PAIEMENT DES SALAIRES : ANJOUAN, MAUVAIS
ELEVE DU MECANISME DE SECURISATION DES SALAIRES ?
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Toujours est-il que le paiement de la première tranche a rév
Moroni, mardi 13 mars 2007
(HZK-Presse) – La
deuxième tranche du paiement des arriérés de
salaire du secteur de l’Education, sur les crédits du
9ème fonds européen de développement (Fed),
interviendra dans le courant du deuxième semestre
de cette année 2007. Une opération qui sera
toutefois précédée d’un « audit externe », visant à
s’assurer que le versement de la première tranche
« a satisfait aux conditions convenues », indique à
HZK-Presse le chargé de la communication à la
Cellule d’appui à l’ordonnateur national du FED.
Le déblocage de cette deuxième tranche étant
conditionné à l’établissement de listes fiables des
agents de l’Etat du secteur éducatif, et au respect
par les autorités comoriennes des engagements
convenus avec Bruxelles, notamment la réforme de
la fonction publique et la poursuite des mesures
d’assainissement des finances publique, explique-
t-il.
A noter que l’Union européenne a promis de
débourser pour les trois îles un montant global de
l’ordre de 4,050 millions d’euros (1,9 milliards fc),
représentant l’équivalent de quatre mois d’arriéré,
payable en deux phases de 50% chacune.
Toujours est-il que le paiement de la première
tranche a révélé un décalage entre Anjouan et les
îles. Alors que la première tranche a servi à payer
les mois d’avril et mai 2006 pour Ngazidja et
Mwali, on constate qu’à Anjouan ce sont les mois
de juin et novembre qui ont été liquidés.
Mais la controverse vient d’un hypothétique «
troisième mois » [débloqué par le trésor public,
dans le cadre du mécanisme de sécurisation des
salaires, en vigueur depuis août dernier à
l’initiative de l’Union] qui se serait volatilisé, au
détriment des enseignants anjouanais. Ces
derniers accusent même les autorités de l’île
d’avoir détourné cet argent.
Dans un communiqué de presse parvenu ce matin à
HZK-Presse, les bureaux régionaux des syndicats
des instituteurs et des professeurs soupçonnent le
gouvernement de Mohamed Bacar de « manœuvre
» visant à « saper les efforts locaux et ceux des
partenaires des Comores pour sortir de l’impasse et de la précarité ».
A en croire les dirigeants syndicaux, les autorités
de l’île prennent ainsi le risque de compromettre la
deuxième tranche prévue par l’Union européenne,
en devenant « de façon délibérée et préméditée les
mauvais élèves du mécanisme de sécurisation des salaires ».
D’où la justification de leur décision de poursuivre la grève déclanchée depuis le 19 février, jusqu’au versement du « mois de salaire détourné », conclut le communiqué. Une radicalisation qui a conduit le président Bacar à licencier le secrétaire régional du syndicat des professeurs, Soulaimana Combo, et son camarade Aloba chef local du syndicat des instituteurs. Cette décision considérée comme une « atteinte au droit de grève », destinée à « décapiter le mouvement », est condamnée par Ibouroi Ali Tabibou, leader de la confédération des travailleurs des Comores, qui a lui-même échappé à une arrestation lors d’un récent séjour dans l’île.
Source : El-Had Said Omar - 130307/eso/hzkpresse/10h00
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