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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 16:33

 

source : Malango / Vendredi 20 Février 2009 - 13:39:03  -   
Nawal est devenue une artiste internationale reconnue. (archive)
   

 
 

La chanteuse comorienne Nawal, consacrée « Voix des Comores », va participer au festival Arabesques qui se tiendra du 23 février au 15 mars au Kennedy Center, à Washington.

Née dans une famille comptant plusieurs musiciens, Nawal a grandi dans la musique populaire et spirituelle dès son jeune âge, aux Comores. Nawal chante en Comorien, en Arabe, en Français et en Anglais. Sa musique, une fusion basée sur des racines acoustiques, comporte un rythme envoûtant et des textes empreints de poésie. Nawal a également été la première femme chanteuse/compositrice et multi-instrumentaliste Comorienne à se produire en public. Elle s’est attiré des acclamations au niveau international comme étant une artiste qui s’est faite elle-même avec sa voix puissante et ses commentaires qui prennent de l’ampleur au sein de la société. Elle est professionnelle depuis vingt ans, et joue, entre autres, le gabussy (instrument Comorien ressemblant au banjo, cousin de l’oud), le daf, ou tari (tambourin Iranien), et la guitare.


Du 23 février au 15 mars, 2009, le Kennedy Center présentera ARABESQUE: Arts du Monde Arabe. Cette célébration sans précédent des Arts et cultures Arabes qui durera trois semaines, comprendra des prestations musicales, des danses, et du théâtre, ainsi que des expositions, installations artistiques, photos, sculptures, cuisine, mosaïques, mode, un souk (marché), paysage sonore, et bien d’autres choses. Le festival, présenté en coopération avec la Ligue des Pays Arabes, verra la participation de plus de 800 artistes représentant 22 pays Arabes.


Si dans le passé, le Kennedy Center a déjà présenté des artistes Arabes, c’est la toute première fois que ce centre a mis sur pied un festival de cette ampleur consacré aux Arts Arabes. Il constitue la plus vaste présentation des Arts Arabes jamais organisée aux Etats-Unis.

Je crois que les arts engendrent la paix et constituent une fenêtre par laquelle on peut comprendre un peuple,” selon Michael M. Kaiser, président du Kennedy Center. “J’espère que ce festival servira de catalyseur vers l’accomplissement de ces deux objectifs entre le monde Arabe et le monde Occidental.” Il a ajouté, “Ce festival mettra en vedette le riche héritage et la beauté du Monde Arabe à travers ses artistes extraordinaires sur les scènes du Kennedy Center.”


Nawal se produira le 28 février 2009 à 18h00. Entrée gratuite.

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 20:46
MAYOTTE ? Parlons-en

 

Par Abdou Rahamane Ahmed, Président de l’association SOS DEMOCRATIE COMORES

Amir Said Jaffar

Jean Marc Turine, Ecrivain

Dernier livre TERRE NOIRE, Lettres des Comores, éditions Metropolis, Genève, 2008

 

Mayotte ou Maore est une petite île de 300 kilomètres carrés sur laquelle vivent officiellement un peu plus de 180000 personnes. Elle fait partie des quatre îles de l’archipel des Comores (avec la Grande Comore ou Ngazidja, Anjouan ou Ndzouani et Mohéli ou Mwali). Les quatre îles partagent une même langue, une même culture et une même religion, l’Islam. Anciennes colonies françaises dans l’Océan Indien, les Comores sont indépendantes depuis 1975. En 1974, la France a organisé sur l’ensemble de l’archipel un referendum lors duquel le peuple devait se prononcer pour son indépendance. À 93%, le oui l’emporta. Mais à Mayotte, le non fut majoritaire à 64 % suite aux menaces et tricheries des responsables du MPM (Mayotte la Française) et la France, reniant sa parole qui avait été de promettre le respect du vote populaire dans son ensemble, garda Mayotte parmi les Territoires français d’outre-mer. L’ONU n’a jamais accepté ce « rapt » ou cette partition de l’intégrité territoriale des Comores et l’Assemblée générale des Nations Unies a plusieurs fois condamné la présence française à Mayotte, quant à l’Union Africaine, elle considère le territoire comme occupé par une puissance étrangère. Cela fait donc plus de trente ans que la France viole le droit international et aujourd’hui le gouvernement français veut organiser un referendum sur la départementalisation de Mayotte, le 29 mars prochain. Le Secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo, a déclaré récemment « Mayotte est et restera française. »

 

En 1994, Edouard Balladur, alors Premier ministre, a imposé un visa pour les Comoriens des autres îles désireux de se rendre à Mayotte, c’est-à-dire chez eux. Ce visa de la honte, criminel aux yeux de très nombreux Comoriens, a provoqué la mort d’au moins six mille personnes en mer. Quand le monde dit libre applaudissait à la chute du Mur de Berlin, la France en a créé un d’un autre type en instaurant ce visa qui rend tout Comorien étranger dans son propre pays. Au fil des années, la situation s’est empirée, des dizaines de milliers de « clandestins » (surtout Anjouanais) vivent à Mayotte, arrivés en kwassa-kwassa (petites embarcations motorisées) et lorsque le Ministre français de l’immigration et de l’identité nationale parle d’immigration clandestine à Mayotte, il désigne bien sûr les Comoriens qui tous y ont de la famille.

 

La France n’est pas coupable de déplacer des populations, elle est coupable d’empêcher des populations de circuler librement sur leur territoire selon le droit international.

 

La France ne peut pas réclamer le respect des droits de l’homme au Tibet et occuper une partie d‘un état indépendant représenté à l’ONU. La France ne peut pas s’opposer à la partition de la Géorgie et refuser aux Comores ce que leurs gouvernements réclament avec entêtement, la fin de la main mise française sur Mayotte. La France ne peut pas brandir les droits de l’homme pour favoriser une plus grande harmonie entre les peuples et les Etats (prière vide de sens à force d’être ressassée) et les piétiner en soumettant le peuple comorien, impuissant, à sa brutalité de « grande » puissance.

 

Lorsque le gouvernement français se félicite des 29000 reconduites à la frontière pour l’année 2008, il faut préciser que plus de 10000 Comoriens considérés comme« clandestins » à Mayotte sont touchés. Aujourd’hui, les « illégaux » ou les « clandestins » à Mayotte constituent un tiers de la population et 70% des accouchements sont le fait de femmes en situation irrégulière.

 

La départementalisation de Mayotte constituerait une faute politique grave puisqu’elle manifesterait sans ambiguïté la volonté de la France de se placer au-dessus du droit international qu’elle tente de faire appliquer par ailleurs en d’autres régions du monde.

La départementalisation de Mayotte provoquerait en outre une humiliation collective durable ressentie au sein de la population des Comores.

 

Le gouvernement des Comores refuse catégoriquement la décision française, mais que peut-il entreprendre de façon concrète face à la « force de frappe » dont dispose la France au Conseil de sécurité : un droit de veto. Par une déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement, en ce début de février, l’Union Africaine soutient le gouvernement comorien en précisant qu’avec le referendum du 22 décembre 1974 « le peuple comorien a exprimé sa volonté d’accéder à l’indépendance dans l’unité politique et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores. » À Mayotte des hommes et des femmes rejettent le projet français, aux Comores des manifestations ont lieu et en France, la diaspora comorienne (250000  personnes) tente de se faire entendre par l’intermédiaire de plusieurs collectifs pour dire non au geste insensé que le gouvernement français s’apprête à commettre. Lorsque ces voix, si faibles seront-t-elles, nous parviendront, prêtons-leur l’attention qu’elles méritent. Au nom de la justice et de la liberté des peuples à disposer de leur destin. Au nom du droit international, tout simplement.

 

  
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:49
Le président de la Grande-Comore rejette la révision constitutionnelle
Moroni, Comores – Le chef de l'exécutif de la Grande- Comore, Mohamed Abdouloihabi, s'est prononcé mercredi dans un message adressé à l'envoyé spécial de l'Union africaine (UA) aux Comores, Francisco Madeira, contre l'organisation, le 22 mars prochain, d'un référendum constitutionnel pour déterminer le sort de la disposition constitutionnelle stipulant la présidence tournante de l'archipel.
Il a qualifié ce projet de "démarche unilatérale de révision constitutionnelle du président Sambi".
Le président grand-comorien a, par conséquent, fait part de son intention de ne pas mettre en place la commission électorale insulaire comme le recommande le décret du chef de l'Etat invitant aux urnes le corps électoral le 22 mars prochain.
M. Abdouloihabi n'a pas, non plus, nommé les deux représentants de son gouvernement à la Commission électorale nationale indépendante, bloquant ainsi le fonctionnement de cette institution.
"Le décret qui convoque le corps électoral est juridiquement entaché d'illégalité", a-t-il dénoncé dans son message à M. Madeira, s'interrogeant sur "la rigueur de la démarche et les buts recherchés".
Visiblement mécontent de la posture de l'envoyé spécial de l'UA, le président de la Grande-Comore a écrit : "vous avez choisi de ne pas gêner les options du président de l'Union des Comores et de ne pas vous attarder sur mes contre- propositions".
M. Abdouloihabi a, enfin, appelé l'émissaire africain à "réagir pour espérer sauver ce qui peut l'être et canaliser la grogne qui se ressent dans l'opinion", prévenant que celle-ci pourrait "ne pas être maîtrisable".
A noter que le président de l'île autonome de Mohéli, Mohamed Ali Saïd, est tout aussi opposé à la révision constitutionnelle, craignant que la démarche mette fin à la présidence tournante de l'Union des Comores dont le tour doit revenir à l'île de Mohéli en mai 2010.

Moroni - 18/02/2009
Pana
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:40

Source : Alwatwan.net /19 février 2009

Etoile-et-Young Les tanzaniens du Young africans, ont de nouveau laminé, dimanche 15 février au stade de Mitsamihuli, les Comoriens de l’Etoile d’or de Mirontsi par le convaincant score de 6 buts à rien. C’était dans le cadre du match retour de la phase éliminatoire de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (Caf).

Ce large succès tanzanien prouve encore fois l’incontestable domination des Greens de Dar-es-Salam face à l’ambassadeur comorien aprèsles 8 buts à 1 au match acquis à domicile.

Les spectateurs du ballon rond comorien ont vécu, samedi dernier, un après-midi à vite oublier. Les joueurs comoriens ont été réduits à moins que l’ombre d’eux-mêmes au cours du match à l’image de Mikidad Daoud ‘‘Miki’’, la star de l’Etoile éprouvée physiquement. Dès la première période, les Tanzaniens s’étaient mis à l’abri avec 4 buts à 0. 4 buts tous du même réalisateur, Mricho Ngaza, le N° 16 engrangés à la 4e, 36e, 40e et 42e minute du jeu. Un quatrième but spectaculaire : Après une passe décisive de son coéquipier, Sa Anta Ally, sur le rond central, l’attaquant Ngaza a fixé toute la défense adverse avant de crucifier le portier anjouanais en envoyant le cuire se loger dans la cage des Blancs. ‘‘C’est un joueur complet’’, devait constater plus tard, Mikidad.
Les Mirontsiens étaient revenus des vestiaires avec un autre portier ‘‘sans qui nous aurions encaissé bien plus’’.

Lors de la deuxième période, les Tanzaniens ont profité de la lassitude physique du représentant comorien pour aggraver le score à deux reprises. A la 75e et la 87e. ‘‘Nos adversaires sont bien techniquement, mais ils leur manquent une bonne condition physique’’, ont commenté les responsables du Young Africans.
Les Tanzaniens vont devoir affronter Al Ahly d’Egypte en seizième de finale. Nous avons un adversaire, mais c’est trop tôt de faire une déclaration sur notre prochain match’’, a dit Lucas Kisasa, Secrétaire général des ‘’Jeunes Africains‘’ de Tanzanie.

Elie-Dine Djouma

 

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:34

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

 


Moroni, mercredi 18 février 2009 (HZK-Presse)
– « Sambi est un menteur ». Cette phrase, les participants au meeting l’ont attendu mille fois. Presque tous les orateurs ont abondé dans ce sens. C’était aussi le message que la réunion d’Iconi a voulu faire passer au sein de la population. La place emblématique de Bichioni n’a jamais connu autant de monde. La population, avec en tête les notables, est venue de partout.

 

Le rassemblement de cette place mythique marque l’officialisation, ce mercredi 18 février, de la guerre contre Sambi et contre son projet de révision constitutionnelle. Des délégations des partis politiques des îles sont venues se joindre à ceux de Ngazidja pour lancer la bataille.

 

Comme dans un procès contre le chef de l’Etat, Sambi était accusé de tous les maux. Son ex-directeur de cabinet et actuel président de l’île de Ngazidja ne l’a pas ménagé en le qualifiant de « pharaon, le grand des mécréants ». « Notre seul lien était basé sur la religion. Je croyais qu’il était un Homme, un vrai musulman. Mais j’ai constaté qu’il cachait des cornes dans son turban. Ces cornes ne sont autre chose que le Chiisme », poursuit le chef de l’exécutif de Ngazidja dans long discours, sur un ton inhabituellement agressif.

 

Mohamed Abdouloihab en battant en brèche tous les arguments du président Sambi, justifiant la révision constitutionnelle, fait son propre mea culpa. Il demande aux comoriens de «  l’excuser d’avoir travaillé au coté d’un mécréant, celui qui ne dit jamais ses véritables intentions ».

 

Iconi a rassemblé les grands noms de l’opposition. Toute la CRC au grand complet, les anciens présidents de Ngazidja, Mze Soulé Elbak, et de Mwali Mohamed Fazul, ont pris le devant de la scène. On remarquera aussi la présence de Mchangama, leader du parti Kasiya avec son inséparable chapeau en feuille de cocotier, les dinosaures Omar Tamou, Mtara Maecha, Mahamoud Mradabi, Said Ali Kémal, etc. Moili a délégué l’ancien premier ministre pour plaider leur cause de la tournante.

 

Ahmada Madi Boléro, dans un discours qui a voyagé dans le temps, a montré « combien de temps Mwaili attend ce jour où un de ses enfants serait enfin à la tête de ce pays ». Et l’ancien dignitaire du régime du colonel Azali de finir son intervention en déclarant « qu’il n’y aura pas de référendum dans l’île de Djoumbé Fatima ».

 

Ndzouani a aussi pris la parole dans ce rassemblement pour calmer les mohéliens. Ibrahim Halidi, ancien premier ministre et ex-allié du pouvoir du colonel déchu Mohamed Bacar, est accueilli en héros à Iconi. Il assure que « Ndzouani est à l’origine de cette constitution et il ne peut la changer au grand dam des mohéliens ». Comme pour rappeler aux comoriens qu’ils ont fait un mauvais choix en élisant Sambi, cet ancien candidat aux élections présidentielles déclare que « les électeurs ont choisi l’habitat au détriment de la paix. Aujourd’hui, on le regrette car aucune maison n’est construite après 3 ans règne ».

 

A l’exception du président Abdouloihab qui a touché et interprété en tant que juriste quelques articles de l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle, le référendum était souvent mis de coté pour focaliser la critique sur « la personnalité ambiguë et hypocrite du président de la république ».

 

Le chiisme est évoqué à plusieurs reprises, notamment par un ouléma qui fustige un comportement qui « relève de chiisme selon lequel on ne dévoile jamais ses vraies intentions ». La guerre est donc définitivement ouverte car même le président de l’assemblée nationale affirme que « le parlement ne va désigner personne pour la représenter à la commission électorale » dont la procédure de mise en place est en cours.

 

Ahmed Abdallah

180209/aa/hzkpresse/18h00

 

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:37

Source : Alwatwan.net/17 février 2009

Rassemblement-Aac L’Aac est un mouvement qui tend à regrouper les associations, groupements et coordinations à connotation villageoise ou régionale des Anjouanais à Ngazidja et plaide pour une cohésion nationale. Elle veut ‘‘promouvoir la citoyenneté comorienne’’. Selon son président, le cardiologue Sounhadj, il faut des actions sociales et surtout fouiller pour ‘‘trouver les racines du séparatisme et faire comprendre la notion de citoyenneté’’.

L’Association d’actions communautaires (Aac) a convié, dimanche 15 février à Moroni, la communauté anjouanaise à Ngazidja à un rassemblement baptisé ‘‘pique-nique de la solidarité et de l’unité’’. Plus de 500 personnes, y compris des invités originaires des autres îles de Ngazidja et de Mwali, ont répondu à cet appel. On y notait la présence, entre autres, du ministre de la Justice chargé des Affaires islamique, des hauts cadres de l’administration, des étudiants et une foule d’anonymes.

L’Aac se définit comme un mouvement de la société civile qui tend à regrouper les associations, groupements et coordinations à connotation villageoise ou régionale des anjouanais à Ngazidja et plaide pour une cohésion nationale. Son but est de ‘‘promouvoir la citoyenneté comorienne’’ car ‘‘le débarquement militaire n’est pas suffisant pour effacer les 11ans de séparatisme vécus’’, selon son président, le cardiologue Sounhadj. Le médecin reste ‘‘convaincu’’ qu’il faut des actions sociales et surtout fouiller pour ‘‘trouver les racines du séparatisme et faire comprendre la notion de citoyenneté’’.

Le président de l’Aac a souligné que son association agit aussi à Ndzuwani où elle fait des propositions aux autorités de l’île et mène des actions de développement communautaire. A propos du débat sur la révision constitutionnelle, il souhaite voir insérer en préambule en termes plus clairs la notion d’‘‘unicité du comorien’’. Sounhadj sollicite aussi que Moroni, la capitale soit dotée d’un statut particulier, que l’on y mette en place une police nationale et une autre police de proximité sans prérogatives judiciaires, au niveau des îles, pour éviter le désordre.

Le secrétaire général de l’association, Saëndou Djazila, a rappelé que l’Aac n’est pas une association uniquement d’Anjouanais et que la prochaine édition ce sont les associations à vocation similaire de Ngazidja et Mwali qui seront conviées pour le dialogue social.
La politique n’a pas sa place dans le cercle initié par l’Aac et aucun ‘‘mot de politique’’ n’est apparu dans les trois thèmes discutés en ateliers dimanche à savoir ‘‘l’Etat et la gouvernance’’, ‘‘la citoyenneté et le patriotisme’’ et ‘‘Le savoir vivre ensemble’’. La devise de sa structure est ‘‘Vivons mieux ensemble’’.

Rencontré dans la foule, Moutui Djamal, natif de Sima (Ndzuwani) a dit être venu pour s’informer de l’action de l’Aac. Mhoudhoir Ousseine, originaire de Komoni dans la région de Nyumakele (Ndzuwani), est vendeur ambulant. Il a rangé ses articles ce dimanche pour venir se renseigner davantage de l’association et se ‘‘réserve de prendre la carte le jour où il aura compris l’objectif de ce regroupement’’. Toutefois, la plupart des participants au rassemblement ont pris une part active aux débats dans les différents ateliers tenus pour la circonstance.

* Photo : Parmis les invités au rassemblement, le ministre Mmadi Ali (en boubou noir et bonnet blanc) et des hauts cadres de l'administration

M. Soilihi Ahmed

 

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:28

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Fomboni, mercredi 18 février 2009 (HZK-Presse)
– Hier mardi était venu le tour des femmes de l’île de Djoumbé Fatima de manifester leur mécontentement contre la révision de la constitution initiée par le chef de l’Etat. « Non au referendum » pouvait-on lire sur les pancartes brandies par ces femmes qui ont pu sillonner la capitale de l’île à travers une marche pacifique de protestation.

 

Le rendez vous était donné dès 8h sur la place de l’indépendance où un « twaiba  al asmaou » [un verset coranique] a été lu en attendant l’arrivée des autres femmes venant des différentes localités de l’île. Vers 9h la marche a commencé avec moins d’une centaine de femmes se dirigeant vers l’Ouest en lisant à haute voix le takbir. En s’approchant du siège de la Coordination du gouvernement central, la manifestation avait grossi ses rangs. Là-bas, elles ont rencontré un barrage des éléments de l’armée nationale qui les ont empêchées d’entrer dans l’enceinte du bâtiment où elles voulaient, selon une manifestante, « juste aller faire un tour ».

 

« Le but de cette marche est de défendre les intérêts de Mohéli, car celui qui n’a pas participé à l’organisation d’un festin ne sait pas le gérer. Il recherche à tout accaparer en sa faveur, c’est aujourd’hui le cas de AHA [Nom de campagne d’Ahmed Abdallah Sambi] », nous a déclaré Mama Raynati de Ouallah. Et cette dame très active d’ajouter qu’elles sont prêtes à se sacrifier pour défendre les intérêts de Mwali. « Je demande à tous les Mohéliens d’être solidaires pour cette cause juste et de refuser les urnes » a-t-elle ajouté.

 

Après la coordination, la foule s’est rendue sur le parking de Salamani près du CHR (centre hospitalier régional) où quatre discours sont prononcés. « Ce referendum ne doit pas du tout avoir lieu à Mohéli », martèlent à tour de rôle, tel un leitmotiv, les oratrices successives.

 

« On ne comprend plus rien, les uns se préparent pour aller aux négociations, tandis que d’autres poussent des gens à manifester contre le referendum » s’inquiète un jeune cadre qui a requis l’anonymat.

 

Quant à Abdou Adinane, le jeune homme au mégaphone (lire nos précédents articles), pour lui il faut laisser chacun faire librement son choix, car « personne n’a le droit de dire nous les Mohéliens », dit-il. « Qu’ils disent tout simplement, nous tel parti, nous telle mouvance ou nous telle famille, car nous autres n’apprécions pas qu’on parle à notre place », s’explique-t-il.

 

Il est à noter, par ailleurs, que dans une déclaration que Hamada Madi Bolero, ancien premier ministre sous l’ancien régime militaire du colonel Azali, et spécialiste en droit constitutionnel, a fait sur les ondes de Radio Mwali [une station locale proche de l’exécutif de l’île], a révélé qu’après une « étude comparative de toutes les constitutions du monde » qu’il a faite ces derniers jours, il a constaté que l’avant-projet proposé par le président Sambi « n’est autre que le copier coller de la dernière partie de la constitution malgache ».

 

Que le gouverneur s’occupe de la voirie, des foires et de marchés, de la pêche artisanale et des routes secondaires, etc., ou que les îles au lieu de provinces soient dotées d’une loi statutaire pour ne citer que ces similitudes, cela montre son inadéquation avec la réalité comorienne. L’auteur de l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle « aurait mieux fait de tous copier », explique M. Bolero, car le texte ne correspondrait à aucun type de régime « ni présidentiel, ni semi-présidentiel, ni parlementaire ».

 

Mouayad Salim

180209/ms/hzkpresse/12h00

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:49

Source : Alwatwan.net/17 février 2009

Wudzima wa masiwa, l’hymne national comorien, a retenti au stade de Boise, capitale de l’Etat d’Idaho aux Etats-Unis, le 10 février quand Irham Aboubacar Ahamada emporte l’Or dans les compétitions du Spécial jeux olympiques qui y se sont déroulés du 7 au 13 février.

Les ambassadeurs comoriens à ces jeux de handicapés mentaux amènent dans leurs bagages trois médailles dont l’une en or. Le jeune Irham, natif de Ndzuwani, devait normalement concourir en cyclisme mais aux Etats-Unis il a participé à une discipline de course sur la neige et a accédé à la plus haute marche du podium. Quant à Ahamada Saidou Said, il a remporté le bronze, respectivement aux 100 et 200 m.

Près de 300 athlètes venus de 100 pays, dont 18 du monde arabe, ont participé à cette compétition internationale de handisport. C’est la première participation des Comores suite à leur qualification au dernier Spécial jeux olympiques régional Mena regroupant les pays du Moyen-orient et de l’Afrique du nord. C’estle trisomique Ahamada Saidou qui avait représenté le pays à cette édition d’Abou Dhabi où il a décroché l’Or et l’argent, respectivement aux 100 et 200 m. Des performances qui ont valu aux handicapés comoriens deux places au meeting d’Idaho. Si le double médaillé aux compétitions d’Abou Dhabi n’a pas brillé à Boise, ce n’est pas simplement parce qu’il faisait face à des grands athlètes du monde, sa petite forme depuis son départ du pays pourrait aussi expliquer cette perte de performance.

Toutefois, le coach national des handicapés et le président du Comité national spécial olympique et chef de la délégation, Aboubacar Soundi et Mohamed Said Mfoihaya, regagneront le pays dans les prochains jours avec autant de fierté.

M.S.A.

 

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:34

Conférence-débat le vendredi 20 février 2009, à 18h, Bât C, salle CO22 à l'Université de Saint Denis Paris 8

Problématique :

«La Révolution de la paysannerie pauvre et des esclaves à Anjouan en 1891 »

Conférencier :    Jean Martin, Historien


Jean Martin est l'auteur d'un ouvrage conséquent sur l'archipel des Comores : « Comores, quatre îles entre pirates et planteurs », publié aux Editions l'Harmattan en 1983 et 1984. Professeur émérite d'Histoire à l'Université de Lille III, Jean Martin  est spécialiste de la colonisation et de la décolonisation, du monde musulman au XIXe siècle ainsi que des Comores.

 

Le devoir d'engagement en faveur des Comores : une participation de vous tous au service du co-développement !

Conférence animée par Ismaël Mohamed Ali (journaliste) et Ibrahim Barwane (doctorant en anthropologie et comédien)

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 13:12

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Moroni, lundi 16 février 2009 (HZK-Presse)
– Samedi 14 février denier, une conférence des Oulémas dirigée par le ministère de la justice chargé des affaires islamiques s’est tenue dans la salle de spectacle du Palais du peuple à Moroni en présence du ministre de la justice de Ngazidja.

 

L’objectif du ministère dira le secrétaire général du ministère dans son mot d’introduction  consiste à mettre en place le conseil national des Oulémas telle que stipulé par la constitution de l’Union des Comores actuellement en vigueur. Il s’appuie aussi sur une loi du 24 juillet 1997 qui recommande la mise en place d’une institution national dont la mission est de statuer sur toutes questions d’ordre religieux à la base de l’éthique et des valeurs morales de l’islam.

 

Le ministère de la justice en charge des affaires islamiques a saisi l’opportunité de ces assises pour inviter les Oulémas à se réunir pour désigner ensemble les membres potentiels de cette institution. Pour rappel, à l’époque du régime de feu Mohamed Taki, cet organe étatique a été mis en place, mais au fur et à mesure, l’institution s’avérera moribonde, et l’on craignait une confusion de rôle avec le Mouftorat.

 

En revanche, les exécutifs des îles disposent chacun de son conseil depuis la mise en place du nouvel ensemble comorien. Convaincu de l’importance capitale d’une telle institution pour un pays musulman s’inspirant des règles de droit islamiques, le ministère de l’Union en charge du culte a reçu l’ordre du président de la république d’installer ce conseil au niveau  national.

 

La conférence des oulémas se veut être, selon le secrétaire général du ministère des affaires islamiques, « l’organe de décision de toute question religieuse ». Elle sera ainsi supplée d’un conseil régional et d’un secrétariat général « en vue de garantir le débat et le consensus » a laissé entendre le secrétaire général.

 

Du coup, pour apprécier le profil des membres devant composer l’institution, le débat a été ouvert. L’absence remarquée de certaines figures dont la notoriété est incontestée parmi les oulémas de la place, tels le Grand Mufti, Dr Toihir Ben Said Maoulana, le Cadi Al-Kudhwat de Moroni, Said Mohamed Djailane, et bien d’autres personnalités religieuses a soulevé de nombreuses critiques, à tel enseigne que certains participants ont fini par réclamer leur présence comme condition à la poursuite des travaux de cette conférence, tandis que d’autres ont considéré simplement une telle absence comme « non motivée » ou « insignifiante ».

 

Au terme des discussions parfois houleuses, sept personnalités religieuses parmi des cadis et hommes de sciences religieuses ont été désignées pour composer le conseil. Ces derniers, explique le secrétaire général du ministère des affaires islamiques, ont été consultés et ont donné leur avis favorable dont trois originaires de Ngazidja, deux d’Anjouan, un seul de Mohéli et un autre de Maoré.

 

Interrogé sur les absences controversées d’éminentes personnalités du monde religieux, et non des moindres, le cadi d’Itsandra, Mohamed Said Othmane, réputé plutôt proche du régime du président Sambi, préfère s’abstenir de tout commentaire et prendre son temps pour réfléchir à son éventuelle entrée au Conseil des Ulémas.

 

Par contre le cadi de la région de Hambou Ahmed Mzé Mbaba, non invité à la conférence, déclare qu’il est « inconcevable d’enterrer vivant les figures emblématiques de la religion dans notre pays ». Il placera par conséquent cette conférence des Oulémas dans un cadre purement politique.

 

Il citera un communiqué publié à Moroni le 12 février dernier mettant le gouvernement en garde sur le risque de voir la conférence du 14 février enclencher un conflit entre Oulémas. D’où le vœu de M. Dini Outhmane, un homme de culture et de sciences, qui dans son intervention a fait appel au dialogue entre les signataires du communiqué et le reste des Oulémas.

 

A. Nabahane

160209/an/hzkpresse/12h00

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