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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 08:19
Comores / Politique & institutions
Crise anjouanaise : Mandat d’arrêt international contre le chef d’état major de la FGA
 
Mutsamudu, mercredi 4 juillet 2007 (HZK-Presse) C’est en tant que « chef des forces de la gendarmerie d’Anjouan » (FGA) que le lieutenant-colonel Abdou Bacar « en fuite sur l’île de Mayotte » fait l’objet d’un mandat d’arrêt international établi à son encontre par le tribunal de première instance de Moroni en date du 2 juillet 2007, dont une copie est parvenue à HZK-Presse.
 
Selon le texte, Abdou Bacar est recherché pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, entrave à la circulation de militaires, homicide volontaire, coups et blessures volontaires commis en réunion, rébellion, association des malfaiteurs et complicité. »
 
Les faits qui lui sont reprochés et « punis par le code pénal » remontent au deux mai de l’année en cours, date à laquelle Abdou Bacar « a ordonné ses hommes d’aller bombarder à l’aide des obus et des armes automatiques le siège de l’armée nationale de développement à Anjouan », écrit le texte.
 
« Ces attaques ont occasionné la mort d’une personne et deux blessés », dit-il.« Alors que les membres du gouvernement intérimaire allaient se réunir, Abdou Bacar a aussi ordonné à ses hommes d’aller bombarder à l’aide des obus en rafale et des armes automatiques les bâtiments de la présidence de l’union à Anjouan. »
 
Et enfin, les éléments de l’AND qui tentaient de se rendre à Mohéli à bord de deux vedettes affrétés par l’AND « ont essuyé des tirs à l’arme automatique en provenance des éléments de la gendarmerie d’Anjouan et certains d’entre eux ont été séquestrés et torturés par les hommes de Abdou Bacar », affirme le texte.
 
Le chef d’état major de la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) « recherché » par les autorités de l’Union des Comores et frère du président de l’île autonome d’Anjouan Mohamed Bacar, a regagné Anjouan mardi après midi à bord du ferry Maria Galanta en provenance de Mayotte où il a passé près de 48 heures entre les mains de la police des frontières de Mayotte.
 
Le colonel Abdou Bacar qui était arrivé à Mayotte dimanche 1er juillet dernier à bord du même ferry pour « un voyage privé » n’a pas franchi les frontières et aurait dû écourter son voyage jugeant que sa présence sur l’île constituait « un élément de perturbation et de tracasserie pour les agents de sécurité, » selon une interview qu’il a accordée à radio télévision d’Anjouan (RTA) sitôt arrivé sur l’île.
 
Selon lui, des manifestations de grande ampleur ont eu lieu à Mayotte dimanche et lundi avec comme revendication principale « son extradition sur Moroni. » Le colonel Abdou Bacar a dit s’interroger sur le motif de cette revendication.
 
« Au vu de cette situation qui s’est créée et qui a rapidement évolué qui constituait un désordre public, les autorités ont jugé qu’il n’était pas prudent pour moi que je sorte dans la rue, que je puisse me promener comme bien me semble puisque c’est un élément de provocation supplémentaire et donc je suis resté à la police de Dzaoudzi dans des bonnes conditions », a-t-il affirmé.
 
« Les gens qui sont allés jusqu’à me prêter des intentions de fuir mes responsabilités, je le répète que je suis commandant de la gendarmerie et je le resterai aussi longtemps que les autorités m’en investissent de la confiance », a-t-il expliqué.
 
En cette qualité, « je continue à assumer mes responsabilités et tout ce qui a été raconté par les gens n’est que de la pure invention », a-t-il conclu.
 
Hamid Ahmed
040707/ha/hzkpresse/7h00
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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 22:49
 Premier gouvernement du nouveau chef de l’exécutif de MOHELI
 
Monsieur Mohamed Ali Said, le chef de l’exécutif fraîchement élu de l’île de Mohéli a rendu public son premier gouvernement ce soir. Ci-dessous la liste :
 
Ministres
- M. Abdourahmane Ben Cheik : Ministre de l’Administration Territoriale de la justice chargé des relations avec les institutions et porte parole du gouvernement.
- M. Abdourazak Boina Heri : Ministre des affaires sociales
- M. Daroussi Bacar : Ministre de l’équipement, de l’énergie, chargé des sociétés d’État  et du tourisme
- M. Mahamoud Harouna : Ministre des télécommunications, postes et transports
- M. Abacar Bounou : Ministre de la production et de l’environnement.
Sont aussi nommés  trois  membres délégués auprès de certains ministères. Il s’agit de M. Ben Ousseine, délégué des Affaires financières et Économiques auprès de la présidence; M. Chabouhane Msa Oili, délégué auprès du ministère de l’administration territoriale et M. Soibaha Abdou Bacar délégué chargé de  la culture, jeunesse et sport auprès  du ministère des Affaires Sociales.
 
Ministres Délégués
- : M. Saïd Ben Housseine : Ministre délégué auprès de la présidence chargé des Affaires financières et Économiques
- Chabouhane Msa Oili : Ministre délégué auprès
du ministère de l’administration territoriale  
- Soibahadine Abdou Bacar : Ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales, chargé de la culture, de la jeunesse et des Sports 


Halidi
 
 
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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 10:53
Vous trouverez ci-dessous :

ALLOCUTION

du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI,
Au neuvième Sommet de l'Union Africaine
A Accra (Ghana)

Du 1er au 3 juillet 2007
______


Excellence Monsieur Le Président ;
Excellences Messieurs les Chefs d'Etats et de Gouvernement ;
Excellences Messieurs les Chefs de délégation,
Honorable assistance ;
Mesdames et Messieurs,

Ma délégation et moi-même sommes heureux de nous retrouver en République du Ghana, ce pays qui est une démocratie stable en plein essor économique et qui fut le premier pays, au Sud du Sahara, à se défaire du joug colonial.

Permettez-moi, Monsieur le Président KUFUOR de vous remercier, au nom de ma délégation et en mon nom propre et de remercier le peuple et le Gouvernement ghanéens pour la chaleur de l'hospitalité dont nous bénéficions ici, dans cette belle ville et pour les bonnes dispositions prises pour assurer la réussite de notre Sommet.

Je saisis également cette opportunité pour exprimer nos félicitations les plus chaleureuses au Président de la Commission, Son Excellence Alpha Omar Konaré, pour la sagesse et le professionnalisme avec lesquels il assume ses fonctions, à la tête de notre Commission ainsi que nos sincères remerciements pour la grande disponibilité dont il a toujours manifestée à l'égard de mon pays

Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs

Notre continent est confronté à diverses difficultés dont la résolution conditionne la stabilité de chacun de nos pays.

Le Gouvernement de l'Union, thème central de notre Sommet est, dans ce sens, pertinent et judicieux.

La création d'un Gouvernement de l'Union devant aboutir à la concrétisation des Etats-Unis d'Afrique reste pour mon pays, non seulement le prolongement naturel du mouvement panafricaniste né de l'héritage historique et du besoin impératif pour les peuples du continent et la diaspora de retrouver leur dignité après des siècles d'esclavage et de domination, mais aussi la seule et unique opportunité de parvenir à un salut durable de l'Afrique.

En effet, si nous réussissons à promouvoir l'unité et la solidarité de nos Etats africains, nous donnerons une formidable occasion à nos nations de s'exprimer d'une seule voix et nous ferons, ainsi, de notre Organisation, plus qu'un outil de coopération, un outil d'intégration, avec de réels pouvoirs.

Seul un Gouvernement fort et solidaire pourra s'imprégner des problèmes du continent, leur apporter des solutions rapides et durables et faire entendre la voix de l'Afrique face aux défis de la mondialisation.

Il est évident que le travail réalisé au sein des groupements régionaux est hautement appréciable et mérite notre reconnaissance.

Toutefois, seule une unité beaucoup plus renforcée nous permettra d'affronter la concurrence des grands ensembles économiques mondiaux, et de réaliser une réelle intégration économique soutenue.

C'est dans le souci de pouvoir surmonter efficacement tous les problèmes que connaissent nos pays que six Ministères pourraient constituer l'ossature de notre Gouvernement à savoir, les Ministères de la Défense, des Finances et de l'Economie, des Infrastructures, de l'Agriculture, de l'Habitat et bien entendu le Ministère des Affaires Etrangères, qui se ferait le porte-parole de nos pays à chaque fois qu'un consensus serait trouvé sur un thème commun à défendre ou à promouvoir.

Le choix des secteurs suscités traduit l'urgence de trouver des solutions appropriées notamment en ce qui concerne le règlement rapide et durable des conflits et la lutte contre le terrorisme et les trafics illicites, le renforcement de l'intégration économique régionale et le combat en faveur de l'annulation de la dette, l'éradication de la famine et la lutte contre la précarité qui crée un grand sentiment d'infériorité chez nos populations.

Ainsi, l'Afrique qui dans dix ans, aura un milliard d'habitants sera capable de se faire une place sur la scène politique et économique mondiale en parvenant dès maintenant, à former un bloc uni et à accélérer la création d'une gouvernance politique et économique intégrée.

Certes l'on peut se réjouir des avancées significatives enregistrées dans certains pays frères en matière économique et sécuritaire.

Certes de nombreux foyers de conflits sont en voie de règlement pacifique.

Toutefois, c'est à travers la mise en place d'un Gouvernement de l'Union que nous serions capables d'apporter des réponses communes, rapides mais aussi et surtout durables aux conflits persistants et à leurs effets dévastateurs sur le continent.

Excellences ;
Honorable Assistance ;

Mon pays, l'Union des Comores avait su, avec l'appui et l'accompagnement de pays et d'organisations amis et principalement l'Union Africaine, prendre le chemin de l'unité et de la réconciliation. Aujourd'hui, il connaît à nouveau des moments dramatiques.

En effet, la population anjouanaise est depuis le 02 mai dernier, aux mains d'une rébellion armée caractérisée, dirigée de main de fer par le Colonel Mohamed Bacar, ancien Exécutif de cette île qui, s'emploie par tous les moyens, à faire revenir les Comores dans les heures sombres du séparatisme.

Alors que les deux îles de Grande-Comore et de Mohéli ont dignement respecté le processus électoral et tenu des élections présidentiels sécurisées et supervisées par la Communauté internationale et plus particulièrement l'Union Africaine les 10 et 24 juin derniers, la rébellion anjouanaise a défié l'autorité de l'Union et les mises en garde de l'Union Africaine, en organisant une mascarade d'élection le 10 juin dernier.

Le Président de l'Union des Comores que je suis, reste aujourd'hui sous interdiction de fouler le sol anjouanais, une partie intégrante du territoire national où le peuple comorien m'a massivement investi de la noble mais difficile tâche de veiller à sa destinée.

Ainsi, je voudrais exprimer notre vive gratitude à l'endroit de la communauté internationale pour son précieux soutien et notamment la France, notre partenaire séculaire, qui vient de nous renouveler sa détermination à continuer à accompagner le gouvernement comorien dans la recherche d'une solution rapide à la crise anjouanaise.

Je voudrais plus particulièrement remercier notre Organisation, l'Union Africaine, pour la promptitude avec laquelle elle a réagi à ces derniers développements de la situation dans mon pays.

C'est en effet à son instigation, que s'est réunie au Cap, en République d'Afrique du Sud, le Comité Ministériel des Pays de la Région sur les Comores, pour discuter de la situation à Anjouan.

La fermeté du communiqué émis à l'issue de cette réunion du Cap, avait fait renaître l'espoir dans mon pays puisqu'il exigeait la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de ses mesures notamment l'annulation de la mascarade d'élections d'Anjouan, le déploiement de la Mission de sécurisation de l'Union Africaine dans l'île, la tenue d'élections libres dans l'île avec notamment le cantonnement de la force de gendarmerie d'Anjouan lors de ce scrutin.

Une délégation ministérielle, conduite par Son Excellence Dr ZUMA, Ministre des Affaires Etrangères de la République d'Afrique du Sud, a été dépêchée aux Comores pour assurer le suivi de cette réunion.

Malheureusement elle a quitté les Comores sans avoir pu s'assurer de la mise en œuvre effective des décisions du Cap, par la partie anjouanaise.

Profitant des excellentes conditions de travail qui nous sont offertes à Accra, j'ai demandé à mon Ministre des Relations Extérieures de consulter ses homologues de la Région, pour accélérer le respect des décisions arrêtées au Cap, d'autant plus que le mandat de la Mission d'Assistance Electorale et Sécuritaire de l'Union Africaine arrive à terme, dans les prochains jours.

Monsieur le Président ;
Auguste Assemblée ;

L'Union des Comores a toujours eu recours à notre Organisation chaque fois que de besoin, pour trouver des solutions aux défis lancés par les séparatistes anjouanais, depuis plus de 10 ans maintenant.

Mon Gouvernement a toujours fait preuve de patience, sachant pouvoir compter sur notre Organisation, qui s'est toujours montrée très attachée à la résolution des conflits en Afrique et de la crise comorienne.

Je saisis d'ailleurs cette opportunité qui m'est offerte ici, pour réitérer, au nom du peuple et du Gouvernement comoriens, notre profonde reconnaissance et notre gratitude, pour l'élan de solidarité africaine, qui cette fois encore, s'est exprimé en faveur de notre pays, sous la coordination de la République d'Afrique du Sud, dans le cadre de la supervision et de la sécurisation des élections présidentielles des îles.

Toutefois, la situation qui prévaut dans l'île d'Anjouan, où les libertés fondamentales et les droits de l'Homme sont bafoués tous les jours, exige du gouvernement comorien mais aussi de notre Organisation, une réponse ferme et urgente.

Ainsi, nous lançons un appel solennel à tous les pays membres de notre Organisation, vous qui avez toujours partagé avec nous, le souci de bâtir un pays prospère, dans la paix, la démocratie et l'Etat de droit, à nous aider, à parachever le processus démocratique engagé, afin de mettre un terme définitif aux souffrances créés par la rébellion anjouanaise à travers la tenue, dans les meilleurs délais possibles, des élections présidentielles des îles à Anjouan.

Excellences ;

La persistance des conflits en Afrique, l'insécurité, les maladies et le sous-développement en général sont autant d'éléments qui justifient la nécessité de trouver une nouvelle approche pour sortir nos pays de l'incertitude.

L'Afrique toute entière attend de ce Sommet d'Accra un signal fort de l'engagement de nos pays à défendre l'idéal du panafricanisme qui reste la seule alternative capable d'ouvrir la voie à un meilleur avenir, fondé sur la paix, la stabilité et le développement durable.

Il est donc de notre devoir de répondre, sans passion et avec enthousiasme, aux attentes légitimes de ces peuples que nous avons l'honneur de représenter devant cette auguste Assemblée.

Je vous remercie.
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 08:58
Crise d’Anjouan : Lettre adressée au président de la Commission de l'Union Africaine par certaines associations de la diaspora comorienne en France
 
Paris, le 30 juin 2007
 
A son Excellence Monsieur Alpha Omar Konaré
Président de la Commission de l'Union Africaine


La diaspora comorienne en France s'était félicitée de la position adoptée dans le communiqué du comité ministériel des pays de la région en date du 19 juin par l’Union Africaine (UA).

En effet, l'UA avait fermement condamné les conditions de l'organisation du premier tour de l'élection du Président de l'île d'Anjouan, avait exprimé «la position du CPS [Conseil de paix et de sécurité] rejetant les résultats de l'«élection» à Anjouan » et en avait « appelé à tous les partenaires de l'UA, y compris la Ligue des Etats arabes, l'Union européenne, les Nations unies et les partenaires bilatéraux, pour qu'ils soutiennent pleinement les efforts de l'UA ».

Elle avait « convenu que des mesures effectives devraient être prises en vue de mettre un terme définitif à la crise aux Comores », et « exigé des autorités anjouanaises qu'elles prennent, immédiatement et inconditionnellement les mesures suivantes :

(i) se conformer à l'arrêt de la Cour constitutionnelle et reconnaître de manière non équivoque que l'« élection » organisée à Anjouan le 10 juin 2007 est nulle et non avenue ;

(ii) faciliter l'organisation, à Anjouan, du premier tour de l'élection du Président de l'Ile à une date qui sera convenue par toutes les parties prenantes, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;

(iii) permettre à la Mission de l'Union africaine d'assistance électorale et sécuritaire aux Comores (MAES) de se déployer à Anjouan, pour créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes à Anjouan. La gendarmerie anjouanaise sera cantonnée et, en conséquence, ne sera pas impliquée dans la supervision du processus électoral ;

(iv) apporter la coopération nécessaire à la MAES pour lui permettre de préparer des plans pour le désarmement de la gendarmerie anjouanaise et l'intégration de ses éléments au sein de l'armée comorienne, ainsi que d'aider à la mise en place d'une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l'Union et sous la supervision de l'UA ; et

(v) s'engager à œuvrer la restauration de l'autorité de l'Union à Anjouan et créer les conditions nécessaires à cet effet. »

Elle avait même affirmé qu'au cas où ces exigences « ne seraient pas satisfaites par les autorités anjouanaises, le CPS devrait se réunir pour prendre toute les mesures nécessaires, y compris la révision du mandat de la MAES et l'accroissement de ses effectifs, en vue de réaliser les objectifs mentionnés plus haut ».

La diaspora comorienne en France a été profondément choquée comme en 1998, par le revirement de l'UA, après la réunion du comité ministériel des pays de la région présidée par le Dr Dlamani Zuma, ministre des Affaires Etrangères de la République de l'Afrique du Sud, avec le rebelle Mohamed Bacar.

Cette nouvelle position de l'UA risque de conforter le gouvernement illégal d'Anjouan, et de laisser le séparatisme paralyser le fonctionnement de l'ensemble du pays. Elle a dores et déjà permis aux pseudo autorités d'Anjouan d'intensifier la répression contre les opposants et les journalistes : pour illustration, Reporters Sans Frontières, fait état du «traitement extrêmement brutal» réservé au journaliste et militant des droits de l'homme, Elarifou Minihadji (communiqué du 28 juin 2007).

La diaspora comorienne en France exhorte l'UA à respecter les décisions prises à la réunion du CAP du 19 juin. Nous, signataires de ce communiqué, affirmons avec force et détermination que l'organisation d’élections libres et démocratiques à Anjouan ne saurait se faire qu'après la pacification de cette île et la démilitarisation des milices.

Associations signataires :

- Association Comorienne des Droits de l'Homme (ACDH):
acdh-france@ wanadoo.fr
 
- Collectif des Associations des Amis des Comores (CAAC): caac.comores@ gmail.com
 
- Collectif-Comores- MasiwaMane (CCMM) :
comores_masiwamane@ yahoo.fr
 
- Coordination des Associations Comoriennes (DIASCOM): diascom.diascom@ gmail.com
 
- Guilde des Artistes Comoriens (GAC):
 guilde_des_artistes _comoriens_ gac@hotmail. Com
 
- Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores (GRITAC) :
gritac_2000@ yahoo.fr
 
-         SOS DEMOCRATIE :
sosdemocratiecomore s@wanadoo.fr
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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 18:54
LU POUR VOUS :
 
Délégation ministérielle de l'Union africaine
Déception de la population de l'île de Ndzuwani
 
Pour le vice-président de la Fcdh, Aboulatuf résidant à Mutsamudu, ''l'Union africaine a failli à sa mission'', en ne respectant pas les termes du communiqué de Cap Town du 19 juin''. Selon lui, la situation de Ndzuwani est un défi lancé aux autorités nationales, ''étant donné que leur décision d'interdire le bateau Maria Galanta de débarquer au port de Mutsamudu n'a pas été suivie par son armateur français''. 


La déception se lit encore sur les visages. Les Anjouanais vivant dans l'île sont plus affectés que tout autre comorien, en apprenant la manière dont la délégation ministérielle de l'Union africaine a quitté les Comores, à l'aube du lundi 25 juin.
L'espoir a été immense d'une résolution définitive de la crise anjouanaise au regard des termes du communiqué final de la réunion du Comité ministériel des pays de la région sur les Comores, tenue le 19 juin au Cap en Afrique du Sud. Le déplacement à Ndzuwani de la délégation ministérielle, conduite par la chef de la diplomatie sud-africaine, Zuma, avait entraîné une forte mobilisation de la population. Cette dernière a tout simplement voulu crier au secours pour sa libération de la dictature du gouvernement rebelle de Mohamed Bacar. 

Affrontements entre la force et la population 

La manifestation a été fortement réprimée par les milices de Bacar. Ce dimanche, des check points ont été dressés, dès le lever du jour, sur le parcours Mutsamudu-Wani en passant par Mirontsi pour filtrer les mouvements de la population. Toutefois, certains ont pu passer à travers les mailles du filet et accéder à l'aéroport de Ouani pour attendre la délégation ministérielle de l'Ua.
Des affrontements ont éclaté entre la force et la population. Des personnes seront arrêtées, dont le journaliste de radio Ngazidja et membre de la Fédération comorienne des droits de l'Homme (Fcdh), Mohamed Elarif Minihadji et enfermées à la brigade aéroportuaire de Wani. La foule, déterminée à montrer leur raz-le-bol du pouvoir Bacar, a repris la manifestation dans la mi-journée à Mutsamudu où les routes accédant à l'hôtel Al-Amal ont été bouclées par les milices de la Fga. Dans les échauffourées, où des tirs d'armes à feu ont été entendus, il y aurait des blessés, apprend-on des personnes jointes au téléphone à Mutsamudu.
Les manifestants ont été dispersés sans pouvoir rencontrer la délégation de l'Union africaine avant son retour à Moroni, en début de soirée.
La déception sera grande quand ils apprendront, dans la journée du lundi, que la délégation conduite par Madame Zuma est partie dans la précipitation. Le vice-président de la Fcdh, Aboulatuf résidant à Mutsamudu, a constaté que ''l'Union africaine a failli à sa mission''. Il dit qu'elle n'a pas respecté les termes du communiqué de Cap Town du 19 juin dans la logique d'idées du gouvernement de l'Union des Comores qui, dans un communiqué en date du 25 juin, soulignait que ''cette décision prise par le Comité d'initier de nouvelles négociations va à l'encontre de l'esprit et de la lettre du communiqué du Cap qui exigeait des autorités anjouanaises qu'elles prennent immédiatement et inconditionnellement les mesures contenues dans le communiqué''. Dans le même document, le gouvernement précise que ''cette décision laisse présager, avec beaucoup d'inquiétudes, des sérieuses difficultés pour l'équipe désignée par l'Union africaine à trouver une solution rapide et durable à la crise comorienne''. Pour Aboulatuf, il n'y a pas d'autre alternative que la tenue d'élection libre, transparente et démocratique à Ndzuwani. Il qualifie la situation de Ndzuwani d'un défi lancé aux autorités nationales, étant donné que leur décision d'interdire le bateau Maria Galanta de débarquer au port de Mutsamudu n'a pas été suivie par son armateur français.
Les anjouanais, en situation de prise d'otage sur leur propre île, n'ont qu'à prier le bon Dieu, car la démarche de l'Union africaine n'était qu'une illusion. Ils sont déçus mais gardent encore l'espoir d'être libérés du joug du rebelle Mohamed Bacar et ses acolytes séparatistes.
M. Soilihi Ahmed
 
SOURCE : AL WATWAN
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 12:52
Comores / Politique & institutions
Présidentielles des îles :
Un procès contre la dernière élection et le régime
 
Moroni, jeudi 28 juin 2007 (HZK-Presse) Les partis CRC, Kassiya la Komor, RDDC, Ridja et RND-Rénovateur vont entreprendre dès demain vendredi une campagne d’information et de sensibilisation pour faire part à la population de ce qu’ils appellent les dérives du régime en place.
 
C’est ce qu’ont révélé hier au cours d’une conférence de presse à Moroni ces chefs de partis, respectivement Houmed Mdahoma Msaïdié, Mohamed Saïd A. Mchangama Achirafi Saïd Hachim, Saïd Larifou et le Dr Mtara Maécha. La première localité visitée sera Mkazi où ces dirigeants, ont-ils laissé entendre, feront la grande prière en ce début d’après-midi. « Nous nous devons de sensibiliser et d’informer la population avant qu’il ne soit trop tard », dira l’un d’eux.
 
« Notre combat ne doit et ne peut pas s’arrêter au 24 juin », a dit d’entrée de jeu le Dr Maécha en ouvrant la conférence de presse conjointe des candidats à l’élection présidentielle de l’île de Ngazidja qui, lors du second tour de dimanche dernier, avaient apporté leur soutien à Saïd Larifou, le challenger de Mohamed Abdouiloihabi qui l’a emporté.
 
« Ce dont nous craignions est arrivé », a renchéri Maître Saïd Larifou, qui a fait remarquer : « l’élection de Mohamed Abdouloihabi renforce Ahmed Abdallah Sambi pour concentrer tous les pouvoirs entre ses mains et continuer à bafouer les institutions », soulignant le danger qui guette la démocratie qui, selon lui, en prendra un sérieux coup.
 
Analysant le déroulement du scrutin du 24 juin, Saïd Larifou et ses camarades qui ne sont pas allés avec le dos de la cuiller, ont relevé les entorses portées à l’élection de dimanche qui, à leurs yeux, serait entachée d’irrégularités et fortement marquée par la corruption.
 
Ainsi le candidat du Ridja a révélé qu’il a déposé plainte auprès du procureur de la République pour faire enquêter sur l’utilisation et surtout qui a payé les 700 cartes téléphoniques délivrées par la société Comores Télécom à la veille du second tour de la présidentielle.
 
Saïd Larifou a également indiqué avoir déposé plainte pour une situation similaire afin de clarifier l’utilisation de fonds de l’APC (Autorité portuaire des Comores) qui aurait déboursé d’importantes sommes d’argent à usage électoral. Al-Marwan, une société de manutention, ne sera pas épargnée par les conférenciers qui la soupçonnent d’avoir contribué à la corruption.
 
Selon ces derniers, cette société aurait apporté sa « contribution » dans le financement de la campagne, dans l’achat des votes de certains électeurs et du silence de certains membres des bureaux de vote. Sur un tout autre plan, les chefs des partis d’opposition ont révélé à la presse des mesures administratives ayant introduit une « hausse des taxes douanières, à l’insu des consommateurs et au mépris de la loi ». 
Faisant le procès du régime, les cinq chefs de partis se sont interrogés sur la légitimité et même la légalité du président Sambi qui n’a même plus le droit de « mettre son pied chez lui ».
 
Les conférenciers ont dénoncé ce qu’ils ont appelé une « mascarade électorale qui s’est tenue à Anjouan » mais se sont interrogés du coup si « Ahmed Abdallah Sambi a la légitimité pour dénoncer ‘‘cette mascarade’’ au regard de ce qu’il a cautionné ici à Ngazidja et à Mohéli ».
 
De l’avis des cinq dirigeants politiques, le silence de la dernière mission conduite par le chef de la diplomatie sud-africaine, Mme N.-Dlamini Zuma, est l’expression du refus de la communauté internationale de « cautionner [des, ndlr] méthodes brouillonnes » prêtées au président Sambi dans une déclaration remise aux journalistes à la fin de la conférence.
 
La tournure que tendent à prendre les événements depuis ces élections controversées doit interpeller tous de par les nombreuses interrogations de la rue mais et de la classe politique. La question « l’Union des Comores est-elle formée de Ngazidja seulement ou de quatre îles » revient souvent dans les conversations.
 
Mais dans la bouche d’un leader politique, elle prend une signification lourde de sens et surtout de conséquences. Surtout quand la question insiste sur le « bien de Ngazidja qui est bien commun et celui d’Anjouan qui n’est qu’anjouanais ». Serait-ce pour cette raison que le président Sambi ne serait plus « ni légitime ni légal » ?
 
Mohamed Hassani
280607/mh/hzkpresse/12h00
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 08:17
ACCRA (AFP) - 29/06/2007 17h46

Les autorités fédérales de l'Union des Comores ont demandé vendredi à l'Union africaine (UA) d'intervenir militairement dans l'île d'Anjouan "pour rétablir l'ordre", selon un communiqué reçu par l'AFP.

Le gouvernement comorien demande "la tenue d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité" en marge du IXe sommet de l'UA d'Accra, pour autoriser la révision du mandat de la Mission d'assistance électorale et sécuritaire de l'UA à Moroni, et lui permettre d'intervenir à Anjouan pour rétablir l'ordre et faciliter l'organisation rapide d'élections libres et démocratiques", souligne le texte.

Selon les autorités, "la situation de rébellion caractérisée qui persiste à Anjouan menace l'unité nationale" de l'Union des Comores.

Dans son communiqué, le gouvernement comorien critique également la décision de l'UA d'organiser des négociations en Afrique du Sud avec les autorités de fait d'Anjouan, à la suite d'une mission ministérielle conduite par l'Afrique du Sud le 24 juin dans l'archipel.

Pour le gouvernement comorien, cette mission a été "un échec" et ses "objectifs n'ont pas été respectés".

"Cet échec a provoqué une grande déception et risque de mettre en danger la paix et la stabilité qui ont toujours prévalu dans les deux autres îles comoriennes", estime le gouvernement.

Le colonel Mohamed Bacar, "président" d'Anjouan, une île aux vélléités séparatistes depuis 1997, a été élu et investi début juin après un scrutin organisé contre le gré des autorités fédérales des Comores, scrutin condamné par l'UA.

L'Union des Comores, archipel de l'océan Indien, est secouée depuis des années par des conflits de compétence entre les trois îles, dotées chacune de leurs propres institutions, et l'Etat fédéral.
ACCRA (AFP) - 29/06/2007 17h46

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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 10:55
Liberté de presse à Anjouan : Libération du journaliste de radio Ngazidja
 
Mutsamudu, mercredi 27 juin 2007 (HZK-Presse) - Le journaliste de la Radio Ngazidja, radio officielle du gouvernement de l’île autonome de la Grande Comore qui a été arrêté dimanche 24 dernier à Ouani par la Gendarmerie d’Anjouan, a retrouvé sa liberté depuis mardi après avoir été detenu quarante huit heures durant dans une brigade de la gendarmerie anjouanaise.
 
Transféré à la brigade du port de Mutsamudu en début d’après midi, Elarif Minhadji, journaliste et membre de l’association comorienne des Droits de l’Homme (ACDH) est embarqué dans le bateau « Hishma » qui partait mardi soir à destination de Moroni, a constaté HZK-Presse.
 
Interrogé au port de Mutsamudu par HZK-Presse quelques minutes avant son embarquement, le journaliste a confié qu’il a été « torturé. »
 
« J’étais détenu dans la même cellule avec cinq enseignants et nous avons été bien torturés, même si j’étais traité de manière un peu plus souple par rapport à mes codétenus », a-t-il déclaré.
 
« Je ne suis pas étonné par ce qui m’est arrivé car un journaliste ou un défenseur des Droits de l’Homme peut s’attendre toujours au pire », a-t-il ajouté, avant de conclure : « ils sont nombreux [les journalistes : ndlr] à travers le monde ceux qui ont perdu la vie, dans l’exercice de leur métier. »
 
Cette libération a été rendue possible grâce à une intervention des membres de la fondation comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) à Mutsamudu.
 
« Depuis que nous avons appris la nouvelle hier lundi, nous n’avons pas cessé de courir, un peu partout, entre Ouani et Mutsamudu pour contacter le maire de Mutsamudu et les responsables de la brigade », a affirmé un membre de la FCDH.
 
Elarif Minhadji était arrêté dimanche dernier au moment où il s’apprêtait à couvrir l’arrivée à l’aéroport de Ouani de la délégation de l’Union africaine conduite par Madame Dlamini Zuma, ministre sud africaine des affaires étrangères qui venait s’entretenir avec les autorités de l’île autonome d’Anjouan, suite à la réunion tenue au CAP en Afrique du Sud le 19 juin dernier.
 
La délégation de l’UA demande aux autorités de l’île autonome d’Anjouan d’organiser des nouvelles élections « libres et équitables », le scrutin qu’elles ont organisé le 10 juin dernier étant « rejeté » par la communauté internationale et le gouvernement central.
 
[C’est la deuxième fois en mois de deux mois qu’on assiste à des graves violations de la liberté de la presse à Anjouan. Les derniers actes commis par le pouvoir du colonel Mohamed Bacar remontent au mois d’avril, avec l’arrestation arbitraire de deux journalistes et deux techniciens de l’Office de radio et télévision des Comores (Ortc), à la veille de l’ouverture de la campagne des présidentielles des îles].
 
Source : Hamid Ahmed - 270607/hn/hzkpresse/15h00
 
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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 14:16
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Crise anjouanaise
Pas de menace militaire selon Bacar.
 
Mutsamudu, mardi 26 juin 2007 (HZK-Presse) – Le président « réélu » d’Anjouan confiant de lui-même et « rassuré » par les discussions qu’il a eues dimanche 24 juin 2007 à Patsy avec la délégation de l’Union africaine conduite par Madame Dlamini Zuma, ministre sud africaine des affaires étrangères, a écarté toute hypothèse d’une intervention militaire à Anjouan, dans une interview qu’il a accordée à radio télé Anjouan (RTA), sous contrôle du régime en place.
 
« Je profite de cette occasion pour rassurer les Anjouanais qu’il n’y aura pas un problème de débarquement, il n’y a pas de menace militaire », a affirmé Mohamed Bacar dans son intervention, quelques heures après le départ de la délégation.
 
Pourtant sollicités par les représentants de la presse indépendante présente à Patsy durant les discussions, Mohamed Bacar et ses collaborateurs n’ont pas souhaité faire de commentaire.
 
Mohamed Bacar a dans son intervention remercié les ministres de la région « d’avoir fait le déplacement pour venir écouter la partie anjouanaise. »
 
Je remercie aussi les Anjouanais et les Anjouanaises qui ont donné une très bonne image de l’île car « ces hôtes [les membres de la délégation de l’union africaine : ndlr] sont venus et sont repartis avec des bonnes impressions », a-t-il précisé.
 
Pour le président Bacar la crise actuelle qui secoue le pays est un problème « comorien » qui a été bien compris par Madame Zuma et les membres de sa délégation et, ensemble, explique-t-il, « on va voir les voies et les moyens pour trouver une solution à ce problème comorien, je dis bien à ce problème comorien. »
 
L’Union africaine a condamné l’organisation par les autorités d’Anjouan d’un scrutin le 10 juin dernier, pourtant reporté d’une semaine par le président de l’Union des Comores. Elle avait dépêché aux Comores une délégation conduite par la ministre sud africaine des affaires étrangères, composée des ministres de la Tanzanie, Kenya, Maurice, Seychelles et Madagascar pour venir soumettre une série de mesures prises lors d’une réunion tenue au CAP en Afrique du Sud le 19 juin dernier et dont « l’exécution » par les autorités d’Anjouan devrait être « immédiate et inconditionnelle. »
 
Hamid Ahmed
260607/ha/hzkpresse/7h00
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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 22:19
Vous trouverez ci-dessous l'excellent clip de Boussouri Sidi.

Boussouri est un artiste comorien originaire de Ouani. 

Il est vrai que le séga n'est pas comorien..... nous avons bien évidemment notre mgodro endiablé. Mais à travers ce clip, Boussouri souhaite la bienvenue aux étrangers dans notre pays avec les mots qu'il faut. 

De plus, ce clip nous permet de changer un peu avec le désastre politique que nous vivons quotidiennement.

Bravo au Studio M pour tout ce qu'il fait pour  promouvoir la musique comorienne ! Vous avez notre respect.

Eh bien régalez vous en cliquant sur la vidéo.



Halidi
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