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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 22:30

 

 

Vous trouverez ci-dessous l’interview de Madame Sittou Raghadat, Présidente de l’ONG FAWECOM et ancienne Ministre accordée le 3 septembre 2011 suite à la tentative de meurtre et à l’escroquerie crapuleuse dont elle a été victime le 29 août 2011 à son domicile de Moroni. 

 

 

 

« Contrairement à mon bourreau, à ses complices et à ses éventuels commanditaires je fais entièrement confiance à la justice de mon pays. La justice à laquelle je crois n’est ni celle de la violence et de la barbarie ni celle de l’arrogance et des voyous »

 Rotation-deweek-end-GALAWA-BEACH-09-09-2007-NEYMAT-050.jpg(Mme Sittou Raghadat / Photo archives Halidi-Blog-Comores)

 

 

Halidi-Blog-Comores -Tu as déclaré, il ya quelques jours, être victime d'une tentative de meurtre et d’escroquerie à ton domicile, comment vas-tu ?

 

Sittou Raghadat Mohamed Je vais bien grâce au soutien de ma famille ainsi que de mes amis(es).Je leur en suis très reconnaissante et compte sur tous pour lutter contre ce genre de pratique.

 

Après le choc, c’est l’indignation et la colère qui m’animent. Jusqu’à ce jour, je me disais que le domicile demeurait un des lieux privilégiés où on devait se sentir le plus en confiance et en sécurité. Ce qui est sur est que je n’accepterai jamais que certains se comportent comme si la justice dans notre pays, c’est le recours à la violence et à l’arrogance.

 

HBC-Qu'est ce qui s'est passé exactement ?

 

SRM -Un accident de notre bus familial de transport de marchandises s’est produit la nuit du vendredi 19 août 2011 à Moroni djomani. Ce bus était en réparation au garage. Le chauffeur est allé le prendre à notre insu et s’en est servi sans notre autorisation. Aux environs de 22h30, alors qu’on dormait, nous recevions un appel téléphonique nous informant l’accident de notre véhicule. Le chauffeur venait d’écraser une jeune fille et il était entre les mains de la police. Nous étions tombés des nues. Imaginez un peu notre surprise et notre incompréhension. Comment un véhicule en réparation dans un garage pouvait-il être accidenté à cette heure ci ? Mais La police avait passé le téléphone au chauffeur lequel nous avait confirmé l’accident !

 

HBC -As-tu pu identifier ton agresseur ou tes agresseurs ?

 

SRM -Bien sur que nous avons identifié mon agresseur. Il s’appelle Hadji Said Oumouri, employé au Conseil de l’île de Ngazidja et originaire de Bangoi Kouni. Je l’avais déjà croisé à maintes reprises à l’hôpital accompagné des gens avec lesquels je m’entretenais sur l’état de la victime de l’accident et les solutions envisageables. Cet individu prétendait être l’oncle paternel de la fille, mais en réalité c’était juste un prétexte pour justifier son acte odieux et crapuleux qu’il comptait accomplir alors qu’il n’aurait aucun lien de parenté avec elle. Quand bien même il serait un proche de la victime, était ce une raison de se comporter en voyou ?

 

En fait, j’ai vite compris que c’est un mercenaire en quelque sorte qui a été envoyé pour attenter à ma vie et m’escroquer. Ce mercenaire a été envoyé par qui et pourquoi moi ? Qui sont ses complices… ? Ce n’est même pas moi qui ai été à l’origine de l’accident. Je compte sur la justice de mon pays pour avoir des réponses à toutes ces questions. Fort heureusement, il y avait des témoins au moment de l’agression qui ont eu le reflexe de me protéger. Sinon, je ne suis pas certaine que j’allais être là aujourd’hui.

 

HBC -As-tu connaissance des motifs de cette tentative de meurtre ?

 

SRM -Le motif n’est autre qu’une escroquerie planifiée et organisée par tous les moyens. L’auteur n’a pas agi seul, je le confirme. Les preuves sont là. Mais laissons mon avocat et la justice faire leur travail.

 

HBC -En fait, comment s'est produit l'accident de circulation ?

 

SRM -Je suis mal placée pour décrire l’accident car je n’étais pas là. C’est la police qui m’a prévenue comme je l’ai souligné. Une enquête est en cours et le chauffeur a été entendu[i].

 

Tout ce que je puis dire c’est que le chauffeur a utilisé le véhicule sans notre autorisation en dehors des heures du travail et à des fins personnelles alors que celui-ci, hors service était censé être au garage pour réparation. Il appartient maintenant à la justice et aux enquêteurs de nous dire ce qui s’est passé exactement cette nuit là[ii].

 

HBC -Qui est la victime de l'accident ?

 

SRM -La victime est une jeune fille de 17 ans originaire de Banda Daweni dans le Badjini à Ngazidja. Je partage sa douleur et celle de sa famille biologique. Qu’elles sachent que leur souffrance est aussi la mienne et que je suis et serai toujours à leurs côtés. Mon souci est que cette jeune fille se rétablisse rapidement et qu’elle ne garde pas de séquelles de cet accident. Inchallah.

 

HBC -Quelles ont été tes démarches dès que tu as pris connaissance de l'accident ?

 

SRM -Immédiatement, après avoir pris connaissance de l’accident, nous (Mon mari et moi)* nous sommes rendus au bureau de la police, ensuite sur le lieu de l’accident et à l’hôpital. La fille était encore au bloc opératoire. Nous avons attendu à l’hôpital jusqu’à 2 heures du matin pour connaitre le sort de la fille. C’est très triste ce qui s’est passé. C’est un être humain qui est victime de cet accident causé suite à l’inconscience, à la bêtise et à une faute très grave d’un chauffeur. J’ai pu m’entretenir le soir même avec le médecin qui s’est occupé de la fille. Il m’a informé sur son état de santé. Il n’y a pas eu d’intervention chirurgicale. Le problème qui s’est posé est l’absence de matériel adapté pour tenter de remettre en place une mâchoire déplacée. Ce qui nous a amené à envisager l’hypothèse de son évacuation rapide à Mayotte ou dans un autre pays.

 

HBC -Alors, pourquoi la situation s'est envenimée ?

 

SRM -Franchement c’est la question que je me pose jusqu’à maintenant. Pendant une semaine je me suis fait un devoir d’aller chaque matin rendre visite à la fille à l’hôpital et m’entretenir avec les familles (la famille d’accueil la famille biologique) sur les dispositions à prendre pour l’évacuation rapide de la fille. Quand je me suis aperçue que les choses trainaient, J’ai déboursé immédiatement, de mon propre gré les frais pour le passeport de la fille et engagé des démarches pour que l’évacuation se fasse très rapidement à Madagascar.

 

HBC -Avec qui tu étais en contact pour les négociations ?

 

SRM -J’étais en contact permanent avec les familles (biologique et d’accueil) de la fille. Il n’y a pas eu de négociation directe avec la personne chez qui la fille réside à Moroni car il se trouve en mission à l’Etranger. C’est son frère Farid Nourdine Abodo[iii] qui discutait avec moi, s’exprimait souvent en son nom et nous rapportait ses positions et instructions.

 

Je discutais aussi et surtout avec la famille biologique en l’occurrence l’oncle maternel.

 

J’ai proposé une contribution financière de 400 000fc pour permettre l’évacuation rapide et les soins de la fille. Nous nous sommes compris avec l’oncle de la fille mais la famille d’accueil apparemment ne l’entendait pas de cette oreille. D’après Farid Nourdine Abodo, le « représentant de la famille d’accueil », son frère qui se trouve à l’étranger – considère que la propriétaire du véhicule est la seule responsable de l’accident et exige qu’elle assure toutes les dépenses liées à l’évacuation et aux soins. J’ai répondu que ce sera à la justice de se prononcer sur les responsabilités des uns et des autres et non à une personne d’autres. J’ai même suggéré à la famille d’accueil par le biais de la personne qui discutait avec nous de porter plainte et se constituer partie civile. C’est la chose la plus logique, légale et honnête.

 

Franchement, j’étais loin d’imaginer le sort qu’on m’avait réservé.

Ma priorité était de faire partir rapidement la fille pour aller bénéficier des soins appropriés. D’où ma proposition de contribuer financièrement à hauteur de 400 000 fc avant même que la justice se prononce sur la question de responsabilités et d’indemnisation pour débloquer la situation. Mais j’avais l’impression que certains privilégiaient l’obtention par tous les moyens d’une somme bien précise. D’ailleurs, je me demande sur quoi ils s’étaient fondés pour fixer la somme de 800 000 fc.

 

HBC -Finalement dans quelles conditions est évacuée la victime.

 

SRM -La victime a été evacuée,Dieu merci.je suis contente pour elle et lui souhaite un bon retablissement.Mais son départ, ce jour là a été le prétexte pour venir m’agresser sauvagement à mon domicile, me menacer de mort et m’escroquer la somme de 800 000 fc soit la somme de 400 000 fc que j’avais préparée pour remettre à l’oncle maternel de la victime et une autre somme de 400 000 fc que je n’avais pas mais que j’ai pu rassembler à la hâte grâce à des proches sous forme de prêt, qui avaient eu la gentillesse de réagir suite à mes appels téléphoniques afin d’éviter le pire.

 

HBC - Que comptez-vous faire ?

                                            

SRM -Porter plainte évidemment. Je ne peux pas taire un agissement aussi grave et une injustice pareille. C’est une tentative de meurtre suivie d’une escroquerie flagrante. Contrairement à mon bourreau, à ses complices et à ses éventuels commanditaires je fais entièrement confiance à la justice de mon pays. La justice à laquelle je crois n’est ni celle de la violence et de la barbarie ni celle de l’arrogance et des voyous.

 

HBC -En fait, Comment se sont passées l’agression et l’escroquerie odieuse et crapuleuse?

 

SRM -Le matin du lundi 29 août dernier, j'attendais tranquillement l'oncle maternel de la fille, comme nous nous étions convenus, chez moi pour venir récupérer la somme de 400 000fc,  notre contribution pour l'évacuation de la fille à Madagascar. Comme il tardait à venir, je lui avais téléphoné. C’est là qu’il m'avait répondu que finalement il ne venait pas seul car « les autres tiennent à l'accompagner » c'est-à-dire le « représentant » et frêre  de la personne chez qui la fille réside à Moroni – pour simplifier utilisons le terme  « accueillant de la fille », le frère de la femme de« l’accueillant de la fille » et Hadji Said Oumouri, mon agresseur.

 

J'étais avec un voisin et on discutait calmement quand un groupe de trois personnes (celles que j’ai citées à l’exception du frère de « l’accueillant de la fille ») fit irruption à mon domicile.

 

Immédiatement, mon agresseur s'était précipité sur la terrasse où j'étais assise et m'avait dit ceci : «Si je suis là ce n'est pas pour blaguer ni écouter des discours. Soit tu débourses la somme de 800.000 fc pour l'évacuation de « ma fille », son infirmier et la civière ou tu es une femme morte » et il a pris un fauteuil en bambou et me l'a lancé. Sans mon voisin, il allait me tuer car en même temps il s'était précipité sur moi pour tenter de m’étrangler. C'est là que ses deux compagnons et mon voisin avaient réussi à le maitriser. Juste après Farid Nourdine Abodo[iv], le frère de « l’accueillant de la fille» arrivait à son tour. Menaçant, il exigeait le versement immédiat de la même somme ! Ayant compris que ce groupe était sérieux et déterminé et pour avoir la vie sauve, j’étais contrainte de remettre la somme exigée à Farid Nourdine Abodo[v]

 

Excuse-moi, mais je ne peux pas continuer. Je revois cette horrible scène et je préfère m'arrêter là s'il te plait. J'ai fait trois jours d'insomnie et de cauchemar. Depuis, je suis sous somnifères pour dormir…

 

Entretien réalisé le 3 septembre 2011 par Halidi Allaoui  

 

 * Rectificatif (le 6 octobre à 13heures 10) :  

 

A lire : "Immédiatement, après avoir pris connaissance de l’accident, nous (Ma fille et moi)" au lieu de  " Immédiatement, après avoir pris connaissance de l’accident, nous (Mon époux et moi)".

 

Nous nous excusons pour cette petite erreur

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 




[i] [ii] Depuis, le procès a eu lieu. Le chauffeur du bus est condamné à 4 mois d’emprisonnement ferme. Il purge actuellement sa peine

.

 

[iii]  IV V Farid Nourdine Abodo est un des fils d’un haut magistrat des Comores. Son père Nourdine Abodo est nommé récemment Présent de la nouvelle Cour suprême. Il est aussi le Conseiller juridique du Président de l’Union des Comores (voir aussi notre billet « Quand les doyens du palais de la justice montre le mauvais exemple en cliquant ICI)

 

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 22:14

C'est devenu un rituel aux Comores. Tout chef d'Etat nouvellement arrivé au pouvoir procède sans tarder à des changements de personnes aux postes juteux que tout le monde jalouse non pas le travail à abattre mais le mangement y afférent pour les chanceux. Ceux qui s'intéréssent aux Comores ont certainement compris qu'il s'agit des societés d'Etat.

 

Le président de l'Union, Ikililou Dhoinine n'a pas dérogé au rituel. Il a, en effet, nommé hier (lundi 3 octobre 2011) trois  nouveaux directeurs généraux à la tête des principales sociétés d'Etat.  

 

A la Ma·Mwé (ancienne EEDC), Said Ahmed  Cheikh Salah Eddine, fonctionnaire à la direction nationale de l'énergie, remplace Henry Mlanao Alphonse.

 

Ousseine Cheikh Soilihi, ancien Ministre, remplace Said Abdallah Salim à la société comorienne des hydrocarbures (SCH)
 

 

A la société nationale des Télécommunications, Charicane Bouchrane  cède sa place  à son collègue mohélien  Mahamoud Aby Amr, jusqu'ici, directeur financier chargé de la prévision.

 


 

Reste maintenant la Direction de la douane pour que le compte soit bon.

 

Espérons maintenant qu'avec ces énièmes changements de personnes, les comoriens auront de l'éléctricité, de l'eau, du carburant et des tarifs intéréssants pour les moyens de télécommunication. Dans le cas contraire, nous suggererons au Président Ikililou de signer trois autres decrets mais pour remplacer les mentalités.

 

Qui ne tente rien n'a rien. N'est ce pas ? De plus,  cela pourrait être la meilleure tournante

 

Halidi Allaoui


 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 23:21

 Le séminaire gouvernemental  élargi aux exécutifs des îles qui a eu lieu samedi au palais du peuple à Moroni est une honte et un déshonneur dans son approche.Cela me heurte et me scandalise.

Je n'en reviens pas. Ce sont des consultants qui ont le  papier universitaire comme beaucoup de nationaux, qui viennent devant tous les très hauts dirigeants responsables du pays pour leur dire que tout ce qu'ils font n’a aucune cohérence…Et ils applaudissent ! Comme si ils ne le savent pas. C’est incroyable et exténuant.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 21:19


Communiqué du conseil général

 

 

Dans un discours prononcé à New York lors de la 66ème session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations-Unies (Onu) le vendredi 23 septembre 2011, le président de l'Union des Comores, Ikililou Dhoinine, s'est placé sur la trajectoire de ses prédécesseurs en revendiquant une souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte et en demandant son retour dans le giron de Moroni. Il a déclaré «nulle et non avenue» la départementalisation de notre territoire obtenue le 3 avril 2011 après 50 ans de combat politique porté par plusieurs générations de Mahoraises et Mahorais, considérant «qu'elle ne doit en aucun cas être considérée comme un fait accompli...». Pour Daniel Zaïdani, président du conseil général de Mayotte, ces déclarations ne peuvent qu'appeler une réaction des élus mahorais. Française depuis 1841, la départementalisation de Mayotte est un processus réclamé par la population mahoraise depuis 1958, bien avant l'indépendance de l'archipel des Comores. Elle n'a pas été imposée par la France, comme Moroni voudrait le faire croire aujourd'hui à la communauté internationale. Les Mahorais ne peuvent que regretter la dureté de la position adoptée par le chef de l'Etat comorien devant les Nations-Unies, le débat sur les 30 prochaines années – qui restent à construire – les intéressant davantage que celui des trois décennies passées.

Mayotte n'est en rien et ne saurait aucunement être responsable de la mauvaise gestion qui frappe l'Etat comorien depuis trois décennies. C'est cette faillite du système qui génère une forte envie à vouloir émigrer vers Mayotte chez les populations laissées pour compte (au péril de leur vie) et non l'instauration d'un visa d'entrée sur notre territoire en 1994. Pour preuve, depuis les velléités sécessionnistes d'Anjouan en 1996, le flux migratoire vers notre île n'a jamais cessé. Que les autorités comoriennes ne cherchent pas à se soustraire de leurs profondes responsabilités sur cette question.

 

S'agissant de l'approche prônée par Ikililou Dhoinine en faveur d'un dialogue tripartite Comores/France/Mayotte, le président du conseil général de Mayotte prend acte de la volonté affichée en faveur d'un retour à la discussion à travers le Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Ce processus engagé il y a 2 ans sur initiative française n'a pu aboutir, la partie comorienne s'étant opposée à sa poursuite. Le Département de Mayotte s'est engagé depuis plusieurs années dans une démarche de rapprochement avec tous ses voisins de l'océan Indien à travers une coopération régionale décentralisée, y compris avec les Comores. Si cette coopération devait être déclinée en direction de l'Union des Comores au même niveau qu'elle l'est actuellement avec Madagascar par exemple, une telle coopération passera obligatoirement par la conclusion d'une convention-cadre avec chacune des 3 îles comoriennes. Pour cela, il faudra au préalable une reconnaissance officielle du statut de Mayotte par l'Etat fédéral et les autorités insulaires, car toute coopération suppose une acceptation mutuelle des parties en présence.

 

En ce qui concerne le Département de Mayotte, nous attendons de tous nos partenaires un respect sans équivoque du choix des Mahoraises et Mahorais à demeurer dans la citoyenneté française et européenne, à travers un statut de Département français d'Outremer et de Région ultrapériphérique de l'Union Européenne.

 

Source : Flash Info n°2851 du 29 Septembre 2011

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 19:21

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /  

Littérature/ Salim Hatubou, écrivain et conteur : 

« L’avion de maman a craché », un livre pour perpétuer la mémoire 

 

 

Salim-Hatubou.jpgParis, mercredi 28 septembre 2011 (HZK-Presse) L’écrivain et conteur franco-comorien, Salim Hatubou (Photo) a promis de reverser les droits d’auteurs de son nouveau roman à une association des victimes du crash du Yeménia lors de sa présentation vendredi 23 septembre dernier à Paris.

 

C’est dans le cadre très sympathique des « Vendredis de l’arc-en-ciel » - un espace de rencontres citoyennes lancé en 2006 par Ibrahim Barwane et ses amis de l’Université Paris 8 -que l’écrivain et conteur Salim Hatubou a présenté son nouveau roman « L’avion de maman a craché » paru aux éditions Cœlacanthe.

 

L’occasion pour lui d’expliquer à son public les motivations qui l’ont poussé à composer cette œuvre magnifique en hommage aux victimes du crash du Yemenia, survenu un jour tragique du mois de juin de l’année 2009. Car dit-il, « si on ne peut pas ressusciter les gens, on peut leur donner un espace éternel ». Rien ne pourrait mieux symboliser cet espace qu’un texte couché sur papier. Le livre voyage et vit à travers les temps. Et comme dit l’adage, les paroles s’en vont, les écrits restent…

 

C’est dans la bouche des enfants, avec l’innocence qui les caractérise, les expressions et les émotions qui peuvent être les leurs, que Salim Hatubou a choisi de mettre les mots avec lesquels ils relatent les huit récits - complétés par un poème qui égrène les noms des victimes. Des mômes (de France, des Comores et du Yemen) qui se sont levés un matin pour apprendre la triste nouvelle : la disparition de leurs parents avec tout ce que cela comporte comme perturbation dans leur vie.

 

Le romancier se met dans la peau de ses personnages pour mieux raconter leurs destins. Un exercice bien réussi, ayant lui-même vécu ce genre de traumatisme avec la disparition de sa maman en 1975, emportée par une épidémie de choléra qui sévissait alors dans son île natale. Ce sont ces moments que l’écrivain a essayé de capter pour s’en inspirer et donner corps à son texte. Et le résultat est émouvant…

 

Des bribes d’histoires alignés bout à bout qui racontent de manière succincte le sort de tous ces hommes et femmes qui ont vu leurs « destins brisés » brutalement à cause du crash de leur avion. « Ils ont pris Yemenia Air et ils ne sont plus jamais revenus », regrette l’écrivain, la rage encore perceptible dans la voix. A entendre Salim Hatubou, ce drame « a été programmé inconsciemment ». Il pointe ainsi du doigt le laxisme et le laisser-aller généralisé qui affectent la société comorienne à tous les étages et toutes les couches sociales.

 

Une société qui serait atteinte d’une espèce d’ « Alzheimer collectif », selon lui. Du Salim Hatubou à l’état pur... car, lorsque ce romancier et conteur qu’on classe volontiers dans la catégorie des « auteurs engagés » prend la plume, c’est pour « s’attaquer à ce qui nous révolte  tous », explique Mahmoud Ibrahime, historien et responsable des éditions Cœlacanthe.  « Avec Salim, on s’amuse, on est ému, mais derrière il y a toujours un message », complète-t-il pour parler de toute l’œuvre de cet écrivain franco-comorien très prolifique (une trentaine de livres à son actif). « Un écrivain 24/24 », s’amuse Mahmoud Ibrahime, qui dénonce toujours à travers ses textes les « travers de notre société ».

 

La publication de Lavion de maman a craché, s’inscrit bien dans ce registre. C’est un devoir de mémoire à l’égard des 153 victimes de ce drame aérien l'un des plus catastrophiques de l’Histoire des Comores. Et en même temps une manière de conjurer les maux par les mots…

En tout cas, le public a apprécié et salué la très haute valeur de ce nouvel ouvrage. « C’est un livre précieux », lance une femme dans l’assistance. Un livre à découvrir…

 

Faissoili Abdou (Correspondant à Paris)

280911/fa/hzkpresse/21h00

 

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:39

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /  

Interview / Anliane Ahmed, ministre de la justice :

« La plainte contre Sambi n’est pas bien fondée »

 

Moroni, lundi 26 septembre 2011 (HZK-Presse) Le Dr Ikililou a fait de la corruption son champ de bataille. Anliane Ahmed qui n’est autre que le ministre de la justice, en est la personne la mieux placée pour nous parler de cette politique. La mise en place de la Cour suprême, et ses conséquences au niveau du fonctionnement de la justice et le procès Combo sont autant de dossiers que les comoriens veulent comprendre. Et le garde des sceaux a accepté volontiers de nous en parler.

 

Question : En tant que ministre de la justice, quelle votre approche sur la lutte contre la corruption ?

 

Anliane Ahmed : Sur le nouveau programme de la politique du gouvernement mis en place par le président de l’Union des Comores, Ikililou Dhoinine, la lutte contre la corruption occupe une grande place. Sur ce, des lettres de mission ont été délivrées et la mise en place de la ladite commission est parachevée. Maintenant, on va faire l’opérationnalisation de la commission. Et cette structure a des objectifs et des missions à accomplir pour bien faire son travail.

 

Question : Par rapport au champ d’action, comment allez-vous procéder ?

 

A.A : La corruption n’a pas d’habitude une chose qui l’empêche mais c’est un système qui évolue. Si la commission anti-corruption trouve un fait qui remonte avant et qui nécessite de revenir en arrière, elle va revenir et le poursuivre. Donc, c’est un système et un système a forcement des antécédents qu’on est obligé de démanteler. 

 

Question : Il y a un vide à la justice après la mise en place de la cour suprême. Comment comptez-vous le combler ?

 

A.A : Nous n’avons pas un vide mais nous avons une insuffisance. C’est différent. Nous avons une insuffisance du personnel et des magistrats et ce n’est pas seulement à la Grande Comore mais Mohéli et Anjouan aussi. C’est ce qui a permis de prendre des juristes et de les verser dans le corps des magistrats pour pallier cette insuffisance. Mais actuellement, nous n’avons pas de vide et nous essayons de faire avec le peu que nous avons en attendant l’arrivée bientôt des magistrats qui sont en formation à l’étranger et qui vont rentrer dans 2 ou 3 mois. Sur ce domaine, nous allons encore une fois renouveler le contrat qui fait partie de nos missions pour pouvoir envoyer des juristes à l’extérieur pour suivre la formation de la magistrature.

 

Question : Et l’idée d’utiliser des magistrats étrangers, qu’en pensez-vous ?

 

A.A : L’idée n’a jamais été mauvaise mais c’est trop cher de payer des magistrats étrangers. C’est beaucoup très rentable d’accélérer les formations de nos magistrats que de faire venir des magistrats étrangers sauf si nous avons un pays qui peut nous aider et nous donner des magistrats gratuitement. Mais là actuellement, nous avons mis en place la Cour suprême et qu’on sait qu’il y a une insuffisance des magistrats même pour le compléter mais on a mis une cour suprême avec un nombre qui peut être opérationnel tout de suite en attendant d’autres magistrats qui vont venir remplacer ce qui sont en bas et faire monter d’autres magistrats anciens pour compléter les places qui manquent.

 

Question : Concernant la plainte contre l’ancien président Sambi, est ce qu’on peut avoir la garantie qu’on peut avoir une justice libre et indépendante pour le juger ?

 

A.A : D’abord cette plainte n’est pas bien fondée. C’est un plainte comme des dires qui apparaissent dans un journal mais il n’y a rien de fondé jusqu’à maintenant. C’est comme une lettre qui a été déposée et il n’y a pas de preuves qui sont amenées ni devant le palais de justice de Moroni, ni devant le procureur de la république. C’est une plainte politique qui voulait faire du bruit mais il n’y a rien de fondée et moi, je ne peux pas parler de plainte.

 

Question : Et par rapport au procès du général Salimou, où en sommes-nous ?

 

A.A : L’affaire est toujours en cours et je pense que le ministère et le parquet se préparent pour les assises qui auront lieu avant la fin de cette année. La date n’est pas encore fixée mais l’organisation est à sa fin. Et maintenant, on se prépare pour voir quels sont les juges qui vont être déplacés et le gouvernement a alloué le budget nécessaire pour bien le préparer.

 

Propos recueillis par Mohamed Youssouf

260911/my/hzkpresse/13h00

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 11:43

J’écris, je m’écrie

 

Il n’y a plus de carburant

Il n’y a plus d’électricité

Il n’y a plus d’argent

Il n’y a plus d’école

Il n’y a plus d’eau

Alors  qu’est ce qu’il y a ?

Que du dépannage

Que du bricolage

Que des mots

Que des maux

Fort heureusement, les clous de girofle sont là.

J’ai envie de respirer autre chose

Je ne supporte pas cette odeur

Cette odeur nauséabonde que dégage mon pays.

Mon pays

Mon petit pays

Mon pauvre pays

Mon beau pays

Une puanteur de cadavre.

 Hélas !

Aux aguets de notre odeur agréable

J’aime le jasmin

J’aime l'ylang ylang

J’aime les clous de girofle.

Quel désastre !

Vous n’avez pas ma chance

Quelle chance !

J’écris

Je m’écrie

Je m'épanouis

Je crache

Je rêve

Je vis

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

Septembre 2011

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 10:32

Discours de SON EXCELLENCE Dr IKILILOU DHOININE Président de l’Union des Comores à l’occasion de la 66ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU


 
New York, le 23 septembre 2011
 
 
 
 
 
As sallam Aleikum !

C'est un grand honneur et un privilège pour moi, de m'adresser, pour la première fois, à cette Auguste Assemblée, depuis mon investiture comme Président de l'Union des Comores, le 26 mai dernier.
Permettez-moi, tout d'abord, d'adresser mes chaleureuses félicitations à Son Excellence Monsieur Nassir Abdulaziz Al-Nasser, Président de l'Assemblée, pour sa brillante élection à la présidence de cette Soixante Sixième session ordinaire. Mes félicitations s'adressent également à S.E.M. Joseph DEISS et à toute son équipe pour le travail remarquable qu'ils ont accompli durant leur mandat.
Je voudrais, enfin, rendre un hommage mérité au Secrétaire Général des Nations Unies, Son Excellence Monsieur Ban KI-MOON, pour les efforts louables qu'il ne cesse de déployer pour que notre organisation réponde, au mieux, aux objectifs qu'elle s'est fixés, dans un monde de plus en plus marqué par des crises de toutes sortes : crise politique, économique, sociale et environnementale.
Monsieur le Président ; Excellences Mesdames et Messieurs ;

Cette 66ème Session de notre Assemblée se tient à un moment où l'humanité entière traverse une de ses périodes les plus difficiles.
En effet, la paix, ce bien commun le plus précieux au monde, n'a jamais été aussi menacée. Elle est menacée dans tous nos continents, dans nos régions, dans nos sous-régions et dans chacun de nos pays.
Elle est menacée par les crises politiques, les maladies et les catastrophes naturelles. Elle est également menacée par le mal vivre, le chômage, la précarité et par le sous-développement.
Les foyers de tensions ouverts dans différentes régions du globe et les révolutions récentes en Afrique du Nord et au Moyen Orient font et continuent à faire de nombreuses victimes.
Nos pays subissent encore le poids des maladies émergentes mais aussi et surtout des maladies non-transmissibles. En effet, les cancers, les diabètes et les maladies cardio-vasculaires, notamment, font beaucoup de victimes dans nos pays et menacent leur développement.
Le problème de l'éducation, le manque d'infrastructures de base, d'énergie et d'eau potable menacent eux aussi, la paix et la sécurité dans beaucoup de pays en développement.
Par ailleurs, aucun pays n'est aujourd'hui à l'abri des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques. Cette situation est encore plus tragique dans les petits États insulaires en développement.
San parler des effets néfastes de la crise financière qui continue encore à affecter nos pays et qui constitue un sérieux handicap pour l'avenir de l'économie mondiale.
Aussi, voudrais-je lancer un appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle renforce son rôle dans la recherche d'une solution rapide à toutes ces crises.
Monsieur le Président ; Excellences Mesdames et Messieurs ;

En effet, c'est en luttant ensemble et efficacement contre les maladies que nous parviendrons à préserver nos populations et à assurer une meilleure rentabilité de nos ressources humaines.
Nous pouvons également, en unissant nos forces, enrayer le chômage, à travers l'éducation et la création d'emplois et réussir à relancer le développement socio-économique de nos pays.
De même, en éradiquant la corruption, de plus en plus répandue dans nos pays, nous parviendrons à relancer notre développement, facteur essentiel de paix et de stabilité.
Par ailleurs, en consolidant la culture de la démocratie et l'État de droit, nos pays évolueront vers plus de paix et de stabilité, conditions essentielles pour le développement durable.
Nous devons, Mesdames et Messieurs, développer davantage la solidarité au sein des pays membres du Concert des Nations. C'est la condition à remplir pour sortir le monde, qui est le notre, de l'état de vulnérabilité.
Les efforts que déploient les pays en développement, dans une conjoncture toujours plus difficile, ne pourront porter leurs fruits sans une solidarité agissante.
La mobilisation quasi-collective qu'on observe aujourd'hui en Europe et en occident en général, pour juguler la crise financière est fortement louable, toutefois, elle doit s'étendre à d'autres domaines et à d'autres continents.
Aussi, il convient, en effet, d'agir ensemble et d'agir vite, en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui suscitent tant d'espoir dans nos pays.
Dans ce monde en crise, l'Union des Comores a vécu, pour la deuxième fois cette année, une alternance pacifique exemplaire au sommet de l'État.
Toutefois, son ancrage dans la démocratie et la bonne gouvernance ne sera réellement irréversible et pérenne si la pauvreté, la misère et la précarité perdurent.
C'est ainsi que nous avons pris des mesures pour la lutte contre la corruption, pour une meilleure utilisation des ressources nationales mais aussi pour la préservation et la protection de la biodiversité.
En effet, comme petit État insulaire en développement, directement concerné, nous accordons une attention toute particulière à la question des changements climatiques et de environnement.
Nous nous employons au quotidien pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens, mais nous avons également besoin de l'appui de la communauté internationale.
Par ailleurs et en dépit de sa situation difficile, mon pays ne saurait se dérober à ses responsabilités d'acteur au sein de la communauté internationale.
Nous entendons apporter notre modeste contribution à la marche de l'humanité en quête d'un monde meilleur.
C'est ainsi que nous prenons une part active dans la consolidation de la paix et de la sécurité en participant à la Brigade en Attente des pays de l'Afrique de l'Est, conformément aux sollicitations de la communauté internationale.
Nous avons conscience de la modestie de nos moyens, mais nous comptons jouer notre rôle au sein de la Mission des Nations Unies et de l'Union Africaine au Darfour (Minuad) car la promotion de la paix partout dans le monde et plus particulièrement en Afrique, reste pour nous, un impératif majeur.
Le terrorisme, la piraterie et les autres crimes organisés transfrontaliers, y compris les trafics de stupéfiants et d'armes légères sont aujourd'hui autant de menaces directes contre la sécurité humaine et la sécurité nationale de nombreux pays.
Mon pays fait de son mieux pour combattre ces fléaux, mais la communauté internationale doit aussi apporter plus d'assistance dans la prévention, dans ses dimensions structurelles et opérationnelles.
L'alerte rapide, l'échange de renseignements et d'expérience, l'assistance réciproque en matière de formation, d'organisation et de développement des capacités, permettront aux États et aux organisations régionales, notamment l'Union Africaine, de renforcer leurs capacités.
Monsieur le Président ;

Les questions non résolues, parfois depuis des décennies, restent également des sources de conflits, susceptibles de remettre en cause la paix et la sécurité.
Il en est ainsi de la question de Madagascar. La crise politique que traverse le peuple frère de Madagascar mérite toute l'attention de la communauté internationale.
Les efforts actuellement engagés par le gouvernement de transition, sous l'égide de la SADEC, appellent le soutien multiforme de la communauté internationale pour que cette grande île retrouve, enfin, la paix et la sécurité pour le bien-être de son peuple.
Il en est également ainsi de la question de la Palestine : les Comores ont toujours soutenu la lutte du peuple frère palestinien. Elles soutiennent la demande des autorités palestiniennes adressée à la communauté internationale pour la reconnaissance d'un État palestinien dans ses frontières de juin 1967, avec comme Capitale Jérusalem Est.
En effet, depuis plus de trois décennies l'occupation par Israël des terres palestiniennes reste une question non résolue.
Mon pays, en ce qui le concerne, va dans le sens de cette reconnaissance et en appelle à tout les pays épris de paix, de liberté et de justice, d'en faire autant.
L'Union des Comores ne saurait avoir d'autre position sur cette question, quand elle est elle même directement concerné par une autre question tout aussi sensible car relative, non seulement à son unité nationale et à l'intégrité de son territoire, à son histoire et au droit international mais aussi à la paix dans la région de l'Océan Indien : je veux parler de la question de l'île comorienne de Mayotte.
Permettez-moi de souligner que l'inscription de cette question de l'île comorienne de Mayotte à l'ordre du jour des différentes Assemblées Générales des Nations Unies, les résolutions pertinentes de cette même Auguste Assemblée, celles de l'Union Africaine, de la Ligue des États Arabes et de l'Organisation de la Coopération Islamique, n'ont toujours pas réussi à apporter une solution à cette épineuse question qui nous oppose à la France depuis des décennies.
Comme vous le savez, la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte, décidée unilatéralement par la France, est pour nous, comme pour la communauté internationale, nulle et non avenue, et ne pourrait, en aucun cas, être considérée comme un fait accompli.
En outre, le visa imposé par les autorités françaises aux Comoriens des trois autres îles a, à ce jour, brisé de nombreuses familles en faisant du bras de mer qui sépare Mayotte de l'île sœur d'Anjouan un immense cimetière dans lequel reposent les restes de milliers de mes compatriotes qui voulaient tout simplement se rendre dans une partie de leur territoire.
Cependant, nous ne pouvons rester, ni sur des condamnations sans suites, ni sur des positions figées qui ne contribuent nullement au règlement du contentieux, alors que mon pays continue à enregistrer de nombreuses pertes, au quotidien, du fait de ce visa imposé par la France.
C'est ainsi que je tiens à réitérer, du haut de cette tribune, notre légitime détermination à continuer à revendiquer la réintégration de l'île comorienne de Mayotte dans son ensemble naturel.
Toutefois, nous espérons pouvoir mener ce combat par la voie de la négociation nécessaire avec la France, un partenaire économique des Comores, mais aussi et surtout, en y associant nos frères et sœurs mahorais, car il ne peut y avoir de solution réaliste et durable à ce contentieux sans leur implication.
C'est la nouvelle approche que j'ai proposée dès mon investiture pour régler ce conflit territorial qui oppose mon pays à la France, depuis un peu plus de trois décennies, maintenant.
J'estime, en effet, que toute recherche d'une solution à cette épineuse question doit inclure nos frères et sœurs mahorais avec lesquels nous avons des liens communs, tissés par l'histoire, le sang, la langue, la religion et la culture.
Nous pensons que la forte diaspora comorienne présente en France, y compris dans l'île de la Réunion, peut se retrouver avec ses frères et sœurs de Mayotte et des trois autres îles comoriennes, pour échanger, afin de renouer leurs liens naturels, réaliser des projets et vivre en harmonie leur destin commun.
C'est dans cette optique et dans un souci de voir cette question qui dure depuis trop longtemps trouver, enfin, une issue favorable et pacifique, que nous souhaitons favoriser les négociations que nous estimons nécessaires, avec la France et avec nos frères et sœurs mahorais.
En parlant d'intégrité territoriale, permettez-moi de faire une mention spéciale à des pays qui occupent une place de choix dans le cœur des Comoriens.
Ainsi, au Royaume du Maroc, pays frère, dont mon pays a toujours partagé ses positions légitimes sur le Sahara occidental, je souhaite que le dialogue qui se tient sous l'égide des Nations Unies puisse aboutir rapidement à une résolution pacifique de cette question.
A la République Populaire de Chine, ce grand pays ami des Comores, nous lui renouvelons ici notre soutien indéfectible dans son combat légitime pour une seule Chine évoluant dans la paix et la prospérité.
Monsieur le Président ;
Je ne peux parler de justice et d'équité sans évoquer la nécessité des réformes au sein de notre Organisation, notamment au niveau de son Conseil de Sécurité.
Nous estimons que seule une meilleure représentativité de tous les continents au sein du Conseil de sécurité avec la nécessaire présence de l'Afrique au poste de membre permanent, pourra garantir une meilleure cohésion au sein de la communauté internationale et éliminer, ainsi, les frustrations et les antagonismes.
Pour conclure mon intervention, je voudrais remercier tous les pays amis mais aussi les organisations régionales et internationales qui ne cessent de nous apporter leur appui multiforme dans la relance du développement socio-économique de notre pays.
Je remercie plus particulièrement le Qatar qui a bien voulu abriter la Conférence des Bailleurs sur l'investissement et le développent aux Comores, dont les annonces faites ont commencé à se matérialiser, grâce aux efforts inlassables des Hautes Autorités qataris.
Je remercie, enfin, l'administration américaine pour les bonnes dispositions prises pour rendre agréable notre séjour dans ce grand et beau pays.
Je vous remercie.
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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 11:27

 

C’est tellement rare qu’il faut en parler même avec un peu de retard. Surtout quand on a toujours baigné dans le combat pour la condition féminine aux Comores.

 

Depuis que Madame Kalathoumi Mahamoud  est nommée Déléguée chargée des transports et du Tourisme de l'Union des Comores et est remplacée récemment à son poste de Maire de Ouani par Ibrahim Hamza, ancien proviseur du Lycée Said Mohamed Djohar de Ouani, il n’y avait plus de femme Maire sur l’île de Ndzuwani. Fort heureusement, le Gouverneur de l’île, Monsieur Anissi Chamsidine a eu la bonne idée de réagir positivement. En effet, il a nommé dans le cadre des délégations spéciales il y a quelques semaines, Madame Mariama Houmadi Daoud, une militante pour la promotion du Genre, maire de Mirontsy en attendant l’organisation des prochaines élections conformément à la loi du 9 avril 2011 promulguée le 21 juillet 2011.

 

Sauf erreur de notre part,actuellement, les quatre iles des Comores comptent 4 femmes maires. Il s’agit de :


-          Ramlati Ali, Maire de Pamandzi (Maoré)

-          Roukia Lahadji, Maire de Chirongui (Maoré)

-          Moinaecha Said Islam, Maire de Bandamadji ya Itsandra (Ngazidja)

-          Mariama Houmadi Daoud, Maire de Mirontsy (Ndzuwani)

 

Comme Madame Chouhoura Abdallah, la Présidente du RENAG (Réseau National des avocates du Genre), nous nous félicitons de cette bonne initiative prise par le gouverneur de Ndzuwani. Nous espérons vivement voir d’autres bonnes décisions concernant la promotion du genre et une émergence des femmes maires lors du prochain scrutin communal dans tout le pays. Car la participation de la femme comorienne à la prise des décisions apportera beaucoup à la bonne gouvernance du pays.

 

Il est temps que les électeurs comoriens montrent le bon exemple à suivre aux détenteurs du pouvoir décisionnel !

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 12:13

Vous pouvez prendre connaissance des deux décrets du 21 juillet 2011 ayant promulgué la loi du 2 mai sur 2011 portant Organisation territoriale  de l'Union des Comores et la loi du 9 avril 2011 portant organisation du scrutin communal en cliquant ICI (fichier en PDF).

 

Bonne lecture

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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