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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 20:52

Source : Alwatwan du 23 novembre 2011

 

Le ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du genre, en partenariat avec la plateforme nationale des femmes en politiques, organisé, hier mardi, une réunion des femmes politiques à l’école de santé de Moroni. Cette réunion qui entre dans le cadre des activités
du projet conjoint genre et qui vise à contribuer au renforcement du leadership des femmes politiques et à promouvoir la participation politique des femmes, a été marquée par l’absence
des personnalités féminines du gouvernement de l’Union exceptée la ministre de la santé chargé du genre qui a quitté les lieux aussitôt après son discours, par ce que “appelée
à d’autres obligations“, selon ses propres termes.

 

Grandes dames
 

 

Cet échange a été rehaussé, cependant, par la présence des grandes dames qui ont marqué par leur lutte pour l’émancipation de la femme comorienne telles que Sittou Raghdat, Moinaecha Mdroudjae, Djoueria Abdallah, Djalim Moinafatima et d’autres. 

 

La réunion a été basée essentiellement sur les échanges et discussions suite à des présentations sur le rappel du concept genre, les principaux instruments de promotion de l’égalité du genre, la plateforme nationale, et les résultats de l’enquête sur la
représentation des femmes aux postes de responsabilités. Cette dernière enquête réalisée par le réseau national des avocats du genre (Renag) indique qu’au niveau des postes qui
émanent de la superstructure de l’Union, les femmes étaient représentées à 6% pour les postes politiques et 0% pour les postes techniques.
 

 

Pour les postes politiques elles étaient représentées à 3% avec une Cour constitutionnelle composée à 100% d hommes et 10% pour les postes techniques. Au total les femmes
étaient représentées 16% au niveau des ministères, 7 femmes sur 44 hommes, à 16% pour les postes techniques à raison de 13 femmes sur 80 hommes et 25% pour les sociétés
d’Etat à raison de 29 femmes sur 117 hommes.
 

 

A l’heure actuelle, on compte deux femmes ministres, une déléguée, une directrice de cabinet, une conseillère du president de l’Union, deux commissaires, une conseillère du ministre.
 

 

Par ailleurs, la ministre de la santé chargée du genre, Moinafouraha, a rappelé que “pour la première fois“, plus d’une cinquantaine de femmes ont été candidates aux élections
législatives et des conseils des îles en 2009 et que “malheureusement“ aucune femme n’a été élue députée et une seule élue conseillère à Mwali. Cela démontre “l’ampleur du travail
à mener pour lever les obstacles qui s’opposent à la participation politiques des femmes“.
 

 

A la fin de la réunion, l’antenne insulaire de la plateforme nationale des
femmes en politique a été mise en place après celui de Mwalii et Ndzuwani.
 

 

Abouhariat Saïd

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 20:29

  

Source : Alwatwan du 23 novembre 2011

 

La commission des Affaires étrangères de l'assemblée nationale française a été saisie le 16 novembre du projet de loi (n° 3598) autorisant l'approbation de l'accord entre le gouvernement français et le gouvernement de l'Union des Comores instituant un partenariat de défense. Ce nouvel accord fait partie d'un ensemble de textes qui marquent la rénovation des accords de défense entre la France et huit Etats africains dont le Cameroun, la République centrafricaine, les Comores, la Côte d'Ivoire, le Djibouti, le Gabon, le Sénégal et le Togo.

Le projet ne se limite pas selon les auteurs “à une adaptation technique d'un de nos accords de défense en Afrique. Il prend place dans un cadre politique plus vaste, consistant à placer les relations de la France et des pays africains sous le sceau d'un partenariat et à aider l'Union africaine, qui en a manifesté la volonté, à disposer dans un proche avenir d'une force d'intervention“. Pour justifier la pertinence de l'accord, la commission des affaires étrangères a indiqué qu'“après la crise d'Anjouan en 2007 et 2008, résolue par l'intervention militaire de l'Union africaine et par la mise en œuvre du plan désarmement démobilisation réinsertion de l'Onu, une nouvelle crise a éclaté aux Comores en mai 2010 lorsque le président Sambi a souhaité prolonger d'un an son mandat présidentiel“.

 

“Vifs débats” et
approche “réaliste”

 

 

La commission qui juge la situation “calme dans les trois îles, qui ont chacune accédé à la présidence du pays depuis l'adoption de la Constitution en 2001“, ne manque pas de relever que “selon la Constitution comorienne, c'est l'île de Mayotte qui devra proposer une liste de candidats mahorais pour l'élection de 2016“.

Selon elle, il y aura de vifs débats entre les partisans d'une approche qu'elle qualifie de “réaliste“ (ils proposent soit de mettre un terme à l'élection “tournante“, soit de sauter le tour de Mayotte pour commencer un second tour avec la Grande Comore), et les partisans de la “ligne dure qui voudront que les Comores se battent pour l'organisation d'un premier tour sur l'île de Mayotte, avec une liste de candidats mahorais“. Dix ans séparent la rupture de la coopération militaire à la signature du nouvel accord. Les relations militaires avec la France étaient suspendues depuis 1999 en raison du “désaccord sur Mayotte“, lit-on dans ce rapport. Les Comores ont initié, depuis, un rapprochement avec la France et le Maroc sur les questions de coopération militaire. Trois piliers fondent la stratégie de la France en Afrique : “traduire la fidélité de la France au continent africain à travers une relation bilatérale rénovée, tout en favorisant un cadre d'action multilatéral, impliquer davantage l'Union européenne comme un acteur de la paix et de la sécurité en Afrique et contribuer à bâtir une politique africaine de la sécurité“.

 

Ne plus agir seule

 

Dans sa démarche, la France décide donc de ne plus agir seule en Afrique. Elle est donc à la pointe d'actions multilatérales, comme “le cas de l'enceinte de concertation et de coordination, née en 1997 de la volonté de la France, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne d'agir au profit de la structure de paix et de sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao). Un groupe qui s'est élargi à d'autres pays (Canada, Pays bas et Allemagne) et à l'Union européenne (Ue)“. La force africaine en attente (Faa), composée de troupes d'intervention, devrait être opérationnelle à l'horizon 2015. Ses missions se résument à l'action militaire en appui d'une mission politique, mission d'observation avec l'appui de l'Onu, mission d'observation sans l'appui de l'Onu, déploiement d'une force de maintien de la paix et déploiement préventif, maintien de la paix pour des missions complexes (aide humanitaire, désarmement, administration) en milieu hostile, enfin intervention d'urgence (génocide...).

 

“Entière maîtrise”

 

Les Comores appartiennent déjà à la brigade Est de la force africaine en attente. Les forces armées françaises en zone sud de l'Océan indien participent à l'entraînement de cette unité, conduisant récemment une formation (détachement d'instruction opérationnelle) du 20 au 28 septembre. Le nouvel accord de défense a été signé à Paris le 27 septembre 2010 entre la France et les Comores abroge l'accord de coopération en matière de défense signé à Paris le 10 novembre 1978, tout comme elle annule la convention relative aux conditions du concours militaire technique français pour la formation, l'organisation et l'équipement des forces comoriennes, ainsi que pour la formation des stagiaires militaires comoriens dans les écoles et centres d'instruction militaires en France du 4 août 1979.

Le nouvel accord abroge aussi la convention relative aux facilités accordées à la République française par la République islamique des Comores du 4 août 1979, conclue sur le fondement de l'article 3 de l'accord de coopération en matière de défense. Il met fin à un engagement quasi automatique de la France en cas d'agression à l'encontre de l'Union des Comores et indique clairement dès l'exposé des motifs que la France n'a pas non plus vocation à intervenir dans l'archipel en cas de crise intérieure. Dans l'entendement des français, ce dispositif vise à donner aux pays africains “l'entière maîtrise de leur défense et à les encourager à bâtir la force africaine en attente“, et les encourager à établir “un instrument de sécurité collective sous l'égide de l'Union africaine, dans le respect de la charte de l'Onu et dans le cadre du partenariat stratégique entre l'Ua et l'Ue”.
AAA

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 23:44

Decouvrez la vidéo ci-dessous d'un jeune artiste francocomorien qui fait son bout de chemin dans le monde musical en Gironde avec ses amis de Floirac.

 

Vous pouvez aussi visiter son blog  ICI

 

Nous lui souhaitons une bonne réussite et beaucoup de succès.

 

 

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 22:04
Source : Alwatwan du mardi 15 novembre 2011

Tentative de coup d'Etat” : le temps des manip

 

“Tentative de coup d’Etat” : le temps des manip’

Un média étranger n'arrête pas de faire part, de “tentative“ de coup d'Etat contre le très jeune pouvoir comorien en place. Il est vrai que, de tentative de coup d'Etat, cela fait bien longtemps qu'on n'en parle pas par ici. Il fallait donc, de toute urgence, en remettre une couche. D'autant plus que, devant un pouvoir composé, pour l'essentiel, de personnes plutôt nouvelles en matière de gestion des affaires au plus haut niveau de l'Etat et, historiquement de format inédit, l'“affaire“ ou, plus exactement, la thèse du coup de force, peut vite séduire et prendre. Ce qui est sûr, c'est que dans cette très malheureuse affaire, dans ce très méchant coup qu'on veut porter, encore une fois, à notre image et à notre crédibilité, la manip' sent à des années-lumière à la ronde.

La leçon de Mayotte

En effet, en cette période de notre histoire, la perche est trop bonne pour ne pas être saisie par certains qui, décidemment, ne nous veulent pas que du bien, et c'est un euphémisme. C'est qu'avec les évènements inédits à plusieurs égards qui ont lieu à Mayotte – surtout avec leur charge anticoloniale – l'occasion est trop opportune pour ne pas être saisie au bond. Le colonialisme français qui, avec ces troubles, se rend compte que son nouveau coup contre nous, à savoir sa “départementalisation” de Mayotte, connait des ratés, préfère la solution de la fuite en avant : mettre à mal plus encore l'image du pays en en faisant, plus encore, un repoussoir vis-à-vis de nos compatriotes de Mayotte. A cet égard, le message à ces compatriotes est clair : “il y a peut-être des inquiétudes ici, mais là-bas, c'est l'enfer absolu, la malédiction adviternam aeternam“.

Pépinière

Cette réaction des autorités coloniales d'occupation était d'autant prévisible que – avec ces manifestations et l'intervention poignante du Comité Maore Section de Maore à la célébration de la Journée nationale Maore, le 12 novembre – les leçons de patriotisme nous sont venues, cette fois-ci, de Mayotte. D'autant plus que pour mener à bien son coup, la pépinière de renégats prêts à foncer sur la Nation au moindre coup de sifflet du maître depuis Mayotte mais, de plus en plus, également, à partir les autres îles – est plutôt florissante.

Garde rapprochée

Mais ce n'est pas en cela, seulement, que s'inscrit, ce désormais “autre” “tentative de coups d'Etat”. En effet, après avoir mis la peur au ventre à nos très jeunes plus hauts responsables de l'Etat, on peut venir leur proposer une “infaillible” “Sécurité rapprochée” comme, de sources sûres, on s'apprête à le faire. Cette “Sécurité rapprochée” qui, comme les accords d'assistance militaire, nous a permis par le passé, d'éviter l'assassinat de Ali wa Swalihi, celui de Ahmed Abdallah Abdérémane, la déportation de Saïd Mohamed Djohar, l'exfiltration des chefs rebelles à Anjouan, etc., etc., et etc. A bon entendeur !

“Salissez, salissez, il restera toujours quelque chose”

Mais ce n'est pas, non plus, en cela, seulement, que s'inscrit, ce désormais “autre” “tentative de coups d'Etat“ que certains médias se chargeront, rapidement, de donner un nombre ordinal encore plus stellaire. Ce serait trop peu pour une si belle occasion... En effet, à un moment où avec les précédentes autorités, nos trop récents et trop courts efforts pour nous ouvrir à d'autres pays – et, ainsi, nous constituer des créneaux de respiration – ont quelques chances de porter des fruits, la configuration est toute trouvée pour amplifier la méfiance des autres pays à notre égard quant à notre capacité à nous prendre en charge, à être un pays fréquentable, à être un pays sérieux et, surtout, stable.

La République absente

Il faut dire qu'à cet égard, certains leur tendent la perche. En effet, alors que la République fêtait, le samedi 12 novembre, sa plus grande date de gloire, les plus hauts représentants de la République ont préféré prolonger la grasse matinée ou, à l'instar de ce gouverneur de l'île, partir en vadrouille et, à l'occasion, inaugurer aux côtés de monsieur l'ambassadeur de France – s'il vous paît ! –, un poste de santé. Un ambassadeur de France qui, soit dit en passant, vingt quatre heures auparavant, a pris soins, lui, en bon patriote français, de fêter, comme il se doit, sa fête du 11 novembre dans sa chancellerie.

Pour nos plus hauts représentants de la République, c'est, sans doute, une grande Première dans toute l'histoire des pays, des peuples et de la terre. Un manquement à inscrire dans les annales de l'histoire de la planète, adviternam aeternam.

Madjuwani hasani
madjuwani@gmail.com
madjuwanihasani@yahoo.fr
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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 23:44

Source : Al-watwan N° 1851 du lundi 14 novembre 2011

    

COMORES / Journée Maore : il faut passer aux choses sérieuses

Le gouvernement est interpelé qu'au-delà du dialogue, il faut aller vers des mesures plus concrètes. Il s'agit de poursuivre la France devant la Cour pénale internationale pour “crimes contre l'humanité, déplacements forcés des populations“ dont elle se rend coupable chaque jour à Mayotte.

Pour sa cinquième année, la journée du 12 novembre, décrétée “Journée Maore“, a été célébrée ce samedi au palais du peuple de Hamramba à Moroni. Une cérémonie surtout marquée par la présence, pour la première fois, de membres du Comité Maore à Mayotte, parmi lesquels Youssouf Moussa, militant inlassable du combat pour le retour de Mayotte dans le giron comorien.

Pour cette date, qui marque aussi l'admission de l'archipel des Comores au sein des Nations unies, l'absence des membres du gouvernement à la cérémonie a également sauté aux yeux de l'assistance. “Une première dans l'histoire de cette journée puisqu'on ne voit pas de membres du gouvernement“, a fait remarquer un membre du Comité Maore. Par contre, des nombreuses personnalités, notamment des représentants de l'Assemblée de l'Union, de la Cour constitutionnelle, du conseil de l'île de Ngazidja, ont fait le déplacement.

Après le retentissement de l'hymne national, place aux discours placés sous le signe du contexte social qui prévaut, depuis déjà plus d'un mois, dans l'île sœur de Mayotte et la répression policière qui s'en est suivie. Dans son intervention, Ahmed Soilihi, représentant du Comité Maore à Mayotte a voulu surtout contredire ce que la plupart des journaux français relayent sur la crise actuelle à Mayotte.

“Les journaux français parlent d'une révolution de 'mabawa' à Mayotte. Ce n'est nullement pas la réalité. Nous nous battons contre le néocolonialisme, contre des problèmes plus profonds comme ceux relatifs au foncier“, a-t-il soutenu. Ahmed Soilihi a, au passage, condamné l'attitude des autorités comoriennes “qui n'ont pas réagi“ suite à la crise sociale à Mayotte qui s'est soldée par la mort d'une personne et de nombreux blessés lors des manifestations. Pour Hamidani, représentant du comité Maore à Mwali, une campagne de sensibilisation devrait être menée pour expliquer à toutes les couches de la population comorienne les enjeux du retour de l'île de Mayotte dans son giron naturel. Saïd Azilani Misbahou, pour l'antenne anjouanaise du Comité Maore, a de son côté fait la lecture de nombreuses témoignages des gens victimes des crimes commis à Mayotte par l'occupant.

Poursuivre la France devant la Cpi


COMORES / Journée Maore : il faut passer aux choses sérieuses

Le représentant du comité Maore à Ngazidja a, quant à lui, interpelé le gouvernement sur le fait qu'au-delà du dialogue, il faut aller vers des mesures plus concrètes. Il s'agit entre autres, selon Idriss Mohamed, de poursuivre la France devant la Cour pénale internationale pour crime contre l'humanité. “Le déplacement forcé de populations est un de ces crimes, et ce sont les autorités françaises elles-mêmes qui délivrent les chiffres sur ces déplacements“, a-t-il déclaré.

Le comité Maore a aussi demandé la levée immédiate du Visa Balladur, cause de la mort de milliers de Comoriens voulant se rendre sur l'île sœur. Il y a aussi l'abandon du visa, contradictoire, demandé par les autorités comoriennes aux natifs des trois autres îles pour se rendre à Mayotte. Parlant de mesures concrètes, le vice-président de l'Assemblée, Djaé Ahamada Chanfi, a réclamé auprès du gouvernement le respect des résolutions votées, le 25 mars dernier, par l'Assemblée de l'Union sur l'occupation illégale de l'ile comorienne de Mayotte par la France. Parmi ces résolutions, la création d'un secrétariat d'Etat chargé de la libération de l'île comorienne de Mayotte et qui doit être dirigé par des Comoriens originaires de l'ile occupée. Le vice-président de l'Assemblée a aussi montré la nécessité d'introduire, “même symboliquement“, Mayotte dans la Loi des finances en 2012. Par ailleurs, l'ensemble des orateurs ont salué la présence des joueurs originaires de l'île de Mayotte dans la sélection comorienne opposée au Mozambique dans le cadre du tour préliminaire de la coupe du monde Fifa 2014.

“Ceci vient tordre le cou au mythe selon lequel à Mayotte les jeunes générations ne se reconnaitraient pas d'un lien comorien“, ont répété la plupart des intervenants. Enfin, la cérémonie a été close au rythme d'un choral à la fibre patriotique, entonné par les jeunes de l'association “Mwana“ de Ntsaweni.

Kamardine Soulé


Extrait du discours d'Ahmed Soilihi, représentant du Comité Maore à Mayotte


“Il y a une quarantaine de jours, a éclaté la crise sociale actuelle que traverse l'île de Mayotte. Les journaux français parlent d'une révolution de “mabawa” à Mayotte. Ce n'est nullement pas la réalité. Nous nous battons contre le néocolonialisme, contre des problèmes plus profonds comme ceux relatifs au foncier. Cette même presse fait état d'un mort et de quelques blessés, nous disons que la réalité en est autre. Et nous regrettons le silence des autorités comoriennes suite à cette répression sanglante. Elles assistent sans dire un mot à la répression qui est allée jusqu'au meurtre de Comoriens.

Le gouvernement [comorien] devrait, avant tout, nous donner les moyens, nous qui sommes à Mayotte et menons le combat pour le retour de l'île dans son giron naturel. Les autorités comoriennes parlent de dialogue, mais avec qui?


Les Comores ne feront plus un véritable pas vers leur développement avec cette question de Mayotte en suspens; parce que Mayotte demeure le pôle de déstabilisation des autres îles de l'archipel. Une déstabilisation économique, militaire et sociale... Tous les séparatistes venus de Ndzuwani (principalement du régime de Mohamed Bacar) font leur réunion à Mayotte. Maintenant les services de renseignements français n'ont plus besoin d'opérer directement à Mayotte puisque avec les séparatistes, le relais est assuré. Aujourd'hui, nous estimons que l'heure n'est plus à la guerre de salive, jadis prônée par les autorités comoriennes“.


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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 00:11

 Nous venons d’apprendre l’arrestation  jeudi et vendredi derniers sur l’île de Ndzuwani de cinq personnes soupçonnées de tenter de déstabiliser  le gouvernorat de Ndzuwani et de s’emparer du pouvoir sur l’île. Font partie de ces personnes, Brazza, un jeune de Gnoumakele qui avait créé il y a quelques années le mouvement « Sans papiers » et qui milite pour l’indépendance de l’île et Pala, natif d’ Ouani et cadre de la Direction de l’enseignement secondaire. Nous ignorons l’identité des autres personnes arrêtées.

Selon certaines sources, Pala est arrêté car il figurerait sur une liste que détenait Brazza comme « le futur Président de Ndzuwani »( !!!)

 

Les personnes arrêtées sont transférées et incarcérées à Moroni.

 

Même si nous sommes conscients que la destabilisation guette toujours les Comores et n’écartons aucune hypothèse dans cette affaire, nous restons très prudents sur le sérieux du fondement de ces arrestations.

 

Comme dit un ami avisé, c’est peut être  du “swing, jumping with symphony. » A suivre mais cette affaire enfonce davantage l'image du pays et donne une belle occasion aux extrémistes et séparatistes de tout bord de diaboliser toute une population d’une île et de vomir leur venin de haine viscérale.

 

Pour nous il y a un chainon manquant dans ce scoop et la partition parait trop belle. Et si c’est juste un pétard mouillé ?

 

Restons prudents mais aussi vigilants car tout est possible aux Comores. D’autant plus qu’en ce moment  l' odeur dégagée est nauséabonde.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 15:40
manif-01-05-08.JPGCi-dessous un article du journaliste comorien Ahmed Ali Amir publié dans Alwatwan d'hier sur la journée nationale Maoré.
Que j'aime l'engagement et la plume pointileuse de cet ami intègre !
Le 12 novembre 1975 est la date de l'admission des Comores à l'ONU. Depuis quelques années, cette journée est decretée journée nationale Maoré aux Comores. 
Une façon pour les comoriens de rappeler au monde entier qu'ils n'accepteront jamais la balkanisation de leur pays imposée illégalement par la France. l'île de Mayotte (Maoré) a toujours été et restera comorienne.
Donc aujourd'hui, c'est un jour férié et de comémoration qux Comores.
Comme disait l'ancien Président de l'Union des Comores, le Droit est de notre côté et finira par l'emporter sur la force. Et nous rajoutons : "On peut tout falsifier sauf le naturel. Or l'unité des Comores est naturelle et ancestrale" 

 
Halidi Allaoui 


COMORES / 12 novembre : Joyeuses fêtes quand même !
    

 

Si le gouvernement a accepté d'ériger la journée du 12 novembre en Journée nationale Maore, les représentations diplomatiques des Comores à l'étranger et les représentants des associations des Comoriens de l'extérieur, à l'exception notoire de France, ne s'investissent pas assez sur la question de la réintégration effective de Maore dans l'Etat comorien

Le pays commémore, le 12 novembre, date de l'admission des Comores dans le concert des nations. Quatre mois avant, le 6 juillet 1975, un homme, Ahmed Abdallah Abdérémane, président du Conseil, prend tout le monde de court. Il décide de défier la France et de proclamer unilatéralement l'indépendance des Comores, après avoir constaté le revirement de la puissance coloniale qui, en violation du droit international, entérine, contre toute attente, le décompte île par île du référendum sur l'autodétermination, pour consommer la sécession de fait de l'île comorienne de Mayotte. Trente ans après, l'assemblée nationale, sous l'impulsion de son président, Dhoifir Bounou, adopte une loi sur la journée de l'admission des Comores à l'Onu. Le président Sambi a ensuite décrété le 12 novembre “Journée nationale Mayotte“, elle est fériée, chômée et payée sur l'ensemble du territorial national. C'est dans sa résolution n° 376 du 17 octobre 1975, adoptée à la 1848e séance par 14 voix contre zéro (la France n'a pas participé au vote) que le Conseil de sécurité des Nations unies recommande à l'Assemblée générale d'admettre les Comores à l'Onu. Le 12 novembre de la même année, dans sa résolution 3385 (xxx), l'Assemblée générale décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations unies en réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégralité territoriale des Comores, composées des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli. Aspects festifs Mais il faut regretter que les recommandations pertinentes de la résolution de l'Assemblée de l'Union des Comores ne soient aujourd'hui respectés que dans ses aspects festifs. L'adoption d'une feuille de route, déterminant la politique étrangère sur le sujet, le niveau et le format des négociations bilatérales, les étapes à franchir, le rôle des organisations internationales, la place du comité ad Hoc de l'Union africaine, les structures nationales qui en ont la charge, n'est toujours pas connue.
Dans ses principales observations, la résolution des députés avait noté que “au regard de la loi internationale, cette présence étrangère à Mayotte est illégale et a été condamnée à plusieurs reprises par des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale de l'Onu, en premier lieu la résolution 31/4 du 21 octobre 1976 qui demande à l'Etat français de mettre fin à sa domination coloniale sur une partie du territoire comorien“. Les élus ont également observé “que dans cette île, les Comoriens, désignés sous le terme de 'clandestins' sont traqués et harcelés par de véritables milices et vivent avec la peur au ventre, comme nous l'avons vu au moment de l'incendie du village de Hamuro ou lors des derniers événements provoqués par les propos d'un ministre français“. Gouvernement au service minimum Si le gouvernement a accepté d'ériger la journée du 12 novembre en Journée nationale Maore, les représentations diplomatiques des Comores à l'étranger et les représentants des associations des Comoriens de l'extérieur, à l'exception notoire de France, ne s'investissent pas assez sur la question de la réintégration effective de Maore dans l'Etat comorien. L'implication du gouvernement comorien se limite malheureusement au discours prononcé par le chef de l'Etat à la Nation à l'occasion de la journée, sans que les actions menées et les résultats obtenus en vue de la réintégration de cette île au sein de l'Etat comorien ne soient communiqués à la population. Peu de mobilisation Faut-il encore rappeler qu'il a été demandé par la résolution au ministre en charge des relations avec les parlements de l'Union des Comores et des îles, de prononcer un discours portant sur ce sujet devant les assemblées, suivies d'un débat. On note que cette année, aucune mobilisation de l'ensemble des écoles, collèges, lycées, établissements d'enseignement supérieurs privés et publics, n'a été engagée pour mettre en place des activités scolaires ou culturelles sous la supervision du ministre de l'Education nationale, afin de faire prendre conscience aux élèves, et étudiants de l'appartenance de l'île de Mayotte à la nation comorienne. Aujourd'hui, vendredi, le grand Mufti et tous les imams du pays devraient consacrer une partie de leur prêche sur la question de Mayotte tout comme les médias nationaux, régionaux et communautaires sont sommés de consacrer leurs émissions, leurs journaux d'informations, leurs magasines sur le sujet. L'une des recommandations pertinentes de la résolution de l'assemblée est la création d'une commission interministérielle chargée du suivi de la présente résolution. Elle n'a jamais vu le jour. Joyeuses fêtes quand même !



Ahmed Ali Amir
Source : Al-watwan N° 1850 du vendredi 11 novembre 2011
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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 21:34

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Chers visiteurs du  blog,

chers amis,

chère famille, 

 

Je  tiens à vous présenter (votre famille et vous) dès ce soir mes vœux de bonheur, d’amour, de prospérité, de bonne santé et d’entente mutuelle à l'occasion de l'Aid el Kabir (El Edha) qui sera célébrée demain (dimanche 6 novembre 2011) en France et aux Comores ainsi que dans les autres pays  où se trouvent des musulmans.

 

L'Aid el Kabir est une des fêtes importantes pour la communauté musulmane. Elle marque la fin du pélérinage à la mecque et commémore la soumission  d'Abraham à Dieu et est toujours célébrée le 10 du mois du dhoul hedj (mois du pélérinage).

 

Les musulmans, selon leurs moyens, sacrifient ce jour  là un mouton (parfois d'autres animaux, notamment vaches, chameaux ou poulet) en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque. D'où l'appélation courante de " la fête du mouton".

 

Une belle occasion aussi pour se régaler avec des bons gâteaux locaux "faits maison". Miam miam.


Qu’Allah exauce toutes nos prières ! Qu'il favorise la paix et une  solidarité réelle et sincère dans le monde. Et moins d'hypocrisie aussi. Amen.

 

Indi djema ya baraka, na wunono, na mahaba, na wuvwamoja wa kweli.

Duan zatru zike makbuli. vuke wu salama na udzima na hu sayidiyana wa kweli. Amine.

  
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 19:55

Déclaration Commune

de

la Fédération Comorienne des Consommateurs  FCC  et USUKANI wa MASIWA

 

 

 

La Fédération comorienne des Consommateurs  et Usukani wa Masiwa dénoncent le mépris du gouvernement pour les souffrances qu’endurent le consommateur et les entreprises lourdement  atteints par la hausse du prix des carburants. 

Les discussions menées avec le Président de la République,  la direction de la Société Comorienne des Hydrocarbures et enfin avec le Ministre des finances ont abouti, le dimanche 30/10, à un accord sur l’annulation de la hausse uniforme de 50 KMF, sur le litre de carburant. Cet accord  a été entériné par une réunion  interministérielle. La presse rapporte avoir eu confirmation de l’accord, de plusieurs sources gouvernementales et de la SCH.

Mais le Ministère des Finances  se refuse jusqu’à l’heure de la sortie de cette déclaration à publier l’arrêté d’annulation comme convenu.

Les bilans et pièces comptables communiqués par la SCH prouvent  que les prix d’avant la hausse suffisent largement à couvrir ses achats, les coûts d’exploitation, tous ses frais  et taxes. Le problème de trésorerie (un crédit fournisseur mal expliqué) que l’ancienne direction a utilisé pour semer la confusion au sein d’un gouvernement étonnamment peu regardant, ne justifie pas la confiscation de l’argent des consommateurs pour subventionner la société. Avec une comptabilité transparente, la société peut chercher un prêt auprès des institutions financières.

Usukani wa Masiwa et la FCC sont les premières organisations à avoir saisi le gouvernement sur le problème de l’approvisionnement du carburant.  Tout en prônant  le dialogue nous  avons invité les organisations socio-professionnelles à combattre résolument dans l’unité et le respect de l’autre, la hausse injuste des prix.

Nous avons plaidé pour les journées villes mortes auprès de nos partenaires et œuvré à la forte unité d’action qui a assuré leur succès.

Nos deux organisations ont refusé de se désolidariser du rapport de l’expert qui a donné une image correcte de la situation de la société. Contrairement à ce qui a été affirmé lors d’inutiles polémiques, l’expert a pris plus de temps que celui convenu par les négociateurs pour s’acquitter de la tâche définie par l’arrêté 11-040 du Vice-président chargé du Ministère des finances à savoir « présenter de manière suffisamment clair les coûts variables incorporés à la formation du prix du carburant ».

Avec nos partenaires, nous avons rejeté « les solutions de compromis » formulées le samedi 29/10, par les autorités, à savoir :

-          réduction de moitié de la hausse de 50 F ou

-          maintien des prix de l’essence et du pétrole lampant, accompagné d’une hausse de 100% du prix du gasoil.

Malgré la dénonciation unilatérale de l’expert M. Mahamoudou Ali Mohamed, accusé  de vedettariat et de sombres visées politiciennes, aucune nouvelle donnée n’est venue justifier la nécessité d’une hausse des prix.

Les consommateurs ont suffisamment subventionné la SCH par le surcoût d’environ 200 millions payé depuis la hausse

Nous appelons le gouvernement à s’engager résolument dans la voie de la raison. La population attend impatiemment la parution de l’arrêté d’annulation de la hausse. Outre les effets économiques, cela signifiera que dans notre pays, un pas en avant a eu lieu dans le dialogue entre l’état et la société civile.

Chaque jour de plus avec la hausse est un jour de confiscation de l’argent du consommateur. C’est une manœuvre délibérée et indigne pour contourner l’accord obtenu, et faire payer toute la cargaison livrée au prix contesté et désormais reconnu par le gouvernement comme injuste.

La FCC et Usukani wa Masiwa, comme les autres organisations ont fait preuve de beaucoup de patience et tout fait pour que la colère de la population soit canalisée dans un dialogue civil.

Le gouvernement aurait tort de prendre le civisme des citoyens pour une soumission résignée.

Usukani wa Masiwa et la FCC n’acceptent pas la hausse. Nous continuerons la mobilisation jusqu’à l’annulation de la hausse. Nous appellons les organisations socioprofessionnelles à reprendre le combat.

 

                                                                                              Moroni le 02 novembre 2011

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 23:23

Selon les journaux comoriens, deux anciens directeurs des impôts (Ahmed Bacar et José Chakrina Nordine Abodo)  et trois fonctionnaires de l’administration fiscale (Sultan Mohamed Issa, ancien caissier, Mohamed Soilih, chef de centre et Djoumoi Ahamada) de l’île de Ngazidja soupçonnés « d’escroquerie fiscale » et présentés hier devant un juge d’instruction sont placés en détention provisoire. Ils sont inculpés pour « faux, usage de faux, détournement, recel et complicité ».

 

C’est la suite logique du récent démantèlement par la police d’un réseau de fabrication de fausses attestations de paiements à certains commerçants de Ngazidja remontant à 2008. Selon des sources judiciaires, l’enquête suit son cours.

 

L’affaire ira-t-elle jusqu’au bout ? C’est ce que souhaite apparemment le gouvernorat de l’île de Ngazidja si on on se fie au communiqué ci-dessous et le comorien lambda qui aspire à une réelle justice et à une lutte concrète contre la corruption, l’escroquerie et la dilapidation des biens communs à tous les niveaux aux Comores.

 

Mais nous verrons et disons « amine ». Quant à vous "wait and see". Surtout quand on sait qu’un des inculpés, José Chakrina Nordine Abodo est non seulement un ancien " ministre  influent" de l’île de Ngazidja mais aussi un des fils du Président de la Cour Suprême, la haute juridiction du système juridictionnel du pays.

 

Il n'est pas, en effet, facile pour la justice comorienne d'aller jusqu'au bout de sa noble mission quand il s'agit d'une affaire impliquant un homme politique.


Vous trouverez ci-dessous le Communiqué du gouvernorat de l’île de Ngazidja sur cette affaire :

 

Communiqué du gouvernorat de Ngazidja à propos de démantèlement de réseau d’escrocs aux fiscs da Ngazidja

 

Après avoir constaté certaines anomalies au niveau de l’administration fiscale de l’île, notamment dans le cadre du recouvrement de la patente et de la Tpu, le Commissariat aux finances a autorisé la réalisation d’une enquête dans ses différents services. Cette enquête a permis de déceler l’existence d’un réseau de fabrication de fausses attestations de paiements à certains commerçants de Ngazidja.

 

Aussitôt informées, les autorités de l’île ont saisi la police et la Justice pour que la lumière soit faite dans cette affaire. De vendredi à samedi, huit personnes soupçonnées d’être impliquées selon la police ont été arrêtées et placées en garde-à-vue avant d’être déférées au Parquet de Moroni ce lundi.

 

Pour cela, le gouvernorat de l’île autonome de Ngazidja se félicite du travail accompli jusqu’ici par les services de la police judiciaire, et il attend à ce que la Justice fasse toute la lumière et établit les responsabilités éventuelles.

 

Le commissariat aux Finances qui s’est porté par ailleurs partie civile s’exprimera le moment venu pour rendre public tous les éléments et le montant du préjudice que l’île autonome de Ngazidja aurait subi depuis l’installation de ce réseau en 2008, selon les enquêteurs.

 

Nous rappelons que le démentiellement de ce réseau est l’un des résultats de la politique d’assainissement et de sécurisation des recettes menée par les autorités de l’île durant ces derniers mois. C’est surtout la décision N°3 du

12 juillet 2011(Commissariat aux Finances) portant domiciliation du paiement de la patente et de la Tpu au Trésor public qui a permis de déceler ces anomalies. Une autre décision du même commissariat est en cours de préparation pour fixer de nouvelles règles visant à prévenir les fraudes éventuelles pour les impôts de 2012.

 

Le gouvernorat de l’île autonome de Ngazidja reste confiant quant à la suite de cette procédure judiciaire qui s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Il entend également poursuivre inlassablement les efforts d’assainissement et de transparence dans la gestion des affaires publiques.

 

Le secrétaire général du gouvernorat

Ali Mohamed Chissi

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES) 

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