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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 23:22
 « Même la France va fournir des moyens logistiques pour déloger Bacar »
Ahmed ben Djaffar, Ministre des Relations Extérieures
 

undefinedLa Gazette des Comores : quelle est votre réaction par rapport à la nouvelle prolongation de l'Union africaine ?

Ahmed Ben Said Djaffar : Cette nouvelle prolongation n'étonne personne en tout cas pas dans notre ministère car elle est dans la même lignée que les précédentes. Nous, on attendait rien de cette réunion. L'Ua a commencé dans ce sens et peut continuer sa route. Mais cela ne gène en rien notre détermination de régler rapidement la crise par nos propres moyens. Cela fait 10 mois que cette question est entre les mains de cette organisation panafricaine et nous n'avons toujours pas des résultats concrets. C'est pourquoi le Chef de l'Etat a pris la décision de régler ce problème en comptant d'abord sur nos propres forces.

LGDC :Est-ce que vous avez toujours confiance à l'Ua ?

ABSD : Nous avons toujours confiance en l'organisation continentale avec qui on travaille toujours. L'institution a ses procédures qu'elle veut respecter avant de prendre une décision. L'organisation a aussi ses limites qu'elle ne peut dépasser. L'Ua a fait ce qu'elle a pu. Dans certains domaines, elle réussit comme échoue dans d'autres.

LGDC : Depuis hier, des pays amis ont déclaré vous soutenir dans votre démarche. Quel est leur apport ?

ABSD : Je me réjouis que des pays amis ont compris notre cause et ont enfin décidé de nous soutenir. Rien n'est encore acquis mais cela va de l'apport de troupes ou en équipements. Le Soudan promet d'envoyer plus de 600 hommes. Le Sénégal aussi envisage de déployer des troupes. La Libye a promis des fonds pour l'opération. Vous savez qu'il faut des fonds pour nourrir les troupes, les loger et les équiper. Les bonnes volontés ne cessent de se manifester car même la France se déclare disposée à apporter un appui en moyens de transport pour l'opération.

LGDC :L'Afrique du Sud a semble-t-il pris du recul ?

ABSD : Rassurez-vous que l'Afrique du Sud est toujours parmi nous. Ce pays [coordonnateur des efforts des pays de la région, ndlr] suit de près l'évolution de la situation et continue à nous appuyer dans la recherche d'une paix durable. La preuve qu'il est toujours avec nous, la dernière réunion de l'Ua s'est tenue sous sa présidence. La mission qui est attendue dans les prochains jours, sera conduite par son ministre des affaires étrangères Mme Zuma.

LGDC: L'opération va attendre l'arrivée de cet appui étranger ?

ABSD : Il est évident que lorsque ces pays seront en mesure de participer rapidement, ils seront les bienvenus. J'attends par rapidement 48, 72 heures. Dans le cas contraire, nous serons obligés d'opérer avec nos propres moyens. Nous sommes si déterminés que nous n'avons plus le temps d'attendre encore longtemps. Si nous avons engagé l'opération, c'est parce que nous nous sentons prêts pour l'assaut. Les hélicoptères [arrivés à Moroni le week-end dernier] peuvent témoigner de cette détermination de notre gouvernement.

LGDC :Où est passée la mission de négociation de l'Union africaine ?

ABSD : Il est vrai qu'une mission de médiation nous a été annoncée, mais depuis on n'a plus de nouvelles. Cette mission est décidée en marge de la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité. Cela nous parait bizarre car jusqu'à ce jour, elle n'a donné aucun signe de son arrivée dans notre pays. Dans tous les cas, nous saurons les accueillir comme il se doit, mais cette mission ne peut en rien faire traîner l'opération.

LGDC : Est-ce que Bacar peut sous condition demander à quitter l'île à l'amiable ?

ABSD : Bacar n'a pas à poser des conditions pour organiser des élections. Il a suffisamment fait souffrir le pays qu'on ne peut pas le pardonner. On lui a proposé de quitter en toute liberté mais il a refusé toutes les offres. S'il veut quitter l'île, il peut le faire mais sans aucune condition. Nous accepterons qu'il quitte Anjouan à l'amiable parce qu'on veut éviter un bain de sang. Comme tout bon musulman, on ne peut pas vouloir la guerre s'il propose la paix, mais sans condition. Il faut qu'il sache que l'histoire n'oublie pas et va le juger. Si ce n'est pas aujourd'hui, c'est demain.

LGDC :Enfin, votre cote serait en baisse selon Al-Watwan ?

ABSD : Je suis écoeuré par les propos qu'a écrit Al-Watwan. Je me demande comment des journalistes aussi expérimentés d'un grand journal comme Al-Watwan aient pu écrire un tel papier. Je le regrette car tout ce qui est dit est totalement faux et même diffamatoire. En principe, lorsqu'on écrit un article, on vérifie ses sources, mais je me demande ce qui leur est arrivé. D'abord, je ne sais pas pourquoi j'allais interdire au président de parler de la question d'Anjouan. Ensuite, interrompre le président ce serait de ma part manquer de courtoisie... Par rapport à la question de Mayotte, des démarches sont engagées et des discussions se poursuivent régulièrement. Mais ce n'est pas parce que je n'en parle pas que la question de Mayotte est pourtant oubliée...

Propos recueillies par Ahmed Abdallah de La Gazette des Comores numéro 681 du vendredi 22 février 2008


 
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 23:54
ADDIS ABEBA (AFP) — L'Union africaine a décidé mercredi de soutenir militairement le gouvernement de l'Union des Comores qui entend mettre fin à l'aventure de l'homme fort d'Anjouan Mohamed Bacar, dont la réélection en juin 2007 est rejetée par l'organisation continentale et le gouvernement comorien.

De son côté, la France s'est dite prête à transporter des troupes de l'UA jusqu'aux Comores, dans le cadre d'une opération militaire contre l'île d'Anjouan menée par le gouvernement de l'Union.
L'UA "a résolu d'aider et de soutenir le président (de l'Union des Comores Ahmed Abdallah) Sambi à restaurer la paix et la sécurité à Anjouan dès que possible", a déclaré Bernard Kamillius Membe, ministre tanzanien des Affaires étrangères qui présidait avec le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Saïd Djinnit, une réunion ministérielle des Etats membres du groupe de contact sur les Comores.
"Nous sommes prêts à le soutenir militairement et logistiquement (...) D'ici au 30 mars, tout sera terminé", a ajouté M. Membe à l'issue de cette réunion à Addis Abeba, siège de l'UA.
Ce groupe comprend la Tanzanie, la Libye, le Sénégal et le Soudan.
Selon un communiqué de l'UA, les participants à cette réunion "sont tombés d'accord sur des mesures pratiques militaires et sécuritaires visant à soutenir la décision prise par le gouvernement de l'Union des Comores de restaurer son autorité à Anjouan".
"Il a été décidé d'envoyer immédiatement une équipe d'évaluation militaire et sécuritaire aux Comores et une équipe de planification pour finaliser le processus de planification", ajoute le texte.

Le 31 janvier, M. Sambi, excédé par l'inaction de l'UA, avait annoncé son intention d'intervenir "incessamment pour restaurer l'intégrité de l'Etat comorien" par une opération militaire, lors d'une réunion au 10e sommet de l'UA à Addis Abeba.
Anjouan est en crise ouverte avec l'Etat fédéral. M. Bacar, réélu président d'Anjouan le 10 juin 2007 à la suite d'une élection rejetée à la fois par l'UA et l'Etat fédéral, refuse depuis d'organiser de nouvelles élections.
Il semble vouloir se maintenir au pouvoir coûte que coûte, tout en ayant réaffirmé régulièrement ces derniers mois son attachement à l'Union des Comores.
Anjouan avait fait sécession en 1997, avant de rentrer dans le giron des Comores fin 2001.

Selon un participant à la réunion de mercredi à Addis Abeba, cette mission pourrait être sur place avant la fin février pour s'assurer que "les moyens préconisés (...) sont suffisants pour l'appui aux forces comoriennes et plus tard à l'organisation d'élections à Anjouan".
"Parmi les partenaires de l'UA qui ont accepté de nous soutenir, la France a exprimé sa disposition à faciliter le transport de troupes tanzaniennes et sénégalaises à Moroni", a précisé à l'AFP M. Djinnit.
Un diplomate français a confirmé cette information: "Nous avons dit que nous les aiderions pour le transport jusqu'aux Comores, soit à Moroni (capitale de l'Union) soit à Mohéli (île située en face d'Anjouan), mais nous ne les aiderons pas à débarquer à Anjouan".
"Les pays du groupe ont fait des annonces de contribution de troupes très encourageantes", a ajouté M. Djinnit. Il n'a pas précisé le nombre de soldats qui renforceront la Maes (Mission africaine de sécurisation des élections), initialement déployés aux Comores pour assurer la sécurité du scrutin de juin 2007.
Le chef de la délégation des Comores à l'UA et conseiller du ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Nafion, s'est réjoui de ce "soutien", qui "va se traduire par un apport de troupes, de moyens de transport aériens et maritimes qui va nous permettre de réaliser l'intervention".
Mardi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait déjà décidé de prolonger de deux mois les sanctions (embargo maritime, gel des avoirs finaciers et interdiction de voyager des hauts responsables) contre le régime "illégal" du président Bacar.
(AFP / 20 février 2008, )
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 23:51
Vous trouverez ci-dessous le Communiqué de l'UA du 20 février 2008 sur la crise d'Anjouan

REUNION MINISTERIELLE SUR LES COMORES
20 FEVRIER 2008
Addis Abeba, Ethiopie

Communiqué

1. Les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que d'autres hauts responsables, de la Tanzanie, de la Libye, du Sénégal et du Soudan se sont réunis à Addis Abéba, en Ethiopie, au siège de l'Union africaine (UA), pour examiner la situation dans l'Ile comorienne d'Anjouan. La réunion, qui s'est tenue sous la présidence du Ministre des Affaires étrangères de la République unie de Tanzanie, a regroupé les pays qui ont exprimé leur disposition à répondre positivement à la demande d'assistance formulée par le Président de l'Union des Comores, aux fins de restaurer l'autorité de l'Union à Anjouan. Le Gouvernement de l'Union des Comores était également représenté à cette réunion.

2. Cette réunion a été organisée dans le contexte des efforts soutenus déployés par les pays de la région pour promouvoir une réconciliation et stabilité durables aux Comores, ainsi que dans le cadre du suivi de la décision Assembly/AU/Dec.186(X), adoptée par la 10ème session ordinaire de la Conférence de l'Union, tenue à Addis Abéba du 31 janvier au 2 février 2008, et qui, entre autres, a « demandé à tous les Etats membres en mesure de le faire d'apporter tout l'appui nécessaire au Gouvernement comorien dans ses efforts visant à rétablir au plus vite l'autorité de l'Union à Anjouan et à mettre un terme à la crise née du refus persistant des autorités illégales d'Anjouan de respecter les textes pertinents régissant le fonctionnement de l'Union des Comores ». La réunion doit également être située dans le contexte des décisions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS), en particulier la décision adoptée par la 95ème réunion du CPS, tenue le 25 octobre 2007, qui a mandaté la Mission d'assistance électorale et sécuritaire de l'Union africaine (MAES) aux Comores de « se déployer à Anjouan afin d'entreprendre ce qui suit :

- faciliter l'organisation, à Anjouan, du premier tour de l'élection du Président de l'île, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;
- superviser le cantonnement des éléments de la Gendarmerie anjouanaise, laquelle ne sera, en aucune façon, impliquée dans la supervision du processus électoral, ainsi que leur désarmement et leur intégration au sein de l'Armée nationale de comorienne ;
- aider à la mise en place à Anjouan d'une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l'Union ; et faciliter la restauration de l'autorité de l'Union à Anjouan ».

3. La réunion a réitéré l'attachement de l'UA à l'unité, à l'intégrité territoriale et à la souveraineté des Comores.

4. La réunion a réitéré la compréhension de l'UA de la frustration de la population et des autorités comoriennes face à l'absence de progrès tangibles s'agissant du rétablissement de l'autorité de l'Etat à Anjouan et de l'organisation d'élections libres, régulières et transparentes, dans les conditions énoncées dans les communiqués pertinents du Comité ministériel des pays de la région, tels qu'entérinés par le CPS et la Conférence de l'Union.

5. La réunion a rappelé la déclaration faite par le Président de l'Union des Comores lors de la 10ème session ordinaire de la Conférence, exprimant solennellement la détermination de son Gouvernement à prendre les mesures requises, y compris une intervention militaire, pour restaurer l'autorité de l'Union à Anjouan, ainsi que la légalité et la normalité.

6. La réunion a été informée des derniers développements à Anjouan, caractérisés par de nombreuses violations des droits de l'homme commises par les autorités illégales de l'Ile et la répression à l'encontre de tous ceux qui sont supposés être en faveur du retour à la normalité dans l'Ile.

7. La réunion a examiné les modalités de mise en œuvre de la décision de la 10ème session ordinaire de la Conférence, et a convenu de mesures pratiques, militaires et sécuritaires, visant à appuyer la décision prise par le Gouvernement de l'Union des Comores pour restaurer son autorité à Anjouan.

8. La réunion a convenu de dépêcher immédiatement une équipe d'évaluation et de planification militaire et sécuritaire pour finaliser le processus de planification.

9. La réunion s'est félicitée de la disposition exprimée par certains partenaires de l'UA à appuyer les pays africains disposés à assister le Gouvernement des Comores à restaurer son autorité à Anjouan.

10. La réunion a exprimé sa détermination à faire en sorte que l'unité et l'intégrité territoriale des Comores soient préservées et que l'autorité de l'Union et la légalité soient rapidement restaurées à Anjouan.

Source: Organisation de la Presse Africaine
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 11:13
Ci dessous un Communiqué de presse du Ministère des Affaires Etrangères de la France en date du 19 février 2008 sur la crise d'Anjouan

Communiqué de presse:
La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores
Communiqué de presse: La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores
La France et les Comores
Crise entre les autorités de l'Union des Comores et l'île d'Anjouan (18 février 2008)

La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores. Elle réitère son plein appui au Président Sambi et aux efforts inlassables de celui-ci, avec le soutien de l'Union africaine, de l'Afrique du Sud et de la communauté internationale, pour maintenir l'intégrité de l'Union des Comores. La France souligne la nécessité de préserver l'unité et la stabilité des Comores, gravement menacées par le comportement des autorités illégales d'Anjouan.

Des mesures ciblées et coordonnées doivent renforcer la pression exercée par l'Union africaine sur les autorités illégales d'Anjouan. Elles devront être prises par le Conseil de sécurité des Nations unies, comme suite à la demande faite par l'Union africaine lors de son sommet à Addis Abeba, le 2 février, et par l'Union européenne, qui finalise un dispositif de sanctions.

La France participera à une ultime mission de médiation dont le principe a été arrêté par le groupe des Etats de la région en marge du sommet de l'Union africaine. Nous comprenons que cette ultime médiation, menée par l'Afrique du Sud avec l'appui de la France et des Etats-Unis et comprenant également le ministre des Affaires étrangères de la Tanzanie ainsi que le représentant de l'Union africaine, M. Madeira, a été acceptée dans son principe par le Président Sambi. La participation française sera précisée une fois la date connue.

En cas d'échec de cette ultime mission, et si les autorités illégales d'Anjouan persistent à faire obstacle à la mise en œuvre des demandes de l'Union africaine et de la communauté internationale, elles assumeront les conséquences de leur attitude de blocage. L'autorité des institutions de l'Union des Comores doit être rétablie sans plus de retard. Il s'agit d'une condition essentielle pour assurer la stabilité dans la région et pour le développement des Comores, aujourd'hui compromis par cette crise.

Source: MAEE
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 12:22
HALIDI-BLOG-COMORES

Vous trouverez ci-dessous une déclaration de la fédération d'Anjouan du Parti RIDJA en date du 16 février 2008
                                                    


UNION DES COMORES
RIDJA : Fédération d’Anjouan

Déclaration
 
Dans un contexte politique délicat, la FEDERATION ANJOUANAISE du RIDJA a jugé opportun de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale sa position par rapport aux derniers développements de la crise qui sévit aux Comores depuis plus de dix ans.
 
La fédération anjouanaise du Ridja rappelle que :
 
*      le Ridja est un parti politique national, fonctionnant en fédérations autonomes au niveau de chaque île ;
 
*      La crise séparatiste anjouanaise demeure un facteur de blocage au développement économique et social des Comores ;
 
*      Tous les chantiers et projets du Président SAMBI (le projet habitat, la recherche pétrolière, la construction du village touristique autour du lac salé, la construction des ports devant relier nos îles en un temps réduit, entre autres) tardent à prendre forme en raison de l’instabilité qui perdure à Anjouan ; 
 
*      Plusieurs tentatives de résolution de la crise par la voie pacifique ont été initiées successivement par les Présidents TAKI, TADJIDDINE et AZALI sans que l’on puisse aboutir à une solution durable ;
 
*      Des conférences ont été tenues aux quatre coins du monde en vue de trouver une issue négociée notamment à Addis Abeba au siège de l’Union Africaine, à Tananarive, Fomboni, Paris, Beit Salam, Pretoria et au Cap Town, en vain;
 
*       Son Excellence, Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, Président de l’Union des Comores, s’est évertué pendant plus de neuf mois pour trouver une issue pacifique à cette crise ;
 
La fédération anjouanaise du Ridja marque sa profonde indignation à l’endroit de certains politiciens comoriens, hier nationalistes et aujourd’hui séparatistes.
 
Elle lance un appel vibrant aux fédérations du Ridja de Mohéli et de la Grande Comore de rallier l’opinion publique nationale en soutenant vigoureusement et énergiquement l’engagement du Chef de l’Etat à vouloir intervenir militairement à Anjouan pour rétablir l’ordre républicain sur cette partie de l’Union des Comores et ainsi mettre fin aux exactions commises par les rebelles conduits par Mohamed Bacar.    
 
Pour finir, la fédération du Ridja d’Anjouan assure son soutien total au Chef de l’Etat pour sa courageuse décision de libérer Anjouan et appelle toute la classe politique et la communauté nationale à faire de même et à redoubler de vigilance pour assurer la paix et la stabilité sur l’ensemble de l’Union des Comores.
 
Fait à Moroni, le 16 février 2008.
 
                              Pour le RIDJA, la Fédération d’Anjouan :
                              MM.Attoumani Ahamada ANA, Ancien Secrétaire National Adjoint                                                                 et
                              Chadhouli Abdou, Ancien Trésorier National et Candidat (Ridja)
                              Aux élections primaires à Anjouan en 2006.     
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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 15:58
 
 
photos-cris-16-02-08-001.jpgEh oui !
 
J’ai le plaisir de vous informer que les Editions KomEdit viennent de publier mon premier recueil de poèmes.
 
Il s’agit de « Cris d’ici et d’ailleurs », un recueil de 76 pages préfacé par l’Ecrivain- Poète, Aboubacar Said Salim, dont le prix de vente est de 7 euros.
 
Par contre, pour une fois, vous m’excuserez d’être incapable de donner mon avis ou mon point de vue sur cette œuvre. Car je suis de ceux qui pensent qu’on ne peut pas se mettre à sa fenêtre et se voir passer. Bien que je présage votre déception, je ne puis vraiment pas faire autrement. Je compte plutôt sur vous, après l’avoir lue, pour pouvoir forger un jour mon idée sur ce que j’ai écrit. Ce qui est sur, c’est MA poésie à MOI (voir quelques poèmes en cliquant ICI).photos-cris-16-02-08-002.jpg
 
Toutefois, je vous propose ci-dessous les réactions de ceux qui ont déjà lu le recueil à savoir le préfacier et l’éditeur :
 
Pour l’Ecrivain-Poète, Aboubacar Said Salim, je rapporte ce qui est écrit en quatrième de couverture du recueil : « Le recueil «  Cris d’ici et d’ailleurs », Premier recueil de poèmes du jeune Halidi, ressemble étrangement à un itinéraire initiatique.
 
J’ai décelé dans la poésie de Halidi ce juriste poète, une nostalgie toute particulière car internationale, et future. Sa nostalgie n’est pas tournée uniquement vers le passé, et vers son ego, mais plutôt vers le présent, le futur et les autres.
 
Ce recueil s’ouvre su le poème « Mélancolie » et se ferme sur « Prière »
Ces deux poèmes forment comme des parenthèses qui délimitent l’ici et l’ailleurs, Rouen qui semble être sa seconde patrie et Ouani qui est «  le point de son essence » et pas seulement le coin de sa naissance, comme il le dit dans un poème au titre énigmatique de  « ! » point d’exclamation. »
 
photos-cris-16-02-08-006.jpgQuant à l’éditeur, dans son communiqué de presse, il dit ceci : « Son recueil de poème reflète une certaine nostalgie. Rien, ni à Rouen, ni à Bordeaux, rien n’apaise le mal qui le ronge, le mal du pays, de la mère patrie. Alors, il écrit et s’investit pleinement dans les associations.
Pour ce premier recueil, il a recours à une langue fluide, accessible au grand nombre et ne tombe pas dans ce piège des novices qui consiste à entourer de mystères chaque vers. »
 
Maintenant, c’est à vous de lire le recueil et de donner votre point de vue dans les prochains jours.
 
Le livre est distribué par ADLC (tél : 02 12 04 86 71 ou komedit_adlc@yahoo.fr) (voir les différents points de vente sur le site de KomEdit ou en me contactant directement (Mobile : 06 61 70 15 06 ou halidi.allaoui@club-internet.fr)
 
photos-cris-16-02-08-008.jpgJe serai aussi présent à la journée culturelle de l’AOFFRAC (Association Ouanienne de Floirac France Comores) qui sera organisée le samedi 22 mars 2008 à FLOIRAC 33270 (Près de BORDEAUX) voir l’annonce en cliquant ICI) pour une séance de dédicace.

Pour voir ce pensent les medias, cliquez ICI








Cris d'ici et d'ailleurs
KomEdit
Année 2008
Nb de pages : 72
NISBN : 978-2-914564-53-3
Prix 7 euros
 
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 17:12
LE MONDE | 14.02.08 | 13h56  •  Mis à jour le 14.02.08 | 13h56
JOHANNESBURG CORRESPONDANTE Le président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, le 26 mai 2006 à Moroni.
 
Sur l'île comorienne de Mohéli, les troupes - quelques centaines d'hommes - sont prêtes à l'attaque. A l'horizon : l'île d'Anjouan et son président, le colonel Mohamed Bacar, que le pouvoir central de l'archipel des Comores est décidé à renverser. L'assaut serait imminent. Après des mois de vaines négociations, le président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, est déterminé à employer "incessamment" la force pour déloger celui qui le nargue depuis sa réélection contestée, en juin 2007.

L'origine de la crise remonte au dernier scrutin, lorsque Mohamed Bacar, président sortant de l'île d'Anjouan, est entré en dissidence et a organisé le scrutin hors la présence d'observateurs, prenant le pouvoir central de court. L'Union africaine (UA) et la communauté internationale ont condamné le coup de force et exigé la tenue de nouvelles élections à Anjouan. Mohamed Bacar demande de son côté la convocation d'une conférence intercomorienne sur les institutions.
Anjouan, qui avait déjà fait sécession en 1997 et proclamé unilatéralement son rattachement à la France, a la réputation d'une île rebelle. A l'époque, l'UA avait instauré un blocus et la crise s'était dénouée après l'adoption d'une nouvelle Constitution. Celle-ci prévoit l'élection de trois présidents, un par île, et d'un président de l'Union, issu alternativement d'une des trois îles.
Cependant l'origine anjouanaise de l'actuel président de l'Union, Ahmed Adballah Sambi, n'a pas permis d'éviter cette nouvelle crise. Les nouvelles dispositions constitutionnelles ne suffisent pas à assurer la stabilité politique d'un archipel secoué, depuis des années, par les coups d'Etat et les crises politiques à répétition.
Mohamed Bacar est arrivé au pouvoir en 2001 par un coup d'Etat ; il a ensuite été élu une première fois en 2002. Aujourd'hui, il est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, même à l'affrontement armé. Ses troupes sont équivalentes à celles du pouvoir central.
Déjà autoritaire, il a durci le ton. L'opposition l'accuse de régner par la terreur, de procéder à des détentions arbitraires et à des intimidations. Des récits de tortures alimentent la rumeur et entretiennent un climat de peur.
AIDES EXTÉRIEURES
Jusqu'à récemment, le colonel Bacar a profité de la position ambiguë de la France à son égard. Anjouan est en effet proche du territoire français de Mayotte, quatrième île de l'archipel. Et c'est à Anjouan qu'atterrissent les avions chargés d'immigrés clandestins refoulés. Mayotte, un territoire grand comme deux fois l'île d'Oléron, bat le record d'expulsions : plus de 16 000 en 2007, alors que la métropole affiche un peu plus de 23 000 reconduites à la frontière.
Le président de l'Union, Adballah Sambi, n'est pas aussi bien disposé que Mohamed Bacar à l'égard de la France. Comme d'autres "unionistes", il considère que Mayotte fait partie des Comores et que les Comoriens y sont chez eux.
Il semble cependant que, depuis son élection controversée, le colonel Bacar a été lâché par la France, qui a laissé le dossier aux mains de l'Union africaine.
L'envoyé spécial de l'UA, Francisco Madeira, a essayé pendant plusieurs mois de trouver une solution négociée, proposant notamment l'organisation d'une nouvelle élection à Anjouan, à laquelle le colonel Bacar pourrait être candidat. L'UA avait envisagé puis abandonné l'idée d'organiser elle-même une intervention militaire pour déloger Mohamed Bacar. L'organisation ne voulait pas prendre l'initiative de déclencher un conflit dans une île qui, jusque-là, était certes en crise mais pas en guerre.
Il aura fallu plusieurs mois au président Sambi pour se préparer à une intervention armée. Il menace depuis juin 2007 de lancer l'assaut sur Anjouan, sans avoir les moyens de le faire. A l'époque, l'armée nationale ne disposait ni de bateaux ni d'hélicoptères ou d'avions capables de mener à bien cette mission.
Depuis, le président Sambi a reçu des aides extérieures, notamment de la Libye et de l'Iran. Au moins quatre avions cargos affrétés par Tripoli sont arrivés aux Comores. Coup de bluff ou réelle menace ? Le colonel Sambi s'est dit prêt, lors de son discours du nouvel an, à "prendre l'uniforme pour faire face aux mercenaires envahisseurs".
Fabienne Pompey
Le monde.fr
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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 21:33
APPEL À manifester
LE 16 FÉVRIER 2008
AU TROCADÉRO DE 14H À 17H

DANS LE CADRE DE LA SEMAINE ANTICOLONIALE (16 – 24 FÉVRIER 2008)
50EME ANNIVERSAIRE DE LA CONSTITUTION DE 1958, INSTITUANT LA DIVISION DES COLONIES DANS LA CONSTITUTION FRANÇAISE, MALGRE LES RESOLUTIONS DE L’ONU SUR L’INTANGIBILITE DES FRONTIERES D’AVANT LA COLONISATION.
Originaires des Antilles, de Guyane, de Kanakie, de Mayotte, de La Réunion et de Polynésie, anticolonialistes et anti esclavagisteS français, Rassemblons-nous Place du Trocadéro le 16 Février à 14 h

Nous militants et organisations issues des peuples Kanaks, comoriens  Polynésien, Guadeloupéens,  Martiniquais, Guyanais, tant en vertu du droit national français qu’en référence à la résolution 1514 des Nations Unies et de la charte des droits civils et politiques des nations Unies de 1966, déclarons  solennellement le caractère imprescriptible et inaliénable des droits suivants :
 
  1. droit de mettre en œuvre, dans le cadre d’un statut officiel, le développement de nos langues et cultures.
  2. droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique et social.
  3. droit à la reconnaissance comme peuple et nation.
  4. droit à l’autodétermination.
  5. droit à mettre en œuvre un processus de décolonisation.

Le colonialisme français est égal à ce qu’il a toujours été.  Comme le disait Aimé Césaire dans son grand «discours sur le colonialisme» : entre colonisateur et colonisé, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, l’impôt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la souffrance, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies»

En Kanakie, il emprisonne des militants syndicaux, après le massacre de la grotte d’Ouvéa, la répression syndicale et la criminalisation du mouvement social veut empêcher le peuple kanak de revendiquer la souveraineté nationale sur son sol. Dans l’Océan Indien, il déstabilise l’Etat comorien en voulant départementaliser l’île de Mayotte contrairement au droit international.
 
A la Réunion, le Chicunguya s’est développé parce que les autorités sanitaires de l’Etat ont laissé durant des mois l’île sans protection. En Guadeloupe et en Martinique, le scandale du Chlordécone engendre des maladies et une aggravation de la mortalité. En Polynésie le gouvernement français a tout fait pour déstabiliser le Président Oscar Témaru. En Guyane, il laisse l’orpaillage clandestin faire des ravages dans la forêt. Partout le chômage, l’assistanat, la misère dégrade les conditions de vie de nos peuples. Partout, le pillage des ressources par des multinationales casse notre économie et nos modes de vie.
 
La Constitution de 1958 a été une tromperie pour les peuples. Elle a permis la division en organisant la déstabilisation des Comores. Elle a refusé la reconnaissance à l’indépendance de la Polynésie et de la Kanakie ; elle a nié les droits à la décolonisation des peuples guyanais, guadeloupéens et martiniquais. Cinquante ans après cette Constitution, les conséquences de l’esclavage et de la colonisation sont là.
 
Nos peuples sont exploités, aliénés, asservis  par l’Etat français. La crise morale, culturelle, sociale, économique est plus que jamais présente. En métropole, les immigrés des peuples colonisés par la France, qu’on nomme les «DOM TOM» comme s’il s’agissait d’une marchandise subissent les discriminations sociales, ethniques, politiques. Nous avons prouvé par le passé que nous pouvions relever la tête.
 
Le 23 mai 1998, nous étions des dizaines de milliers dans la rue au coude à coude  pour que la France reconnaisse l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Nous avons gagné cette bataille même si celle pour le droit à la réparation continue Rappelons nous les paroles de Frantz fanon dans «les damnés de la terre» : la grande nuit dans la quelle nous fûmes plongés, il nous faut la secouer et en sortir. Le jour nouveau qui se lève doit nous trouver fermes, avisés et résolus.
 
En dehors de notre combat quotidien pour notre émancipation politique, nous devons organiser la solidarité entre les colonisés. L’union est notre force.  Droit à l’autodétermination, dignité et respect pour les peuples des dernières colonies françaises !

Organisations signataires de la semaine anticoloniale
ADAUPO, ACAT, ACCA, afas, AFASPA, Afrique 21, AIPDRDA, AME, ARDHD, , ATTAC, ATTAC AFRIQUE, AIDSPK, amicale panafricaine, Alternatifs, Au Nom de la mémoire, CAAC-COMORES, CADTM-France, Canalmoza, CCFD, CEDETIM, CIFDDH, Cimade, C.O.D.E, COFANZO, CNR-MUN, CNT, CTR TOGO, Comite Vérité Justice pour Charonne, collectif Génocide Made in France, Collectif Kofélé, Comores-TV, Diascom, Droits devant, Douniaweb, Espaces Marx, Fédération des Collectifs île de France de Sans papiers, FCD, FETAF, FFA, FNEB,  Fondation Frantz Fanon, FTCR gennevilliers pourtous, Greenpeace, GRAPR (groupe de réflexion et d appui pour la promotion rurale), Ishtar, IPAM, Les Amis de la Terre, MBDHP, LCR, Les Alternatifs, Les Verts, Mouvement de la paix, MJCF, MRAP, NAD (Nouvelle Alternative pour le Développement), Oxfam France/Agir ici, PCF, PCOF, Reseau international Frantz Fanon, Survie, ocomores.com, Oxfam France Agir Ici PCF, PCOF, PIT, Peuples Solidaires, plateforme panafricaine, rhebunuu, Radio FPP, reveil fm, REBENUU, Réseau Féministe "Ruptures", Réseau "Sortir du nucléaire", SCPT, ustk, UNADE, UPC-France, Veto !, wwf, ZEP.
 
Merci de signer la pétition «contre l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte» sur le site ci-contre: http://www.sos-comores.org                                             http://www.anticolonial.org
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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 12:59
ANJOUAN ! Un poème du Lieutenant MAB Elhad* MAB Elhad (photo)

Une fois n'est pas coutume.

Nous vous proposons ci-dessous un poème qui n'est pas le notre.

Il s'agit en fait d'un poème du gendarme  poète MAB Elhad  rendant un
hommage émouvant à ses collègues d'armes qui normalement, devront intervenir d'ici peu à Anjouan pour rétablir l'ordre constitutionnel.

Ces hommes honorables ont besoin du soutien de la nation comorienne !

ANJOUAN

Je réponds à votre appel libérateur,
Après tant de mots, nous en venons aux armes.
J'éprouve de la compassion pour les larmes,
De ces compatriotes aux griffes d'un liquidateur.

Pour l'unité nationale, l'honneur n'a pas de prix.

Je suis un soldat et n'ai de partie prie,
Que celui de défendre les frontières et la patrie !
Je n'approuverai ni regrets, ni passion, ni haine,
Je me battrais pour sauver les principes pétris,

Fière de verser mon sang pour une nation saine.

S'il m'arrive de mourir au front, excellence,
La stèle de l'histoire retiendra mon nom !
Dites à mes enfants que contre la malveillance,
Leur père est tombé et c'est pour leur renom!

Que défendre la République, valait le sacrifice.

Si par hasard je retrouve ce tristement célèbre,
Je ne faillirais point, qu'il répond de ses actes.
Et l'armée de sortir les Comores des ténèbres ;
Nous peindrons les couleurs d'un nouveau pacte,

Celui de rétablir la stabilité en guise d'édifice.

Au vaillant peuple comorien nous promettons,
De mettre fin aux débordements et turpitudes ;
Du bourreau de ''Dari nadja'', et de ses rejetons.
Pour que réapparaisse l'espoir de la rectitude ;

Pour mériter oh mon peuple béni ta sollicitude !

A nos femmes nous demandons patience et courage.
Que leurs cœurs soient sans peine ni rancœurs,
Nous relevons le défi pour effacer cet outrage,
De « Nele yilale » qui si souvent nous écœure !

Meilleurs vœux pour des Comores d'un nouvel âge.

Lieutenant MAB Elhad*
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*Mohamed Abdérémane Boina (MAB Elhad, son nom d'artiste) est un Lieutenant de la Gendarmerie Nationale. Il est aussi poète, photographe et artiste calligraphe.
 Il est l'auteur du recueil de poésie "Kaulu la mwando" publié aux éditions Komedit.
Pour plus d'infos son site internet est : www.mabelhad.com
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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 11:38
Moroni, lundi 11 2008 (HZK-Presse)Pourquoi ne sont-ils toujours pas là et d’où vient cette confusion qui semble entourer l’arrivée à Moroni des membres de la mission de médiation internationale dite « de la dernière chance », annoncée depuis quelques jours ? La question est sur toutes les lèvres, mais au fil des heures, l’information n’a pu être officiellement confirmée, ni démentie par aucune autorité comorienne compétente.
 
Même le chef de l’Etat semblait quelque peu surpris et même sceptique à l’idée qu’une telle mission puisse réussir à dénouer la crise anjouanaise, en un laps de temps aussi court. Puis, une délégation de haut niveau n’atterrit pas dans un pays sans prévenir, observe un diplomate à Moroni.
 
« Je ne refuse pas la venue de médiateurs, autant de fois qu’ils le souhaiteront, mais je suis au regret de constater qu’ils ne pourront interrompre le processus déjà engagé de libération d’Anjouan, pour lequel notre armée s’est préparée », a répondu sans ambages le président Sambi à un  journaliste de la radio nationale.
 
Le président de l’Union a regagné Moroni ce lundi, en milieu de journée, après une visite de deux jours à Mohéli où il était allé s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs du débarquement dont le plan serait « bouclé dans ses moindres détails ».
 
Accompagné de son directeur de cabinet chargé de la Défense, Mohamed Bacar Dossar, le chef de l’Etat s’est longuement entretenu avec l’état-major de l’armée nationale de développement, dans toutes ses composantes [force comorienne de défense (Fcd), gendarmerie et autres corps auxiliaires, tels que l’unité de santé militaire et le personnel administratif et technique, tous mobilisés dans l’île, pour un même et seul objectif : « la libération d’Anjouan » en proie à une rébellion sécessionniste depuis août 1997.
 
Ce contact direct avec les soldats est devenu si fréquent qu’il se crée presque des liens insoupçonnés entre un président de la république qui n’hésite plus à revêtir l’uniforme, et une institution militaire peu habituée à cet exercice de communication voulu et entretenu par un pouvoir civil lequel a succédé en 2006 au régime du colonel Azali, auteur du putsch militaire de 1999 qui avait renversé le président Tadjiddine pour se faire élire trois ans plus tard premier président de l’Union.
 
A Fomboni, le président Sambi est allé encore tester le moral des troupes, avant de prier avec eux et implorer la bénédiction d’Allah « pour que l’opération se déroule avec le moins de pertes possibles », a-t-il déclaré.
 
De son coté, le chef d’état-major des armées, le colonel Salimou Mohamed Amiri, parlant au nom de ses frères d’arme officiers et sous officiers qui composent le commandement, a tenu à rassurer l’opinion sur leur « détermination sans faille à accomplir loyalement et efficacement la mission » de rétablissement de l’ordre constitutionnel sur l’île d’Anjouan, et qu’à ce jour toutes les conditions étaient presque réunies pour passer à la phase finale, « avec les moyens du bord ».
 
Il est vrai qu’une opération de débarquement de ce genre suppose des moyens logistiques appropriés, aériens et navals, mais tout porte à croire que leur usage peut s’avérer d’une « utilité marginale dans le contexte comorien », où il ne s’agit pas de mener une guerre conventionnelle à proprement parler, nous confiait un ancien officier à la retraite, qui avait suivi de près à Anjouan la première tentative de débarquement de 1997.
 
Selon lui, « les milices de Mohamed Bacar n’ont pas la capacité de résister plus de deux jours à la puissance de feu de l’armée nationale, en effectif et en équipement, et la population anjouanaise semble avoir changé de camp, après 10 ans de séparatisme sans issue ».
 
Coupés du reste du monde, à cause de la suspension des télécommunications, les autorités au pouvoir à Anjouan maintiennent la pression et quadrillent les points stratégiques de l’île, tels que le port de Mutsamudu et l’aéroport de Ouani ainsi que les bâtiments administratives.
 
Leurs apparitions publiques sont rares alors que la psychose continue à gagner la population. Certaines mauvaises langues disent que le principal allié du colonel Bacar était la météo, la persistance des fortes intempéries de ces derniers jours expliquant probablement le retard qu’accuse le débarquement…  
 
El-Had Said Omar
110208/eso/hzkpresse/21h00

 

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