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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 09:03
Crise politique à Anjouan : L’Armée nationale
entrain de prendre le contrôle d’Anjouan ?
 
 
Moroni, mercredi 2 mai 2007 (HZK-Presse) – Un détachement de l’Armée nationale de développement (AND) à Anjouan a occupé depuis mercredi matin les locaux du ministère des Finances, du Trésor public de l’île, des ministères de l’Intérieur et celui du Tourisme à Mutsamudu, le chef lieu de l’île d’Anjouan.
 
Pour de nombreux observateurs politiques comoriens, cette intervention serait la réaction du président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, aux nombreux défis qu’il a eu à essuyer du chef de l’exécutif de l’île, le colonel Mohamed Bacar, qui semble persister dans son refus de se soumettre à l’autorité de l’Union des Comores.
 
Toute l’administration de l’île, du moins, à Mutsamudu, se trouve paralysée et les écoles ont fermé leurs portes, les chefs d’établissements ayant demandé aux élèves de rentrer chez eux.
 
« Non, désolé, ce n’est pas lui ; vous vous êtes trompé de numéro », a déclaré mercredi matin,  Jaffar Salim, le ministre de l’Intérieur de l’île autonome d’Anjouan, pour éviter les questions des journalistes.
 
Après beaucoup d’insistance, M. Jaffar Salim a lâché : « oui, justement, c’est moi mais je n’ai aucune intention de vous parler ».
 
En fin de matinée, un confrère d’une station de radio locale à Moroni a révélé que la directrice de l’école supérieure de Patsy, Mme Fatima Bacar, sœur du président-colonel de l’île, a fermé l’école et a renvoyé les élèves chez eux.
 
Des de tirs d’arme de guerre sporadiques ont été entendus, et trois véhicules transportant des militaires armés étaient aperçus dans la périphérie de Mutsamudu, où on ne signalait en milieu de journée de ce mercredi aucune victime ni blessé.     
 
L’aéroport de Ouani et le port de Mutsamudu seraient toujours placés sous très haute surveillance des forces de gendarmerie de l’île (Fga).
 
A Moroni, l’état-major de l’Armée nationale de développement est en alerte et les réunions de crise se poursuivent.
 
La tension politique à Anjouan était montée d’un cran depuis l’annonce, dans la nuit du samedi 28 avril dernier, d’un décret du chef de l’Etat, désignant le président de l’assemblée de l’île, Houmadi Kambi, pour assurer l’intérim du colonel Mohamed Bacar, dont le mandat à la tête de l’exécutif de l’île « a expiré depuis le 14 avril » selon un arrêt de la Cour constitutionnelle.
 
Source : Hassani Ahmed - 020507/eso/hzkpresse/11h00
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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 21:01
 
Cet après midi, vers 14 heures 30, plusieurs Militaires de Mohamed Bacar, ex chef de l’exécutif insulaire d’Anjouan, visages maculés de noir ont tiré plusieurs coups de feu en direction des bureaux de la présidence de l’Union des Comores situés dans le quartier de Hombo à Mutsamudu, le chef lieu de l’île d’Anjouan alors que le nouveau chef de l’exécutif de l’île, Monsieur Kaambi Houmadi, fraîchement nommé par le Président de l’Union des Comores était en réunion de travail avec d’autres responsables de l’Union. Les hommes de l’AND (Armée de l’Union) présents dans l’enceinte présidentielle n’ont pas riposté.
 
Selon le Ministre du gouvernement de l’Union des Comores de la Communication et chargé des relations avec les institutions insulaires, Monsieur Mmadi Ali, qui s’est exprimé ce soir sur les ondes de l’ORTC (radio et télévision nationales), « les milices de l’ex chef de l’exécutif d’Anjouan, Monsieur Mohamed Bacar » (sic) auraient aussi mitraillé la résidence privée du Président de l’Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi.
 
Le Ministre Mmadi Ali a déclaré que dés demain le gouvernement de l’Union des Comores et l’opinion internationale prendront les mesures adéquates tendant à rétablir l’ordre et la paix à Anjouan afin de permettre le bon déroulement de la campagne électorale et l’organisation des prochaines élections insulaires. Il a ajouté que  toutes ces manœuvres condamnables « des milices de l’ex chef de l’exécutif d’Anjouan » consistent à perturber la tenue des élections car Mohamed Bacar est bien conscient qu’il ne pourra pas rester à la tête de l’île sans les armes et la terreur.
 
Baha Goulam, un notable séparatiste et consort multiplient les menaces à la RTA (Radio Télévision d’Anjouan). Pour eux il est hors question que Mohamed Bacar se conforme à la récente décision de la Cour Constitutionnelle qui a constaté la fin de son mandat.
 
A l’heure qu’il est, un couvre feu est décrété à Anjouan depuis 21 heures 00 (heure des Comores) par « les autorités insulaires » et on attend des coups de feu en provenance de Mutsamudu. La situation reste confuse. Aucun bilan (morts, blessés, dégâts…) n’est connu.
 
Affaire à suivre.
 
Halidi Allaoui
 
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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 13:54
ELECTIONS PRESIDENTIELLES INSULAIRES : CONFIRMATION DE L’INVALIDATION DES CANDIDATURES ET CONFERENCE DE PRESSE D’ABDALLAH MOHAMED
 
La Cour Constitutionnelle a confirmé hier, l’invalidation des candidatures de Messieurs Abdallah Mohamed, Said Abeid et Said Hachim Achiraf.
 
A noter que ces derniers avaient fait appel de la décision de la Cour Constitutionnelle du 27 avril 2007 qui a invalidé leurs candidatures (voir nos précédents articles)
 
Suite à cette décision, Monsieur Abdallah Mohamed, et son célèbre avocat Comorien du Barreau de Mutsamudu,  Maître Ahmed Maandhui alias LEZAMED tiendront une conférence de presse demain (mercredi 02 mai 2007) à 10 heures 00 (heure des Comores) à Moroni (à 100 mètres de l'Hôtel "Le Moroni").
 
Pour tous renseignements complémentaires : n° de Tél. : indicatif +  32 63 77.
 
Halidi Allaoui
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 23:03
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Société
Coopération sanitaire :
Suspension de la coopération entre l’hôpital de Mayotte et celui d’Anjouan
  
Mutsamudu, samedi 28 avril 2007 (HZK-Presse)L’ambassadeur de France à Moroni saisi par le ministre des relations extérieures de l’Union des Comores pour « entrées à Anjouan de ressortissants français qui échappent » au contrôle de l’autorité de l’Union, a demandé la suspension de la coopération entre le centre hospitalier de Mayotte et celui d’Anjouan, jusqu’à la tenue des élections présidentielles dans l’île, suite à l’arrivée à Anjouan le mardi 24 avril dernier d’une mission de deux médecins ORL de l’hôpital de Mayotte dans le cadre de la coopération régionale, a appris HZK-Presse de sources dignes de foi.
 
Selon les mêmes sources, le ministère des relations extérieures de l’Union aurait pris les deux médecins pour « des mercenaires » venus encadrer les gendarmes de Mohamed Bacar.
 
Interrogé par HZK-Presse, docteur Zaidou Youssef, le médecin ORL du CHR d’Anjouan s’est dit « profondément perturbé et déçu » par le comportement des responsables qui ne voudraient pas que l’hôpital de Hombo reçoit des autres « ce qu’ils ne sont pas capables de donner. »
 
« Nous ne recevons aucune aide de personne, c’est le CHM qui nous aide, et le don que nous venons de recevoir généreusement était inespéré il y a 15 ans, et aujourd’hui, ce sont 250.0000 habitants qui vont en bénéficier », a-t-il affirmé.
 
Selon lui, ses confrères de Mayotte sont repartis ce vendredi matin « vexés et choqués » mais « engagés » à soutenir Anjouan dans le meilleur de leur possibilité et dans leur domaine de compétence, afin que les Anjouanais puissent bénéficier des soins de qualité sur place.
 
En effet, dans le cadre de la coopération régionale et à travers la « collaboration » des services ORL du centre hospitalier régional de Mayotte (CHM) et celui d’Anjouan (CHR), ce dernier vient de recevoir en début de semaine un matériel de consultation, d’exploration fonctionnel pour dépister l’audition et un nasofibroscopie à fibres optiques dont la valeur est estimé à 50.000 euros soit près de 25.000.000 de francs comoriens.
 
Grâce à cette coopération, le CHM apporte au CHR des consommables du bloc opératoire, des médicaments, accueille des évacuations sanitaires mais aussi des formations continues.
 
L’arrivée de ce matériel à l’hôpital de Hombo fait suite à une demande du médecin chef du service ORL formulée lors de deux missions d’échange qu’il a effectuées à Mayotte conformément à une convention de collaboration signée entre les deux centres en 2005.
 
Deux assistants techniques français dont un chirurgien orthopédiste sont en poste à l’hôpital de Hombo et sont appuyés matériellement par la coopération régionale dans l’accomplissement de leur mission.
 
Avant de quitter Anjouan les médecins de Mayotte ont installé le matériel apporté, fait des consultations à Hombo, à Domoni et à l’hôpital de Mrémani à Nioumakélé.
 
Hamid Ahmed
280407/ha/hzkpresse/14h00
 
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 13:15
Elections présidentielles des îles : La tension est montée d’un cran à Anjouan
 
Beaucoup de parents ont préféré ne pas envoyer leurs enfants à l’école, pour des raisons de sécurité. L’on craint que cette situation ne dégénère en affrontement entre partisans du colonel Mohamed Bacar candidat à sa propre succession, et une opposition qui s’organise autour de six des huit candidats à la prochaine élection présidentielle des 10 et 24 juin prochain


Moroni, lundi 30 avril 2007 (HZK-Presse)

Quarante huit heures après la décision de la Cour constitutionnelle constatant

« l’expiration du mandat de Mohamed Bacar, président de l’île autonome d’Anjouan,

depuis le 14 avril 2007 à minuit », le chef de l’Etat a pris dans la soirée du samedi 28

avril, un décret désignant Houmadi Kaambi [actuel président de l’assemblée de l’île] en

qualité de chef de l’exécutif d’Anjouan par intérim.

 
Ahmed Abdallah Sambi a tenu à « prendre acte » de l’arrêt de la haute juridiction qu’il avait lui-même saisi sur le cas d’une « vacance de la fonction due à une fin de mandat », pour en tirer les conséquences en estimant que Mohamed Bacar « ne saurait continuer à exercer ses fonctions ».   
 
Le nouveau chef de l’exécutif de l’île par intérim devra, selon le même décret du président Sambi, assurer la gestion des « affaires courantes » et mettre en place un nouveau gouvernement consensuel, représentatif des forces politiques de l’île.
 
La mouvance du colonel Bacar refuse de reconnaître la légalité d’un tel gouvernement par la voix de Djaffar Salim, ministre de l’intérieur et numéro deux de l’exécutif insulaire déchu.       
 
Les autorités politiques au pouvoir à Anjouan ont immédiatement réagi en fermant le port et l’aéroport, et en déployant des patrouilles militaires dans Mutsamudu et sa banlieue. Joint au téléphone par HZK-Presse, un habitant a confirmé la tension qui règne dans l’île au cours des dernières 24 heures.
 
La même source affirme que dans la nuit de dimanche « un accrochage a été évité de justesse » non loin du quartier où se trouve la résidence privée du président de l’Union, Ahmed Abdallah Sambi, entre des éléments de l’armée nationale de développement (And) et un groupe armée de la force de gendarmerie d’Anjouan (Fga).
 
HZK-Presse apprend par ailleurs de sources concordantes que des officiers réservistes ont rejoint ce matin le quartier général de l’And, à la demande des autorités centrales pour renforcer la sécurité de ses représentants dans l’île, dont certains auraient été « victimes d’actes d’intimidation », notamment Antoy Abdou, Secrétaire général du gouvernement.
 
Le président de l’île par intérim, Houmadi Kambi, qui pourrait annoncer dans les heures qui viennent, la formation de son gouvernement de transition, serait placé sous haute protection.
 
Ce matin les observateurs constataient « un calme précaire », et le climat politique restait encore très tendu. La population commence à manifester des signes d’inquiétude, affirme le correspondant de HZK-Presse dans l’île.
 
Un conteneur a été placé au milieu de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Ouani, pour empêcher tout mouvement d’avion. L’ambassadeur d’Afrique du Sud à Moroni devrait se rendre ce matin en mission à Anjouan.
 
Beaucoup de parents ont préféré ne pas envoyer leurs enfants à l’école, pour des raisons de sécurité. L’on craint que cette situation ne dégénère en affrontement entre partisans du colonel Mohamed Bacar candidat à sa propre succession, et une opposition qui s’organise autour de six des huit candidats à la prochaine élection présidentielle des 10 et 24 juin prochain.
 
Juste avant la publication du décret à l’origine de ce regain de tension sur l’île d’Anjouan, les représentants de la communauté internationale en poste à Moroni étaient reçus en audience par le président Sambi.
 
Ce dernier les a interpellé devant « la grave tournure que pourrait prendre l’évolution du processus électoral dans cette partie du territoire national », selon une déclaration du ministre des relations extérieures Ahmed Ben Said Jaffar.    
 
Source :El-Had Said Omar - 300407/eso/hzkpresse/8h00
 
 
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 12:51
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles :
Abeid estime que le rejet de sa candidature résulte de pressions politiques…
  
Moroni, samedi 28 avril 2007 (HZK-Presse) « Le rejet de ma candidature par la Cour constitutionnelle résulte de pressions politiques dirigées contre ma personne de la part aussi bien des autorités d’Anjouan que du pouvoir de l’Union ». C’est en substance ce qu’a déclaré l’ancien dirigeant de l’autorité autoproclamée d’Anjouan [entre juin 1999 et août 2001], au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi après-midi à Moroni.
 
Les juges constitutionnels ont invalidé, hier vendredi 27 avril, le dossier de candidature de Said Abeid, pour l’élection présidentielle des îles de juin prochain, au motif qu’il n’a pas rempli certaines conditions d’éligibilité, fixées par la loi électorale.
 
Il s’agit notamment de la durée de 6 mois de résidence dans le pays, l’inscription sur une liste électorale et la possession d’une carte d’électeur valide. Conditions que ne remplissent pas certains candidats recalés tels que Said Hachim Achirafi à Ngazidja et Said Abeid à Ndzouani.
 
Aux yeux de Me Mahamoud Ahamada, qui a introduit ce matin un recours à la Cour constitutionnelle contre la disqualification de Said Abeid,« la décision de déclarer inéligible son client n’est pas juridiquement motivée ».
 
Et l’avocat de présenter à la presse la copie de deux cartes d’électeur délivrée à l’intéressé en 2001 et 2006, ainsi que la preuve de son inscription sur la liste électorale du bureau de vote « Mirontsy 2 » à Ndzouani.
 
Déclaré « persona non grata » à Ndzouani, île dont il est originaire et où il entend se lancer dans la bataille des futures présidentielles, Said Abeid ferait l’objet d’un mandat d’arrêt des autorités judiciaires de l’île, un acte qualifié de « purement politique » par son avocat.
 
Le même Said Abeid [ancien officier de l’armée française à la retraite] serait également poursuivi en France, pour des faits commis alors qu’il était au pouvoir à Ndzouani. Un juge d’instruction du tribunal de Toulouse, sa ville de résidence familiale, l’aurait mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter l’hexagone.
 
Mais certaines dispositions de l’ordonnance du juge français seraient tout récemment annulées, permettant la restitution immédiate de son passeport dès le 8 février dernier. Said Abeid débarque à Moroni 48 heures plus tard, pour préparer discrètement sa candidature à la présidentielle.     
 
La première apparition publique de Said Abeid Abdérémane ce samedi [après 5 ans d’exile en France] a été surtout l’occasion pour lui de livrer sa propre « version des faits » de cette période trouble qu’a traversée le pays suite à l’éclatement en juillet 1997 de la crise séparatiste anjouanaise.
 
Quand il a été sollicité pour prendre la direction de l’autorité politico-administrative d’Anjouan, l’île était « au bord de la guerre civile, avec des armes circulant partout », pendant que Mohamed Bacar était à la tête des forces armées, rappelle-t-il.
 
En tant que « médiateur et coordinateur », sa mission était« de réconcilier les anjouanais entre eux d’abord, et de réconcilier Anjouan et les autres îles ensuite » explique Said Abeid.
 
Mission qui serait « accomplie », ajoute le lieutenant-colonel Said Abeid à travers le processus politique engagé à Fomboni avec le colonel Azali Assoumani [arrivé au pouvoir à Moroni en avril 1999 à la suite d’un putsch militaire], et qui a abouti à l’accord de réconciliation nationale du 17 février 2001.
 
Pour l’ancien dirigeant séparatiste, « le dialogue comoro-comorien » qu’il dit avoir initiéaurait prouvé « l’échec de l’Oua [actuelle Union Africaine, ndlr] », selon lui « incapable de régler la crise comorienne ».
 
Said Abeid accuse surtout son tombeur, l’actuel chef de l’exécutif d’Anjouan, de se conduire en « rebelle » contre les instituions et d’avoir « pris la population de l’île en otage », après avoir concocté une constitution de l’île « taillée sur mesure » pour garder le pouvoir.  » contre les instituions et d’avoir «  », après avoir concocté une constitution de l’île «  » pour garder le pouvoir.
 
« Je suis devenu l’ennemi public numéro un » du régime du colonel Mohamed Bacar, déclare le conférencier. En acceptant de prendre la fuite vers la France en passant par Mayotte, c’est pour « épargner les anjouanais d’un bain de sang », dit-il. 
 
Interrogé sur son passé sécessionniste, Said Abeid dit avoir « la conscience tranquille », et se défend : «  je ne suis pas séparatiste, je suis initiateur de ce nouveau cadre institutionnel de l’Union des Comores, j’ai rassemblé mais divisé les comoriens ».
 
Quant à sa vision sur le devenir des nouvelles institutions, l’ex-chef de l’autorité anjouanaise estime que « l’Union c’est l’ensemble des trois îles » et que Ndzouani ne saurait « évoluer séparément, en empêchant l’autorité de l’Union de s’y exercer ».
 
Visiblement choqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de Ndzouani, Said Abeid avoue s’être volontairement « abstenu de toute déclaration publique intempestive » pour éviter toute spéculation sur ses intentions.
 
Il dénonce en revanche la décision du président Mohamed Bacar de se maintenir au pouvoir après que la Cour constitutionnelle ait constaté la fin de son mandat à compter du 14 avril dernier. Said Abeid refuse de donner toute consigne de vote, « j’attendrai le second tour pour me prononcer sur le candidat de mon choix », conclut-il.   
 
El-Had Said Omar
280407/eso/hzkpresse/18h00
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 12:48
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Société
Enseignement primaire et secondaire :
Les enseignants « grévistes » déclarés « indésirables »
 
Mutsamudu, lundi 30 avril 2007 (HZK-Presse)Plusieurs dizaines d’enseignants des établissements scolaires publics sont déclarés « indésirables » par le ministère de l’éducation de l’île pour avoir participé à un mouvement de grève déclenché depuis le 19 février 2007 dont la principale cause fut « la revendication de paiement d’un deuxième mois de salaire pris en charge par des fonds de l’Union européenne. »
 
En effet, les enseignants de l’île d’Anjouan qui se disent « lésés » par rapport à ceux des autres îles sur le paiement de deux mois de salaire par des fonds de l’Union européenne avaient décidé de suspendre les cours en février dernier.
 
Au cours d’une assemblée générale tenue dans une mosquée de Mutsamudu le 19 avril dernier, ils avaient appelé à « une reprise des cours sans condition », considérant qu’avec la fin du mandat de Mohamed Bacar, ils n’avaient plus d’interlocuteur.
 
Une semaine après cette décision, ce sont plusieurs dizaines d’enseignants qui se retrouvent dans les rues et qui ne peuvent pas reprendre leurs postes au sein de leurs établissements respectifs, dans les régions de Mutsamudu, Ouani ou Sima.
 
Ce mouvement de grève qui a duré deux mois a été sévèrement sanctionné par le gouvernement de l’île au vu des mesures qui ont été prises à l’encontre des enseignants « grévistes ». Ils ont été d’abord remplacés par des « contractuels ou bénévoles » ensuite, mis à la disposition de la fonction publique.
 
En plus du non paiement du mois « litigieux », ils ont été suspendus de salaire pour les deux paiements intervenus durant cette période. Un professeur de mathématiques sous couvert de l’anonymat parle de « mesures irresponsables et disproportionnées »
 
« Les enseignants ont le droit de décider de reprendre les cours sans condition, mais le ministère ne les acceptera que sous conditions » a déclaré à HZK-Presse Monsieur Damir Mohamed, directeur de cabinet du ministre de l’éducation.
 
Interrogé sur la nature de ces « conditions » il a affirmé que la question ne relève pas seulement pas du ministère de l’éducation, mais c’est tout le gouvernement qui est impliqué.
 
« Aujourd’hui que la situation est redevenue normale grâce surtout à la détermination de certains enseignants bénévoles qu’ils soient instituteurs ou professeurs, le moment est venu de récompenser toute la peine de ces courageux enseignants qui ont su supporter les découragements des uns et des autres issus du rang des grévistes malgré leur statut de bénévole sans recours apparent », a déclaré à la radio télévision d’Anjouan, le porte parole du gouvernement et ministre de la santé, Monsieur Fadhullah Saidali.
 
Selon lui, le gouvernement aurait donné « le feu vert » pour une régularisation des dossiers de tous les bénévoles « fidèles » en ce moment dans leurs postes d’enseignants.
 
Hamid Ahmed
300407/ha/hzkpresse/7h00
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 22:24
Monsieur Kaambi Houmadi, Président de la Chambre des députés de l’Ile d’Anjouan, est nommé par décret du Président de l’Union en date du 28 avril 2007, Chef de l’exécutif d’Anjouan par intérim et chargé de nommer un gouvernement de transition sous 5 jours.
 
Nous vous rappelons que le Conseil Constitutionnel par une décision du 26 avril 2007 a constaté « la vacance de pouvoir sur l’île d’Anjouan consécutive à l’expiration du mandat de Mohamed Bacar intervenue depuis le 14 avril dernier à minuit » et déclaré illégal son maintien à la tête de l’île d’Anjouan. (Voir nos précédents articles)
 
Pour l’instant, les autorités d’Anjouan n’ont pas réagi à cette nomination.
 
Affaire à suivre
 
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 17:45
 
Moroni, samedi 28 avril 2007 (HZK-Presse) – GX Technologie corporation, une compagnie américaine spécialisée dans la recherche pétrolière, a obtenu le premier contrat de prospection des gisements potentiels de pétrole et de gaz dans les eaux territoriales des Comores. La signature de l’accord a donné lieu à une brève cérémonie solennelle, organisé ce samedi 28 avril au palais présidentiel de Beit-Salam, en présence du chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi et des plus hautes autorités civiles, militaires et religieuses du pays.
 
C’est le vice-président en charge des transports, du tourisme et des télécommunications, Idi Nadhoim qui signé le protocole d’accord au nom de la partie comorienne, pour avoir été l’un des principaux promoteurs de ce projet.
 
Juste après la signature du contrat, devant la presse, le président de la république a tenu à préciser « qu’il ne s’agit encore que d’une phase exploratoire qui apportera bientôt aux comoriens la réponse à la question de savoir si leur pays dispose de pétrole dans son sous-sol ou non ».
 
Si les travaux qui vont démarrer en septembre prochain s’avéraient concluants, cela ne peut qu’être « salutaire au peuple comorien » qui aspire à la prospérité, dit-il, grâce aux retombées financières de l’exploitation d’une telle richesse.
 
Représentée par son Directeur du développement commercial, M. Peter C. Wakeling, la GX Technology réalisera ainsi son premier programme dans les eaux comoriennes après avoir effectué le même type de travaux dans plusieurs pays riverains du canal de Mozambique, notamment le Mozambique, Madagascar et les Seychelles.
 
Selon M. C. Wakeling, la zone de l’Afrique de l’Est dont fait partie l’archipel des Comores, est « une partie qui intéresse de nombreuses compagnies pétrolières internationales », compte tenu sans doute de son potentiel supposé en termes de gisements de gaz et de pétrole non encore explorés, ou sous-exploité, dans un contexte mondial marqué une tendance à baisse des réserves face à une demande sans cesse croissante de produits pétroliers.
 
L’homme d’affaires américain se dit « confiant » quant aux opportunités d’un tel projet qui « ne manquera pas d’attirer des investisseurs dans votre beau pays » conclut-il.
 
Interrogé par HZK-Presse sur l’étendue géographique couverte par le contrat avec GX Technology, le vice-président Nadhoim explique que « les travaux se limiteront pour le moment dans la partie des eaux territoriales sous contrôle de l’Etat comorien, en attendant le règlement du contentieux territorial avec la France sur l’île de Mayotte ».
 
Le vice-président a par ailleurs déclaré l’attachement du nouveau régime à « poser des actes concrets à travers des projets d’envergure, et non seulement des discours », apportant un démenti aux accusations de leurs adversaires politiques.   
 
Et Idi Nadhoim de révéler à l’assistance le lancement prochain d’un projet d’étude de faisabilité dans le secteur de l’énergie géothermique [exploitation de la chaleur du volcan], qui sera mené par une autre firme américaine ayant son siège dans le Nevada, pour un coût préférentiel de 900.000 dollars us.
 
Justifiant le choix porté sur la compagnie américaine, le vice-président a affirmé que le gouvernement comorien « n’a pas fermé les portes à tout autre opérateur ou investisseur étranger » intéressés par des projets d’investissement. « Il n’y a aucune clause d’exclusivité » assure-t-il.
 
Il cite le cas des sociétés sud-africaines disposées à reprendre les activités de l’hôtel Galawa, ainsi que les investissements du prince koweitien dans le secteur touristique et bancaire [une forte délégation de cet Emirat du Golfe est attendue à Moroni le 3 mai prochain].     
 
Quelques grandes figures politiques nationales avaient assisté à la cérémonie de Beit-Salam de ce matin, notamment l’ancien ministre et ambassadeur Said Hassane Said Hachim, l’ancien premier ministre Ali Mroudjaé et l’ancien chef de la diplomatie Mouhtar Ahmed Charif.
 
Source : El-Had Said Omar - 280407/eso/hzkpresse/13h00
 
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28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 14:42
Elections présidentielles des îles :Trente et un candidats retenus pour trois fauteuils
 
Moroni, vendredi 27 avril 2007 (HZK-Presse) – A Anjouan, Abdallah Mohamed et Saïd Abeid Abdérémane ne sont pas autorisés à solliciter le suffrage des électeurs comme il en est de même pour Saïd Hachim Achiraffi et Saïd Habib Bacar alias Philo àNgazidja. 
C’est la Cour constitutionnelle qui a décidé ainsi dans un arrêt rendu ce 27 avril à Moroni, à trois jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale.
A Mwali, en revanche, les cinq prétendants ont eu l’aval de la Cour qui permet ainsi à Mohamed Saïd Fazul [candidat à sa propre succession], Mohamed Ali Saïd, Fouad Mohadji, Abdou Djabir et Abdallah Saïd Sarouma de se présenter aux scrutins du 10 juin prochain avant le second fixé au 24 juin si l’un des cinq ne l’emporte le 10 juin.
 
A Ngazidja, ils sont dix-huit, les prétendants à la magistrature de l’île dont le président sortant Mzé Abdou Soulé El-Bak, les trois avocats, Mes Larifou Saïd, Ibrahim Ali Mzimba et Fahmi Saïd Ibrahim.
 
Toujours à Ngazidja, Kamar Ezamane, Saïd Soilihi Youssouf et Houmed Msaïdié récidivent après avoir été les compétiteurs, en 2002, de l’occupant actuel du palais de Mrodjou.
 
Autres prétendants et non des moins connus, Saïd Ali et Kemal et le Dr Mtara Maécha qui avaient été, candidats à la présidence de l’Union des Comores contre le colonel Azali en 2002, vont tenter leur chance au niveau de l’île de Ngazidja.
 
D’autres figures plus ou moins bien connues sur la scène politique de l’île sont descendus dans l’arène : il s’agit de Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, l’ex-gendre de feu président Djohar, Dahalane Saïd Abasse, Idriss Mohamed Chanfi, l’un des éléphants du Front Démocratique (sans l’aval du parti), Mohamed Abdouloihabi (ex-directeur de cabinet du président Sambi) et d’illustres inconnus à la plupart des électeurs grand-comoriens à savoir Maoulida Mabrouk (secrétaire général adjoint du gouvernement de l’Union), Assany Mfoungoulié, Ahmed Mohamed Elhad, Abdou Raouf Ahamada et Mohamed Elkabir Abdoulazizi.
 
Dans l’île d’Anjouan, le président sortant s’opposera à sept candidats dont le seul dénominateur commun est de bouter hors de Dar-Nadjah le colonel Mohamed Bacar qu’ils abhorrent de toute leur force.
 
Il s’agit de l’ancien ministre Ibrahim Mohamed Allaoui, du juriste Bastoine Soulaimana [ancien président de la commission d’homologation des élections présidentielles de 2002], Moussa Toybou, Bacari Abdou, Abdou Saïd Mohamed Djanfari et Sondi Abdoulatuf.
 
A Mwali, la volonté étant plus ou moins la même qu’à Anjouan et à Ngazidja mais sans cette haine que Mohamed Bacar a réussi, avec l’aide de son ministre de l’Intérieur, à attirer sur lui, on ne sait pas trop l’issue du premier tour et personne, parmi les observateurs les plus avertis, n’ose le moindre pronostic avant que la campagne démarre.
 
Le démarrage de la campagne étant fixé au 30 avril, les candidats déboutés ont 48 heures pour formuler leur appel auprès de la Cour ; on sait, néanmoins, que l’un d’eux ne le fera pas, le motif du rejet de son dossier étant un défaut de caution.
 
Source : Hassani Ahmed - 270407/ha/hzkpresse/16h00
 
 
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