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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 05:56
Election et crise anjouanaise :
Quand le temps commence à manquer


Moroni, mercredi 13 juin 2007 (HZK-Presse) – Le temps commence à manquer. C'est ce qu'a déclaré, hier mercredi devant la presse, l'envoyé spécial du président de la Commission de l'Union Africaine (UA) à Moroni, Francisco Madeira, parlant de la crise anjouanaise et du scrutin prévu pour s'y tenir le dimanche prochain.

D'après M. Madeira, depuis le dernier défi lancé aux institutions de l'Union des Comores par le colonel Mohamed Bacar qui a rejeté le décret reportant la tenue de l'élection du président de l'île au 17 juin, les négociations sont rompues. La rupture, a révélé M. Madeira, ouvre la voie à toutes les options pour résoudre la crise anjouanaise et rétablir la stabilité et l'unité du pays.

Francisco Madeira a indiqué que si une option militaire devait être prise, elle ne serait que le fait du gouvernement comorien souverain qui a l'initiative et non ses partenaires parmi lesquels la Ligue des Etats arabes dont la mission séjournant en ce moment aux Comores est coordonnée par Abdel Hakim Refay en compagnie de Zeïd Essaban, membre du Secrétariat général de la Ligue et de Nabil Goddi Mezali.

S'adressant aux journalistes en présence du colonel tanzanien, Daniel Igothi, du commissaire M. J. Fryer de la police sud-africaine (présents à Moroni dans le cadre de la sécurisation des élections) et de Masilo E. Mabeta, ambassadeur de la République d'Afrique du Sud à Moroni, M. Madeira a exprimé son assurance quant à la tenue du scrutin du 17 juin à Anjouan. "L'élection aura lieu dimanche, a-t-il dit, ou une autre fois mais sans certaines personnes".

Interrogé si par "certaines personnes", il fallait entendre le président Bacar et si sa candidature serait acceptée par l'Union Africaine, l'envoyé d'Alpha Oumar Konaré a précisé que cette question relève de la souveraineté des Comores.

"En quoi cela vous intéresse que l'initiative soit des Comores ou de l'UA ?", a-t-il répondu à la question du correspondant de l'AFP, désireux de savoir à qui appartient l'initiative au cas où ce serait l'option militaire qui serait suivie. "Nous ne sommes pas les joueurs, nous ne sommes pas les acteurs. Nous sommes ici pour les Comoriens qui sont souverains", a dit Francisco Madeira, ajoutant : "l'Union Africaine et la Ligue des Etats arabes ne permettront pas l'instabilité aux Comores".

Dans ce ''feuilleton en plusieurs épisodes'' qui se joue aux Comores depuis dix ans pour ne pas dire depuis avant, les Comoriens sont, en effet, les seuls et les premiers responsables. A charge pour eux de trouver, les premiers, les solutions les plus adéquates à leurs problèmes.

Trente-deux ans d'indépendance, certes, ce n'est rien pour la vie d'une nation. Mais c'est suffisant pour la vie d'un homme et surtout des dirigeants d'une nation pour comprendre qu'on ne fait pas des omelettes sans casser les œufs. Construire une nation c'est cela aussi : apprendre à faire des omelettes.

M. Hassani
130607/ha/hzkpresse /21h00
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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 05:51
Crise anjouanaise :
La communauté internationale met en garde les autorités d'Anjouan


Moroni, mercredi 13 juin 2007 (HZK-Presse) – Aussitôt le report du scrutin à Anjouan décrété par le président Sambi, l'Union Africaine a fait savoir aux autorités anjouanaises la position de l'Organisation à respecter les institutions comoriennes. Francisco C. Madeira a indiqué aux journalistes que jeudi 7 juin dans la matinée, il n'avait pas refusé aux autorités anjouanaises d'organiser le scrutin dimanche si elles estimaient que les conditions étaient réunies.

Le même jour dans l'après-midi, a expliqué M. Madeira, dès que le décret du président a été pris, il a informé Anjouan de la nouvelle donne, "soulignant que les choses ont changé". Mais la partie anjouanaise a décidé de camper sur sa position et de tenir le scrutin seul, sans le concours de personne.

Les forces de sécurisation sud-africaines présentes se sont retirées la veille de la "soi-disant élection" tandis que le même jour, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine a tenu une session extraordinaire sur les Comores. Conclusion : ne pas tenir ce scrutin le 10 juin à Anjouan et respecter le décret du gouvernement comorien.

Le scrutin sera tenu, l'UA s'est encore exprimée, dira l'envoyé spécial du président Alpha Oumar Konaré à Moroni, pour condamner la mascarade et appeler les autorités d'Anjouan à la sagesse. Peine perdue, Mohamed Bacar a décidé de se faire investir ce jeudi en grande pompe par la cour d'appel d'Anjouan après le remerciement adressé à ses "électeurs" le lundi dernier au stade de Missiri.

"Nous parlons toujours avec Anjouan pour le bien des Anjouanais", a dit F. Madeira qui a précisé que toute la patience de l'Union Africaine, toute sa retenue, c'est dans le but d'éviter des blessés et des morts anjouanais.

"J'appelle tout Anjouanais capable de discuter avec ses dirigeants pour leur expliquer qu'ils doivent épargner la vie des Anjouanais. Tous les dirigeants d'Anjouan doivent prendre à cœur les intérêts de leurs concitoyens" , a répété l'émissaire spécial du président de la Commission de l'Union Africaine.

Invité à s'exprimer devant les journalistes par M. Madeira, le représentant de la Ligue des Etats Arabes aura ce mot : "je ne crois pas avoir quelque chose à ajouter. Tous les points ont été mis sur les I par M. Madeira".

Le chef de la mission de la LEA a dit, pour insister sur l'unité de vue des deux organisations : " il n'y a pas deux politiques sur les Comores et je rappelle que notre solidarité ne date pas d'hier ; elle remonte à très longtemps à Addis Abeba et au Caire".

M. Hassani
130607/ha/hzkpresse /23h00
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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 21:08
L'Union africaine "condamne fermement" le scrutin présidentiel à Anjouan
 
 
 
 
Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, a "condamné fermement" mardi, dans un communiqué transmis à l'AFP, la tenue de l'élection du président de l'île comorienne d'Anjouan, non reconnue par l'Etat fédéral des Comores.
M. Konaré "condamne fermement la décision des autorités de l'île d'organiser, le 10 juin, l'élection du président de l'île, malgré l'appel du Conseil de paix et de sécurité du 9 juin 2007, lancé à la suite du décret du président de l'Union (des Comores) reportant le premier tour à Anjouan au 17 juin 2007", indique le texte.
"Le président de la Commission portera l'évolution de la situation à Anjouan à l'attention du Conseil de paix et de sécurité", ajoute l'UA soulignant que M. Konaré a également voulu "réaffirmer la détermination de l'UA de continuer à aider les Comores à surmonter la crise actuelle".
L'ex-président d'Anjouan, Mohamed Bacar, a été réélu dimanche au premier tour de l'élection de la présidence de l'île lors d'un scrutin non reconnu par l'Etat fédéral des Comores. Ce premier tour a été maintenu par les autorités locales malgré un report au 17 juin ordonné par le gouvernement fédéral de l'Union des Comores.
Les résultats provisoires doivent être validés par une commission d'homologation à Anjouan, puis par la Cour constitutionnelle de l'Union des Comores.
L'UA avait déjà annoncé samedi qu'elle ne reconnaîtrait pas la validité de l'élection de dimanche du président de l'île comorienne autonome d'Anjouan.
Début mai, des affrontements avaient opposé à Anjouan l'armée comorienne aux gendarmes de l'île, fidèles à M. Bacar.
Un second tour pour la présidence des îles est prévu le 24 juin dans les îles de Grande-Comore et Mohéli, où le premier tour s'est déroulé dimanche dans le calme.
Source : TV5.org
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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 21:01
Présidentielles des îles : Bacar fait sa première déclaration de « victoire »
 
 
 
 
« Anjouanaises, Anjouanais, hier dimanche 10 juin 2007 par une forte majorité des suffrages exprimés vous venez de m’accorder la lourde tache de présider au destinée de notre île, pour un deuxième mandat de cinq ans ; j’exprime à vous toutes et à vous tous, toute ma gratitude pour cette confiance renouvelée », 


Mutsamudu, mardi 12 juin 2007 (HZK-Presse) –
Devant plusieurs centaines de partisans, sympathisants et quelques membres du gouvernement intérimaire de l’île d’Anjouan, Mohamed Bacar, le « futur président » de l’île autonome d’Anjouan a fait sa déclaration de victoire en guise de remerciement aux électeurs qui lui ont accordé leurs voix pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l’île, a constaté HZK-Presse.
 
Mohamed Bacar a choisi « stratégiquement » le stade de Missiri, à Mutsamudu, capitale de l’île d’Anjouan pour faire sa première déclaration, hier lundi 11 juin 2007 après midi, moins de vingt quatre heures après « le scrutin contestable » d’hier dimanche 10 juin du premier tour des présidentielles de l’île, pourtant reporté d’une semaine par le président de l’Union des Comores.
 
C’est dans ce même stade où sans attendre la proclamation des résultats officiels, l’actuel président de l’Union des Comme avait fait sa première déclaration en mai 2006 quelques heures après avoir pris connaissance des premiers résultats du scrutin du deuxième tour de l’élection du chef de l’Etat.
 
« Anjouanaises, Anjouanais, hier dimanche 10 juin 2007 par une forte majorité des suffrages exprimés vous venez de m’accorder la lourde tache de présider au destinée de notre île, pour un deuxième mandat de cinq ans ; j’exprime à vous toutes et à vous tous, toute ma gratitude pour cette confiance renouvelée », a déclaré devant la foule, Mohamed Bacar.
 
En affirmant vouloir être le président de tous les Anjouanais, il a défini sa principale mission comme étant « la poursuite dans la clarté et sans faille de la mise en exécution du projet de développement » qu’il a soumis aux Anjouanais lors de sa campagne.
 
Le scrutin qui vient de se dérouler, poursuit-il, « est en toute conformité avec les engagements pris par les uns et les autres notamment celui de notre partenaire de l’Union africaine. »
 
A ses yeux, les rasions de l’absence de ses challengers  à ce scrutin sont « inexplicables » et dit « regretter beaucoup » que par cette absence, « la plus large pluralité » tant souhaitée par les Anjouanais n’ait pas été au rendez vous.
 
Pour le colonel Bacar, l’élection du président d’Anjouan pour les cinq prochaines années n’est qu’une page tournée du passé. Il a, dans sa déclaration d’hier après midi, lancé un appel à l’endroit de ceux qu’il a nommés « ses adversaires d’hier » à s’associer à lui « pour le combat contre la pauvreté, les discriminations, l’exclusion pour le développement. »
 
« J’affirme haut et fort qu’en défendant Anjouan, je ne mets pas en cause l’unité nationale », a-t-il dit.
 
Le président Bacar a affirmé qu’il « reste ouvert au dialogue constructif » et a demandé à l’Union africaine de « respecter le choix des Anjouanais » et à leur montrer que sa contribution « a pour objectif de servir les aspirations à bien être et à mieux vivre. »
 
Il a confié à HZK-Presse que son investiture est prévue le jeudi 14 juin prochain.
 
Source : Hamid Ahmed - 120607/ha/hzkpresse/7h00
 
 
 
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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 13:32
DERNIERE MINUTE : ELECTIONS PRESIDENTIELLES DES ILES AUX COMORES : DERNIERS REBONDISSEMENTS

Dans l'attente de la publication des résultats officiels, nous vous confirmons que tel que c'est parti,  à Ngazidja le 2eme tour opposera le candidat de la mouvance présidentielle, le magistrat et ancien Ministre, Monsieur Abdoulwahab (1er) à Maître Larifou Said, Avocat au barreau de Saint Pierre à l'île de la Réunion et leader du parti Ridja (2eme). Toutefois, les partisans  du chef de l'Exécutif sortant, Monsieur Elback contestent  ces résultats. Pour eux c'est leur candidat qui est placé en 2eme position. Chose qui surprend beaucoup ceux qui ont suivi de près lces éléctions.

Quant à Mwali, contrairement à ce que nous avons publié ce matin, ce ne sera pas le Juriste Abdou Djabir qui affrontera l'homme d'affaire Ali Said au 2eme tour mais plutôt  le chef de l'Exécutif sortant, Monsieur Fazul.

Pour Ndzuwani, le feuilleton continue. L'envoyé spécial de l'Union Africaine, Monsieur MADEIRA s'y trouve depuis ce matin. Va t-il encore se ridiculiser et se moquer des comoriens  en gobant une nouvelle fois les mensonges de Mohamed Bacar et Consorts ? Eh oui ! Car comme l'a si bien remarqué Mohamed Hassane de l'Agence Comorienne de presse (HZK), "« (…)fort de ce que nous a habitué l’autorité anjouanaise qui nargue tout le monde sans sourciller, rien n’est jamais acquis, rien n’est jamais sûr. Il n’y a que la seule communauté internationale à croire en ces turpitudes. »

Halidi
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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 06:14
DERNIERE MINUTE : ELECTIONS PRESIDENTIELLES AUX COMORES : LES CHOSES COMMENCENT A ETRE CLAIRES

LES RESULTATS CONTINUENT A ETRE ANNONCEES A LA RADIO NATIONALE MAIS LES TENDANCES SONT LES SUIVANTES :

Il y aura certainement un 2eme tour à Ngazidja et Mwali :

A Ngazidja : les deux candidats mieux placés seraient  Maître LARIFOU du parti RIDJA et le magistrat et ancien Ministre, Monsieur ABDOULWAHAB soutenu par la mouvance présidentielle de l'Union.

A Mwali  :  il y aurait le juriste Abdou Djabir et l'homme d'affaire, Ali Said

A suivre

Nous vous donnerons plus dinformations dans les heures à venir

Halidi



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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 20:35
REPORT DES ELECTIONS A ANJOUAN : 

COMMUNIQUE DE LA 78 ème REUNION DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE SUR LA SITUATION AUX COMORES
 
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, en sa 78 ème réunion tenue en urgence le 9 juin 2007, a adopté la décision qui suit sur la situation aux Comores :
Le Conseil :

1- PREND NOTE du décret du Président de l'Union des Comores reportant au 17 juin 2007 l'élection du Président de l'île autonome d'Anjouan, initialement prévue le 17 juin 2007, et FAIT SIEN le constat des autorités comoriennes que les conditions prévalant à Anjouan, notamment sur le plan sécuritaire, ne permettent pas la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;

2- EXHORTE toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à apporter à l'union africaine et à sa mission sur le terrain, la mission d'assistance électorale et sécuritaire aux Comores (MAES), la coopération nécessaire, en vue de créer les conditions propices à la tenue le 17 juin 2007, d'élections libres, régulières et transparentes dans l'île autonome d'Anjouan.

A cet égard, le Conseil MET EN GARDE contre toute tentative de la part des autorités anjouanaises d'organiser ce dimanche 10 juin 2007, en violation du décret présidentiel, et SOULIGNE que l'Union Africaine et la communauté internationale dans son ensemble ne reconnaîtront pas les résultats qui seront issus d'un tel scrutin ;

3- DEMANDE, dans l'intervalle, à la MAES de continuer à apporter l'assistance et le soutien requis pour faciliter la tenue, ce dimanche 10 juin 2007, de l'élection des Présidents des Iles autonomes de Grande Comore et de Mohéli ;

4- EXPRIME sa gratitude à l'Afrique du Sud pour son rôle comme coordonnateur des efforts régionaux sur les Comores et pour sa contribution à la MAES. Le Conseil EXPRIME EGALEMENT sa gratitude au Sénégal, au Soudan et à la Tanzanie pour avoir décidé de contribuer du personnel civil et militaire à la Maes, dont le déploiement dans le théâtre d'opération a déjà commencé ;

5- DEMANDE à la Commission, en collaboration avec les pays contributeurs de troupes et de police, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour accélérer le déploiement de la MAES, y compris celui de la composante militaire de la Mission ;

6- EXPRIME sa gratitude à la Ligue des Etats Arabes pour l'assistance financière apportée au déploiement de la MAES et pour sa contribution à la tenue et à l'observation de l'élection des Présidents des Iles autonomes de l'Union des Comores, et à la Commission de l'Océan Indien pour son appui au processus en cours aux Comores ;

7- REITERE sa détermination à prendre toutes les dispositions nécessaires pour contribuer à la mise en place effective du nouveau cadre institutionnel des Comores, tel que prévu par les accords de Fomboni et de Beit-Salam de février 2001 et de 2003, respectivement y compris la restauration de l'autorité du Gouvernement de l'Union à Anjouan ;

8- LANCE un appel au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et aux partenaires de l'Union Africaine pour qu'ils soutiennent la présente décision ;

9- DECIDE de rester saisi de la question.
UNION AFRICAINE

Conseil de Paix et de Sécurité
78 ème REUNION
9 JUIN 2007
ADDIS ABEBA, ETHIOPIE
 
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 18:25
Comores :
Un vote malgré tout
 
 
 
Anjouan est paralysée par de grandes tensions politiques qui perturbent le bon déroulement des élections.
 
Les Comoriens ont commencé à voter dimanche pour le premier tour des élections des présidents des trois îles de l'archipel, dont Anjouan où le scrutin a été maintenu par les autorités locales malgré un report d'une semaine ordonné par le gouvernement fédéral. L'Union des Comores est secouée depuis des années par un conflit de compétences entre les trois îles, dotées chacune de leurs propres institutions, et l'Etat fédéral.  
 
Avec notre envoyé spécial à Anjouan, Bruno Minas (RFI)
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes en début de matinée à Moroni, où les opérations de vote se déroulent normalement, selon l'AFP. Sur l'île autonome d'Anjouan, les buraux ont également ouvert, mais les votants n'étaient pas bien nombreux, selon des observateurs sur palce. Sur cette île, les autorités locales ont finalement décidé d'organiser le scrutin, et donc de passer outre la décision du pouvoir central, de reporter le vote d'une semaine, estimant que les conditions de sécurité et d'équité n'étaient pas réunies. Le conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, réuni ce samedi à Addis-Abeba, avait mis en garde les autorités anjouanaises contre l'organisation du scrutin de ce dimanche, en violation du décret qui la reportait à la semaine prochaine. Malgré cela, la commission électorale a tenu bon et elle a maintenu les préparatifs du scrutin, alors que les policiers de l'Union africaine pliaient bagage. L'opposition de son côté, a persévéré dans son refus de participer à l'élection.
La mission de l’Union africaine a quitté l’île d’Anjouan, samedi, pour ne pas cautionner le scrutin. Rejetant toutes ces mises en garde, le gouvernement d’Anjouan a persisté, mais il est prévenu : la communauté internationale ne reconnaîtra pas les résultats du scrutin. Les candidats opposés au président sortant Mohamed Bacar suivent cette même ligne, Ils ne participeront pas non plus au vote. L’un d’eux Mohamed Jaafari qualifie ce scrutin d’«élection sauvage». Le candidat soutenu par le pouvoir central, Moussa Touébou, se prépare pour dimanche prochain. Tout le monde, ici, se demande où cela va mener. L’aéroport a de nouveau été fermé. L’île d’Anjouan se retire dans sa coquille. Les diplomates savent déjà qu’ils auront du pain sur la planche. Le médiateur mozambicain, Francisco Madeira, a déploré hier que les hommes politiques Comoriens s’intéressent plus au pouvoir qu’au développement.
 
 
Article publié le 10/06/2007 Dernière mise à jour le 10/06/2007 à 09:59 TU
 
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 18:13
LU POUR VOUS  : ARTICLE PUBLIE DANS KWELIMAG


Dernière minute Coulisse de crise

Le représentant permanent de l'UA à Moroni, l'Algérien Mourad Tauaiati est accusé de connivence avec l'ambassadeur de France don
t les affinités avec Mohamed Bacar sont soupçonnées. Il pourrait être expulsé dans les prochains jours. Par ailleurs, l'ambassadeur de France et celui de la Libye se seraient affrontés au téléphone ces dernières heures. Le diplomate libyen serait convaincu que M. Bacar bénéficie de l'appui de Paris et aurait interpellé son homologue français, Christian Job en ces termes: "Tu prends ton téléphone et tu dis à M. Bacar d'arrêter et il va arrêter tout de suite".
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 09:00
Election présidentielle à Anjouan : Les observateurs militaires sud africains ont quitté Anjouan
 
Mutsamudu, samedi 9 juin 2007 (HZK-Presse) – Les soldats sud africains arrivés dans l'île mardi 5 juin dernier dans le cadre de la sécurisation des élections présidentielles à Anjouan ont quitté l'île ce samedi avant la tenue même du premier tour du scrutin, initialement prévu demain dimanche 10 juin 2007 et reporté d'une semaine par le président de l'Union des Comores, a constaté HZK-Presse.

Ce départ anticipé nourrit les spéculations dans l'opinion publique qui voit là « un abandon d'Anjouan par la communauté internationale. »
Des émissaires de la Ligue des Etats Arabes qui ont effectué une visite de quelques heures ce samedi dans l'île se seraient entretenus avec le président par intérim, Dhoihirou Halidi, a appris HZK-Presse.

La décision de reporter le premier tour de ces élections prise par le président Sambi et qualifiée de « discriminatoire » par les autorités d'Anjouan est rejetée par le président d'Anjouan par intérim, Dhoihirou Halidi qui dit maintenir les dates initialement fixées par Monsieur Ahmed Abdallah Sambi, président de l'Union des Comores.

Investi le 11 mai 2007 comme président par intérim après l'expiration du mandat de l'ex chef de l'exécutif d'Anjouan Mohamed Bacar, candidat à sa propre succession, avec mission principale d'organiser les élections dans l'île, Monsieur Dhoihirou Halidi a affirmé que « peu importe ce qui se passera ailleurs, mais à Anjouan, le premier tour du scrutin des présidentielles aura bel et bien lieu demain dimanche 10 juin 2007, pas un jour de plus ni de moins. »

Les cinq challengers de Mohamed Bacar qui avaient sollicité le report du scrutin par leur requête adressée à la cour constitutionnelle le mercredi 6 juin dernier disent « se conformer » à la décision du chef de l'Etat.

« La personne qui avait convoqué le collège électoral et fixé les dates est la même personne qui a décidé le report et on ne peut que respecter cette décision », a déclaré à HZK-Presse le candidat Bacari Abdou.

Et pourtant, depuis ce matin, Mutsamudu semble bien vivre au rythme de la fin de la campagne électorale. Toutes les banderoles sont enlevées et les bureaux des quartiers généraux des candidats ont fermé, a constaté HZK-Presse.

A la Commission insulaire électorale (CIE) on affiche une « certitude mesurée » de pouvoir respecter le rendez vous de demain dimanche. « Tout le reste du matériel électoral qui devait venir de Moroni dont les bulletins, seront produits sur place » a confié à HZK-Presse un membre de la CIE.

Au total ce sont 127 689 Anjouanais qui sont inscrits sur les listes électorales et qui devront se rendre dans 240 bureaux repartis dans 5 régions administratives, Mutsamudu, Ouani, Domoni, Nioumakélé et Sima.

Hamid Ahmed
Source: Agence comorienne de presse (HZK-Presse
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