo étant alors considéré comme l’école de la vie. Pratiquement toutes les strophes y contribuent. Mais c’est le texte 6, Yanga ya waƊomoni (La fenêtre des Domoniens), qui y est totalement focalisé, avec des sujets comme :

-           le respect de soi :

Wanadamu kumi na waili

Pvwa mwendza haya na shintru kana

Shintru mbe mwendza haya

Kana haya katsohupva

Kahupva na marongo ahwamba

Voilà douze personnes

L’une est honnête et démunie

Donne à celui qui est honnête

Qui est malhonnête ne te donnera rien

Il ne te donnera rien et médira t’insultera

-           l’amour et les relations conjugales :

Muntru mume kandziha simwandze

Sandze walatsa huruma zaho

Sandza na ye asandza pvwangina

Ne t’enflamme pas pour un homme indigne d’amour

Ne l’aime pas au risque de gaspiller ta passion

Tu l’aimes, mais lui il aime quelqu’un d’autre

-           l’entretien de la femme :

Jau jau ata lini ɓwana

Tsamba kupvendze kulishi ipvo

Mushe wa hula mushe wa hunwa

Mushe usikwa mihono mili

Comme ça jusqu’à quand Monsieur ?

Je t’ai dit d’enfin abandonner si tu n’aimes pas

Une femme doit manger et boire

Une femme doit être tenue entre deux mains

Dans ce débat conjugal, le conflit entre femmes rivales partageant le même mari dans un contexte de polygamie occupe une place de choix, faisant apparaître, souvent en l’absence de toute pudeur, des situations extrêmes de luttes quotidiennes acharnées et sans merci. On relèvera les vers suivants à titre d’exemple :

-           Texte 1, Mlenge wa Fani lada (La passion de Fani est exquise)

Muntru mme mui maradi

Na muntru mshe mui sumu

Tsikiri dzangu yamaradi

Rana hula sumu nafa

Un mauvais mari est une maladie

Et une mauvaise épouse est un poison

Je préfère bien la maladie

Plutôt que manger du poison et mourir

-           Texte 2, Haya lolo ɓalolo

Mwidzi muiɓa mume kaiɓa shintru

Kavundza kasha wala kavundza ɓweta

Wala karumbua sha sheweju

Qui vole un mari n’a rien volé

Elle n’a ni brisé une malle, ni forcé un coffre

Elle n’a non plus rien rompu de respectable

-           Texte 6, Yanga ya waƊomoni (La fenêtre des Domoniens)

Mushe munyawe shinana foro

Ahilala utriha ure

Amlodzo mwenye zikwendze

La rivale a le bas-ventre troué

Elle bave quand elle dort

Et mouille les testicules de Monsieur

D’autres thèmes sont abordés et concernent la duplicité humaine, la différence des générations, les rapports entre le pouvoir et le peuple, le rôle du garçon et de la fille dans la famille, la fierté humaine, la beauté féminine, etc. On y trouve des sujets à caractère universel comme la pauvreté et ses méfaits sur le comportement humain, l’amour et la protection de l’enfant, l’importance de l’éducation. En voici quelques extraits :

-           Texte 1, Mlenge wa Fani lada (La passion de Fani est exquise)

Shafundra muntru widzi mwana

Na shadzua dzingo shahula

Tsiwono shihwendre shahija

Shinipa matso tsirenge

C’est l’enfant qui pousse au vol

Et c’est le manger qui a créé l’adultère

J’ai vu venir de la banane de shihwendre

Je n’ai pu m’empêcher de la prendre

-           Texte 2, Haya lolo ɓalolo

Leo tsijopvahara mwana wangu

Mwanangu kana nyongo ma kawawa

Mwanangu lada lada na ngizi ngizi

Mwanangu wa shijavu na mua mwenye

Na ɗandzi la nkonyo nimrungatse

Aujourd’hui je viens porter mon enfant dans mes bras

Mon enfant n’est ni amère, ni piquant

Mon enfant est savoureux et sucré

Mon enfant est de coco à boire et de canne à sucre de qualité

Et avec une mandarine à tige je l’amuse

-           Texte 7, Hailele, hailela hoya

Tsilimbi goma langu ushilindroni masikini kaɓiha

Uɓihwa mufalume na mwendza nkemba na wasomao zio

J’ai tendu mon tambour sur la place publique, le pauvre n’en a pas joué

Seuls en jouent un roi, un enturbanné et des liseurs de livres

L’exploitation du ɓalolo

A l’évidence, une telle richesse prête à une exploitation très variée. Le ɓalolo porte des références géographiques, historiques, sociales, religieuses et philosophiques qui renvoient, entre autres aux Comores et à l’Afrique, à l’Islam, à l’astrologie, à l’art culinaire, aux croyances traditionnelles et à la connaissance de la nature. Par ailleurs, l’exploitation linguistique du ɓalolo, au-delà des effets poétiques, fera apparaître la force et l’ampleur de la langue comorienne dans toute sa variété, ainsi que son attachement aux sources bantoues les plus profondes.

Pour terminer, nous soulignerons que, si tous les airs du ɓalolo sont connus, les textes manquent de beaucoup de leurs couplets. Aussi une grande partie reste-t-elle à compléter. Nous ajouterons que certains mots ont encore besoin d’être traduits, voire même expliqués. Et certaines parties méritent des éclaircissements.

Amroine DARKAOUI

 

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 22:21


  

Le palais de justice de Moroni est-il devenu un Gymnase de boxe ou de karaté ? Franchement la question mérite d'être posée compte tenu de ce qui s'y est passé. Nous vous laissons juger vous même chers fidèles visiteurs du blog après avoir lu les articles ci-dessous.

 

Nous vous prions juste de ne pas raconter ce qui s'est passé entre "nos deux doyens" du palais aux enfants. Car il n'y a que les bons exemples qui doivent être montrés aux enfants et qui honoreront "nos doyens respectables" ainsi que la justice comorienne.

 

Quand on est un Homme de droit ayant atteint une certaine notorieté, on doit être en mésure de contrôler ses nerfs et faire preuve d'exemplarité.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

Article d'Alwatwan :

 

Vers une plainte pour “incompatibilité” contre un décret du président Ikililou

   

 

Deux plaintes ont été déposées par Me Ali Abdou Elaniou, doyen du barreau de Moroni contre Nourdine Abodo, premier président de la cour d'appel de Moroni, hier 20 juillet suite à une altercation qui a eu lieu entre ces deux doyens de la justice, le mardi 19 dans la cour du tribunal de Moroni, en présence des usagers des services de la justice. Ces deux plaintes portent sur coup et blessure volontaire (Cbv) déposé au parquet de Moroni et pour discipline, déposé au ministère de la justice.

Cette altercation a pour origine les critiques formulés par Me Ali Abdou Elaniou à l'issu de la publication du décret présidentiel nommant le premier président de la cour d'appel aux fonctions de conseiller juridique à la présidence de la République. Selon lui, “ce décret est illégal et ils vont l'attaquer car un magistrat ne peut rien faire que juger. Il y a une incompatibilité absolue entre les fonctions de magistrat et de conseiller juridique. Le magistrat ne peut pas être dans le judiciaire et dans l'exécutif. Ce sont deux pouvoirs qui sont séparés“.

Selon le premier président de la cour d'appel, Nourdine Abodo, “cette histoire des critiques portés sur le cumul de deux postes est un prétexte, il s'agit d'une polémique et je ne vais pas entrer là dedans. Il s'est mis à porter atteinte à ma personne à travers son blog et moi je ne vais pas tolérer cela. Ses insultes il les profère sur les magistrats surtout de la cour d'appel et moi je protège mon institution et mes hommes. J'ai refusé de lui serer la main. Je pense que j'ai le droit de serer la main à qui je veux. S'agissant de la plainte qu'il a déposée, il a tout à fait le droit de le faire et ce n'est pas parce qu'il porte plainte qu'il a raison.

Nous attendons la justice de dire qui a raison et qui a tort“. A ce propos, l'article 11 de la loi 05-018-Au, du 31 décembre 2005 portant statut de la magistrature dit que “l'exercice des fonctions de magistrat est incompatible avec l'exercice de toutes les activités politiques, de toutes fonctions publique ou de toutes autres fonctions professionnelles ou salariées“. La plainte déposée par l'avocat etadressée au ministère de la justice a pour but d'obtenir l'application d'une peine disciplinaire.

En cas d'une faute disciplinaire, le conseil supérieur de la magistrature doit statuer sur cette faute. “C'est pour cette raison que j'ai saisi le ministre de la justice qui d'après cette loi portant statut de la magistrature, il est maître du conseil“.Article 74 dit que “tout manquement par un magistrat au devoir de son Etat, à l'honneur, à la délicatesse ou à la dignité constitue une faute disciplinaire.“ “Le premier président a foulé aux pieds toutes ces valeurs hier dans la cour du palais de justice. Pour la plainte pour coup est blessure volontaire, tout le monde est justiciable.

Il peut y avoir un privilège de juridiction, étant donné, qu'il est à Moroni, il peut demander d'être jugé à Ndzuwani, s'il le veut et on doit le lui accordé“, signale l'avocat. Me Issa Mouhoutoir estime qu'il s'agit d'une chose “déplorable“. “Curieusement, se sont les deux doyens qui se sont confrontés. Je crois que ce n'est pas une bonne leçon de conduite qu'ils ont donné hier, c'est très regrettable et cela continue à enfoncer et à détruire l'image de la justice et je ne sais pas jusqu'ou cette affaire va conduire“. Apès ces évènements, une rencontre est prévue, aujourd'hui, entre les magistrats et les avocats.

 

Mariata Moussa - Alwatwan

 

 

Elaniou-et-Nordine-Abodo.jpg       De gauche à droite : Maître Elaniou et Nourdine Abodo

  

Article de  HZK PRESSE

 

 

Le tribunal de Moroni s'est transformé en arène en quelques minutes ce mardi. Deux doyens de la justice comorienne se sont affrontés et ce n'est pas devant les prétoires mais en dehors de la salle d'audience. Nourdine Abodo, président de la Cour d'appel et Me Elaniou Abdou, l'un des pionniers avocat à la Cour en sont venus aux mains.

Tout commence lorsque les deux hommes se rencontrent sur les escaliers d'entrée au tribunal. Les témoignages concordants montrent que Me Ali Abdou Elaniou a tenté de donner la main à Nourdine Abodo qui a refusé. « Abodo a refusé de me serrer la main en me disant qu'il y a la guerre », indique Me Elaniou qui revient de l'hôpital.

Le reste, deux versions s'affrontent. Le fils Abodo affirme que « Me Elaniou a envoyé une savate et Abodo a esquivé. C'est là que Me Elaniou est tombé des escaliers ». Pour sa part, l'avocat assure que « Abodo l'a poussé ». Une chose est certaine, l'avocat est tombé des escaliers. Il s'en est suivi « une bagarre », mais des justiciables sont venus les séparer pour éviter le pire. L'avocat est conduit à l'hôpital. « Selon les médecins, je ne présente aucune fracture », explique Me Elaniou qui a visiblement repris ses forces.

Me Chouzour, huissier de justice au tribunal de Moroni, estime « qu'il s'agit d'un simple incident ». Et pourtant, le problème semble sérieux. Selon plusieurs témoignages et les dires de l'avocat, « tout est parti d'un article écrit par Me Elaniou dénonçant les incompatibilités entre la fonction du magistrat Nourdine Abodo en tant que président de la Cour d'appel, et ses nouvelles responsabilités de Conseiller juridique à la présidence de la république ».

« Abodo ne veut pas qu'on parle de ce qu'il fait au tribunal », estime Me Elaniou Abdou. Mais un proche du conseiller juridique de Beit-Salam martèle que « Me Elaniou dit beaucoup de choses contre le magistrat ».

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 15:45

Vous trouverez ci-dessous une interview audiovisuelle du poète comorien Abdou Djohar, auteur du recueil "Douleur et Nostalgie" publié aux Editions Jets d'Encre

 

 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 10:13

Vous trouverez ci-dessous la liste des vingt footballeurs comoriens selectionnés pour participer aux 8èmes jeux des îles  de l'océan Indien (JIOI) qui se dérouleront du 5 au 14 août 2011 aus Seychelles :

 

Joueurs locaux :

 Mohamed Hassane

  Djâbir El-Djâbir

Ali Rassoul, Mounir Abdérémane

David Humblot, Mahamoud Ali

Damine Abdoulhaniou

Saïd Hachim

Nourdine Ali Mzitrani

Soilihi Bourhane

Saïd Anfane Boura

Djamal Msaidié

Athoumane Soulaimane

 Abdoulhamid A. El Mamoune.


Expatriés :

Ayad Ismaël

Mchinda Ibrahim Madihali

Abdallah Mfoihaya

Ali Morad

Mourad.

 

Staff technique :

Abderemane Chamité

Asmed Said

Zakaria Adam

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 09:43

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

 

« Nous voulons savoir où vont les recettes du laboratoire »

 

 

Moroni, mardi 19 juillet 2011 (HZK-Presse) Le laboratoire du Centre Hospitalier National d’El-Maarouf a fermé ses portes depuis quelques semaines. Le manque total et permanent de réactifs, la vingtaine de mois d’arriérés de salaires, la mauvaise gestion des recettes, sont entre autres les causes de cette interruption du travail de ce centre hospitalier de référence du pays. 

 

« Il y a des choses que nous ne comprenons jamais. Nous, laboratoire seulement, enregistrons plus de 50 millions de francs comoriens par mois. Et comment la direction n’arrive même pas à honorer une dépense de moins de 20 millions par mois ? C’est inadmissible », a martelé le major du labo, Mahamoud Mohamed.

 

Pour chercher à sortir le laboratoire de cette crise, le personnel du labo et le chef de la mission de la coopération ont proposé au gouvernement notamment au Ministre de la santé des solutions. La proposition était de faire en sorte que les 50% des recettes du labo soient exclusivement réservés pour les achats des réactifs, de la maintenance des machines et du salaire du personnel du labo et qu’un compte sécurisé soit ouvert pour le labo.

 

« Nous avons proposé cela parce que nous avons remarqué que nous avons une rupture total de toutes sortes des réactifs (des réactifs bactériologiques et d’autres). Ensuite, nous avons beaucoup d’arriérés. Alors nous ne savons pas comment les choses sont gérées ici. Si au moins, on disposait d’un stock de réactifs suffisant nous permettant de travailler dans de bonnes conditions, cela peut se dire. Mais rien. C’est difficile », poursuit le major.

 

Le responsable du laborantin met en cause la stratégie des commandes du nouveau directeur et son équipe de gestion. « Habituellement, nous faisons nos commandes à la société Biotope. Mais nous avions un crédit parce que nous payions la moitié de la facture à la commande, et le reliquat plus tard. Le nouveau directeur avait fait une commande auprès de cette société mais celle-ci refuse de nous livrer, sans règlement de la totalité de la facture. Apres cela, le directeur a rompu le contrat et a noué un autre partenariat avec un autre fournisseur qui n’a jamais respecté les délais de livraison », a fait savoir Mahamoud avant d’avouer « qu’il ignore totalement les conditions de ce partenariat ».

 

Le major dénonce une irresponsabilité de la part des dirigeants. « Avec 35 949 patients traités en 2010, nous avons enregistré une recette de 136 227 357 FC pour une dépense totale annuelle de 50 840 559 FC. Alors nous avions dégagé un solde positif (excédent) de 85 194 652 FC. Comment est-il possible qu’on ne puisse pas payer une commande qui ne coûte même pas 20 millions ? », s’interroge le major.

 

Suite à une rencontre qui a eu lieu lundi 18 juillet à 14h au Ministère de la santé, entre la ministre et le personnel du laboratoire, « la ministre a demandé au personnel d’aller faire un inventaire et écrire leur proposition permettant une sortie de crise rapide et efficace », croit-on savoir.

 

Mohamed Elarif

190711/me/hzkpresse/09h00

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:57

COMMUNIQUE
ALI ABDOU ELANIOU
CABINET D’AVOCATS ELANIOU
HAMRAMBA MORONI BP 850
Tél. 269 7633273/ 269 3336051 /269 3229968 elaniou@comorestelecom.km

ALI ABDOU ELANIOU
Ancien avocat au barreau de paris
Avocat à la Cour

COMMUNIQUE
Date : 12.07.2011


Dans quel pays vivons-nous ?
Peut-on être juge et partie ? peut-on être le juge de son frère ? Un juge peut-il juger dans une affaire où son frère est l’avocat d’une partie ?


A ces questions claires et simples, notre législation apporte une réponse claire et simple : « NON ! »
NON dit l l’article 343 du Code de procédure civile
NON dit l’article 668 du code de procédure pénale
NON ! dit l’article 15 de la loi n° 05-018/AU du 31.12.2005 portant statut de la magistrature
Notre législation dit : « NON ! NON ! NON ! trois fois NON !
Et pourtant certaines décisions au palais de justice de Moroni ont dit OUI !!!!!!
Notamment dans une affaire qui passe demain devant la Cour d’appel !
J’ai saisi officiellement le 25 juin 2011 Monsieur le Président IKILILOU DHOININE, Président de l’Union, qui est en même temps Président du Conseil Supérieur de la Magistrature d’une requête signalant ce dysfonctionnement incroyable de notre justice, et demandant qu’il veuille bien donner des instructions pour que notre pays cesse d’être ridicule !
J’attends sa réponse, mais la Cour à qui j’ai envoyé le 28 juin copie de cette requête n’en a cure ! Le 29 juin, elle a renvoyé l’affaire à son audience du 13 juillet pour…..plaidoiries….. !!!!,
L’avocat de FANNA MINA NE PLAIDERA PAS ! Il attendra la réponse de Monsieur le Président de l’Union !
C’est cette réponse qui nous dira enfin dans quel pays nous vivons !
Demain, mercredi13 juillet 2011, la cour d’Appel de Moroni appellera à son audience publique ouverte aux journalistes et au public, l’affaire civile FANNA MINA c/ NASICA, CIESIELKA
Il s’agit de la succession de Jacques Grimaldi.
FANNA MINA, veuve GRIMALDI a été déclarée héritière légitime unique de Jacques Grimaldi et les neveux de celui-ci qui revendiquaient cette qualité ont été non seulement déboutés mais au surplus reconnus coupables de tentative d’escroquerie et condamnés à de lourdes peines de prison par le tribunal correctionnel de Nice ; la Cour d’Appel d’AIX, la Cour de Cassation de France. Ils ont été condamnés à verser des dommages-intérêts à la veuve pour avoir essayé d’annuler le mariage de leur oncle avec des documents qu’ils ont fabriqués de toutes pièces !
La cour d’Appel a annulé un jugement gracieux qui leur a permis de vendre ou de brader la majeure partie de la succession !
Toutes ces décisions ont été publiées dans la presse locale et notamment à « ALWATWAN »
Un notaire comorien a reconnu la qualité d’héritière à MINA FANNA au vu de la législation comorienne et de ces décisions.
C’est pourquoi les NASICA ont imaginé un procès contre une certaine Cieselka qu’on n’a jamais vue à l’audience , représentée par un avocat qui s’est retiré de la procédure quand MINA FANNA s’y est introduite par intervention volontaire pour faire reconnaître ses droits !
Ils ont pris pour conseil Me BAHASSANE AHMED, qui aujourd’hui plaide la cause devant son frère, M. DJAFAR AHMED

Voici, en résumé, la question posée à Monsieur le Président de la l’Union

« La loi n° 05-018/AU portant statut de la magistrature dispose en son article 20 que le Président de l’Union est président de droit du Conseil Supérieur de la Magistrature, comme elle dispose dans le même article que son ministre de la justice est vice-président de droit de la même institution.
C’est à ce titre que le Président de la République est responsable de la nomination et de la discipline des magistrats du siège et du parquet comme le prévoient les articles 25 à 29 du texte susvisé.
C’est donc à ce titre que je me suis permis de solliciter l’intervention du Président de l’Union pour mettre fin au palais de justice de Moroni, à une infraction flagrante et indiscutable à l’article 15 du statut de la magistrature susmentionné.
Ce texte dispose : « lorsque dans une affaire, le représentant de l’une des parties est parent ou allié jusqu’au degré d’oncle ou de neveu inclusivement du Magistrat, ce dernier ne pourra connaître de ladite affaire »
C’est le corollaire absolument nécessaire de l’article 343 CPC qui prescrit la récusation d’un juge
1) « ……. Si lui-même ou son conjoint a un intérêt personnel à la contestation
2) …………….
3) Si lui-même ou son conjoint est parent ou allié de l’une des parties ou de son conjoint jusqu’au quatrième degré inclusivement…. »
Le principe est élémentaire et se comprend très facilement.
Partout dans les palais de justice du monde, on prend des dispositions simples pour éviter par exemple qu’un avocat plaide devant son frère magistrat.
La solution ordinaire est double
1) Elle se situe d’abord au niveau de la distribution des affaires. Le chef de la juridiction, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la loi, « confie l’affaire à une formation de jugement ou d’enquête où ne se trouve pas le frère de l’avocat. »
2) Dans d’autres cas, le frère de l’avocat « s’abstient » et évite ainsi la procédure de récusation qui s’impose dès lors que l’une des parties a des raisons légales de soupçonner le juge de partialité.
Ces solutions existent dans notre législation et ne poseraient aucun problème d’application.
Il faut constater malheureusement qu’elles ne sont pas appliquées à Moroni.
Je vise le cas précis de deux frères parce qu’il est celui de l’affaire
MINA FANNA c/ les consorts NASICA &CIESIELKA
Cette affaire civile le Premier Président de la Cour d’Appel de Moroni vient de la confier à une formation de jugement présidée par Monsieur DJAFAR AHMED, le propre frère de Me BAHASSANE AHMED, avocat des consorts NASICA
Trois avocats plaidaient dans cette affaire représentant les trois parties : Mes MAHAMOUD AHAMADA, BAHASSANE AHMED, et ABDOU ELANIOU.
Or Me Mahamoud s’est retiré pour des raisons que nous connaîtrons peut-être quand l’affaire viendra devant une cour suprême que nous appelons tous de nos vœux. Il reste donc Mes BAHASSANE et ELANIOU, le premier représentant les Nasica , l’autre étant l’avocat de Mina FANNA.
Après plusieurs péripéties judiciaires qui n’intéressent pas toutes le Conseil Supérieur de la Magistrature, mais qui intéresseront surement la Cour Suprême quand celle-ci sera constituée, une procédure de récusation a été ouverte mettant en cause le premier président de la cour, Monsieur Nourdine ABODO, Monsieur DJAFFAR Ahmed, frère germain de l’avocat BAHASSANE, Madame NADHUIMAT YOUSSOUF et Monsieur Omar BEN ALI.
Le traitement incroyable réservé à ces demandes en récusation par la cour d’Appel de Moroni ne sera discuté que devant la Cour Suprême, et je ne l’aborderai pas ici. Toutefois, pour la clarté de l’exposé de ce communiqué, j’indique que quelques pièces intéressantes du dossier montrent notamment que le premier Président a été récusé par Mina Fanna parce qu’il est prouvé qu’il a été le conseiller juridique des Nasica, que les autres conseillers, à l’exception de Monsieur DJAFAR avaient connu de l’affaire en première instance. La décision de la Cour a été rendue par des juges de 1ère instance nommés « ad hoc » les 2 conseillers à la Cour qui n’ont pas été récusés (MM. ZAKI et AZAD) ont été « écartés»

Il n’est pas sans intérêt de noter que parmi ces 2 « indésirables » figure Monsieur ZAKI BEN ABDOU.
Il est l’auteur d’un rapport versé au dossier et dont j’ai remis copie au Président du Conseil copie parce que je crois qu’il devrait intéresser l’institution qu’il préside. Ce rapport qui vient juste avant la phase des récusations, c’est-à-dire avant l’installation de Monsieur ABODO en tant que premier président, fait état d’un comportement bizarre de Monsieur DJAFAR pendant le délibéré qui devait avoir lieu entre MM. ZAKI, KADER et DJAFAR. Celui-ci a refusé obstinément de siéger en audience de délibéré avec ses camarades jusqu’à ce que Monsieur KADER soit muté à Anjouan et que vienne Monsieur ABODO à la présidence de la Cour.
Monsieur ZAKI a été obligé de rabattre le délibéré pour que d’autres assesseurs soient désignés, mais surprise, alors que Monsieur ZAKI était mis de côté, Monsieur DJAFAR s’est senti un brusque intérêt pour la cause, et la demande en récusation déposée à son encontre n’ayant pas abouti, il a tout simplement été « nommé » « président de la chambre civile chargée de l’affaire !!!
C’est en tant que président de cette chambre qu’il a le 15 juin 2011 appelé cette affaire à de nouveaux débats après avoir refusé pendant des mois auparavant d’en délibérer avec MM. ZAKI et KADER. L’affaire a été renvoyée au 29 juin 2011
Il y a dans cette attitude, vu les circonstances relevées par le rapport de Monsieur ZAKI, matière à réflexion pour le président de droit du Conseil Supérieur de la Magistrature

Cela dit, ma requête à s’est borné à deux chefs :
 En tant qu’avocat de Mme FANNA MINA, j’ai demandé au Président du Conseil Supérieur de la Magistrature de bien vouloir faire respecter par tout moyen approprié l’article 15 de la loi n°05-0118/AU du 31.12. 2005 portant statut de la magistrature dans l’affaire MINA FANNA / CSRTS NASICA et CIESELKA renvoyée à l’audience civile de la Cour d’appel du 29 juin 2011, et d’ordonner pour une bonne administration de la justice, le report de l’audience et la recomposition de la formation de jugement, Monsieur Djafar ne pouvant en aucune manière siéger dans une affaire où son frère représente une partie
 En tant que doyen des Avocats et en tant que simple citoyen, j’ai demandé à cette haute autorité de bien vouloir donner des instructions pour que cette situation regrettable ne se reproduise devant aucune juridiction comorienne.
Les procédures où les deux frères se retrouvent ou risquent de se retrouver sont nombreuses et il est souhaitable que la mesure soit générale et effective.

J’ai envoyé copie de ma requête à la formation de jugement présidée par Monsieur Djafar le 28 juin 2011 !


le 29 juin, Monsieur DJafar a tenu son audience sans attendre la décision du Président du Conseil, et comme son frère n’était pas là, et qu’un avocat devait le substituer, l’affaire a été renvoyée au 13 juillet prochain, pour plaidoiries !!!!! Il ne saurait être question pour Mina FANNA d’entrer dans ce jeu.
Si le 13 juillet l’affaire n’est pas renvoyée pour recomposition de la cour, il n’y aura qu’une plaidoirie, celle des Nasica. »

ALI ABDOU ELANIOU, Avocat

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 12:14
    

 

 

 JEUX DES ILES / COMORES : “La Gazelle veut plus d’or”

 

 

Portait : Feta : Une gazelle (re)lorgne vers l'or


 

Entre deux bons plats de “mayele ya nazi na dziwa na rugayi”, elle a le temps de s'occuper des jeunes, de courir et de sauter au-dessus de haies. Au bout, elle trouve souvent de l'or.

Feta Ahamada ou “La gazelle“ tel que la surnomme la presse régionale sera présente aux Seychelles pour la conquête d'une seconde médaille d'or. Médaillée d'or en 100m haies en 2007, la locataire de l'Insep (Institut national des sports) à Vincennes, en France ira aux Seychelles pour défendre son titre de championne. La jeune sprinteuse a les moyens de parvenir à ses fins si l'on en juge par la bonne saison passée dans le championnat français d'athlétisme où elle évolue depuis 12 ans. Si on lui demande son objectif pour les Jioi 2011, l'originaire de Wela ya Mitsamihuli répond : “je vais faire mieux qu'il y a 4 ans“, tout en reconnaissant que “j'ai eu des soucis de santé et ma saison a été compliquée donc je vais faire de mon mieux“. Très modeste, cette svelte de 1.60m pour 53kg ne se laisse pas emportée par ses ambitions. Très discrète, Feta n'aime pas trop parler d'elle malgré son palmarès athlétique impressionnant. Bien qu'elle est encore jeune, Feta propose une fiche technique plutôt flatteuse. Championne de France espoirs de 60m et troisième aux championnats de France élite en 2009, Feta est, entre 2007 à 2010, finaliste aux championnats de France. Elle aligne dans ce lot, ses performances réalisées lors de Jioi 2007, médaillée d'or en 100m haies et d'argent en 100m plat.

 JEUX DES ILES / COMORES : “La Gazelle veut plus d’or”

Actuel partenaire d'entrainement de Olivier Vallaeys à l'Insep, elle a pris part aux championnats du monde en salle à Valence en 2008, puis elle a participé à celui de Doha, au Qatar en 2010. Feta a couru les championnats du monde à Berlin, en Allemagne en 2009 après son retour en 2008 des jeux olympiques. Dans tous ces grands voyages sportifs, c'est celui de Madagascar que la comorienne s'est distinguée. Elle a permis pour la deuxième fois le “Wudzima wa masiwa“ de retentir au stade Alarobia de Tananarive à Madagascar.

Feta se rappelle que c'est en 2006 que “j'ai commencé à avoir un bon niveau national“. Depuis cette année, la sprinteuse ne cesse pas d'impressionner à chacune de ses sorties à des grandes compétitions sportives mondiales. Elle a pris goût à l'athlétisme notamment à la course de vitesse grâce à la famille Ponthieu Bertram. Cette famille a été, selon la star comorienne “nos voisins“ dont les deux enfants, Lucie et Léo pratiquaient ce sport. Mais l'athlétisme n'est pas son gagne-pain mais reste, avant tout, un loisir. “Ce n'est pas mon métier, précise-t-elle avant de confirmer que je fais des études de droit et je travaille en animation avec les enfants. Je suis également un membre actif des associations “D-Brouy Jeuness et Ngo'shawo“, c'est tout ça ma vie“.

Feta s'entraine tous les jours à 10h30 puis à 16h30 après quelques rendez-vous de travail qu'elle dit incontournable. Malgré ces journées souvent “brouillons“, la Nordiste a le soutien de ses parents. Quand l'enfant chérie du couple Ahamada commençait à enchainer sans arrêt les compétitions “ma mère pensait que cela menacerait ma scolarité. Maintenant toute la famille me soutient et cela m'aide à me dépasser“, confirme celle qui préfère le “mayele ya nazi na dziwa na rugayi“, comme plat national.

 

La pépite comorienne arrive ce 31 juillet à Moroni pour mieux préparer sa conquête de l'or seychellois.


Elie-Dine Djouma
Source : Al-watwan N° 1786 du vendredi 15 juillet 2011
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