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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:49

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Paris, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse)Finalement, c’est au terme d’un séjour de trois semaines en France que le Dr Abdou Djabir (Photo), président du parti MSADA et Maître de conférence à l’Université des Comores a souhaité rencontrer quelques uns de ses compatriotes installés en région parisienne. C’est à La Courneuve, ville où une maire adjointe et deux conseillers municipaux sont d’origine comorienne que la rencontre a eu lieu le dimanche 20 juillet 2008.

 

A La Courneuve se tenait le même jour une réunion de gens d’Ivembeni (Mbude) pour évoquer les circonstances dans lesquelles un jeune homme a été abattu par un gendarme dans leur village (voir ICI). Abdou Djabir a tenu à aller leur présenter ses condoléances avant de commencer sa propre réunion.

 Il a d’abord fait l’historique de la mise en place de la constitution de l’Union avec la clarté et la concision qui le caractérise. Revenant sur les velléités du Président Sambi de prolonger son mandat en modifiant la Constitution, il a affirmé qu’arrêter la tournante au moment où Mohéli doit assumer la présidence ce serait prendre « le risque de tout éclater de nouveau ».

 Il a ensuite demandé à ceux qui pouvaient le faire de prévenir le Président qu’il risquait ainsi de commettre l’irréparable. Mais l’homme politique ne ferme pas toutes les portes puisqu’il s’est dit prêt à participer à la conférence que voudrait organiser le pouvoir, mais à condition que celui-ci ne mette pas à l’ordre du jour l’autonomie des îles et le caractère tournant de la présidence de l’Union. C’est en somme ce que disent la plupart des hommes politiques originaires de Mohéli.

 
De nombreuses personnes qui ont pris la parole par la suite ont souligné l’injustice d’une mesure qui aboutirait à écarter les Mohéliens de la présidence de l’Union, après les tours de la Grande-Comore [2002-2006] et d’Anjouan [2006-2010]. Les charges contre Mohamed Sambi étaient si violentes qu’Abdou Djabir lui-même a tenu à être clair en affirmant que son opposition au président ne visait pas à le faire quitter le pouvoir car ce sont les Comoriens qui l’ont élu et ils l’ont élu pour quatre ans.

 A en croire l’avis de la majorité des 80 participants, un notable d’Ivembeni qui a pris la parole en premier a été le plus démonstratif. Il a fini son intervention en disant : « Il n’est pas question de revenir en arrière comme le diable. Nous avons signé pour quatre ans dans chaque île. Qu’on le veuille ou non, on terminera le tour ».

 
Mouigni Abdou, ancien chargé de la Communication au Ministère des Relations extérieures, a expliqué qu’avec la volonté du président Sambi les Comoriens risquaient de tomber dans le séparatisme, cette fois à Mohéli. « Personne ne dit que cette Constitution est bonne, ce fut de la quinine, mais il serait bon que chacun pense à l’avenir de l’unité de notre pays » a-t-il ajouté.

 
On a vu aussi se lever un ancien député, Cheikh, collègue de Mohamed Sambi à la Commission des lois, qui s’est dit surpris que ce soit la même personne qui aujourd’hui cherche à détourner les lois pour se maintenir au pouvoir. Ce député est revenu sur les méchancetés qui sont dites à propos des Mohéliens qui seraient incapables de diriger le pays et s’est demandé quels étaient les diplômes d’Ahmed Abdallah avant de rappeler que tous, Anjouanais, Grands-Comoriens, Mahorais et Mohéliens ont fait les mêmes études au lycée de Moroni.

 
Notant avant tout la complexité de la Constitution actuelle, Mzé Mchinda dit Bébé, greffier à Paris a tenu à dire que quel que soit le prochain président, il aura pour mission de réaffirmer l’unité du pays en stoppant la multiplicité des institutions.

 
Allaoui Halidi, juriste et poète a tenu à revenir lui aussi sur les lieux communs qui affirment que cette constitution a été imposée par les Anjouanais. Pour lui, nous devons mettre fin à l’hypocrisie et « chacun doit assumer ses responsabilités. Cette constitution est l’œuvre de plusieurs Comoriens des différentes îles, et notamment de Boléro et Abdou Soefo ». Pour lui, la meilleure des choses à faire est « de commencer à sensibiliser le peuple car le président Sambi pourrait proposer les modifications par référendum ».

 
Ministre-Conseiller à l’Ambassade des Comores en France à l’époque de Djohar, Ali Saadi, pense que le président Sambi fera tout « pour empêcher la tournante de tourner », même si apparemment toutes les Assemblées et les présidents de Ngazidja et de Mohéli y sont opposés.


Oubliant la politique quelques instants, Abdou Djabir qui est aussi professeur de droit à l’Université des Comores, a rappelé les processus prévus pour effectuer des modifications de la Constitution. Une fois encore, le Président du MSADA a appelé le Président Sambi à respecter la Constitution et les principes qui ont permis la réconciliation des Comoriens pendant la conférence de Fomboni en 2001.


 
Revenu à la politique, il a donné quelques éléments sur la manière dont il entend réformer la Constitution, s’il est élu en 2010. Pour lui, ce travail pourrait commencer en 2012, au moment où de nouveaux chefs des exécutifs seront élus à la Grande-Comore et à Mohéli, et il pense que les « frères mahorais » pourraient être associés. Voulant à tout prix un consensus, il espère sans doute travailler de concert avec les nouveaux élus pour éviter les blocages observés ces dernières années.


 
Il souhaite entre autres que les élections soient au maximum regroupées, et que les Vice-présidents élus en compagnie du Président de l’Union deviennent automatiquement les chefs des exécutifs des îles respectives. L’homme politique a regretté que la volonté du Président de modifier la Constitution soit inspirée par des étrangers.

 Et lorsqu’un notable lui a demandé s’il comptait être un président-lapin ou un président-lion, Abdou Djabir s’est empressé de dire : « Faites pour moi une prière pour que jamais je ne sois un lion qui vous mangerait ».


 
Naturellement, les institutions ont aussi été au centre du discours prononcé par le Président Sambi ce même dimanche à Paris. Sujet délicat, comme on a pu le vérifier lors de cette rencontre à La courneuve. A entendre les violentes attaques contre le président Sambi et son gouvernement, attaques dont le Dr Abdou Djabir n’a ni sollicité ni approuvé, on se dit que les fonctionnaires de l’Ambassade des Comores et les proches du Président ont eu raison d’annuler la rencontre qu’ils comptaient organiser entre lui et les Comoriens de la région parisienne dans cette ville le même jour.

 Au lieu de cette réunion, ouverte à tous, dans laquelle le Président risquait pour le moins d’entendre des choses désagréables, ils se sont repliés dans l’appartement de l’Etat comorien, rue Alphand, avec des notables et des personnalités triés sur le volet pour venir l’entendre et l’applaudir.

 
A la fin de son discours, selon plusieurs témoignages, aucune personne n’a eu le droit de poser des questions, sauf un grand notable de Ngazidja, Mohamed Boina qui dirige la commission des madjliss, instance dont a fait partie l’actuel ambassadeur des Comores en France, Soulaimane Mohamed Ahmed, avant de prendre ses fonctions. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Ambassade des Comores a pris conscience que la diaspora comorienne en France n’est plus aussi unanime qu’il y a deux ans sur l’action du Président Sambi.


 
En France, on est revenu au temps où les ministres du gouvernement Azali, comme l’ancien président lui-même, jouaient à cache-cache avec les Comoriens. Le mot d’ordre est donc à la méfiance et à la prudence.

 Mahmoud Ibrahime (Correspondant, Paris)
220708/mi/hzkpresse/18h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:46

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Dubaï, mercredi 23 juillet 2008 (HZK-Presse)L’Hôtel Novi, qui appartenait à l’homme d’affaire Omani, Mr. Ahmed Ali Sahel, fils du Consul Honoraire des Comores en Sultanat d’Oman, feu Ali Sahel, a été repris sur un contrat de location par un investisseur comorien.

 

L’inauguration de l’hôtel s’est faite le 11 juillet dernier devant une foule de comoriens, précédée par le Consul des Comores à Dubaï, Mr. M. Rachid Aboubacar, et le potentiel Ambassadeur des Comores aux Emirats, Mr. Zoubert (nomination non encore officiellement confirmée) et d’autres dignitaires de la place.

 

D’une capacité de 22 chambres, Novi se trouve au cœur du « Downtown Dubaï » où s’est basé l’essentiel des magasins d’import et export de produits de grande consommation. Un haut lieu des milieux d’affaires.

 

Depuis longtemps, les comoriens fréquentent cet hôtel. Le Directeur Général, Mr. Mohamed Mozar, se dit confiant de cette acquisition et annonce qu’il a l’intention d’améliorer la qualité des services en y aménageant, entre autre, un restaurant aux  spécialités comoriennes.

 

Bien sûr, on est loin de ces Burj Al Anrab, le plus haut hôtel du monde, Burj Dubaï 800m d’altitude et autres burj ; mais toute chose a un commencement.

 

Mohamed Halim (Correspondant, Dubaï)

230708/eso/hzkpresse/6h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:42

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse)Après la tenue de la présidentielle d’Anjouan le 29 juin dernier, le représentant résident du PNUD et coordonnateur du Système des Nations Unies à Moroni a accepté de nous parler du processus tel qu’il l’a vécu, les enseignements tirés, ses espoirs pour les Comores et les perspectives qui se dessinent pour le pays.

 

Question : Monsieur le Représentant, avant de vous demander de nous faire le point sur le processus électoral à Anjouan auquel le PNUD a pris une part active pour sa réalisation, je voudrais savoir ce que vous pensez des propos de M. Mohamed Djaanfari qui dit s’être fait voler la victoire à l’issue de cette élection.

 

Opia Mensah Kumah : Je suis désolé de ne pouvoir répondre à cette première question. Je ne peux pas commenter les propos de M. Djaanfari. En ce qui concerne le déroulement du processus électoral, je vous dirais seulement que le PNUD a répondu favorablement à la requête qui lui a été faite par le président Sambi et par le gouvernement comorien. Nous sommes heureux et satisfaits que le processus se soit déroulé sans incident, sans problème.

Si nous nous sommes engagés, c’était pour nous assurer de la transparence des élections dans le but de minimiser les tensions. Notre constat est que toutes les mesures nécessaires et utiles pour la réussite de l’opération étaient prises. Il faut dire que la mise en place du Comité de vigilance était une bonne chose. Le Comité fut un outil efficace qui a permis d’enrayer la contestation.

Certes, il n’était pas une structure juridique mais un forum de rencontres et d’échanges sur les différents problèmes qui se posaient tout au long du processus. Il a prouvé de son efficacité et de son intérêt si l’on examine les résultats auxquels nous avons aboutis.

 

Question : Tel que vous décrivez les choses, c’est comme si aucun problème ne s’était posé…

 

OMK : Je ne dis pas cela ; je dis que les difficultés ont été amoindries. Exemple : les rumeurs les plus folles qui couraient à Anjouan autour de cette élection, auraient pu mettre le feu partout. Une fois le Comité réuni, la question examinée, tout le monde s’apercevait rapidement que tout était faux.

Réunissant tout le monde (représentants des candidats, ceux des forces de sécurité, la MAES notamment, ceux de la CENI, de la communauté internationale, des ONG et des médias.) l’on s’apercevait très vite que rien de ce qui se disait n’avait aucun fondement réel. Voilà le secret de la réussite dudit Comité. Voilà comment on a évité les problèmes. Disons que le Comité a beaucoup contribué à la réussite du processus.

Pour ce qui est du PNUD, nous avons proposé un slogan, « organisation, préparation et intégrité », qui a porté des fruits. Et pourtant le contexte n’était pas facile avec le temps relativement réduit, l’argent qui faisait défaut, la pénurie de carburant ou une partie du matériel qui devait être fabriquée à l’étranger. En dépit de cette série de difficultés, les choses ne se sont pas déroulées si mal. Il y a eu quelques difficultés mais le plan était bien détaillé et précis. Tout s’est, finalement, bien passé, heureusement. Nous disons nos remerciements au gouvernement et à toux ceux qui ont bien voulu apporter leur contribution pour la réussite de cette élection.

 

Question : Quelles sont les principales leçons que vous avez tirées de cette élection ?

 

OMK : Nous avons appris beaucoup. Les bonnes pratiques que nous avons enregistrées peuvent servir ailleurs. Le Comité de vigilance en est de celles-là ; il peut inspirer d’autres ailleurs pour que l’élection exemplaire qui s’est tenue à Anjouan puisse servir de modèle dans d’autres pays ayant connu des problèmes similaires.

 

Question : Avec cette élection, Anjouan a un président élu en dépit d’une faible participation des électeurs mais, à nous en tenir à votre témoignage, le scrutin a été libre, juste, équitable et transparent. Peut-on considérer, maintenant, la crise terminée?

 

OMK : Je ne sais pas si la crise est terminée. Mais en signant le décret d’éligibilité des Comores à l’African Growth Opportunity Act (AGOA), dès le lendemain du second tour, le président américain, George Bush, a envoyé un signal fort et très remarqué. Aussitôt après, la Banque Africaine de Développement (BAD) a exprimé sa disponibilité à accompagner les Comores dans ses efforts de développement. Autre signal fort, la venue à Moroni d’une mission de la Banque mondiale (WB) et du Fonds monétaire internationale (FMI) dans l’agenda duquel est déjà inscrite une autre visite pour bientôt. La crise est finie, ce serait trop dire mais je crois que le pays se remet sur les rails.

Je reste convaincu que le pays a besoin de stabilité ; voilà pourquoi le Secrétaire général des Nations Unies a admis l’éligibilité des Comores au Fonds de consolidation de la paix en accordant une enveloppe financière de 5 millions de dollars pour l’après-conflit.

Si les Comoriens se mettent au dialogue pour trouver les arrangements constitutionnels nécessaires pour s’assurer la stabilité dont le pays a besoin, alors il ne resterait qu’à s’atteler à la tâche du développement.

 

Question : Cette enveloppe du Secrétaire général des Nations Unies dans le cadre de ce Fonds ne pourrait-il pas susciter des frustrations, certains étant susceptibles de penser qu’elle irait seulement à Anjouan, comme l’aide budgétaire récente de la France. N’est-ce pas une autre brèche à l’instabilité ?

 

OMK : Je ne le crois pas. Cela dépend de la façon dont les Comoriens sauront gérer les choses et prendre la situation en main. Il nous faudrait comprendre que le Fonds de consolidation de la paix n’est pas ouvert à une île particulière mais aux Comores.

Je suis convaincu que tout le monde dans ce pays veut la paix, l’unité, la stabilité et la cohésion. Le dialogue est le seul capable d’assurer et de maintenir tout cela. Personne ne doit avoir peur du dialogue. Un dialogue où les différents interlocuteurs sont tous gagnants. Je ne suis pas de ceux qui croient qu’il y a un perdant et un gagnant dans un dialogue. Tout le monde peut et doit être gagnant. D’ailleurs, une mission est attendue dans les prochains jours pour étudier avec la partie comorienne comment ces fonds pourraient servir efficacement et utilement aux Comores et aux Comoriens.

Personnellement, je ne vois aucune crainte dans l’utilisation de ces fonds. Je répète qu’ils sont destinés à consolider et non le contraire. Il faut savoir que la crise, bien que le champ principal soit l’île d’Anjouan, n’ait affecté que les seuls Anjouanais. N’oublions pas cela.

Bientôt, le gouvernement réunira tous les acteurs concernés pour un briefing sur cette opportunité et voir ce qui pourrait être fait, où et comment. L’essentiel pour ces fonds est d’éviter une rechute dans des conflits. Des pays en ont déjà bénéficiés et les choses ne se sont pas si mal passées.

 

Propos recueillis par Mohamed Hassani

220708/aah/hzkpresse/10h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:36

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse) – A l’initiative de son directeur général, la Pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC) a ouvert au grand public ses portes, afin de marquer l’avènement d’une nouvelle ère pour cet établissement public qui a vu le jour voici 17 ans. Sous le signe d’une « démarche qualité », la journée portes ouvertes organisée hier lundi 21 juillet, a surtout été l’occasion de faire un premier bilan du processus de rénovation de la PNAC, à travers sa coopération avec la Centrale humanitaire Médico Pharmaceutique (CHMP) de Clermont Ferrant, dont l’appui a été déterminant dans la réussite du programme mis en place depuis janvier 2007.

 

Une délégation de cet organisme français partenaire a même fait le déplacement à Moroni, pour constater le travail accompli, 15 mois après le premier diagnostic réalisé en matière d’organisation générale, de management et d’innovation technologique.

 

Dans son intervention, le directeur général de la PNAC, Dr Ahamada Elbadaoui Mohamed, n’a pas manqué de souligner combien son équipe et lui-même étaient conscients des défis à relever pour que son institution « retrouve sa place au sein du système de santé comorien ». L’arrivée des responsables du CHMP, Dr Alassane Ba et Dr Anne Courcambeck, aurait donc permis d’évaluer l’état d’avancement du projet, financé sur fonds propres.

 

L’on citera entre autres réalisations entrant dans le cadre de cette convention d’assistance technique, l’assainissement du système de gestion interne de la PNAC, lequel a rendu possible l’apurement de la totalité des créances dues aux fournisseurs depuis des années, l’extension des locaux par la construction d’une salle de documentation et de salles de triages et lavage des flocons de récupération pour perfusion, et la prise en charge de la dernière campagne de lutte contre le choléra estimée à 45 millions fc.

 

L’objectif étant de renforcer les capacités humaines et techniques de l’établissement, une condition jugée essentielle pour « garantir la qualité des médicaments proposés à nos concitoyens », affirme Dr Badaoui, à travers un réseau de distribution à bas prix qui couvre toute l’étendue du territoire national, conformément à sa mission de service public, définie par la loi du 30 janvier 1991.

 

La PNAC est notamment chargée d’assurer la mise en application de la politique pharmaceutique nationale, dont les axes prioritaires se résument à rendre les médicaments génériques accessibles à la population, surtout les couches les plus démunies. Dans son plan d’action à moyen terme, la direction de la PNAC prévoit d’arriver à un taux de couverture de 80% de la liste nationale des médicaments essentiels (LLME), qui en compte près d’une centaine.

 

Parmi les autres projets en perspective qui attendent encore un financement, le patron de la PNAC cite la construction d’un laboratoire de contrôle qualité et l’installation d’un système réseau reliant l’ensemble des trois dépôts régionaux (un par île) et sept points de vente.

 

L’entreprise publique à but non lucratif avait réalisé un chiffre d’affaires de près de 700 millions en 2007. Selon les données des deux dernières années, la production locale de médicaments a représenté près de 20% des ventes pour l’équivalent de quelques 112 millions fc en 2006.

 

Avec 87 agents, la PNAC devrait consolider sa présence sur le terrain au coté des officines privées, malgré « le marché parallèle des médicament qui semble prendre des proportions inquiétantes », comme l’a déploré son directeur, en présence du vice président en charge de la santé, M. Ikililou Dhoinine, et des représentants du corps diplomatique et des organismes internationaux. On espère qu’elle réussira à convaincre ses partenaires pour l’accompagner dans sa deuxième phase de restructuration.

 

El-Had Said Omar

220708/eso/hzkpresse/21h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:34

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, samedi 19 juillet 2008 (HZK-Presse)L’intervention de la gendarmerie qui a fait usage de ses armes, hier vendredi 18 juillet à Ivembéni, a causé la mort d’un jeune homme et plus d’une dizaine de blessés.

 

Ce qui ne devait être qu’une simple affaire à régler entre la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-Mwe) s’est soldée de manière tragique par la mort d’un jeune Ivémbénien et plusieurs de ses frères (plus d’une dizaine) blessés. C’était hier vendredi au moment de la grande prière hebdomadaire.

 

Des éléments de la gendarmerie avaient tenu compagnie à des employés de la société Ma-Mwe à Ivembéni pour assurer leur protection dans une opération de coupure d’électricité. L’intervention de Ma-Mwe dans le village, était destinée à isoler Ivembéni du réseau électrique après avoir relevé une fraude dans certains foyers du village.

 

Selon un officier : « La société avait demandé notre protection craignant la solidarité des habitants du village qui se mettent, comme d’habitude, du côté des fraudeurs pour repousser les agents de la Ma-Mwe, parfois violemment ». Pour l’officier, ce qui s’est passé vendredi, est la preuve que la société d’électricité avait bien raison de solliciter la protection des forces de l’ordre. « Tous les habitants du village s’étaient dressés contre les agents des forces de l’ordre », regrettant beaucoup ce qui s’est passé.

 

Pour une femme d’Ivembéni que nous avons rencontrée à l’hôpital El-Maarouf, le soir du drame, l’intervention des soldats a eu lieu au moment où tout le monde se trouvait réuni à la mosquée. « A leur descente de voiture, les soldats ont tiré deux grenades lacrymogènes à l’intérieur de la mosquée », a dit la jeune femme qui s’est interrogée sur les raisons du choix du moment pour intervenir.

 

Garde-malade de son jeune frère, Machouhouli Said, 20 ans, admis à l’hôpital El-Maarouf, à la suite de traumatisme crânien, et plusieurs blessures aux épaules et au menton, Mme Said a dit : « tout ce que vous voyez est dû à des coups de crosse de fusil et des coup de pied des gendarmes sur mon frère ».

 

Se disant abasourdie par ce qu’elle venait de voir, la jeune Ivémbénienne s’est dite surprise de ce qu’elle a appelé « une punition collective de tout un village pour une seule famille que l’on suppose avoir fraudé ».

 

Notons que la société avait isolé toute la zone du secteur où se trouve Ivembéni après avoir relevé cette fraude (le foyer incriminé se refusant à payer l’amende imposée dans un cas pareil) et en représailles à la solidarité villageoise pour le supposé coupable. Les habitants des autres villages s’étant plaints, la société avait décidé de les sortir de l’isolement en laissant Ivembéni seul dans cette situation.

 

Ivembéni, souligne-t-on, est l’une des grosses localités du nord-ouest de Ngazidja située à environ 30 kilomètres de Moroni, la capitale des Comores.

 

M. Hassani

190708/mh/hzkpresse/12h00

 

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 09:48

Cinq détenus politiques, tous anciens collaborateurs du colonel Mohamed Bacar, se sont évadés des cellules de la Gendarmerie dans la nuit de samedi, a-t-on appris dimanche à Moroni de sources militaires. L'information a été confirmée par le ministre de la Justice, Madi Ali, qui a indiqué que les évadés ont regagné Mayotte la nuit même à bord d'une vedette.

Les évadés sont les anciens ministres Mohamed Abdou Madi (Postes et Télécommunications, porte-parole du gouvernement Bacar), Djaanfar Salim (Intérieur), Ibrahim Mohamed Djayé (Santé), Dhoihirou Halidi (directeur de Cabinet de M. Bacar) et Moutouroifi Assane, autre proche du colonel Bacar.

"Nous sommes surpris de l'implication de soldats dans cette évasion", a déclaré le commandant régional de l'armée à Anjouan, le lieutenant- colonel Mohamed Daoud ajoutant : "Certains de nos hommes sont impliqués dans cette opération, le soldat en faction devant leur cellule est parti avec eux".

Il a indiqué qu'une enquête est ouverte par l'armée pour connaître les complicités éventuelles au sein de l'armée et dans les milieux politiques.

Le 14 juillet, les cinq hommes avaient bénéficié d'une liberté provisoire et étaient placés sous contrôle judiciaire par le juge Mohamed Abdou, dans un bras de fer avec le lieutenant-colonel Daoud qui s'était emparé des prisonniers pour les enfermer à la Gendarmerie.

Il est à noter que depuis, le juge Abdou affecté à Anjouan début juillet, a préféré regagner Moroni, la capitale comorienne, se disant dans l'impossibilité d'accomplir sa mission sur l'île anjouannaise.

"A Anjouan, les conditions de travail sont loin d'être favorables au travail d'un juge", a dit Mohamed Abdou, dénonçant l'immixtion de l'autorité militaire de l'île dans les affaires judiciaires. "D'ailleurs, je ne me sentais pas en sécurité", a-t-il ajouté.

Rappelons que l'évasion de ses compagnons est intervenue le jour même de l'arrivée du colonel Mohamed Bacar au Bénin, où il a obtenu l'asile politique.
 
Moroni - 20/07/2008

Pana

http://www.afriquenligne.fr/
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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 23:11

GRITAC

 (Groupe de Réflexion sur l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores)
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SUR LE DEUXIEME ROUND DU GTHN

 (Groupe de Travail de Haut Niveau)

Pendant que la France et ses hommes liges comoriens, sont entrain de dépecer l'archipel des Comores, la quasi totalité des partis politiques comoriens, dont la veulerie n'a d'égal que leur soif de pouvoir, se terrent en attendant les prochaines échéances électorales Les syndicats n'en finissent pas de se dépatouiller dans des bourbiers corporatistes. La quasi totalité de la presse locale s'aligne en faisant le black out sur les incongruités de la démarche capitularde des autorités comoriennes. La population meurtrie et affamée reste sans voix. Et la France, sans coup férir, peut donc continuer tranquillement à mettre à profit l'incompétence et la crédulité des autorités comoriennes, pour consolider son occupation de l'île comorienne de Mayotte en lui imprimant une marche forcée vers la départementalisation. Le tout, dans un silence assourdissant et parfois même avec le soutien et la complicité agissante des autorités  comoriennes.

 Reconnaissons néanmoins que cette politique d'occupation et de déstabilisation perpétrée par la France aux Comores, ne serait pas possible sans la léthargie, voire même, la honteuse complicité agissante des chefs d'Etat comoriens successifs, des cerbères patentés des occupants français.

 A cela, rien d'étonnant si l'ambassadeur de la France aux Comores, M. Luc Hallade, au sortir de cette rencontre de Moroni, se répand en déclarations dithyrambiques du genre : "les discussions se sont déroulées dans un climat ouvert et constructif". Ce à quoi son homologue comorien en France, M. Soulaimana Mohamed Ahmed, en bon élève pérore : "les travaux ont beaucoup progressé et se sont déroulés dans une atmosphère détendue". Et non sans prétendre plus loin de faire en sorte, "que la population des quatre îles se rencontrent, aussi bien les opérateurs économiques que les artistes ou les sportifs"...C'est du réchauffé qu'on essaie là de nous vendre, dans la mesure où les récipiendaires de ce nouveau visa supposé "allégé" n'ont jamais eu de problème de circulation à Mayotte. Ce qui veut dire que ce seront encore et toujours les mêmes catégories de Comoriens qui continueront à subir les affres de l'humiliation et de la répression, s'ils ne disparaissent pas noyés, dans le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte.

 Pour la majorité des Comoriens, que cela s'appelle "Visa Balladur", visa allégé, pass, droit de passage ou de circulation… la finalité demeure la même : faire entrave à la libre circulation  des Comoriens chez eux. Loin d'être un catalyseur pour le rapprochement, l'entente, la solidarité ou pour l'hospitalité légendaire du Comorien, cet ersatz de "Visa Balladur" présenté partout par les capitulards et autres collabos comoriens comme le trait de génie du GTHN, reste bel et bien un parchemin, facteur de divisions, porteur de haine et de morts, attisées par la culture de la peur de l'autre et nourries par une campagne tous azimuts de désinformation et de falsification de l'histoire commune comorienne.

 Que l'on ne se méprenne pas. Le GRITAC est et a toujours été un partisan acharné du débat d'idées, du culte de la tolérance, de la liberté et du respect d'autrui. Nous sommes et avons toujours été, s'agissant du contentieux franco-comorien sur Mayotte, pour le dialogue, la négociation et autres discussions, mais en aucun cas, pour un marché de dupes qui plus est, hypothèque, notre souveraineté et notre dignité, que le gouvernement de Sambi, n'hésite pas à  sacrifier sur l'autel de la politique française de la loi du plus fort et du fait accompli. Gouvernement comorien toujours aussi crédule, qui brille par les propos convenus habituels, suant la lâcheté, la veulerie et l'amateurisme.

 Du reste les tenants comoriens de la politique de capitulation et de mendicité, au lieu de tirer les leçons de leur échec (en cédant, pourquoi pas, la place à plus compétents qu'eux), persistent dans leurs erreurs, en évoquant la fatalité... en dépit des arguments redoutables en leur possession. Arguments qu'ils n'ont même pas daigné sortir dans le cadre de ces mascarades de rencontres du GTHN, de peur de s'attirer les foudres de leurs contempteurs français.

Aussi s'interdisent-ils d'évoquer où que ce soit, l'occupation de Mayotte par la France ; les ingérences françaises aux Comores ; la départementalisation ; les frontières des Comores telles qu'internationalement reconnues ; les incongruités de toutes ces négociations franco-comoriennes, qui  mettent en porte-à-faux la partie comorienne avec sa constitution ; les nombreux sacrifices consentis en notre nom, pour dédouaner et couvrir les outrages, infractions et autres violations par la France, des règles et lois internationales ; les morts "Balladur" ; le devenir des Comoriens des autres îles à Mayotte ; les campagnes de haine, d'ostracisme et d'humiliations qu'on leur inflige quotidiennement ; les arrestations abusives, suivies d' expulsions extrajudiciaires, des Comoriens de l'île comorienne de Mayotte, etc.

En revanche, le battage médiatique est de mise pour fustiger "les hordes d'envahisseurs comoriens, à l'assaut de Mayotte, l'eldorado français" ; il est toujours question "d'expulsions "d'immigrés clandestins", sous entendu, Comoriens, venus manger le pain des Maorais ; de visa d'entrée dans l'île comorienne de Mayotte, par l'administration française ; de frontière maritime séparant "Mayotte des Comores" ; de l'arrivée prochaine dans la partie non occupée, du MEDEF (le puissant syndicat des patrons de Mayotte) etc.

 Comment ces responsables comoriens qui se disent croyants,  patriotes et responsables arrivent-ils à dormir tranquilles, sans remord, ni la moindre compassion pour les milliers de Comoriens, morts par "noyade", sans sépulture, depuis l'instauration du "Visa Balladur", et qui heureusement ou malheureusement, se trouvent désormais hors d'atteinte du titre infamant "d'immigrés clandestins" chez eux.

 A toujours traiter la France avec déférence et à multiplier les actes d'allégeance pour s'attirer ses faveurs et sa bienveillance, les autorités comoriennes en viennent à vider l'Etat de l'essentiel de ses attributs : la souveraineté, l'intégrité et la dignité. Et rien ne peut venir troubler la quiétude, la sérénité, la résignation et la capitulation sans conditions des autorités comoriennes. Rien ni les manSuvres de déstabilisation, ni les actes d'humiliations et de provocations, ni les atteintes graves à la souveraineté comorienne, ni le calvaire et autres souffrances endurés à Mayotte par les Comoriens des autres îles, abandonnés et livrés à eux-mêmes, dans un milieu hostile où règnent en maître, la haine, le mépris et les actes d'humiliation.

 Souvenons-nous. Le Président Sambi n'avait de cesse de clamer lors de sa campagne présidentielle de faire en sorte une fois élu, non de se servir, mais de se mettre au service de son pays. Force est de constater qu'à mi-chemin de son mandat, il ne s'est pas si mal servi sur le dos et au détriment des Comoriens (voyages d'agrément en guise de missions, gestion du budget de l'Etat dans une totale opacité, en dehors de tout contrôle du parlement etc.). Et puis surtout, il a servi et continue à servir fidèlement la France, en faisant de l'Etat comorien, une force supplétive de l'occupation de l'île comorienne de Mayotte.

 A des degrés divers, tous les gouvernements comoriens, mis à part celui d'Azali, suivi de celui de Sambi, se sont toujours appuyés sur les résolutions des instances internationales, pour condamner l'occupation de l'île comorienne de Mayotte par la France et demander des négociations d'état à état sous l'égide de la Communauté internationale.

 Le grand tort du Président Sambi, c'est de capituler d'emblée sans conditions, en passant par pertes et profits les intérêts supérieurs du pays qui fait de lui dans l'article 12 de sa Constitution :

         1. "Le symbole de l'unité nationale", et non le bradeur en chef de la souveraineté, et de l'unité des Comores, qui encourage par sa politique de mendicité, d'allégeance et de révérence vis à vis de la France, le séparatisme, en foulant aux pieds les fonctions régaliennes de l'Etat.

         2. "Le garant de l'intégrité des frontières, telles qu'intentionnellement reconnues, ainsi que la souveraineté de l'Union" et non l'observateur atone et pleutre qu'il nous est donné de voir lors de ses nombreuses missions improductives de par le monde.

         3. "L'arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions" et non l'obstacle essentiel, l'élément perturbateur et déstabilisateur du fonctionnement des institutions.

 En se rendant aux Comores pendant les assises du GTHN, les membres parisiens de l'association "WATWANYA" veulent user de leur liberté d'expression et de leur droit de manifester,  pour signifier pacifiquement mais fermement, à cette créature maléfique pour les Comores, qu'est le GTHN de Sambi et de Sarkosy (qui rabaisse à plus d'un titre, un ministre comorien au rang d'un "élu local" maorais), que la souveraineté, l'intégrité et l'unité des Comores ne sont ni cessibles ni négociables. Il en était ainsi pour la France occupée pendant la IIème Guerre mondiale. Pour quoi n'en serait-il pas de même pour les Comores aujourd'hui occupées par la France ? Et c'est pour l'avoir affirmé en terre comorienne que les membres de "WATWANYA" font pendant quelques jours, connaissance avec les prisons de Sambi.

 Nous persistons et signons, le GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau), est une créature maléfique exclusivement au service de la France, qui a pour vocation de consolider sa politique de déstabilisation et d'occupation des Comores. Il ne peut y avoir rencontre de quelque nature et de quelque niveau que ce soit, sans une levée préalable de tout document réglementant la circulation des Comoriens d'un bout à l'autre de l'archipel des Comores. "La souveraineté, l'intégrité et la dignité de n'importe quel pays, ne sont ni cessibles, ni négociables. Pourquoi le seraient-elles pour les Comores ?"

 Ce 19 juillet 2008
Pour le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores) E-Mail : gritac_2000@yahoo.fr Said Hassane Jaffar

 

 

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 22:42
LU POUR VOUS

L'ancien ministre de l'Intérieur et l'ancien porte parole du régime Bacar, respectivement Djaffar Salim et Mohamed Abdou Madi (Mjamawé) ont fui l'île d'Anjouan pour une destination inconnue. Ils auraient bénéficié de la complicité des certains gendarmes. Au cours d'un entretien avec les représentants de la diaspora comorienne à Paris ce dimanche après-midi, le président Sambi a indiqué qu'il est informé de cette fuite. Ils seraient déjà arrivés à Mayotte et auraient demandé l'asile politique, a-t-il dit. Et le président Sambi d'ajouter que si le préfet de Mayotte ne les expulse pas, les négociations [du Groupe de Travail de Haut Niveau (GTHN)] engagées entre la France et les Comores risquent de s'interrompre. Par ailleurs, le procureur Idi Bazia alias Jeannot, nouvellement nommé procureur de la république à Anjouan serait évincé. Selon lui, il a demandé d'être affecter à Mohéli ou à la Grande Comore car il lui «est impossible de rendre justice à Anjouan ». « J'avoue que si le président de la république a la bonne volonté de rendre la justice indépendante, les autorités qui l'entourent entravent ses démarches », a déclaré, le procureur Idi Bazia, jeudi dernier. D'après le colonel Amed Daoud de la gendarmerie nationale à Anjouan, le procureur se serait permis de libérer des gens qui ne devrait pas l'être et d'arrêter d'autres dont les dossiers d'accusation ne sont pas encore complets.

Source : Comores4.skyrock.com
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 14:20
Le gouvernement comorien "déçu" de l'expulsion du colonel Bacar vers Cotonou
MORONI - Le gouvernement comorien s'est dit "déçu" après l'expulsion samedi de l'île française de La Réunion à destination du Bénin du colonel Mohamed Bacar, président déchu de l'île comorienne d'Anjouan, (Voir ICI) et a réitéré sa volonté de juger le "criminel Bacar".
"Nous sommes déçus de cette décision de transférer Mohamed Bacar au Bénin. Ce que nous voulons, c'est que le criminel Bacar soit jugé soit par une juridiction comorienne, soit par une juridiction internationale", a réagi samedi auprès de l'AFP le porte-parole du gouvernement comorien, Abdourahim Said Bakar.
"Les crimes de Bacar ne peuvent pas rester impunis, il doit répondre de ses actes devant la justice", a affirmé le porte-parole.
"Est-ce que la France aurait des choses à cacher dans cette affaire, des choses qu'elle ne voudrait pas que la justice et les Comoriens découvrent ?", s'est également interrogé M. Said Bakar.
Mohamed Bacar a été expulsé de l'île française de La Réunion samedi avec son frère et deux de ses hommes à destination de Cotonou (Bénin), selon un communiqué de la préfecture de La Réunion.
De son côté, le secrétaire national du parti d'opposition comorien Ridja, Mohamed Abdou Soimadou, a réclamé que le "gouvernement comorien mette en place le dispositif qui permettrait de juger Mohamed Bacar et ses complices, même par contumace".
Réagissant auprès de l'AFP, M. Soimadou a accusé les autorités comoriennes d'avoir été "complices" de "l'exfiltration" de Mohamed Bacar des Comores, puis de "la mise en scène de La Réunion".
"Nous considérerons que c'est un coup contre les Comores et leur dignité", a-t-il encore accusé.
M. Bacar, président d'Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection en juin 2007 avait été jugée illégale par l'Union des Comores et l'Union africaine (UA), a été renversé fin mars par une opération de l'armée comorienne et de troupes mandatées par l'UA.
Arrivé fin mars à La Réunion avec des militaires de sa garde rapprochée, Mohamed Bacar a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour détention d'armes.
L'asile en France lui avait été définitivement refusé fin juin, mais son renvoi dans l'archipel des Comores (composé des îles de Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) avait été exclu. Il était depuis assigné à résidence dans une base aérienne militaire de La Réunion.
Moussa Toybou, un ingénieur des travaux publics peu connu sur la scène politique comorienne, a été élu fin juin président de l'île d'Anjouan pour succéder à M. Bacar (voir ICI).
(AFP / 19 juillet 2008 13h16)
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 12:27

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, vendredi 18 juillet 2008 (HZK-Presse)Dans l’après-midi du mercredi 16 juillet dernier a eu lieu au Palais du Peuple la cérémonie de remise de diplômes de la promotion de l’année 2008 de l’école d’enseignement professionnel Chamse Technologie. Parrainée par l’Imprimerie Graphica, la cérémonie a été honorée par la présence de nombreuses personnalités dont des religieux, des fonctionnaires des Ministères de l’Education, des hauts responsables de la police nationale, etc.

 

Quant à l’habillement des jeunes fraîchement diplômés, les femmes étaient en hidjab et les hommes portaient des vestes. Entre les nombreux discours faits par les responsables de l’école créée en janvier 2003 et des convives de marque, plusieurs performances ont  été à l’honneur.

 

D’ailleurs après la remise de diplômes qui a durée une heure de temps, tellement les lauréats étaient nombreux, une centaine, le groupe de musique de la Chamse Technologie a fait vivre la salle un moment de bonheur par l’interprétation d’une chanson louant les bonnes intentions de l’école et la bonne qualité de l’enseignement qu’elle dispense.

 

« Comme l’Etat est défaillant dans l’éducation, il se trouve qu’il y a partout de plus en plus de jeunes déscolarisés. C’est pour empêcher que ces jeunes abandonnés à eux-mêmes tombent dans la délinquance que nous avons crée notre école. Nous apprenons aux élèves les métiers de l’audiovisuel, la comptabilité, la communication et l’informatique. Et comme au jour d’aujourd’hui les TIC [Technologie d’Information et de Communication] sont indispensables, des jeunes bacheliers ou des fonctionnaires viennent ici enrichir leurs acquis », a affirmé le Directeur Général de la Chamse Technologie, Abdallah Ali Youssouf alias Danny. 

 

Toutefois, malgré qu’elle n’ait jamais eu un soutien de l’Etat, l’université de la Réunion et une institution éducative de Mayotte octroie de temps en temps des matériaux informatiques à la Chamse Technologie.

 

« J’ai quitté assez tôt les bancs de l’école. J’avais perdu mes repères jusqu’au moment où j’ai appris l’existence de cette école. Vraiment, j’encourage les autres jeunes déscolarisés de ce pays à venir se frayer un chemin vers l’avenir à la Chamse Technologie » nous a dit Anziza Madi, qui vient de recevoir, sous les hourras et les youyous, ses certificats en informatique et comptabilité. 

 

En reprenant le credo de l’école Chamse Technologie, cet institut est « Un guide vers la Lumière du 3ème Millénaire ». En tout cas du courage aux responsables !

 

Adjmaël Halidi

180708/ah/hzkpresse/6h00

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